Tania Némésis Conservateur
N o m b r e D e M e s s a g e s : 1371 Â g e : 41 H u m e u r : Fluctuat nec mergitur G r o u p e ( s ) : Modo et ravie de l'être mais accessoirement mangemort D a t e D ' i n s c r i p t i o n : 17/07/2008
La Pensine Rp en cours : Relations : Les Gallions: 126480
| Sujet: Spleen Mar 29 Juil - 14:46 | |
| Je n'ai rien à préciser sur les mots qui suivent. Je l'ai écrit dans un moment de mélancolie ( on s'en serait douté n'est ce pas ? ). Pour moi il représente le vide total de la vie, il exprime ce qui se passe quand ça ne va pas, c'est à dire "Rien", quand il n'y a plus "Rien". C'est la traduction avec mes mots de la dépression alors je ne suis pas apte à juger si ça peut choquer des âmes sensibles. Vague à l'âmeAs tu ne serais ce que la moindre idée du néant qui peut pénétrer ton âme quand tu t'y attends le moins ? Sais tu ce que « ne plus avoir envie » veut vraiment dire ?
Moi, malheureusement je le sais. Je n'ai même pas mal. Je suis là, sans vie mais sans mort non plus. Je suis entre les deux mais je ne sais pas ce que je dois faire. Je ne sais pas comment vivre mais j'ai une petite idée de la façon dont on peut mourir. Je ne sais pas si je dois le faire, qu'est ce que ça changerait ?
Je ne dors pas, je n'y arrive plus. Avant, je m'y réfugiais mais maintenant je passe ces longues heures nocturnes à rester là, sans bouger. Je n'arrive pas à penser. Penser à quoi de toutes façons ? Il ne m'est rien arrivé qui pourrait justifier cet état. Pas de drame pour expliquer ça alors j'ai encore plus honte de moi. Qu'est ce qui m'arrive ? Me suis je trompée quelque part ? Aurais je du changer quelque chose ? Peu m'importe, maintenant c'est trop tard.
Je ne veux plus voir mon reflet dans un miroir. Je sais que j'y verrais la vérité et c'est un excellent moyen de vider mon âme encore un peu plus. Est ce un élan pour me raccrocher à ce qui me sert d'âme ? Non, je ne crois pas. Juste la fatigue d'anticiper un changement.
Je ne veux plus parler, les mots sont trop longs mais trop faibles pour exprimer ce qui parvient parfois à traverser mon esprit. Je suis seule car tous m'insupportent. Ils veulent que j'aille mieux, ils veulent que je souris, ils veulent que je vive mais ne me demandent jamais ce que moi je veux. Ils ont raison, je ne le sais pas moi même.
Je suis là pourtant, sans savoir vraiment ce que je vais faire. Il y a bien longtemps que ça ne m'était plus arrivé. J'ai du plaisir à être là. Je regarde le paysage désertique et je me sens enfin appartenir à quelque chose. Je suis un grain de poussière de cette étendue, sans existence propre. A mes pieds s'étend l'infini, que je veux rejoindre. Je n'ai plus besoin de rien, je rentre juste chez moi.
L'air qui fouette mon visage à toute allure me rend euphorique. Je m'approche de mon but à 100 à l'heure et je sais que je vais réintégrer cet ensemble que j'ai l'impression d'avoir quitté trop longtemps. Il se rapproche mais je n'ai pas peur, j'ai hâte. Je souffrirais peut être une seconde mais je réalise qu'en fait je souffre depuis bien trop longtemps. Je ne m'en étais pas rendu compte, un peu comme si l'absence de souffrance était un trouble.
Plus que quelques mètres... Je ne pense à rien, je suis enfin sereine, je sais où je vais. Ce ne sera même pas la mort, juste une non-vie. Je ne manquerais à personne, tous savaient que ça finirait ainsi. Ils n'auront plus besoin de s'inquiéter pour moi, ce sera mieux pour tout le monde. Lorsque je m'écraserais après cette chute d'environ 60 mètres, je sourirais comme jamais je n'aurais cru pouvoir le faire.
Je regarde derrière moi et je vois mon corps. Il est maculé de sang, ce sang que j'ai souvent fait couler dans l'espoir de détourner mon attention. Je me trouve enfin belle. Ça y est je commence le voyage de ma non-vie. Peut être qu'un jour je te reverrais, toi mon ami. Ne viens pas trop vite, profite de ce que j'ai abandonné comme si tu le faisais pour deux. Adieu.Un commentaire ? c'est par là | |
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