Le Futur d'Harry Potter
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 Heather Wright

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MessageSujet: Heather Wright   Heather Wright EmptyJeu 17 Juil - 21:05

Voici donc ma fic la plus récente (encore en cours d'écriture... mais avec déjà un bon nombre de chapitres vu que ça fait un an que j'ai commencé !

Titre : Heather Wright
Genre : Général, Fantastique
Rating : Accord parental souhaitable en raison d'un vocabulaire un peu moins châtié que dans les livres
Disclaimer : L'univers et les personnages de Harry Potter ne m'appartiennent pas et sont la propriété de JK Rowling. Je ne touche pas un radis pour l'écriture et la publication de cette fiction.
Les personnages originaux tels que Heather, ses parents, la plupart de ses camarades de classes et d'autres qui apparaîtront plus tard sont à moi par contre, et si vous souhaitez les utiliser, contactez-moi d'abord.

Synopsis : Heather découvre qu'elle est une sorcière et va entrer à Poudlard. Mais en plus de tout ignorer du monde magique, elle ignore aussi certaines choses sur elle. Qui plus est, le monde sorcier ne semble pas très accueillant avec la présence d'un assassin en liberté, et de créatures effrayantes qui protègent l'école.

Je vous mets d'emblée plusieurs chapitres, histoire que vous plongiez bien dedans.

Pour les commentaires c'est ICI


Dernière édition par Daidalos le Jeu 17 Juil - 21:19, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Heather Wright   Heather Wright EmptyJeu 17 Juil - 21:08

Heather Wright
Et le Prisonnier d'Azkaban


1
Un bébé dans les décombres


Les Wright étaient un jeune couple sans rien de particulier. Mr Wright était cadre d'une entreprise de vente par correspondance, où il gagnait relativement bien sa vie. Mrs Wright était enseignante à l'école primaire du village. Ils avaient emménagé deux ans plus tôt dans un petit village à proximité de Bideford. Ils ignoraient alors que deux évènements successifs allaient changer leur vie.

Mr Wright était un homme qui aurait sans doute plût à nombre de jeunes filles, mais peut-être moins à leurs mères. Les années soixante-dix étaient passées par là, et John Wright en avait gardé ses cheveux longs, qu'il avait laissé pousser depuis l'âge de quinze ans et qu'il attachait maintenant en catogan, même s'il avait rangé ses chemises pailletées et ses jeans patte d'éléphant dans un carton du grenier et rasé sa moustache. Il était plutôt bien bâti pour avoir joué au football depuis son entrée au collège et tous ses collègues le trouvaient sympathique, à l'exception peut-être de Miles Dennis, un homme du même âge que lui, arriviste et jaloux. Sa femme, Eléonore, avait de beaux cheveux d'or qui ondulaient dans son dos et de grands yeux bleus plein d'étoiles chaque fois que son époux la prenait dans ses bras. Elle était très douce, mais savait se faire obéir de ses élèves quand c'était nécessaire, bien que la plupart du temps un simple sourire suffisait pour ce faire.

Par une belle journée de la fin du mois d'août, Eléonore eut un léger malaise. Ce n'était sans doute pas grand chose, et personne ne s'en aperçut. Mais les jours suivants, le phénomène recommença à plusieurs reprises, si bien que son mari finit par s'en apercevoir. Alors que septembre naissait, il l'entraîna chez le médecin. Inquiet, il attendit la fin de la consultation dans la salle d'attente. Il s'attendait peut-être à beaucoup de choses, mais pas à voir sa femme revenir en courant et lui sauter au cou en l'embrassant passionnément.
- Wow ! Qu'est-ce qu'il t'arrive Lenie ?
- On va être parents ! répondit Mrs Wright un grand sourire au lèvres.
- On… tu veux dire… C'est magnifique !
Et il embrassa sa femme derechef, sous les regards attendris des quelques patients qui attendaient leur tour.
La grossesse de Mrs Wright fut jalonnée de moments de bonheur comme de moments d'inquiétudes. Les rires succédaient aux larmes, et les sautes d'humeur n'arrangeaient pas toujours les choses. Ce fut en février, à moins de deux mois du terme, que la tragédie les frappa. Alors que tout semblait se dérouler pour le mieux, une nuit, une violente douleur saisit Mrs Wright. Son époux la conduisit à l'hôpital en quatrième vitesse. Il resta presque jusqu'au petit matin sans nouvelles, à se ronger les sangs. Finalement un médecin sortit des urgences, le visage défait. Mr Wright compris que les nouvelles ne seraient pas bonnes.
- Mr Wright? Je suis navré de vous apprendre que votre femme a…
- Quoi ? Il est arrivé quelque chose à Eléonore ? Et le bébé ? Est-ce que le bébé… ?
- Votre femme a fait une fausse couche, je suis navré mais votre fille est morte.
L'abattement se lut immédiatement sur le visage de l'ex-futur papa.
- Il y a autre chose… hésita le docteur. Cette fausse couche est due à une lésion qui n'avait pas été détectée à l'échographie. Sans doute était-elle encore trop minime pour être visible. Quoi qu'il en soit, nous avons dû retirer une importante partie de la paroi utérine de votre femme. Je suis désolé, mais elle ne pourra plus avoir d'autres enfants.
L'annonce tonna aux oreilles de Mr Wright comme un coup de canon. En une nuit, tout le bonheur des derniers mois venait de s'envoler, sans espoir de retour.
- Est-ce que… Est-ce que Eléonore sait tout ça ?
- Nous avons dû l'endormir pendant l'opération. Elle ne se réveillera que d'ici une heure ou deux.
Quand il dû annoncer à sa femme la terrible nouvelle, Mr Wright eut l'impression de lui infliger la pire des tortures, lui même souffrait déjà terriblement, mais elle, ce fut pire. Elle hurla et pleura toutes les larmes de son corps, elle le frappa et le griffa de rage impuissante. La savoir dans un tel état était une torture toute aussi grande que d'avoir appris lui-même la nouvelle. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était de la prendre dans ses bras et de lui murmurer que ça allait passer, bien qu'il n'en fut pas convaincu lui-même.

Les semaines, puis les mois s'écoulèrent. Bien que physiquement bien portante, Mrs Wright n'avait plus souri depuis cette terrible nuit de février. Elle ne dormait plus comme avant et était souvent réveillée avant même les premières lueurs de l'aube. Surtout que les jours diminuaient alors. Au matin du premier novembre, elle s'éveilla à cinq heures, et Mr Wright ne tarda pas à se lever à son tour pour aller la prendre dans ses bras et lui murmurer des mots d'amour et de réconfort.
- Chéri, dit-elle. Si on allait se promener ?
Il ne protesta pas. Ne demanda pas pourquoi. Si sa femme avait besoin de se promener pour se sentir mieux, alors ils iraient se promener. En chemin, ils parlèrent de leur jeunesse, de leur rencontre. Ils revinrent sur les moments forts de leur histoire d'amour. Peu à peu, sans même qu'elle s'en aperçoive, le visage d'Eléonore se décontracta en un sourire serein. Son premier sourire depuis des mois. Comme si la brume matinale qui les entourait, qui leur cachait le monde, les rues, les arbres à moins de dix mètres, comme si cette brume, donc, avait eu des vertus apaisantes, voire euphorisantes. Il le remarqua et s'arrêta d'étonnement, puis lui sourit à son tour. Elle remarqua alors qu'elle ne souffrait plus. Du moins, qu'elle était prête à recommencer à vivre.
Ce fut alors qu'ils entendirent un bruit. Dans le silence de l'aube, il semblait lointain, mais ils étaient certains que ce n'était pas leur imagination.
- Nous nous sommes bien dirigés vers le parc municipal ? demanda Mr Wright à sa femme.
- Oui ! Et au delà, il y a la forêt… mais je crois qu'il y a aussi une maison dans le coin.
Ils se dirigèrent vers la source de ce bruit. Pour l'un comme pour l'autre, ça n'avait pas fait un pli. Il s'agissait de pleurs de bébé. Les cris se firent plus forts et plus nets. Ils ne savaient plus où ils étaient ni où ils allaient, si ce n'était vers un bébé dont les cris, Eléonore le ressentait au plus profond d'elle-même, étaient des cris de détresse.

Et c'est alors qu'il la virent. A priori, cette villa n'avait rien de particulier, elle n'était pas particulièrement grande, ni petite non plus. Étrangement, le brouillard sembla se lever à ce moment-là. Ils virent la demeure plus nettement. Elle avait été belle, c'était un fait. Mais une bonne partie du côté gauche était détruite, comme s'il y avait eu une explosion dans la pièce qui faisait l'angle, à l'étage. Ils firent le tour et se présentèrent devant l'entrée. La porte en était grande ouverte. Eléonore entra tandis que quelque chose attira le regard de John à l'extérieur. Eléonore de son côté monta les escaliers, ce qui, en approchant de l'étage, se montrait plutôt périlleux, une partie ayant volé en éclat lors de l'explosion. Les pleurs venaient d'une chambre à l'autre bout du couloir. Elle s'y dirigea et trouva sur un lit poussiéreux, roulée dans une couverture. Une petite fille. Elle ressortit prudemment de la maison.
- John, regarde ce que j'ai trouvé ! s'exclama-t-elle. Elle à l'air de n'avoir que quelques heures. Il y a encore un bout de cordon ombilical à son ventre !
- Mon dieu ! Pour ma part, je crois que cette pauvre petite ne connaîtra jamais ses parents… regarde.
Il désigna alors à sa femme une giclée de sang. Sur le mur à côté de l'entrée, et une tache sombre au sol un peu plus loin.
- Quelle que soit la personne qui a fait ça, elle a fait disparaître le corps.
- Mais alors, cette petite…
- Elle est orpheline, acquiesça Mr Wright. On devrait aller faire une déposition au poste de police. Ils la confieront aux services sociaux et…
- John… peut-être qu'on pourrait…
- Quoi ?
- Il y a huit mois, nous avons perdu notre enfant. Peut-être pourrions-nous la garder.
- Tu es folle ! C'est illégal !
- Cette gamine n'a plus de parents ! Et nous, nous n'aurons jamais d'autres occasions d'avoir un enfant. Nous pourrions l'aimer comme si c'était notre fille !
Mr Wright soupira, cherchant comment faire entendre raison à sa femme, puis il posa ses yeux marrons sur le petit être que sa femme tenait dans ses bras. Des images refluèrent alors en lui. Pas des souvenirs, mais des images de bonheur à trois, qu'il avait imaginé il y avait à peine un an de cela. Il n'en fallait guère plus pour le convaincre.
- D'accord ! Mais on va quand même essayer de faire les choses de la façon la plus légale possible. Et la première chose à faire, c'est d'aller la déclarer. Ensuite, il nous faudra trouver de bonnes explications aux questions qu'on pourrait nous poser.
Le visage d'Eléonore s'illumina d'un vrai sourire. Et le couple repartit pour leur maison.
- Au fait ? Comment va-t-on l'appeler ?
- Il y avait une lettre avec la petite. Ses parents l'ont appelée Heather. On pourrait garder ce prénom.
- Oui ! approuva Mr Wright. C'est un très beau prénom !
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MessageSujet: Re: Heather Wright   Heather Wright EmptyJeu 17 Juil - 21:23

2
La lettre d'admission


Onze années avaient largement passé, et l'été pointait le bout de son nez. Chez les Wright, les meubles, murs et étagères s'étaient vus assaillis par nombre de photos sur lesquelles on pouvait voir Heather grandir, jouer au football avec son père, apprendre ses leçons avec sa mère, s'amuser à ses anniversaires avec ses amies. Participer à ces fêtes scolaires où on fait jouer des pièces aux enfants en les déguisant en fleurs ou en animaux. Elle avait été particulièrement mignonne à huit ans, déguisée en chat.

Heather était une petite fille pleine de vie, qui faisait le bonheur de ses parents. Mais elle disait parfois des choses un peu bizarres. Elle racontait souvent que lorsqu'elle jouait seule, ses poupées bougeaient d'elles mêmes, lui parlaient et la faisait rire. Elle racontait aussi des rêves qu'elle faisait où elle était dans les bras d'un monsieur immense qui conduisait une moto volante. Elle chantait des chansons que personne ne connaissait et qui parlaient de créatures fabuleuses. Au début, les Wright avaient simplement pensé qu'elle avait beaucoup d'imagination, mais lorsque les discussions sur ces sujets s'approfondissaient, elles n'en démordait pas et semblait croire dur comme fer que tout ça était réel, qu'elle n'avait rien inventé. Une fois, une discussion de ce genre avait été si houleuse, que Mr Wright avait même envisagé de la faire consulter un psychanalyste. Mais ce fut avant qu'un nouvel événement se produise, mettant les Wright vraiment mal à l'aise. C'était un mercredi après-midi comme les autres, et Heather était allée jouer avec des amies. Elles sautaient à l'élastique sur le trottoir quand un énorme chien arriva d'on ne sait où et se mit à leur grogner et leur aboyer après. Les fillettes étaient terrorisées. Les Hanson, les parents d'une des amies de Heather, et les Wright se précipitèrent en voyant ce qu'il se passait. Tout le monde avait pu se rendre compte que ce chien semblait fou furieux et n'hésiterait pas à s'attaquer aux fillettes. Pourtant, avant même qu'un seul adulte ne puisse intervenir, Heather était assise à côté du molosse et le caressait en riant tandis qu'il la léchait affectueusement.
- Heather ! cria Mr Wright. Éloigne-toi de ce chien !
- Tout va bien papa ! Il est gentil maintenant.
- C'est incroyable, intervint Mrs Hanson. J'aurais juré qu'il était enragé. Comment peut-il être redevenu si doux ?
- Heather ? appela Mrs Wright. Tu peux nous dire comment tu as fait pour que le chien arrête de grogner et d'aboyer ?
- Je le lui ai demandé ! répondit simplement Heather.
- C'est pas vrai ! lança Margot, une des trois autres fillettes. T'as même pas parlé.
- Je lui ai demandé dans sa tête. J'avais déjà fait ça une fois. Si je veux vraiment qu'un animal fasse quelque chose, je le lui ordonne dans ma tête et il obéit.
Tout le monde trouva ça étrange, les Wright les premiers. Mais les faits étaient là. Ils ne pouvaient nier ce qu'ils avaient tous vu.

Après cette histoire, la petite Margot n'adressa plus jamais la parole à Heather, et les deux autres fillettes avaient éprouvé quelques temps des difficultés à faire comme si de rien n'était. Mais leur amitié pour Heather effaça bien vite l'incident. Les parents d'Heather eux, se mirent à reconsidérer sous un nouvel angle toutes les choses farfelues que pouvaient leur raconter leur fille. Ils ne pouvaient s'empêcher, contre toute logique rationnelle, de se demander "Et si elle disait la vérité ?"

Mais ces quelques rares moments de malaise n'étaient rien en comparaison des années de bonheur qu'avaient connues les Wright. Et ça faisait d'ailleurs plus d'un an qu'il n'était rien arrivé de ce genre. C'était même étrange, car tout ceci semblait s'être arrêté assez brusquement et ils en venaient presque à se demander si Heather n'avait pas senti que toutes ces choses étranges ou fabuleuses qu'elle racontait ne les mettaient pas mal à l'aise.

En fait, bien sûr qu'Heather avait fini par se rendre compte qu'elle vivait des choses que les autres enfants ne vivaient pas. Et elle avait aussi compris que le mentionner semblait inquiéter ses parents. Elle n'avait d'abord pas compris pourquoi. Tout ça lui semblait si merveilleux à elle. Mais finalement, elle avait pris peur. Peur que ses parents ne l'aiment plus si elle devenait vraiment trop bizarre. Alors elle avait décidé de garder toutes ces choses-là pour elle. Elle fredonnait toujours cette chanson bizarre qui parlait d'une sorcière amoureuse d'un loup-garou, mais elle ne le faisait plus que dans sa tête, ou quand elle était toute seule.

Et puis arriva la fin de sa dernière année de primaire. Le soleil brillait fort depuis une dizaine de jours et il faisait déjà chaud. Nous étions un dimanche et toute la famille s'était levée au compte-goutte : Mr Wright d'abord, réveillé par Sirius le berger belge groenendael que Heather avait insisté pour adopter après l'avoir empêché de se jeter sur ses amies. Puis Mrs Wright, réveillée par le retour de son mari de la promenade du chien. Enfin Heather ne s'éveilla que vers neuf heures.
Ce fut alors que Heather prenait son petit déjeuner tandis que ses parents se partageaient le journal que Mr Wright était allé acheter au kiosque le plus proche que quelqu'un toqua à la porte.

Les Wright furent surpris quelques secondes, ils n'attendaient personne. Puis Mrs Wright alla ouvrir. C'était peut-être une des amies de Heather qui venait voir si leur fille voulait venir jouer. Mais en ouvrant la porte, Mrs Wright ne se retrouva pas du tout devant une petite fille. C'était une femme assez grande aux cheveux bruns tirés en chignon et portant des lunettes à montures rectangulaires. Elle portait une robe sobre descendant jusqu'aux pieds et couvraient ses épaules d'un tartan écossais malgré la chaleur.
- Bonjour, je me présente : professeur Minerva McGonagall, vous êtes sans doute Mrs Wright ?
- Oui, c'est bien moi, répondit Mrs Wright un peu surprise de cette entrée en matière.
- Bien ! Veuillez pardonner cette visite impromptue, mais j'aimerais m'entretenir avec vous et votre mari à propos de votre fille Heather. Bien sûr, si présentement, je dérange. Je peux vous proposer de repasser à un autre moment de la semaine, néanmoins, je pense qu'il faudrait que nous ayons cette entrevue au plus tôt.
- Euh… Mais y a-t-il quelque chose de grave avec notre fille ?
- De grave, non, soyez rassurée. Mais d'important sans nul doute. En fait, je représente une école privée et nous avons eu vent de certaines dispositions d'Heather qui nous intéressent tout particulièrement…
Au nom d'école privée, Mrs Wright sentit subitement une certaine euphorie l'envahir. Si sa fille avait la chance d'intégrer une école privée, il ne fallait pas passer à côté de l'occasion.
- … et donc si vous vouliez bien me permettre d'entrer, ou du moins m'indiquer une date ultérieure pour que l'on…
- Oh non ! Ca ira très bien ! Entrez je vous prie !
Elle laissa entrer le professeur McGonagall et l'entraîna à sa suite jusqu'à la cuisine.
- Oh ! Et ne vous formalisez pas de la tenue de Heather, elle vient juste de se réveiller, dit-elle avant d'arriver dans la cuisine.
- Qui est-ce chérie ? demanda Mr Wright en voyant qu'une personne suivait sa femme.
- Heather, John, voici le professeur McGonagall, qui est enseignante dans une école privée, et qui apparemment serait intéressée par le fait de compter Heather parmi ses élèves l'année prochaine.
Eléonore avait des étoiles dans les yeux et souriait en annonçant la nouvelle. John, lui, semblait sceptique, et Heather était plutôt surprise, sans qu'on puisse dire si c'était en bien ou en mal. Sirius aboya après la nouvelle venue mais Mr Wright le fit taire.

- Hum ! intervint le professeur McGonagall. En fait, et avant toute chose, je dois vous dire une chose importante concernant Heather. Une chose qui va sans doute vous surprendre.
Elle marqua une légère pause, le temps de chercher la meilleure manière de présenter les choses.
- Vous avez peut-être constaté chez Heather ou autour d'elle des évènements, ou un comportement un peu spécial.
Heather se mit alors à trembler. On avait parlé de son côté bizarre, et maintenant cette personne venait pour la faire mettre dans un asile de fous. John et Eléonore furent eux aussi rendus muets par l'appréhension.
- Je vois à votre réaction que vous savez de quoi je parle. D'abord, je tiens à vous rassurer. Votre fille n'a aucun problème d'ordre mental. Elles possède simplement certains dons.
- Des dons ? demanda Mr Wright. Quels genre de dons ?
- Et bien voyez-vous, votre fille est une – le professeur hésita à prononcer le dernier mot de sa phrase – c'est une sorcière.
Devant la réaction des Wright, notamment celle du père, le professeur McGonagall comprit qu'elle devait immédiatement clarifier la situation.
- Cela n'a rien d'une insulte ! C'est juste un état de fait. Voyez-vous, la magie existe. Celle dont on parle dans les contes de fées, s'entend, je ne vous parle pas des tours de passe-passe que réalisent certains artistes de cabarets, mais la vraie magie existe bel et bien. Et certaines personnes sont capable de s'en servir. Et votre fille est l'une de ses personnes.
- C'est ridicule ! laissa échapper, sans le vouloir, Mrs Wright.
- Je conçois que la chose ne soit pas facile à accepter. Mais repensez à ces évènements étranges qui vous ont coupé la parole tantôt. Et si cela ne suffit pas à vous convaincre, je pourrais… vous faire une petite démonstration, dit le professeur en tirant de sa poche une baguette de bois d'une vingtaine de centimètres qu'elle dirigea vers le bol de céréales de Heather. Emys orbicularis transmutat !
D'un coup, le bol devant la petite fille se changea en tortue sous les yeux éberlués de toute la famille Wright.
- Ouah ! Et je peux faire la même chose moi ? demanda Heather tout à fait fascinée.
- Pas encore je le crains, Ms Wright, répondit le professeur McGonagall. Pour arriver à pratiquer des métamorphoses de ce niveau, il vous faudra attendre votre troisième ou quatrième année.
D'un coup de baguette, elle redonna au bol son aspect premier.
- J'ai… hésita Mr Wright. J'ai beau l'avoir vu, j'ai encore du mal à y croire.
- Je conçois que ça puisse faire un choc répondit le professeur McGonagall d'un ton docte. Voyez vous, la plupart du temps, les enfants qui ont des pouvoirs magiques ont au moins un parent sorcier. Néanmoins, il y a chaque année un certain pourcentage d'enfants nés de parents moldus – c'est ainsi que nous désignons les personnes sans pouvoir magique – qui sont pourtant des sorciers. Le collège de Poudlard enseigne à tous les enfants sorciers, quelle que soit leur origine, à développer et contrôler leur pouvoirs. Car la magie, comme n'importe quel pouvoir, peut s'avérer dangereuse si elle est mal utilisée. D'abord pour son utilisateur. Imaginez que vos voisins apprennent que votre fille est une sorcière parce que ses pouvoirs se seront manifestés de façon incontrôlée. Que croyez-vous que serait leur réaction ? Et elle peut aussi être dangereuse pour les cibles sur lesquelles elle est appliquée. Un sortilège propre est facile à annuler, mais un sortilège mal maîtrisé peut avoir de graves conséquences.
- D'accord ! coupa Mrs Wright. J'ai bien compris l'importance que Heather aille dans votre école. Mais est-ce que cela veut dire… Enfin, si les personnes non magiques n'ont plus entendu parler de sorciers depuis des décennies, je suppose que c'est parce que vous vous cachez de nous. Ce que je peux comprendre, notez bien.
- Effectivement, nous faisons en sorte que les moldus ignorent notre existence, et ce pour diverses raisons de sécurité.
- Mais… reprit Mrs Wright. Est-ce que cela veut dire que si Heather entre dans le monde des sorciers, nous ne la reverrons plus ?
- Oh ! Non ! Bien sûr que non. Comprenez, nous nous cachons, mais cela ne nous empêche pas de vivre parmi les moldus. Quand à Heather, certes vous serez séparés au cours de l'année scolaire. Poudlard est une école qui ne fonctionne qu'en pension complète. Mais vous vous retrouverez à chaque période de vacances, c’est à dire pour les fêtes de fin d'année, pour les vacances de printemps, et bien sûr les vacances d'été. Et une fois qu'elle aura fini sa scolarité à Poudlard, libre à Heather de choisir entre continuer à vivre dans le monde magique, ou choisir un métier moldu.
Mrs Wright ne répondit rien mais poussa un soupir de soulagement.
- Bien ! reprit le professeur McGonagall. Je vais maintenant devoir vous laisser. J'ai encore deux autres familles à voir, et des copies à corriger. Heather. Voici ta lettre d'admission. Prenez le temps de réfléchir à tête reposée à tout ce que je vous ai dit.
Elle se leva et Mrs Wright la raccompagna à la porte. Elle salua toute la famille y compris le chien Sirius qui l'ignora superbement.

Toute la famille était encore sous le coup de la nouvelle en reprenant place à table. Heather termina difficilement son bol de céréales, repensant que quelques minutes plus tôt, ça avait été une tortue. Elle allait se lever quand sa mère lui dit quelque chose qu'elle n'aurait sans doute pas dit si elle avait su ce que cela impliquerait.
- Tu n'ouvres pas ta lettre ma puce ?
Heather décolla soigneusement le cachet de cire qui scellait l'enveloppe et qui représentait un lion, un serpent, un aigle et un blaireau en fond derrière la lettre "P". Elle sortit la lettre et lu à haute voix.

COLLÈGE POUDLARD, ÉCOLE DE SORCELLERIE
Directeur : Albus Dumbledore
Commandeur du Grand Ordre de Merlin
Docteur ès sorcellerie, Manitou suprême de la Confédération internationale des mages et Sorciers.

Chère Ms Wright,
Nous avons le plaisir de vous informer que vous bénéficiez d'ores et déjà d'une inscription au collège Poudlard pour l'année scolaire 1993-1994. Nous vous prions de nous adresser au plus tôt votre décision quand à savoir si vous acceptez ou non cette inscription à l'adresse suivante :
Collège Poudlard
Pertshire
Ecosse


Dans tous les cas, vous trouverez ci-joint la liste des ouvrages et fournitures nécessaires au bon fonctionnement de votre scolarité, ainsi que le billet de train qui vous conduira jusqu'à Poudlard.
Veuillez croire, chère Ms Wright, en l'expression de nos sentiments distingués.

Minerva McGonagall
Directrice-adjointe
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MessageSujet: Re: Heather Wright   Heather Wright EmptyJeu 17 Juil - 21:24

(Suite du chapitre 2)

Heather ne s'en était pas rendue compte, mais à la lecture de la deuxième ligne de la lettre, ses parents avaient pâli. Il leur avait fallu presque tout le temps qu'elle avait mis pour finir la lecture afin de retrouver une contenance.

- Ca a l'air vraiment cool ! fit Heather. J'ai vraiment envie d'y aller !
- Et bien… Nous allons faire comme nous l'a conseillé le professeur McGonagall et prendre le temps d'y réfléchir à tête reposée mon ange, répondit Mr Wright. Allez ! File ! Il fait beau dehors va donc profiter de ce dimanche… Mais ne parle pas de tout ça a tes amis. Tu as entendu ce qu'a dit le professeur.
Heather acquiesça et monta dans sa chambre s'habiller pour aller jouer dehors. Une fois qu'elle fut sortie, Ses parents se rendirent aussitôt dans leur chambre.
- C'est pas possible chéri ! On ne peut pas la laisser aller là-bas ! dit Mrs Wright avec un soupçon de panique dans la voix.
- Calme-toi ! répondit Mr Wright. Un refus trop catégorique ne ferait qu'attirer l'attention de Heather, et probablement aussi la leur.
- Mais tu as entendu ! protesta-t-elle. Albus Dumbledore, John ! Albus Dumbledore !
- Oui j'ai très bien entendu ! répliqua-t-il. Mais selon toute vraisemblance, ils ignorent qui elle est, et il n'y a pas lieu qu'ils puissent ne serait-ce que s'en douter, même si elle passait l'année dans cette école !
- Oh John ! gémit-elle. J'ai tellement peur qu'ils nous l'enlèvent ! Je ne l'ai peut-être pas mise au monde, mais c'est ma fille !
- Je sais chérie ! Je sais ! dit-il en la prenant dans ses bras et en déposant des baisers sur sa tête. C'est pareil pour moi.
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MessageSujet: Re: Heather Wright   Heather Wright EmptyJeu 17 Juil - 21:27

3
Rencontre sur le Chemin de Traverse


Durant toute la semaine qui suivit la visite du professeur McGonagall, les Wright se montrèrent réticents à l'idée que leur fille aille passer ses sept prochaines années dans cette école de magie. Mais finalement, l'insistance d'Heather et les paroles un peu alarmistes du professeur à propos de sortilèges mal maîtrisés eurent raison de leurs craintes. Dès le vendredi soir, Heather rédigea elle-même la réponse disant qu'elle compterait parmi les nouveaux élèves de Poudlard à la prochaine rentrée. Elle précisa qu'elle ignorait où elle pourrait aller acheter les fournitures demandées, certaine que la plupart ne pouvaient se trouver dans les boutiques du village.
Quelques jours plus tard, un hibou vint frapper à la fenêtre de la cuisine à l'heure du petit déjeuner. D'abord surpris, Mr Wright ouvrit la fenêtre pour voir si l'animal était blessé ou quoi que se fut. Quelle ne fut pas leur surprise de constater que l'oiseau alla se poser docilement sur la table et tendit à Heather une patte à laquelle était accrochée une missive.
La lettre venait du professeur McGonagall. Elle était assez longue et parlait de divers aspects du monde magique. Expliquant que les sorciers avaient l'habitude de s'expédier leur courrier au moyen de hiboux. Elle parla également du trajet pour se rendre à Poudlard, et notamment comment accéder à la voie 9 ¾. Elle expliquait aussi que Heather pourrait trouver à Londres un pub appelé "Le Chaudron Baveur" d'où elle accèderait à une rue secrète exclusivement sorcière, le Chemin de Traverse, où elle trouverait tous les magasins nécessaires pour ses courses de la rentrée. Elle lui parlait également du système monétaire du monde sorcier, et qu'elle pourrait changer ses livres sterling en gallions, mornilles et noises à Gringotts, la banque des sorciers, située également sur le Chemin de Traverse. Et enfin que si elle le désirait, un professeur de Poudlard serait dépêché auprès d'elle pour la conduire gratuitement sur le Chemin de Traverse dans le courant du mois d'août.

Juillet passa, et au début du mois d'août, un nouveau hibou vint cogner à la fenêtre des Wright portant une lettre disant que le professeur Filius Flitwick passerait le onze août au matin pour conduire Heather sur le Chemin de Traverse afin qu'elle fasse ses achats scolaires.
Le jour venu, Heather se leva à l'aube et était prête sur les coups de sept heures. Ce ne fut que vers neuf heures que l'on sonna à la porte. Heather se précipita pour aller ouvrir et fut pour le moins surprise de se retrouver face à un petit bonhomme pas plus grand qu'elle, mais clairement âgé aux vues de ses rides et de ses cheveux blancs.
- Oh ! Bonjour, fit le petit personnage d'une voix aiguë et enjouée. Tu dois être Heather. Je suis le professeur Flitwick
Il lui tendit la main qu'elle serra.
- C'est le professeur Flitwick ma puce ? demanda Mrs Wright en arrivant dans le hall.
- Oui maman ! répondit Heather, esquissant un léger sourire.
Mrs Wright fut elle aussi bien surprise par l'aspect physique du professeur, mais après tout, ce n'était pas la première personne atteinte de nanisme qu'elle croisait. Elle se reprit donc bien vite et salua le professeur avant de laisser sa fille partir avec lui.
- Bien ! fit le professeur Flitwick après avoir entraîné Heather jusqu'à une ruelle moins fréquentée. Tu vas t'accrocher bien fort à mon bras.
Heather obéit, et elle ressentit alors une étrange impression, comme si on l'étirait et la comprimait en même temps. Ca ne dura qu'une seconde, et quand elle rouvrit les yeux, ils étaient dans une rue passante de Londres.
- Wouah ! C'était quoi ça ? Une téléportation ? demanda-t-elle stupéfaite.
- Euh… J'avoue ne pas savoir ce que peut-être une téléportation, mais ça doit sans doute s'en rapprocher. On appelle ça transplaner, mais seuls les sorciers adultes sont autorisés à le faire, et à l'unique condition d'avoir passé leur permis.
- C'est fantastique !
- Bien ! Viens donc par ici ! Voici le Chaudron Baveur !
Le petit sorcier lui indiqua dans l'angle d'une ruelle un vieux pub à l'aspect miteux que les gens qui passaient ne semblaient même pas voir. Ils y entrèrent tous les deux. Le barman, un vieil homme chauve salua le professeur.
- Bonjour professeur Flitwick ! Comment allez-vous ?
- Oh très bien Tom, merci. Et toi ? Tout se passe bien avec le jeune Potter ?
- Très bien ! On m'avait dit qu'il était turbulent, mais je le trouve plutôt très calme.
- Bien ! Tu m'excuseras, mais je dois accompagner la demoiselle faire ses achats pour la prochaine rentrée. On passera sans doute prendre un verre quand on en aura terminé.
Le professeur Flitwick conduisit Heather dans une sorte d'arrière cour entièrement murée.
- Bien ! regarde bien Heather. L'année prochaine, tu pourras sans doute revenir toute seule pour tes achats.
Il sortit sa baguette et matérialisa un marchepied qui lui permit d'aller tapoter trois fois la sixième brique au dessus des poubelles. Soudain le mur qui leur faisait face s'ouvrit pour former une arche donnant sur une rue qui zigzaguait. De chaque côté, les échoppes merveilleuses se succédaient. Un marchand de hiboux, un apothicaire, une animalerie magique, un magasin de balais, un glacier, des magasins de vêtements, un autre qui vendait des chaudrons. Heather ne savait où donner de la tête il y avait tant de couleurs partout. Elle avait envie de tout voir. Mais malgré sa petite taille, le professeur Flitwick avançait trop vite pour ce faire, et il la conduisit jusqu'à un grand bâtiment tout en marbre blanc.
- Voici Gringotts ! s'exclama-t-il. La banque des sorciers. Nous allons y changer ton argent. Ensuite nous irons acheter tes fournitures.
La première chose qui frappa Heather en avançant vers les portes fut l'étrange petite créature qui les salua. Elle ne dit rien, mais le professeur Flitwick vit bien son trouble et lui expliqua que Gringotts était tenue par des gobelins, un détail que le professeur McGonagall avait visiblement oublié de mentionner dans sa lettre. Ils se rendirent jusqu'à un guichet où l'on changea l'argent de Heather. Puis ils ressortirent.
- Bien ! fit le professeur Flitwick. Je pense que la première chose à faire est d'aller acheter tes livres scolaires.
Ils se rendirent donc à la librairie Fleury et Bott. Il y avait là quantité de livres aux titres plus intéressants les uns que les autres. Mais Heather avait un budget limité et dû s'en tenir aux livres de la liste. Ils allèrent ensuite chez Madame Guipure où ils achetèrent les trois robes de sorciers, le chapeau pointu et les gants de protection. Puis ils se rendirent à l'endroit que Flitwick lui annonça comme le plus important : chez Ollivander, le marchand de baguettes magiques. La vitrine était très sobre et ne comportait rien qu'une simple baguette sur un présentoir de satin. L'intérieur de la boutique était clairement divisé en deux parties. D'un côté, l'espace réservé aux clients, assez étroit, où l'on aurait peine à faire tenir cinq personnes, et de l'autre côté, des étagères sur lesquelles étaient entreposées des dizaines et même des centaines de boîtes rectangulaires, toutes en longueur, un peu comme des boites de tubes de dentifrice.

Dans la boutique, une autre fillette se trouvait à côté d'une dizaine de boites. Du fond du magasin, un vieil homme arriva en portant encore trois boîtes. A l'intérieur de chacune, il y avait une baguette. Heather compris vite que les baguettes avaient quatre caractéristiques principales : la taille, le bois, la flexibilité et ce qui semblait être un élément pris sur un animal magique puisqu'elle entendit parler de crin de licorne et de ventricule de cœur de dragon. La dernière baguette qu'essaya la jeune fille fut la bonne. Elle paya et repartit alors qu'Heather demandait au professeur Flitwick si les dragons existaient vraiment.
- Bien sûr ! répondit le professeur. Il y en a même plusieurs espèces. En Grande Bretagne les plus courants sont les Vert Gallois.
Heather n'eut pas le temps de choisir entre la peur ou l'émerveillement. Le vieux sorcier ne tarda pas à s'adresser à eux.
- Bonjour Filius ! Tu viens pour Poudlard je sup…
Le vieil homme ne termina pas sa phrase et resta un moment coi.
- Par Merlin ! Un moment j'ai cru… Euh, excusez-moi mademoiselle, à qui ai-je l'honneur.
- Voici Heather Wright, Darius, introduisit le professeur Flitwick. Une jeune fille de parents moldus. Elle vient chercher sa première baguette.
- Ah oui ! Très bien ! On va voir ça tout de suite.
Le vieil homme dirigea sa propre baguette vers la pile de boîtes entassées et les ramena derrière le comptoir. Il fit venir à lui un mètre ruban et prit diverses mesures sur Heather après lui avoir demandé si elle était droitière ou gauchère.
Il lui reprit alors quelques unes des boîtes et les posa sur le comptoir. Il en ouvrit une et proposa la baguette à Heather qui la prit de la main gauche et l'agita comme on le lui demanda. Elle produisit un léger crépitement.
- Intéressant ! murmura Mr Ollivander. Il lui tendit deux autres baguettes qu'il lui retira assez vite des mains. Il partit avec un paquet de boîtes vers le fond de la boutique et revint avec cinq autres. Heather en essaya deux, il écarta deux autres et lui tendit la dernière boîte.
- Essayez celle-ci : 23,5 centimètres, bois de noyer et ventricule de cœur de dragon, rigide.
Heather prit la baguette, l'agita et une pluie d'étincelles or et argent jaillirent de la baguette.
- Et bien je crois qu'on a trouvé votre bonheur ! s'exclama Mr Ollivander. Ah si tous les clients pouvaient être aussi faciles que vous ! Je me rappelle quand mon père a vendu sa baguette à Filius, t'en avais essayé combien déjà ?
- Vingt-six, si ma mémoire est bonne, répondit le professeur Flitwick. La vingt-septième fut la bonne.
- C'est exact oui ! Cependant, tu ne détiens pas le record ! Je me rappelle qu'il a fallu trente-quatre essais avant que le jeune Théodore Nott ne trouve la baguette qui lui convienne. Il a atteint mon record personnel. Mais il paraît que mon arrière-arrière-grand-père avait eu un client qui avait dû essayer trente-huit baguettes différentes. Je crois que c'est lui qui détient le record absolu. Mais trouver son bonheur à la cinquième baguette seulement, c'est pas mal non plus. Cela dit, il paraît que mon père a eu un jour un garçon pour qui le deuxième essai fut le bon.
- Très bien ! l'interrompit le professeur Flitwick. Bon, on va te laisser maintenant Darius. Il nous faut encore acheter pas mal de choses.
- D'accord ! Mais si tu as du temps libre cette année, n'hésite pas à repasser ça fait toujours plaisir de retrouver un vieux camarade. C'est qu'on est plus très nombreux.
- J'essaierais, mais je crois que tu ne devrais pas trop y compter… Avec tout ce qui se passe en ce moment…
- Oui ! Sans doute. Bah ! On se reverra sans doute la prochaine fois que tu accompagneras une nouvelle recrue !
Heather paya sa baguette et le professeur Flitwick l'entraîna hors de la boutique avant que Mr Ollivander ne se mette à reparler des escapades nocturnes qu'ils faisaient, eux-deux et le vieux Tom.
- Bien nous allons maintenant aller acheter un chau…
Le professeur Flitwick ne termina pas sa phrase. Il se passa quelque chose d'étrange. Un oiseau vint leur voler autour, sauf qu'il n'avait rien de consistant, on aurait dit qu'il était fait d'une sorte de fumée argentée. Il se posa aux pieds du professeur Flitwick puis s'évapora purement et simplement.
- Oh mon dieu ! Euh… j'ai un petit contretemps. Si tu veux tu n'as qu'à aller à la terrasse du glacier, Florian Fortarôme. Tu lui dit que c'est le professeur Flitwick qui t'envoie, et tu n'auras qu'à lui commander ce que tu voudras. Tiens ! Voici quelques mornilles pour payer. Je te rejoindrais aussi vite que possible.
Et sans plus d'explications, le professeur Flitwick transplana. Laissant Heather seule avec ses livres, ses robes et sa baguette. Elle se rendit donc chez le glacier. Deux ou trois enfants faisaient la queue. Elle se mit derrière eux.
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MessageSujet: Re: Heather Wright   Heather Wright EmptyJeu 17 Juil - 21:28

(Suite du chapitre 3)

Elle n'attendait pas depuis cinq secondes qu'on lui tapota l'épaule.
- Hey Ginny ! Tu m'entends ?
Elle se retourna pour voir qui lui parlait ainsi. C'était un garçon qui devait avoir un an de plus qu'elle. Il n'était pas beaucoup plus grand, avait des cheveux noirs en bataille et portait de petites lunettes rondes.
- Ho ! Excuse-moi ! fit le garçon. Je t'ai prise pour une de mes amies.
Ce qui frappa surtout Heather était qu'elle avait l'impression de connaître ce garçon.
- Ce n'est pas grave ! articula-t-elle difficilement. Je… Je m'appelle Heather, Heather Wright, dit-elle en lui tendant la main.
- Moi c'est Harry ! répondit le garçon en serrant la main qu'elle lui tendait. Tu fais tes courses pour la rentrée ?
- Oui, c'est ma première année. Je suis un peu nerveuse parce que mes parents sont… euh moldus, comme on dit, et que je ne connais rien du monde magique.
Les quelques enfants qui précédaient Heather avaient acheté leur glace et c'était maintenant son tour, elle se retourna vers le glacier.
- Euh… bonjour, euh, c'est le professeur Flitwick qui m'envoie, expliqua-t-elle. Il m'a dit de commander ce que je voudrais en l'attendant.
Elle commanda une coupe de sorbet aux fruits rouge à deux boules.
- Viens ! proposa Harry, tu peux t'asseoir à ma table si tu veux.
- Merci, répondit Heather en rougissant légèrement.
Ils s'installèrent et Heather ne fut pas mécontente de lâcher ses livres qui commençaient à peser lourd.
Elle commença à déguster sa glace sans oser parler ni regarder Harry avec trop d'insistance. Elle avait vraiment une impression étrange en le regardant. Quelque chose d'indéfinissable.
- Alors comme ça tes parents sont moldus ? demanda-t-il pour briser la glace.
Elle hocha la tête.
- Moi aussi j'ai grandi chez les moldus, expliqua-t-il. Ca fait à peine deux ans que je sais que je suis un sorcier.
- Et comment ça s'est passé ta première année à Poudlard ? demanda-t-elle.
- Oh c'était à la fois impressionnant et merveilleux. Quand on vient de chez les moldus, c'est vraiment un nouveau monde qu'on découvre. Les sorciers aiment beaucoup les couleurs vives. Mon oncle et ma tante eux voient tout en teintes de gris ou de marron. La chose qui m'a le plus fasciné de prime abord, je pense que c'était les tableaux et les photos qui peuvent bouger et parler.
- Sans blague ? demanda Heather, qui n'en croyait pas ses oreilles.
Ils discutèrent ainsi un bon moment. Harry lui parla du quidditch, comme elle se montra intéressée, il lui en expliqua les règles dans le détail et lui parla des matchs qu'il avait déjà disputés. Il lui parla ensuite des quatre maisons de Poudlard. Lui expliquant qu'on était réparti selon son caractère : les courageux allaient à Gryffondor, les intellectuels à Serdaigle, les loyaux à Poufsouffle et les ordures à Serpentard. Elle rigola du ton qu'il avait pris en disant cela.
- Tu ne me crois pas ? dit-il piqué au vif. Attends de rencontrer Drago Malefoy ! Ce type, il se croit tout permis parce que son père est au conseil de discipline. Et il traite les enfants de moldus, comme toi ou une des mes amis, comme des sous-merdes indignes d'exister. Il est vraiment pas fréquentable et je te conseille fortement de te tenir éloignée de lui. Et il y a aussi le professeur Rogue, qui enseigne les Potions. Avec lui, si tu n'es pas un Serpentard, t'as même pas intérêt à respirer trop fort si tu ne veux pas faire perdre de points à ta maison. Par contre, si t'es à Serpentard, alors là tu peux faire toutes les crasses que tu veux à tes camarades des autres maisons, t'es sûre qu'il passera systématiquement l'éponge ! Plus partial que lui tu meurs !
Ils parlèrent ensuite des autres professeurs. Harry témoigna de sa sympathie pour les professeurs Flitwick et Chourave, de son respect pour le professeur McGonagall, de son admiration pour Dumbledore, le directeur, qui avait l'air un peu fou, mais qui semblait toujours tout savoir et de son amitié pour Hagrid, le gardien des clés. Il en profita également pour cracher son fiel sur les professeurs Binns et surtout Rogue, qu'il semblait haïr deux fois plus que ledit Drago Malefoy.
- Et le professeur de Défense contre les Forces du Mal, comment il est ? demanda Heather.
- Ca ! Ce sera la surprise ! On dit que ce poste est maudit, et le fait est que les deux professeurs que j'ai connu ne sont restés qu'une année en poste chacun.
- Ah bon ? Pourquoi ?
Harry hésita à lui en dire plus. Il ne voulait pas effrayer Heather en lui disant que le premier était mort et que le second avait perdu la mémoire, chacun essayant de lui faire exactement ce qu'ils ont subi.
- Ils ont eu tous les deux un "accident" à chaque fois à la fin de l'année scolaire. Mais bon, ce n'était pas de grandes pertes, voulu-t-il la rassurer. Le premier avait peur de son ombre et le deuxième se faisait passer pour un super héros qui savait toujours tout alors qu'il était incapable de remettre des lutins de Cornouailles dans leur cage.

Ils éclatèrent de rire tous les deux. Ce fut à ce moment-là que le professeur Flitwick refit son apparition. Harry et lui se saluèrent puis il repartit avec Heather finir les achats qu'il leur restait à faire.
Quand Heather rentra chez elle l'après-midi, elle se mit à raconter toutes les choses incroyables qu'elle avait vues ou apprises. Elle y était encore quand Mr Wright rentra du travail.
- Et c'est le professeur Flitwick qui t'a appris tout ça ? demanda Mrs Wright.
- Oh non ! Tout ce qui concerne l'école de Poudlard, les autres professeurs, le quidditch, c'est un garçon que j'ai rencontré qui me l'a appris. Il est très gentil. Il s'appelle Harry et lui aussi a grandi chez les moldus.
Les Wright pâlirent en entendant le prénom du garçon. Ils essayèrent de faire comme si de rien n'étaient, mais dès qu'ils en eurent l'occasion, ils se réfugièrent dans leur chambre.
- Oh chéri, tu as entendu ? demanda Mrs Wright dont l'inquiétude se lisait sur son visage. D'abord ce Dumbledore, et maintenant Harry. Tu crois que…
- Non ! Ce n'est qu'une coïncidence, répondit Mr Wright qui avait pourtant l'air d'essayer de se convaincre lui-même. Harry est un prénom très courant. En fait il y a peu de chances qu'il s'agisse du même. Et comme je te l'ai déjà dit. Même si c'était le cas, il n'y a aucune raison pour que quelqu'un d'autre que nous l'apprenne un jour.
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MessageSujet: Re: Heather Wright   Heather Wright EmptyJeu 17 Juil - 21:30

4
A bord du Poudlard Express


Les vacances arrivèrent à leur fin, et le premier septembre, Heather se réveilla très tôt. Ses parents ne pouvaient en effet pas l'accompagner jusqu'à Londres et elle devrait prendre le train jusque là-bas. Heureusement il y en avait un qui arrivait à Londres un peu avant onze heures. Mais pour le prendre, Heather devait se rendre à la gare de Bideford à sept heures du matin. Elle dit au revoir à ses parents alors que l'aube éclairait la gare tout en faisant se lever le brouillard. Puis, elle monta dans le train, aidée par son père qui lui porta sa lourde valise.

Elle dormit une bonne moitié de son trajet jusqu'à Londres et arriva à la gare de King's Cross à dix heures et demie. Elle descendit comme elle pu et tira sa valise derrière elle. Dieu merci, c'était une de ces grosses valises à coque renforcée et équipée de roulettes. Elle passa le tourniquet du quai numéro trois. Elle devait aller vers la barrière séparant les quais neuf et dix et passer au travers de cette barrière en faisant attention que les moldus ne la voit pas faire.
Elle ne tarda pas à trouver ladite barrière, mais elle lui semblait bien trop solide pour pouvoir passer au travers. Mais quand elle vit une famille de trois personnes avancer vers la barrière et disparaître comme derrière un écran de fumée, elle n'eut plus aucun doute. Elle avança à son tour résolument et se retrouva sur un quai de gare rempli de sorciers et de sorcières. Un train était à quai et la locomotive, d'un rouge rutilant, crachait des panaches de vapeur. Elle avança le long du quai, observant le train qui semblait tout droit sorti du siècle dernier quand une fille aux longs cheveux blonds, un peu sales, se planta devant elle.
- Salut Ginny ! Tu as passé de bonnes vacances ?
Heather était étonnée à plus d'un titre. A nouveau, on la confondait avec cette Ginny, et cela commençait à l'agacer. Ensuite, la fille devant elle était étrange, même en comparaison avec les sorciers qu'elle avait déjà pu croiser. Elle avait de grands yeux bleus protubérants qui lui donnaient un air étonné, elle portait un collier de bouchons de liège autour du cou et avait fiché sa baguette sur son oreille, comme un vulgaire crayon.
- Heu, désolée, reprit-elle. Tu te trompes, je ne suis pas cette Ginny.
La fille la regarda des pieds à la tête, ce qui mis Heather passablement mal à l'aise. Elle avait l'impression d'être passée aux rayons X.
- Oh ! C'est vrai, excuse-moi ! répondit la fille. Je n'avais pas vraiment fait attention.
- Ce n'est pas grave, reprit Heather. On m'a déjà confondue avec elle quand je suis allée sur le Chemin de Traverse.
- Tu as l'air gentille, si tu veux, on pourrait partager le même compartiment dans le train.
- Ma foi, pourquoi pas ? lança Heather pas tout à fait convaincue. Et puis j'arriverai jamais à monter ma valise toute seule.
Les deux filles s'aidèrent mutuellement à monter leurs bagages puis s'assirent dans le premier compartiment vide qu'elles trouvèrent.
- Voilà ! Au fait, je ne me suis pas présentée, je m'appelle Luna !
- Ravie de te rencontrer Luna, répondit Heather un petit sourire ni vraiment sincère ni vraiment moqueur aux lèvres. Moi c'est Heather.
- Toi aussi tes parents sont trop occupés pour t'accompagner à la gare ? demanda Luna.
- Oui et non. C'est surtout qu'il a fallu que je vienne à Londres en train, et ma mère ne voulait pas gaspiller un trajet aller-retour entre Bideford et ici, mon père lui travaille et ne pouvait pas se libérer effectivement.
- Ah ! Tu as de la chance. Tu as encore tes deux parents. Ma mère est morte il y a deux ans. Mon père dirige une revue mensuelle et il ne pouvait pas se libérer à trois jours de la parution.
- Oh ! Je suis désolée pour ta mère, dit Heather touchée.
- Ce n'est pas la peine. Elle me manque, mais je sais qu'un jour je la retrouverai dans l'Au-delà alors je ne suis pas triste !
Elles restèrent silencieuses un moment puis Luna grimpa sur le siège pour chercher dans sa malle et en sortir une revue intitulée le Chicaneur.
- C'est la revue de mon père. Il y a toujours pleins de choses intéressantes dedans. Dans le prochain numéro, il y aura l'interview d'un paysan suédois qui aurait vu un ronflak cornu.
- Ah ! Et c'est rare, les ronflaks cornus ?
- Ils sont en voie d'extinction, et ils se cachent des humains. Beaucoup de gens prétendent qu'ils n'existent pas, mais si ce paysan en a vu un, c'est bien la preuve qu'ils existent.
Heather se demanda si la parole d'une seule personne pouvait faire office de preuve quand à l'existence de quelque chose, mais elle se garda d'en faire le commentaire car le train s'ébranla à ce moment.
Luna se leva.
- Je vais dans le couloir, dit-elle. Si Ginny passe je pourrais vous présenter.
Heather feuilleta l'exemplaire du Chicaneur que Luna avait sorti. Il y avait beaucoup d'articles sans doute très drôles quand on connaissait un peu le monde magique. Mais fondé la plupart du temps uniquement sur des rumeurs, ou des témoignages de personnes qui ne semblaient pas très fiables. Elle n'eut pas le temps de le parcourir bien en profondeur que la porte du compartiment s'ouvrit. Luna entra à nouveau suivie d'une autre fille qui semblait de méchante humeur.
- Je te jure ! Un jour je vais l'étrangler. C'est vraiment le pire des mufles que j'ai jamais rencontré. T'as vraiment de la chance de pas le connaître. J'suis vraiment pas vernie d'avoir un frère comme lui.
- Ginny, je te présente Heather, dit Luna qui semblait ne pas prêter la moindre attention aux véhémences de son amie. Heather, voici Ginny.
Ginny se redressa pour faire face à Heather alors que celle-ci se levait par politesse. Toutes deux furent stoppées net dans leur mouvement. C'était pourtant vrai qu'elles se ressemblaient. Elles avaient la même coiffure et la même taille. Il fallait y regarder de près pour voir que les cheveux de Ginny étaient d'un roux plus vif, ses yeux un peu plus foncés et le nez de Heather un peu plus prononcé. La seule chose qui les distinguaient vraiment, c'était les taches de rousseur. Alors que Heather n'en avait que quelques unes, Ginny en avait le visage constellé.
- Waw ! Pas étonnant qu'on m'ait confondue avec toi à deux reprises déjà ! finit par dire Heather.
- Tu m'étonnes ! répliqua Ginny. J'ai presque l'impression d'être devant ma sœur jumelle.
- Et pourtant, vous n'avez aucuns parents en commun, intervint Luna. Ginny est une sorcière de sang pur, Heather a des parents moldus.
- Tu es nouvelle ? demanda Ginny. Je ne t'ai pas remarquée l'année dernière.
- Effectivement, je commence ma première année.
- Mais… tu n'as que onze ans ? demanda Ginny. J'ai l'impression qu'on a le même âge.
- J'aurais douze ans le 31 octobre, expliqua Heather.
- Ah ! Alors on n'a que deux mois et demi de différence ! Je suis du 11 août !
- Tiens ! C'est marrant ! C'est le jour de ton anniversaire que je suis allée sur le Chemin de Traverse, et que j'ai entendue parler de toi pour la première fois.
- Qui as-tu pu rencontrer là-bas qui t'ait parlé de moi ? demanda Ginny à la fois surprise et curieuse d'avoir une telle renommée.
- Un très gentil garçon. Il s'appelle Harry et…
- Ah ! intervint Luna. Tu as rencontré Harry. Tu en as de la chance !
- Pourquoi ? demanda Heather. Il a quelque chose de spécial ?
- Enfin ! repris Ginny ! C'est Harry Potter ! Le héros qui nous a débarrassé du plus terrible mage noir de tous les temps ! Il y a douze ans de cela !
- Il y a douze ans ? s'étonna Heather. Mais ça devait être un bébé !
- Précisément ! C'est pour ça qu'il est si mystérieux ! Personne ne sait comment il a pu faire une chose pareille !
- Ginny est folle amoureuse de lui, expliqua Luna.
- Luna ! protesta Ginny en rougissant jusqu'aux oreilles.
- D'ailleurs elle est encore plus accroc depuis qu'il l'a sauvée du monstre de la Chambre des Secrets il y a trois mois.
- C'est quoi cette histoire de monstre ? demanda Heather, plus très rassurée de son entrée dans le monde magique.
Ginny lui expliqua donc l'histoire du basilic de Serpentard. Comment l'héritier de Serpentard avait laissé son souvenir dans un journal. Comment ce souvenir avait pris possession d'elle pour l'entraîner dans la Chambre des Secrets et comment Harry l'avait sauvée en terrassant le basilic.
Heather n'en revenait pas, et était passablement terrifiée de savoir que des serpents géants capable de tuer d'un seul regard se baladaient dans les tuyauteries de l'école où elle allait devoir passer toute une année.
- Devenir l'ami de Harry, c'est la seule chose de bien qu'a su faire mon idiot frère jusque là !
- T'as pas l'air de porter ton frère dans ton cœur ? demanda Heather avec un petit sourire.
- Ron est pas méchant, mais c'est un crétin. Heureusement, j'ai d'autres frères pour relever le niveau.
- Ah bon ? Et t'en as combien des frères.
- Six ! Tous plus grands ! Y a Bill, qu'on est allé voir en Égypte cet été. Tout est cool chez lui, même son travail : il est briseur de sort pour Gringotts. Il explore les pyramides à la recherche de trésors perdus. Charlie est assez sympa lui aussi, mais il est parti en Roumanie pour élever des dragons. Percy, c'est le pire avec Ron, il sait pas s'amuser, et l'horreur, c'est que cette année, il est Préfet en Chef. Ensuite, y a les jumeaux, Fred et George, eux, ils s'amusent peut-être un peu trop. Ils arrêtent pas de faire des bêtises. Et enfin il y a Ron qui est une synthèse très moyenne des cinq autres.
- Sacrée famille ! s'exclama Heather. Mais t'as de la chance, moi je suis fille unique, et j'aurais bien aimé avoir un grand frère.
- Si tu veux, j't'en donne volontiers un ou deux ! répliqua Ginny.
A ce moment, une sorcière passa dans le couloir en poussant un chariot de friandises. Il restait à Heather une ou deux mornilles et quelques noises qu'elle dépensa en quelques Patacitrouilles et un paquet de Dragées Surprises de Bertie Crochue. Luna acheta quelques Chocogrenouilles et les trois filles partagèrent tout ça, rigolant aux grimaces de l'une ou de l'autre lorsqu'elle tombaient sur une Dragée Surprise au goût désagréable. Ginny poussa un hurlement de victoire quand elles trouvèrent dans un paquet de Chocogrenouille la carte de Ptolémée.
- Qu'est-ce qu'il se passe ? demandèrent Luna et Heather en chœur.
- Mon frère collectionne les cartes de Chocogrenouilles depuis qu'il a cinq ans, et celle-ci est une des rares qui lui manquent, expliqua Ginny avec une lueur un peu effrayante au fond des yeux. Je vais pouvoir lui demander absolument tout ce que je veux !

Au fur et à mesure que le train avançait vers le nord, le temps se faisait de plus en plus maussade. Il pleuvait depuis un bon moment et il faisait tellement sombre que les lumières du train durent s'allumer bien avant la tombée de la nuit. La pluie et le vent se faisaient entendre malgré le bruit du train. De la buée se condensait sur les vitres. Quelques instants plus tard, le train se mit à ralentir.
- Qu'est-ce qu'il se passe ? demanda Ginny. On est pourtant pas encore arrivé ?
- C'est peut-être un tengu qui essaie d'arrêter le train pour nous dévorer.
- Luna, siffla Ginny. Les tengus, ça ne vit qu'en Asie du Sud-Est.
- Ca ne vivait qu'en Asie du Sud-Est, corrigea Luna. L'urbanisation là-bas les a chassés et ils ont parcouru le monde pour se réfugier dans d'autres chaînes montagneuses. On prétends en avoir vu récemment en Forêt Noire. Il se peut très bien que certains soient venus vivre dans les Highlands !
Alors que Luna exposait sa théorie, le train avait fini par s'arrêter, et tout d'un coup, toutes les lumières s'éteignirent.
- Qu'est-ce que c'est que ça ? demanda Heather pas très rassurée.
- Je sais pas ! répondit Ginny. Je vais voir dans le compartiment de mon frère s'ils ont une idée ! Enfin, si Hermione a une idée. Ne bougez pas !
Ginny s'engouffra dans le couloir, bousculant plusieurs personnes qui tentaient de regagner leur compartiment. Tout mouvement sembla cesser, et un froid intense se répandit depuis l'avant du train. Plusieurs silhouettes inquiétantes passèrent devant leur compartiment.
- Ginny ! voulu crier Heather sans parvenir à produire plus qu'un faible murmure.
L'une des silhouettes s'arrêta devant la porte du compartiment et l'ouvrit. Heather était glacée et avait l'impression de devoir être malheureuse à jamais. Quelqu'un, où quelque chose était dissimulé sous une cape. Ce qui surprit le plus Heather était que cette chose n'avait pas de pieds, elle flottait au dessus du sol et s'avança vers elle. Luna était couverte de sueurs froides. Heather sentit le froid s'insinuer au plus profond de son être, comme si de l'eau glacée la traversait de part en part. Puis elle entendit une voix, comme un écho lointain. Il y avait une personne terrorisée, prise de panique. Heather n'arrivait pas à distinguer ce qu'elle disait, mais elle pouvait ressentir sa nervosité, son inquiétude, sa détresse. Elle voulu se lever, mais tout devint noir.

Quand elle rouvrit les yeux, les lumières s'étaient rallumées et le train avait reprit sa route. Elle essaya de se redresser mais se sentait faible, comme si elle avait une mauvaise grippe. Luna était évanouie elle aussi sur la banquette. Elle était vraiment très pâle et des larmes coulaient de ses yeux. Heather la réveilla.
- Luna, ça va aller ? demanda-t-elle d'une voix faible.
- Je sais pas, j'ai mal, j'ai froid, répondit Luna.
- Où est passée Ginny ? demanda Heather. Tu crois qu'elle aussi s'est évanouie ?

Les deux filles, inquiètes, sortirent du compartiment. La sorcière avec son chariot de friandises arrivait vers elles. Elle ouvrit la porte du compartiment jouxtant le leur et distribua une poignée de Chocogrenouilles avant de s'avancer vers elles.
- Retournez vous asseoir ! Vous êtes aussi blanches que des fantômes ! leur adressa-t-elle. Tenez ! dit-elle en leur tendant quatre Chocogrenouilles. Double ration pour vous.
Les deux jeunes filles ne purent qu'obtempérer devant le ton de la vieille femme. Heather regardait les deux chocogrenouilles dans ses mains. Elle n'avait pas particulièrement faim. Luna en ouvrit une et croqua dedans. Elle soupira et sembla retrouver des couleurs.
- Tu devrais en manger au moins une, dit-elle à Heather. Le chocolat est le meilleur des remèdes quand on a dû passer à côté d'un détraqueur.
- Un détra-quoi ?
- Un détraqueur. Ces espèces de machins qui sont entrés dans le train.
- Mais… euh. Ca arrive souvent que ces détraqueurs arrêtent les trains ?
- C'est la première fois que j'en vois un, expliqua Luna. Normalement ils ne quittent pas les murs d'Azkaban.
- Ah ! Et c'et quoi, Azka machin ?
- C'est une prison, la seule prison sorcière des Îles Britanniques. Les détraqueurs en sont les geôliers.
- Et… comment ça se fait qu'ils aient abandonné leur poste ?
- Oh ! Ils ne l'ont pas abandonné. Mais plusieurs ont été envoyés parcourir le pays à la recherche d'un prisonnier qui a réussi à s'évader.
- Luna… je crois que je ne suis plus aussi heureuse que ça d'être une sorcière.
- Mange tes Chocogrenouilles, ça ira mieux après.
Heather se força à avaler une de ses deux chocogrenouilles. Effectivement, elle ressentit presque aussitôt une vague de chaleur l'emplir agréablement. Elle croqua dans l'autre allègrement. A peine eût-elle fini qu'une voix retentit dans le train, demandant aux élèves de se mettre en tenue scolaire, et aux élèves de première année de descendre à quai sans se soucier de leurs bagages.
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MessageSujet: Re: Heather Wright   Heather Wright EmptyJeu 17 Juil - 21:31

(suite du chapitre 4)

Moins de dix minutes plus tard, le train arriva en gare de Pré-Au-Lard. Luna donna rendez-vous à Heather à la table du banquet, si toutefois elle était envoyée à Serdaigle, et partit vers des carrioles qui n'avaient pas de chevaux pour les tirer. A l'autre côté de la gare, une voix puissante appela :
- Les première année par ici !
Heather se retourna pour voir un homme immense au visage encerclé par une barbe et une chevelure broussailleuses qui se fondaient l'une dans l'autre. Elle le vit saluer un groupe de quatre élèves parmi lesquels elle reconnu Harry, le garçon qu'elle avait rencontré chez le glacier cet été et Ginny. Elle les croisa, Ginny s'arrêta en la voyant.
- Ha ! Heather excuse-moi de pas être revenue, mais y a un détraqueur qu'est entré dans le compartiment, et Harry s'est évanoui, on a tous eu très peur pour lui. Heureusement, il y avait un professeur avec nous.
- Harry est le seul à s'être évanoui ? demanda Heather intriguée, persuadée que ça avait été le cas de tout le monde.
- Oui, pourquoi ?
- Non pour rien !
- Bon ! On se revoie au baquet ! dit Ginny en s'éloignant. A plus !
- A plus ! répondit Heather en rattrapant le groupe des première année qui s'éloignait déjà.
L'homme qui les conduisait, et en qui Heather avaient reconnu le garde chasse Hagrid dont Harry lui avait déjà parlé, les fit passer par un sentier escarpé, vraiment pas très praticable, d'autant plus qu'il était détrempé par une pluie récente. Le fond de l'air était frais, et Heather espéra que la promenade n'allait pas durer trop longtemps. Ils semblaient traverser une forêt particulièrement sombre et humide dont les effluves de terre emplissaient les narines.
- Vous n'allez pas tarder à apercevoir Poudlard, lança leur guide subitement. Juste après le tournant là !
Effectivement, à peine avaient-ils passé un coude que prenait le chemin qu'il sortirent des bois pour se retrouver sur les bords d'un lac. En face d'eux, de l'autre côté du lac, se dressait un grand château dont les fenêtres brillaient dans l'obscurité de la nuit. Hagrid leur désigna alors de nombreuses barques alignées au bord de l'eau.
- Pas plus de quatre par embarcation ! dit-il.
Heather monta avec trois autres filles. Une fois tout le monde dans les barques, elle discuta un peu avec elles. Elles semblaient toutes trois assez sympathiques. Les barques passèrent dans une grotte. Les élèves débarquèrent et suivirent Hagrid jusque devant le château.
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MessageSujet: Re: Heather Wright   Heather Wright EmptyDim 20 Juil - 16:58

5
La cérémonie de répartition


Hagrid frappa à l'immense double porte en chêne massif qui marquait l'entrée principale du château. Quelques instants plus tard, celle-ci s'ouvrit en grand, laissant apparaître un homme d'une bonne trentaine d'année. Aux cheveux noirs et gras qui encadraient un visage cireux dont on ne pouvait manquer l'imposant nez crochu. Sans nul doute, cet homme devait être le professeur Rogue, que Harry exécrait tant.
- Ils sont à vous professeur, dit le géant avant de s'en aller et de disparaître par une autre double porte d'où on entendit sortir un brouhaha impressionnant.
- Bien ! Suivez-moi ! ordonna le professeur d'une voix froide.
Heather déglutit et s'avança à la suite des trois filles qu'elle avait rencontrées dans la barque.

Le hall du château était immense. Au sol, un carrelage rutilant réverbérait les lumières des torches accrochées aux murs. Face aux élèves, un somptueux escalier de marbre permettait d'accéder aux étages. Il était entouré de deux autres escaliers plus simples qui descendaient dans les sous-sols. Les élèves traversèrent le hall et se dirigèrent sur la gauche, vers une petite porte de bois, juste avant un couloir. Le professeur les fit entrer dans une petite pièce sans décoration aucune. Les murs et le sol étaient en pierre brute et sans dire qu'ils étaient serrés, ils n'avaient pas non plus une grande liberté de mouvement.
Le professeur les regarda l'air méprisant puis demanda le silence, ce qui était bien inutile, personne n'osant prononcer le moindre mot depuis qu'il les avait pris en charge.
- Vous allez bientôt pouvoir prendre place dans la Grande Salle pour le banquet de début d'année. Mais avant cela, vous serez soumis à la cérémonie de répartition. Cette cérémonie est d'une importance capitale, puisqu'elle décide dans quelle maison vous passerez votre scolarité. Pour ceux qui l'ignoreraient encore, les maisons de Poudlard sont au nombre de quatre : Serpentard, Serdaigle, Poufsouffle et Gryffondor. Votre maison sera pour vous comme votre deuxième famille, à vous de lui faire honneur, pour autant que certaines aient un honneur à défendre. Le règlement de cette école est très précis, et vous serez priés d'en prendre rapidement connaissance. Au cours de votre année passée ici, vos bons résultats scolaires, ou un comportement exemplaire vous permettront de faire gagner des points à votre maison. A l'inverse, tout manquement au règlement vous en fera perdre. A la fin de l'année, la maison qui aura accumulé le plus de points se verra décerner la Coupe des Quatre Maisons, ce qui représente un grand honneur. Bien ! Veuillez patienter quelques instants, je vais m'assurer que tout est prêt pour vous recevoir, et je vous conduirai à la Grande Salle.
Il sortit en claquant la porte.
- Brrr ! Il est aussi chaleureux qu'un hiver au pôle nord ce type-là ! dit Rebecca, l'une des trois filles qui étaient dans la même barque que Heather.
- Je te le fais pas dire, répondit Heather. J'ai déjà entendu parlé de lui, et il paraît que c'est un prof horrible, qui n'accorde de points qu'aux élèves de sa maison et retire tous les points qu'il peut à ceux des autres maisons.
- Je parie que c'est un élève qui l'adore qui t'a dit ça ? demanda Abigail, une fille un peu négligée, avec un sourire en coin.
- Effectivement, il ne l'apprécie pas du tout, répondit Heather qui avait bien saisi l'ironie. Pourquoi ?
- Il n'a sans doute pas été très objectif. Personnellement, j'attendrais de voir par moi-même avant de juger quelqu'un.
Les discussions n'eurent pas le loisir d'aller bien loin. Le professeur Rogue revint assez vite dans la petite salle.
- C'est bon ! Suivez-moi !
Il leur refit traverser le hall, passant devant l'escalier de marbre pour les mener vers les double-portes qu'avait passées Hagrid quelques instants plus tôt.
Ils se retrouvèrent dans une salle immense. Dans les airs, à environ trois mètres du sol flottaient des centaines de chandelles qui illuminaient la pièce. Au-delà, c'était le ciel, ou plutôt un plafond qui donnait l'impression d'être le ciel. Juste devant eux, quatre tables s'étendaient sur la longueur de la salle. A chaque table se tenait près d'une centaine d'élèves assis devant des couverts et des plats en or. Tous se turent alors qu'ils étaient plutôt bruyants quelques instants plus tôt. Visiblement, les première année étaient l'attraction principale de ce banquet. Au fond de la salle, une table était dressée dans la largeur et accueillait visiblement les membres du corps enseignant. Le professeur Rogue les fit rester contre le mur et s'avança dans l'allée du milieu. Il plaça entre la table des professeurs et les quatre autres tables un tabouret de bois sur lequel reposait un vieux chapeau déchiré et rapiécé. Le silence persista, mais cette fois, aussi bizarre que cela puisse paraître, les élèves observaient le chapeau. Ce dernier se mit alors à remuer et une large entaille s'ouvrit à sa base, d'où sortit une voix qui chantait !

Bonjour à vous élèves tout neufs
Vous qui sortez à peine de l'œuf
N'ayez pas peur, venez me voir
Et sur vos têtes laissez-moi choir
De vous je verrais les dispositions
Et vous répartirai dans les Maisons
C'est mon travail, c'est à quoi je sers
Moi pauvre vieux chapeau solitaire
Si vous avez le courage et la bravoure
A Gryffondor vous appartiendrez
Si vous avez la tête bien faite
A Serdaigle vous ferez la fête
Les rusés, les ambitieux et leur cour
Pour Serpentard seront désignés
Enfin les justes et les fidèles
A Poufsouffle montreront leur zèle.
Approchez, venez, laissez-moi lire vos cœurs
Le Choixpeau vous répartira dans l'heure !


Il y eut un tonnerre d'applaudissements très vite arrêtés par le professeur Rogue.
- Bien, dit-il en se forçant visiblement à élever la voix. A l'appel de votre nom, vous viendrez vous asseoir sur ce tabouret et placerez le Choixpeau sur votre tête. On commence : Austin, Merrick.
Un petit garçon blond s'avança blanc de peur. Il s'assit et plaça le Choixpeau sur la tête en déglutissant. Il se passa quelques secondes et le Choixpeau s'écria :
- SERDAIGLE
De nouveaux applaudissements retentirent, à nouveau stoppés immédiatement par le professeur Rogue.
- Becker, Samuel.
Le garçon s'avança à son tour, mis le Choixpeau et…
- SERPENTARD
De nouveau applaudissements. Ils furent modérés, mais cette fois, le professeur Rogue ne les empêcha pas de durer un peu.
- Brockdale, Sean.
- POUFSOUFFLE
La table de Poufsouffle se permit d'applaudir comme l'avait fait celle de Serpentard, mais ils furent à nouveau empêchés par le professeur. Des regards mauvais se tournaient maintenant vers lui tandis que Jane Campbell étaient envoyée chez les Serdaigle qui n'applaudirent qu'à peine.
- Carpenter, Abigail.
La jeune fille un peu débraillée qui avait tenu compagnie à Heather dans la barque s'avança sous quelques rires moqueurs d'autres filles, notamment aux tables de Serdaigle et de Serpentard. Le Choixpeau sembla prendre un peu plus de temps pour se décider.
- SERPENTARD
Elle se dirigea vers la table en vert et argent. A nouveau, le professeur Rogue aurait laissé ses élèves applaudir à leur guise, mais peu d'entre eux souhaitèrent la bienvenue à Abigail.
- Cunning, Matthew.
- GRYFFONDOR
Cette fois, ce fut une véritable explosion d'applaudissements, menés notamment par deux garçons aux cheveux roux, des jumeaux, et un garçon noir avec des dreadlocks. Le professeur Rogue voulu les faire taire, mais les trois garçons n'en applaudirent que plus fort, en se mettant à siffler, très vite imités par d'autres de leur camarades. Heather sourit en voyant le professeur faire une moue mélangeant haine et dégoût. Apparemment, il voulait supprimer aux maisons autres que Serpentard la joie de la cérémonie, mais les Gryffondor n'avaient pas l'intention de le laisser faire.
A force de suivre les déplacements de ses camarades répartis, Heather avait fini par remarquer à chacune des quatre tables la présence d'un… fantôme. Ca semblait fou, mais cet aspect translucide, et le fait que parfois leurs membres traversaient plus ou moins volontairement une partie du corps de ceux qui étaient assis près d'eux ne laissaient aucun doute.

Alors que la répartition continuait, Heather comprit une chose, c'est qu'elle serait l'une des dernière à être appelée, et le stress grandissait au fur et à mesure. Elle ne connaissait pas grand monde, et si elle se retrouvait dans une maison où elle ne connaissait personne, ce ne serait sans doute pas très facile pour elle. Alors, pour tromper son angoisse, elle rechercha des yeux le peu de personne qu'elle connaissait. Il y avait Abigail à la table des Serpentard. A la table des Serdaigle, elle allait se dire qu'elle ne connaissait personne quand elle reconnu Luna Lovegood. Mais bon, si elle pouvait éviter d'être envoyée dans la même maison…
A la table des Poufsouffle, il n'y avait vraiment personne de sa connaissance. Mais logiquement, à la table de Gryffondor… Oui ! Elle aperçut bien vite Ginny qui accueillait chaleureusement Kate Lewis. Elle n'était pas assise bien loin des deux jumeaux roux que Heather supposa être ses frères. Deux autres rouquin, l'un plus jeune, l'autre plus âgé que les jumeaux étaient assis un peu plus loin, à quelques places d'intervalle. Mais elle eut beau parcourir la table en long en large et en travers, il n'y avait pas la moindre trace de ce gentil garçon qu'elle avait croisé chez le glacier cet été.

Elle fut rappelée à la cérémonie quand vint le tour de Ceridwen O'Leary, la dernière des trois filles qui l'accompagnait sur la barque. Ceridwen avait des cheveux blonds qui descendaient librement dans son dos et semblaient un peu rêches. Mais elle avait un visage altier qui en imposait plutôt pour une fille de leur âge. Elle s'avança à la fois droite et légère, plaça le Choixpeau sur sa tête qui n'hésita pas bien longtemps avant de l'envoyer à Serdaigle.
La file des élèves qui attendaient d'être répartis s'était bien réduite et Heather préféra dès lors rester attentive.
Les élèves avançaient les uns après les autres : Parkinson, Pincock, Quinn, Robinson… Les tables de Serdaigle et Poufsouffle avaient finalement pris exemple sur les Gryffondor et ne laissaient plus Rogue les empêcher d'applaudir leurs nouveaux venus.
Encore quelques noms et ce serait son tour. Il ne restait plus que deux garçons et trois filles.
- Sloper, Jack
- GRYFFONDOR
- Swanson, Rebecca
Rebecca s'avança en courant presque, sa queue de cheval brune oscillant dans son dos. Elle posa fébrilement le Choixpeau sur sa tête. Il réfléchit un moment puis finit par dire :
- POUFSOUFFLE
De nouveaux applaudissement de la table en jaune et noir agacèrent passablement le professeur Rogue, ce dernier sachant qu'il n'avait plus de contrôle sur eux.
- Vane, Romilda, lança-t-il quand les applaudissement se turent.
La encore, le Choixpeau pris le temps de la réflexion.
- GRYFFONDOR
La table des rouge et or s'excita à nouveau. S'ils avaient eu peur d'un surplus de Serpentard à cause du début de l'alphabet, ils venaient maintenant d'égaliser. Heather comprit que visiblement, tout était sujet à compétition entre les deux maisons.
- Wright, Heather.
Heather s'avança le cœur battant. Avec Rebecca qui était allée à Poufsouffle, elle avait dorénavant au moins une connaissance dans chaque maison, et donc ne craignait plus trop son sort. Mais en même temps, la chaleur des Gryffondor l'avait touchée, et elle avait bien envie de les rejoindre. En regardant leur table, elle vit l'un des rouquins, probablement Ron, tirer des yeux ronds comme des soucoupes, se les frotter, et s'assurer que sa sœur était bien déjà à table quelques places plus loin, aux côtés de Fred et George. Elle s'installa sur le tabouret et mis le Choixpeau.
- Alors, qu'avons nous… làààà ! Incroyable ! fit la voix du chapeau comme si il lui parlait directement dans sa tête et avec un étonnement plus que perceptible. Et bien ! Et bien ! Je sens que tu nous réserves de grosses surprises, et que tu en auras ta part également. Où vais-je pouvoir t'envoyer ??? Je ne te sens pas vraiment l'âme d'une Serdaigle. Tu as en toi un fort esprit de justice, mais avant tout, ce que je vois c'est une volonté farouche de découvrir tout ce que le monde de la magie peut cacher… Intéressant il y a là matière à t'envoyer aussi bien à Serpentard qu'à Gryffondor. Je vois que tu aimerais bien Gryffondor, mais que tu n'es à priori pas contre Serpentard… pas évident, sauf peut-être pour un détail. Allez, c'est décidé ! Ce sera… GRYFFONDOR !
Il avait semblé à Heather que le Choixpeau avait hurlé sa réponse, et elle en avait une oreille qui sifflait. Mais très vite le tonnerre d'applaudissement provenant de la table la plus à sa gauche lui rappela où elle devait aller. En longeant la table par le côté mur, elle vit Ron la regarder toujours avec son air effaré. Beaucoup d'élèves sur son chemin insistèrent pour serrer la main de celle qui leur permettait de supplanter les Serpentard en nombre de nouveaux. Fred et George étaient de ceux-là et la prièrent de s'asseoir entre eux et Ginny.
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MessageSujet: Re: Heather Wright   Heather Wright EmptyDim 20 Juil - 17:01

(suite du chapitre 5)

- Bienvenue à toi Heather ! dit l'un des deux. Moi c'est Fred.
- Et moi c'est George ! coupa l'autre.
- Quand Ginny t'as désignée au début de la cérémonie, on en croyait pas nos yeux ! reprit Fred.
- En même temps, c'est vrai que côte à côte, on peut pas vous confondre, dit George.
- Mais séparément… insista Fred. Je suis sûr qu'il y a matière à rendre ce vieux Rusard complètement fou !
- Vous allez la lâcher un peu ! intervint Ginny !
- D'accord ! D'accord ! tempéra George. N'empêche que c'est une chance que tu sois à Gryffondor.
- Ah bon ! s'étonna Heather. Pourquoi ?
- Parce que sinon il aurait été bien plus difficile de vous faire passer l'une pour l'autre, à cause des couleurs des écussons et des cravates, répondit Fred.
- Quels écu… Heather se rendit alors compte qu'un écusson était apparu sur sa robe et qu'elle portait une cravate rouge et or autour du cou, comme les élèves des années supérieures.
- Wouaw ! Trop classe !
- Ca c'est parlé ! lança le jeune homme aux dreadlocks assis en face de George. Au fait ! Salut ! Moi c'est Lee Jordan ! Je traîne souvent avec les jumeaux, en général on rigole bien avec eux.
- Non, non, non ! répliqua Fred d'un ton faussement pincé. Il n'y a qu'avec nous deux, que l'on rigole bien !
Ils n'eurent pas le loisir de discuter d'avantage. Young, le dernier élève qui restait, avait été envoyé à Poufsouffle et juste après, la porte de la salle s'ouvrit à nouveau. Presque en face d'elle, Heather reconnu le professeur McGonagall qui entra dans la salle suivie de deux élèves. Son visage s'illumina quand elle vit que l'un d'eux était Harry. L'autre était une fille qui eut un moment de déception. Ils passèrent entre la table des Poufsouffle et celle des Gryffondor pour rejoindre Ron qui leur avait gardé la place. Au passage, Harry fit un sourire à Ginny et Heather. La fille, elle, tira de gros yeux en voyant les deux rouquines côte à côte, et semblait encore plus surprise de voir que Harry ne s'en étonnait guère. A peine furent-ils installés qu'un des professeurs se leva. C'était un vieil homme aux longs cheveux et à la longue barbe argentée qui portaient une robe de sorcier bleue nuit avec des étoiles et des lunes dorées dessus. Il portait également de petites lunettes en demi-lune sur un nez qui faisait deux angles très nets. Le vieil homme leva les bras comme pour embrasser toute la salle.
- Bienvenue à vous tous, dit-il. Bienvenue pour une nouvelle année à Poudlard. J'ai quelques petites choses à vous dire, et comme l'une d'elle est très sérieuse, autant s'en débarrasser tout de suite avant que la bonne chère ne vous plonge dans une euphorie peu propice à la gravité…
Il s'éclaircit la gorge et poursuivit :
- Comme vous avez pu vous en apercevoir en les voyant fouiller le Poudlard Express, l'école a dû accueillir quelques détraqueurs d'Azkaban qui nous ont été envoyés par le ministère de la Magie.
Il marqua une petite pause.
- Ils sont postés à chaque entrée du domaine, et tant qu'ils seront là, tout le monde doit être bien conscient qu'il sera rigoureusement interdit de quitter l'école sans permission préalable. Les détraqueurs ne se laissent pas abuser par des déguisements ou des ruses quelconques, pas même par des capes d'invisibilité, ajouta-t-il d'un air qui semblait amusé, au grand étonnement de Heather qui certes était émerveillée que des capes puissent rendre les gens invisibles, mais ne voyait pas en quoi ce que disait le directeur pouvait être drôle.
- La nature des détraqueurs ne les pousse pas à prendre en compte les excuses ou les sollicitations. Je conseille donc à chacune et à chacun d'entre vous de ne jamais leur donner l'occasion de vous faire du mal. Je m'adresse tout particulièrement aux préfets ainsi qu'à notre nouveau préfet en chef et son homologue féminin pour qu'ils veillent à ce qu'aucun élève ne prenne l'initiative de contrarier les détraqueurs.
L'autre garçon roux non loin de Ron, et qui devait être Percy si la mémoire d'Heather était exacte bomba le torse et toisa l'ensemble de la table d'un air supérieur.
- Pour continuer sur une note plus joyeuse, reprit Dumbledore, je suis heureux d'accueillir parmi nous deux nouveaux enseignants. Tout d'abord, le professeur Lupin qui a bien voulu se charger des cours de Défense contre les forces du mal.
L'un des professeur se leva et fut accueilli plutôt timidement. Il faut dire qu'il avait l'air particulièrement misérable à côté de ses confrères et consœurs du corps professoral. Ses vêtements étaient rapiécés de toutes parts, il avait d'énormes cernes et semblait maladif. Les seuls à l'applaudir chaleureusement furent Harry, Ginny, son frère Ron et deux de leurs amis.
- Quant à la seconde nomination, reprit Dumbledore quand les applaudissements s'arrêtèrent, je dois tout d'abord vous informer que le professeur Brûlopot, qui enseignait les Soins aux créatures magiques, a pris sa retraite afin de s'occuper plus longuement des derniers membres qui lui restaient. Je suis cependant ravi de vous annoncer que cette discipline sera désormais enseignée par Rubéus Hagrid qui a accepté d'ajouter cette nouvelle responsabilité à ses fonctions de garde-chasse.
Toute la table de Gryffondor explosa alors de jubilation, et Heather avec, bien qu'elle ne sache pas trop pourquoi. Elle était surtout étonnée. A voir comment Harry lui avait parlé du garde-chasse, elle était persuadée que Hagrid était son prénom. Le géant, assis à la table des professeurs semblait très ému, et plusieurs élèves qui portaient visiblement le bonhomme dans leur cœur rugissaient littéralement de joie. Seule la table des Serpentard ne semblait pas goûter la nouvelle.
- Je crois vous avoir dit l'essentiel, conclut Dumbledore. Que le festin commence !

Les plats et pichets vides qui se trouvaient sur les tables furent alors remplis de mets et de boissons. Heather, qui réalisa soudain qu'elle était morte de faim essaya de prendre un peu de tout. Le bruit des couverts et des conversations emplit très rapidement toute la salle. Heather était tout simplement émerveillée. Ginny riait aux blagues des jumeaux et de Lee Jordan qui parlaient de banshees, de gnomes, de calamar géant et d'autres créatures fantastiques. Quand ils eurent déjà leurs estomacs bien remplis, les desserts succédèrent aux plats. Enfin, lorsque les derniers morceaux de tarte à la citrouille eurent disparus des plats en or, Dumbledore annonça qu'il était temps d'aller se coucher, et ce n'était pas Heather qui allait s'en plaindre. Deux garçons et deux filles se levèrent à la table de Gryffondor et demandèrent aux première année de se rassembler autour d'eux. La même scène se déroulait aux autres tables tandis que tous les autres élèves quittaient la salle dans un flot lent et continu.
Les préfets entraînèrent les nouveaux hors de la salle alors que Heather remarqua que Harry et ses deux amis étaient allés féliciter personnellement le nouveau professeur de Soins aux créatures magiques. Dans le hall, Heather vit les Serpentard disparaître par l'escalier à gauche de l'escalier de marbre, et les Poufsouffle par celui à sa droite. Les Serdaigle et eux-même montèrent le somptueux escalier mais alors que les bleus et bronze continuaient à monter les marches de marbre. Après le deuxième étage, les Gryffondor empruntèrent un couloir et l'un des préfets souleva une tapisserie qui cachait un autre escalier.
- Essayez de bien mémoriser le trajet, dit-il. Ce château est un vrai labyrinthe. Il y a cent quarante-deux escaliers à Poudlard, et certains, dont celui-ci, possèdent des marches escamotables… en l'occurrence, celle-ci, ne marchez pas dessus, et prenez l'habitude de l'enjamber.
Au sortir de cet escalier, ils arrivèrent dans un nouveau couloir où Heather remarqua que les tableaux étaient vivants. Les personnages bougeaient à l'intérieur et pouvaient même se déplacer d'un cadre à un autre. Elle faillit perdre le groupe, toute à sa contemplation d'un paysage dont les feuilles des arbres et les brins d'herbes ondulaient sous le vent quand une préfète la rappela à l'ordre. Elle entendit la dénommée Romilda Vane lancer à une autre fille sur un ton méprisant : « Ces enfants de moldus !».
Après avoir monté deux autres escaliers, être passés par une porte qu'il fallait prier aimablement de s'ouvrir pour qu'elle consentit à obéir, et avoir été rejoints par d'autres élèves dont Harry et ses deux amis, ils arrivèrent devant un tableau représentant une femme corpulente vêtue de soieries roses bonbon. Le préfet en chef arriva d'un couloir sur la gauche tandis que la Grosse Dame, comme indiquait la légende de la toile, demandait le mot de passe.
- J'arrive, j'arrive ! Le nouveau mot de passe est Fortuna Major.
- Oh non ! soupira un garçon au visage tout rond, l'air dépité.
Le tableau pivota laissant apparaître derrière lui un trou dans le mur. Tous passèrent par ce trou pour se retrouver dans une salle circulaire assez spacieuse et richement décorée de tapisseries aux dominantes rouges et or, et de chandeliers. Plusieurs tables étaient disponibles et ça et là, un fauteuil en chintz ou un pouf permettait de s'asseoir confortablement. Un canapé faisait face à la cheminée dans laquelle ronflait un feu vif.
Les préfètes entraînèrent les nouvelles vers la droite tandis que les garçons partaient à gauche.
- Bon alors, le dortoir des première année… réfléchit l'une d'elles. Ah oui ! Il va falloir redescendre un peu.
Elles descendirent donc un escalier en colimaçon sur trois étages, passant devant une porte stipulant "4è année" et une autre où il y avait écrit "6è année" pour enfin voir une porte portant l'inscription "1ère année". Les quatre filles pénétrèrent dans une pièce ronde dotée de quatre lits à baldaquins. Heather était époustouflée. Certes, ses parents n'étaient pas pauvres. Mais elle n'était pas habituée non plus à tant de luxe. Après avoir constaté que sa valise était déjà là et que la préfète leur ait dit que le petit déjeuner serait servi le lendemain à sept heures, elle se dirigea vers un lit au hasard.
- Pousse-toi ! grogna Vane en lui donnant un coup d'épaule et en se ruant sur le lit en question. Les deux autres avaient aussi choisit leur lit. Heather se dirigea donc vers celui qui restait, retira sa robe, et eu à peine la force de tirer les rideaux de son baldaquin et de passer sous les couvertures qu'elle tomba dans un profond sommeil.
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MessageSujet: Re: Heather Wright   Heather Wright EmptyVen 25 Juil - 15:44

6
Première semaine instructive


Le lendemain matin, Heather émit un feulement de confort en s'éveillant. Les voix de ses trois camarades de dortoirs l'avaient doucement tirée de son sommeil. Elle consulta sa montre qui… ne fonctionnait plus. Les piles étaient pourtant neuves. Elle passa la tête par les rideaux de son baldaquin et demanda à la dernière de ses camarades encore dans le dortoir.
- Euh…. Excuse-moi, il est quelle heure là ?
- Sept heures vingt. Je serais toi j'me dépêcherais ! répondit une fille aux cheveux châtains qui terminait visiblement de se coiffer.
Heather bondit du lit et chercha quelques habits à mettre par dessous sa robe de sorcier. Elle n'avait plus le temps de prendre une douche, tant pis, elle en prendrait une au soir. Armée de sa brosse, elle entreprit de discipliner sa chevelure qui partait dans tous les sens ce matin-là. Elle remonta jusqu'à la salle commune et entreprit de suivre le chemin inverse de celui que les préfets leur avaient montré la veille. Dieu merci, elle n'avait pas un trop mauvais sens de l'orientation, et après quelques hésitations, elle finit tout de même par se retrouver dans l'escalier secret. Elle le descendit en quatrième vitesse quand soudain, le sol sembla se dérober sous son pied, elle se demanda si elle allait tomber de haut mais se rattrapa dans une position ni élégante, ni confortable aux autres marches de l'escalier. Elle avait complètement oublié qu'il y avait là une marche escamotable, et elle avait maintenant la jambe droite coincée, la jambe gauche en arrière et ses mains posées sur une marche en avant, essayant de se maintenir dans une position à peu près linéaire, mais dans l'incapacité totale de se sortir de là. Elle se demandait combien de temps elle devrait attendre ainsi quand elle entendit des pas derrière elle. Elle allait se couvrir de ridicule, mais elle ne pouvait pas rester ainsi. Aussi se décida-t-elle à appeler à l'aide.
Un garçon lui dit qu'il allait l'aider. Il prit sa jambe d'un bras, et la tira de son étau. Heather se relevât et reconnu le garçon au visage rond de la veille.
- Merci beaucoup ! dit-elle reconnaissante et rougissante.
- Oh ! Y a pas de quoi ! fit le garçon.
- Tu dois me trouver stupide pour m'être fait prendre au piège dès le premier jour ?
- Bah ! Si tu savais le nombre de fois où moi-même je me suis fait prendre !
Il lui sourit et elle lui rendit son sourire.
- Tu viens ! Il ne faudrait pas arriver trop tard à la Grande Salle !
Elle le suivit.
- Au fait Ginny, dit le garçon. T'as une idée de pourquoi Harry a été le seul à s'évanouir hier… je veux dire avec le détraqueur ?
Heather sourit, décidément elle allait souvent devoir préciser qui elle était… à moins d'écouter les conseils des jumeaux et de jouer sur cette ressemblance. Mais ce garçon lui semblait trop gentil pour qu'elle se moque ainsi de lui.
- Je le saurais peut-être si j'étais Ginny, dit-elle. Moi, c'est Heather Wright !
Le garçon rougit en se rendant compte de sa maladresse.
- Oh ! Pa… pardon ! balbutia-t’il. J'avais oublié que… enfin j'avais vu que tu lui ressemblais beaucoup, mais je n'ai pas fait attention sur le coup.
- Ce n'est pas grave, lui sourit Heather. Par contre ce n'est pas très poli de ne pas rendre la pareille à une personne qui s'est présentée.
- Oh ! Pardon ! Ne… Neville Londubat ! Je… c'est mon nom !
Le pauvre Neville était rouge de confusion et Heather trouvait ça adorable. Il avait peut-être deux ans de plus qu'elle, mais elle avait l'impression de se retrouver devant un petit garçon timide.
- Allez viens Neville ! lança-t-elle alors qu'ils arrivaient dans le hall ! On va vraiment être en retard !

Dans la salle, beaucoup d'élèves terminaient déjà leur petit déjeuner et se levaient pour remonter chercher leurs affaires de cours. Des préfets donnèrent leur emploi du temps à Heather et Neville et Heather l'étudia attentivement, tout en prenant un bol de céréales.
- Dis Neville, hier Dumbledore a parlé de Hagrid qui obtenait le poste de professeur de Soin aux créatures magiques. C'est normal que je ne trouve pas cette matière dans mon emploi du temps ?
- Oui, répondit Neville. Les deux premières années, tu n'auras que les matières principales. C'est en troisième année que tu peux choisir des matières optionnelles.
Heather termina rapidement son petit déjeuner et remonta à la tour de Gryffondor chercher ses affaires pour la matinée. Elle avait une heure de cours de Métamorphoses, une heure creuse et une heure de Sortilèges et enchantements.
Au dos de l'emploi du temps était expliquée la position des différentes salles de cours. Celle de Métamorphoses était au quatrième étage, dans le couloir principal de l'aile droite. Cette précision était certes bien intentionnée, mais ça ne disait pas à Heather comment on pouvait bien s'y rendre. Elle se lança donc plus ou moins à l'aventure, essayant de repérer où elle pouvait être. Il lui fallut un bon quart d'heure avant de trouver deux garçons qui, comme elle, cherchaient ladite salle de classe et n'en étaient en fait plus très loin. Ils entrèrent alors que les autres étaient heureusement encore en train de s'installer. Ils prirent place et le professeur McGonagall demanda le silence.
Elle était très stricte et ne tolérerait sans doute pas le moindre bavardage. Elle leur parla de la difficulté et des dangers que pouvait représenter la magie transmutatoire. Elle leur fit également une brillante démonstration en transformant le pupitre d'un élève en paon avant de lui redonner son apparence première. Elle leur fournit ensuite tout un tas d'explications que Heather n'était pas certaine d'avoir bien comprises avant de les laisser s'exercer à changer une allumette en aiguille. Heather observa les tentatives peu brillantes de ses camarades et fut un instant soulagée. Si personne n'y arrivait, au moins son échec ne provoquerait pas les moqueries des autres. Elle se décida à tenter sa chance et fut surprise de réussir du premier coup et d'obtenir ainsi dix points pour Gryffondor. Quand trois ou quatre autres élèves eurent réussi à obtenir un résultat, fut-il partiel, McGonagall les fit cesser et leur parla des principales règles de vie à Poudlard, puisqu'elle n'avait pas eu l'occasion de le faire la veille, et du fonctionnement général de l'école. Leur expliquant qu'elle était la directrice de leur maison et que s'ils avaient des questions à lui poser, ils pouvaient se rendre à son bureau au premier étage pendant ses heures de permanence. Enfin, tandis que la cloche sonnait, elle leur demanda de travailler la transmutation d'allumette en aiguille pour le prochain cours.

Les cours de Sortilèges et enchantements étaient autrement plus détendus. Le professeur Flitwick était bien plus jovial que le professeur McGonagall. Il leur expliqua comment enchanter un morceau de parchemin pour le faire changer de couleur. Ces explications étaient très faciles à comprendre et presque toute la classe réussit à obtenir la couleur de son choix à l'exception d'Andrew Kirke qui obtint du gris anthracite au lieu du bleu ciel qu'il avait demandé.
Ils eurent l'après-midi cours d'Histoire de la magie. Heather fut à nouveau surprise en découvrant que le professeur était un fantôme. Il commença son cours sans même se présenter et ne fit que réciter d'une voix monotone et ennuyeuse à souhait les principaux évènements du monde magique du moyen âge au siècle dernier. Son cours était si ennuyeux que Heather en perdit le fil à un moment malgré ses efforts d'attention.
Heather aurait aimé sympathiser avec les autres filles de son dortoir, mais apparemment Romilda Vane avait vite pris les commandes et s'était imposée cheftaine. Et elle avait immédiatement mis Heather hors jeu. Elle ne voulait pas d'un boulet qui passait son temps à tirer des yeux ronds comme des soucoupes et à pousser des "Wouah !" et des "Fantastique !" à tout bout de champ. Elle avait immédiatement entraîné les deux autres filles du dortoir avec elle, et bien qu'elles se faisaient moins virulentes que Romilda dans leurs critiques, Heather comprit bien vite qu'elle n'arriverait pas à briser la glace. Pas pour l'instant, pas sans le concours d'évènements extérieurs. Mais qu'à cela ne tienne, ce n'était que partie remise.

Le mardi fut plus sympathique pour Heather. Alors que la veille ils n'avaient eu que des cours entre Gryffondor, les trois cours du mardi étaient mixtes. Le matin, ils avaient cours de botanique avec les Poufsouffle. Heather y retrouva Rebecca qui lui présenta ses deux camarades de dortoir. Les cours du professeur Chourave se passaient dans des serres, à l'extérieur du château, et il s'agissait d'étudier diverses plantes et leurs propriétés souvent utiles pour le cours de Potion. Cours qui vint d'ailleurs en fin de matinée. Heather constata vite que Harry n'était pas si loin que ça de la vérité. Dès le début du cours, Rogue s'en pris à Matthew Cunning lui posant des questions auxquelles personne n'avait de réponse et le critiquant pour son laxisme de ne pas avoir ouvert son livre de cours plus tôt. Heather vit bien que les Serpentard non plus n'avaient pas les réponses – sauf Abigail, qui s'était assise à côté d'elle, et que Rogue gratifia des mêmes points qu'il avait retiré à Cunning – mais à eux, il ne leur reprocha rien. Il leur demanda ensuite de préparer une potion que Heather ne réussit pas très bien, tremblant à chaque fois que Rogue passait dans son dos. A la fin du cours, Rogue avait retiré vingt points à Gryffondor, ce qui était parfaitement injuste selon elle. Ils étaient ici pour apprendre, s'il voulait voir des gens qui savaient déjà préparer les potions qu'il demandait, il ne fallait pas être professeur dans une école mais chercheur dans un laboratoire. Elle se garda néanmoins d'exprimer tout haut sa pensée, certaine que cela coûterait encore plus de points à sa maison.
L'après-midi, ils avaient cours d'astronomie avec les Serdaigle. Là encore, Heather retrouva une amie en la personne de Ceridwen. Le professeur Sinistra testa leurs connaissances du ciel nocturne et fut agréablement surprise quand Heather et Ceridwen lui récitèrent de tête les noms de plus de vingt constellations. Habituellement, les élèves arrivaient totalement ignorants à son cours. Elle leur donna des cartes du ciel représentant les constellations par leurs étoiles principales uniquement et leur demanda de mémoriser au mieux les constellations de l'hémisphère nord visible en automne pour des travaux pratiques qui auraient lieu un soir de la semaine suivante. Puis elle leur parla des différents types d'objets stellaires, sans trop entrer dans les détails mais en étant suffisamment précise pour que les élèves sachent la différence entre une supernova et une nébuleuse.

A la fin des cours, les quatre filles se retrouvèrent dans le hall, comme l'avait proposé Heather, pour aller faire leurs devoirs ensemble et discuter de tout et de rien. Seulement, elles n'avaient aucune idée de l'endroit où elles pourraient faire tout ça. La bibliothèque, c'était bien pour travailler, mais on n'avait pas le droit de parler, et comme elles appartenaient chacune à une des quatre maisons, elles ne pouvaient se retrouver dans les salles communes. Elles décidèrent finalement de trouver une classe inoccupée ce qui fut vite fait : le couloir du rez-de-chaussée, au-delà de la salle des professeurs, donnait sur plusieurs classes dont aucune n'avait été occupée depuis des années, d'après la couche de poussière qui s'y étalait. Ce n'était pas l'idéal, mais c'était mieux que rien. Heather essuya deux tables et les rapprocha. Elles s'assirent autour et discutèrent des profs, des cours, des autres élèves.
Heather apprit que pour Abigail non plus, l'intégration n'était pas facile. Les autres élèves l'écartaient, elle et un garçon de son année, parce qu'ils étaient des sang-mêlés et que tous les autres étaient des sangs purs.
- C'est quoi cette histoire de sang ? demanda Heather.
- Certains de nos congénères, expliqua Abigail d'une voix docte, pensent qu'ils valent mieux que le reste de l'humanité parce qu'ils sont des sorciers issus de longues lignées de sorciers. Ils se dénomment eux-mêmes "sangs purs", ils n'apprécient donc que moyennement les sorciers qui ont des parents moldus. Avoir un père ou une mère moldu, ça fait "tâche" selon eux dans l'arbre généalogique. Ces sorciers là sont appelés des sang-mêlés.
- Mais pire que tout pour eux, ce sont les sorciers dont les deux parents sont moldus, continua Ceridwen. Ceux-là, ils les exècrent et les traitent de tous les noms. Je ne te dirais pas lesquels parce que je suis bien élevée. Heureusement, tous les sorciers ne pensent pas comme ça. Mais comme c'était la doctrine de Salazar Serpentard, l'un des quatre fondateurs de l'école, ils sont plutôt nombreux dans la maison à la guivre.
- Pfiou !! On dirait que je l'ai échappée belle alors, souffla Heather.
- Comment ça ? demanda Rebecca.
- Figure toi que mes deux parents sont moldus, et que avant-hier soir, le Choixpeau a bien failli m'envoyer à Serpentard.
- Sinon j'ai une autre question, intervint Rebecca. Vous arrivez à pas vous paumer en allant d'une salle de cours à une autre ? Moi personnellement, depuis hier, je passe toutes mes heures de libres à chercher le chemin des salles où on a cours.
- Ouais ! approuva Heather. C'est vrai que le côté labyrinthe du château peut paraître intéressant de prime abord. Mais je me demande combien d'élèves ils ont déjà perdus qui disparaissaient dans les méandres du château sans jamais reparaître ? Franchement, un plan par-ci, par-là, ce serait pas de trop pour arriver à se repérer !
- On pourrait peut-être se faire notre propre plan ? proposa Abigail.
- Ca c'est pas bête ! dit Rebecca. Sauf que vu la complexité du château, ça risque de nous prendre des mois !
- On n'a qu'à commencer par les trajets principaux, expliqua Ceridwen : de la Grande Salle aux différentes salles de cours et à nos salles communes. Quand on aura déjà ça, on pourra voir les trajets entre les différentes salles de cours. Déjà, là ce sera bien. Peut-être pour commencer devrions nous mettre chacune sur papier les trajets que l'on emprunte depuis deux jours.
A l'heure du repas, les quatre filles se dirigèrent vers la Grande Salle, elles mangèrent rapidement puis repartirent chacune vers sa salle commune, notant tous les détails du trajet.
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MessageSujet: Re: Heather Wright   Heather Wright EmptyVen 25 Juil - 15:52

(suite du chapitre 6)

Le lendemain matin, elles notèrent les trajets pour les différentes salles de cours qu'elles avaient déjà visitées et Abigail rassembla toutes ces données au repas de midi.
L'après-midi, Heather et elle avaient leur première leçon de vol sur balai. Les première année n'avaient pas le droit d'avoir leur propre balai et devaient se contenter de vieux balais appartenant à l'école. Chacun se mit à côté d'un balai posé au sol et dû dire « Debout ! » en tendant la main pour attraper le manche. Au premier essai, quelques balais frémirent ou se soulevèrent légèrement. Comme elle l'avait déjà fait, Heather avait préféré regarder les autres d'abord, de peur d'être la seule à échouer, et comme pour le cours de Métamorphoses, elle eu la surprise de réussir tout de suite à se saisir de son balai.
Quand tous eurent réussi à prendre son balai. Mrs Bibine passa à la deuxième phase : le premier vol. Elle leur expliqua par l'exemple. En tapant du pied, elle s'éleva de quelques mètres, puis inclina légèrement son manche vers le bas pour redescendre au sol. Les élèves l'imitèrent. Beaucoup n'étaient pas très à l'aise. Ils allaient redescendre quand Abigail perdit le contrôle de son balai. Mrs Bibine, qui avait deux ans plus tôt vécu une expérience similaire avec Neville Londubat ne chercha pas à critiquer où à lui dire ce qu'elle devait faire. Elle s'éleva et attrapa la fillette par la taille, la forçant, elle et son balai, à regagner le sol.
Elle s'assura que tout allait bien et demanda si Abigail voulait retenter l'expérience seule, avec elle à ses côtés. Abigail accepta et réussi très bien cette fois-ci. Ensuite, Mrs Bibine expliqua le fonctionnement d'un balai.
- Une fois en l'air, vous tirez sur le manche dans la direction que vous voulez prendre, vous vous penchez légèrement pour avancer, vous vous redressez pour ralentir et vous arrêter. Pour l'instant, c'est tout ce que vous avez besoin de savoir. Bien ! Est-ce qu'un petit tour du château vous tenterait ?
Plusieurs élèves avaient des étoiles qui brillaient dans les yeux, notamment Andrew Kirke et Jack Sloper, ainsi que Luke Parkinson à Serpentard. Mais la plupart n'étaient tout de même pas très rassurés. Tous s'élevèrent cependant.
- Bien ! Suivez-moi ! Et surtout pas d'acrobaties où ça vous coûtera une retenue !
Ils firent donc le tour du château et se reposèrent. Heather s'était sentie très à l'aise et avait maintenant hâte d'être à la semaine suivante pour le prochain cours.

De la soirée, elle ne vit plus Abigail. Le lendemain matin, la Serpentard rassembla ses trois amies.
- Bon, on a un problème ! Apparemment, tracer un plan de ce fichu château n'est pas si simple que cela. J'ai recoupé les différentes informations pour une première ébauche, et des couloirs qui sont pas au même étage se trouvent à se croiser.
- T'es sûre d'avoir bien suivie nos instructions ?
- Bien sûr ! Pour qui tu me prends. Le problème, c'est que je n'ai que des distances approximatives. Compter en pas, c'est bien, mais mes pas ne font pas la même taille que ceux de Rebecca ou de Heather.
- Alors on laisse tomber ? demanda Rebecca en faisant la moue.
- Hors de question ! lança Heather virulente. S'il y a une chose que je n'aime pas, c'est d'abandonner avant de m'être battue !
- Et qu'est-ce que tu proposes ? demanda Abigail.
- On est des sorcières non ? Des sorts pour se repérer, pour mesurer des objets ou des distances, ça doit exister, et ça doit pas être trop difficile à utiliser !
- Euh… et à qui on pourrait demander de nous enseigner ces sorts ? demanda Rebecca. Au professeur Flitwick ?
- Non, répondit Ceridwen. Si on lui demande ça, il voudra savoir pourquoi, et je ne suis pas certaine que le corps enseignant apprécie que l'on trace une carte du château.
- Alors rendez-vous cette après-midi à la bibliothèque ! proposa Abigail. On va compiler tous les bouquins qu'on pourra, et pareil demain. La semaine prochaine, on se retrouvera dans des salles vides pour pratiquer les divers sortilèges qu'on aura relevés, et ensuite on pourra faire une carte digne de ce nom !
- Euh… peut-être qu'on se fatigue pour rien ? intervint encore Rebecca. Je veux dire, si ça se trouve, des plans de Poudlard, ça existe déjà ?
- Je ne crois pas, répondit Ceridwen. Depuis lundi, j'ai emprunté quelques bouquins à la bibliothèque, dont L'Histoire de Poudlard, et il est clairement indiqué dedans que jamais aucun plan du château n'a été effectué, et ce, de par la volonté même des fondateurs. La raison serait que, en forçant les élèves de première année à faire travailler leur mémoire pour retenir les différents chemins, mots de passes, dalles ou marches piégées etcetera, on les prépare pour la somme de connaissances plus importante qu'ils devront engranger dans les années supérieures.
- Bien ! Donc on s'en tient à ce qu’Abigail a dit, conclut Heather. A cet aprèm' ! Je vous laisse ! J'ai mon premier cours de Défense contre les forces du mal dans vingt minutes !

Le cours du Professeur Lupin fut très intéressant. Il leur fit un bref descriptif des principales créatures maléfiques. Heather fut surprise de voir que dans le lot, le professeur Lupin incluait les détraqueurs.
- Mais monsieur, demanda-t-elle. Si ce sont des créatures maléfiques. Pourquoi s'en sert-on pour garder une prison et pour protéger une école ?
- Très bonne question ! Le problème avec les détraqueurs, c'est qu'ils sont encore plus nuisibles quand ils sont libres que quand ils servent un mage noir. Donc, il y a déjà bien longtemps, les sorciers ont décidé de les parquer dans des endroits où ils peuvent se repaître des sentiments de personne dont on se fiche bien de leur bien-être : les sorciers condamnés pour des crimes graves et enfermés dans les diverses prisons du monde sorcier, dont la fameuse prison d'Azkaban. Depuis, et bien que ces créatures terrorisent toujours autant la population, le ministère est devenu dépendant de leurs pouvoirs. Voyez-vous, sous l'effet prolongé des détraqueurs, un sorcier perd ses pouvoirs, et est donc bien incapable de tenter une évasion. Qui plus est, et comme Dumbledore l'a dit au banquet de début d'année, aucun déguisement, aucune dissimulation ne peut les abuser.
- Oui ! reprit Heather, mais ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi les poster autour de Poudlard précisément maintenant ? Car si j'ai bien compris ils n'étaient pas là avant ?
- Ah ! euh… vos parents sont-ils moldus ?
- Oui, mais je ne vois toujours pas le rapport.
- Dans ce cas vous n'êtes probablement pas au courant. Cet été, l'un des prisonniers d'Azkaban a réussi à s'évader. Et le ministère à des raisons de croire qu'il pourrait chercher à venir ici. C'est donc pour protéger les élèves de ce criminel qu'on a posté les détraqueurs à Poudlard.
Heather ne posa plus de question. Apparemment, aborder ce sujet ne plaisait pas beaucoup au professeur Lupin. Cependant, cela ne l'empêchait pas de se demander comment ce prisonnier avait pu s'échapper si les détraqueurs avaient bien les "capacités" qu'on leur prêtait.

Durant toutes leurs heures de libres, Heather, Abigail, Rebecca et Ceridwen hantaient les rayons de la bibliothèque aussi assurément que le Baron Sanglant hantait les cachots. On n’avait jamais vu d'élève de première année aussi studieux, mis à part Hermione. Elles trouvèrent tout un panel de sortilèges bien pratiques. Il y en avait un pour mesurer la longueur entre deux points touchés par la baguette. Un autre permettait d'indiquer le nord, un troisième permettait de laisser derrière soi un fil de lumière de sorte à pouvoir revenir sur ses pas au besoin.
Abigail déclara que ces trois sortilèges étaient déjà bien suffisants et qu'elles pourraient s'entraîner à les pratiquer dès le lendemain. Et ce ne fut pas une mauvaise idée car Ceridwen et Abigail avaient quelques difficultés avec le sortilège du "Fil d'Ariane" comme l'avait appelé Heather. Ce furent donc Heather et Rebecca qui furent chargées de reprendre les informations sur les différents trajets. Abigail et Ceridwen se consacreraient au dessin des plans une fois les données récoltées. Tout le week-end fut mis à profit pour ce faire. Heather et Rebecca le samedi, et Abigail et Ceridwen le dimanche.
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MessageSujet: Re: Heather Wright   Heather Wright EmptyLun 28 Juil - 21:21

7
Une fille qui ne tient pas en place


Le dimanche, Heather resta dans la salle commune pour terminer ses devoirs et écrire une lettre à ses parents où elle leur racontait toutes les choses formidables qu'elle avait découvertes, et ce qu'elle avait fait pendant la semaine. Elle aurait bien aimé sortir un peu, mais ce jour-là, un crachin faible mais régulier dissuadait tout le monde des promenades dans le parc.

L'après-midi, elle se mit en quête de la volière et en profita pour en noter le trajet depuis la salle commune de Gryffondor. Cela lui prit certes un peu de temps, mais très vite elle se retrouva sans rien d'autre à faire que retourner à la bibliothèque. Mais il n'était pas question de bûcher. Cette fois, elle y allait pour le plaisir et traîna un peu au rayon sports et jeux magiques.

La première chose qui la frappa, c'est que le rayon était plutôt pauvre. Les sorciers étaient capables sans doute de tous les exploits, mais elle avait l'impression qu'ils ne savaient guère s'amuser. En jeux, une fois passé les échecs – qui ne se différenciaient du jeu qu'elle connaissait déjà que par le fait que les pièces étaient animées – la bataille explosive, les bavboules et le quidditch, il n'y avait pas grand chose à voir. Apparemment, les sorciers ne pratiquaient que le quidditch comme réel sport. A défaut d'autre chose, elle décida donc de s'y intéresser et pris Le Quidditch à travers les âges. Histoire d'en savoir un peu plus.

Elle apprit donc que ce sport s'était progressivement développé sur près de trois siècles, depuis un jeu de jeunes sorciers des Marais de Queerditch, le mélange avec des règles d'un jeu semblable d'origine germanique, l'apparition de la règle du Vivet Doré et la création du poste d'attrapeur. Comment certaines parties de l'époque médiévale avaient conduit à des chasses aux sorcières. Comment à l'époque les spectateurs ne faisaient que peu de cas de la vie des joueurs. La formation des équipes actuellement dans le championnat national, la disparition d'autres équipes au fil du temps, la création d'un département dédié au quidditch au ministère, et tout un tas d'anecdotes effrayantes ou rigolotes.

Le lendemain, elle donna les notes qu'elle avait prises à propos de la volière à Ceridwen qui rouspéta un peu, du fait qu'elle avait déjà passé le dimanche à tracer le plus précisément possible des dessins de couloirs à l'échelle du centième. Les filles décidèrent donc de n'accorder qu'un jour par semaine à l'élaboration de leur carte. Le samedi pour les exploratrices et le dimanche pour les dessinatrices. Dès lors, Heather se demanda bien ce qu'elle allait pouvoir faire de son temps libre une fois qu'elle aurait fini ses devoirs. Ceridwen lui avait dit qu’elle, pour s'occuper, lisait des romans, mais Heather n'était pas vraiment un rat de bibliothèque. Abigail elle plongeait à fond dans ses études avec l'ambition d'être la meilleure élève de leur année. Enfin, tout ce qu'avait trouvé Rebecca était de lui proposer une partie d'échecs. Non, rien de tout cela ne lui convenait. Elle avait besoin de bouger. Elle se rendit donc au premier étage, et s'arrêta devant le bureau de sa directrice. Elle regarda une note et constata qu'elle était justement en permanence à cette heure-ci. Elle hésita un moment puis frappa à la porte.
- Entrez ! lança la directrice de Gryffondor.
Heather poussa la porte et entra.
- Ah ! Miss Wright ! Qu'est-ce qui vous amène ? demanda le professeur un peu sèchement.
- Euh… voilà, en fait je me demandais s'il y avait des clubs de sports. Je sais que beaucoup de sorciers apprécient le quidditch, mais y a-t-il aussi à Poudlard des élèves qui se rassemblent pour jouer au football, où au volley ball.
Il ne fut même pas utile que le professeur McGonagall réponde, son expression de surprise montrait qu'elle ignorait probablement que d'autres sports que le quidditch puissent exister, à Poudlard tout du moins.
- Ma foi, je crains que non. A Poudlard, les clubs existants sont les équipes de quidditch, les clubs d'échecs, de bavboules, et ceux attribués à certaines disciplines scolaires particulièrement populaires comme le club de Sortilège ou celui de Divination.
En prononçant ce dernier mot, on pouvait sentir que le professeur McGonagall n'appréciait pas ce club en particulier.
- Bien ! fit Heather un peu déconfite. Euh… sinon, est-ce qu'il y aura bientôt des sélections pour l'équipe de quidditch ?
- Là encore, je dois vous répondre par la négative. Le capitaine de l'équipe est très content des résultats obtenus l'année dernière et ne souhaite remplacer aucun de ses joueurs. Voilà trois ans que les mêmes joueurs jouent tous les matchs et jamais leur cohésion ne sera aussi forte. En plus leurs aptitudes à leurs postes respectifs sont vraiment très bonnes, pour ne pas dire excellentes. Honnêtement, et sans vouloir vous vexer. Je crois que même si de nouvelles sélections avaient lieu, il ne prendrait personne d'autre que les sept joueurs actuels.
- Ah ! Eh bien… merci de m'avoir reçue !
- Mais il n'y a pas de quoi ?
- Au revoir professeur, à jeudi !
- A jeudi, Miss Wright.

Heather repartit plus renfrognée encore qu'en arrivant. Elle retourna dans la tour de Gryffondor et se changea pour se mettre en survêtement. S’il n'y avait aucun sport d'équipe à pratiquer dans ce château, elle irait courir, au moins, ça la calmerait un peu.
Elle redescendit en petites foulées jusque dans le hall et sortit. Elle entreprit de se rendre jusqu'à la grille qu'elle voyait au bout de l'allée pavée pour ensuite bifurquer et contourner le terrain de quidditch. Mais elle avait à peine fait quelques foulées qu'un bruit familier attira son attention. Elle se tourna vers un coin du château. Pas de doute, il y avait bien par là-bas quelqu'un qui tapait dans une balle. Elle se dirigea vers l'angle et vit dans l'ombre du château un garçon noir jongler avec une balle de foot. Un large sourire illumina alors son visage et elle fondit sur le garçon pour lui subtiliser son ballon.
- Hey ! lança-t-il, furieux. Rends-moi cette balle ou tu…
Il s'arrêta net en se rendant compte que c'était à une fille qu'il s'adressait.
- Ou je quoi ? demanda Heather un sourire malicieux sur le visage.
- Euh… rien mais… tu veux bien me la rendre s'il te plaît ?
- Pourquoi ? Tu partages pas ?
- Tu veux jouer au foot ?
Pour toute réponse, Heather souleva la balle et fit quelques jongles. Impressionnant un peu le garçon.
- Je suis assez sportive comme fille, finit-elle par dire. On se fait des passes ?
Et sans attendre la réponse elle renvoya la balle au garçon de la tête qui contrôla d'un amorti poitrine avant de la renvoyer au sol.
- Au fait, j'm'appelle Heather et toi ? demanda-t-elle en renvoyant le ballon.
- Dean, répondit-il simplement en tapant dans la balle.
- Ok Dean, fit-elle en bloquant la balle sous son pied. Tu crois que tu arriverais à me la reprendre ?

Dean ne se le fit pas répéter et fonça sur elle pour lui subtiliser le ballon. Elle esquiva sur le côté et un véritable duel de dribble s'engagea. Elle courait, bifurquait avec adresse quand il la rattrapait. Elle était incontestablement douée, mais Dean n'allait pas s'en laisser compter. Il jouait en club depuis l'âge de cinq ans. Ce n'était pas une morveuse tout juste arrivée à Poudlard qui allait le ridiculiser. Il haussa le ton et ne tarda pas à récupérer son bien. Les rôles s'inversèrent et Heather s'amusa comme une folle, bien qu'elle ne parvint pas à récupérer la balle, même alors que Dean, plutôt que de fuir, avait foncé sur elle pour la provoquer. Il était tout simplement meilleur et réussit à la passer sans trop de problèmes. Ils ne s'étaient pas rendus compte qu'au cours de leur duel, ils s'étaient déplacés vers les coins plus fréquentés de la pelouse et que plusieurs élèves s'étaient laissés distraire de leurs vacations pour les observer. Beaucoup se demandaient à quoi pouvaient bien jouer ces deux olibrius, certains étaient même scandalisés de voir un garçon embêter une fille en l'empêchant ainsi de récupérer ce qui, tous en étaient convaincus, appartenait à la fille. Mais certains s'étaient laissés prendre de surprise et appréciaient le spectacle.

Au bout d'un moment, Heather s'arrêta à bout de souffle.
- Ok ! J'en peux plus ! C'est toi le plus fort.
- T'es pas mauvaise non plus, souffla Dean lui aussi bien épuisé.
Ils s'assirent tous les deux dans l'herbe le temps de reprendre leur souffle. Ce fut à se moment qu'une voix s'éleva d'un peu plus loin.
- Qu'est-ce qu'il se passe ici ? C'est quoi cet attroupement ? Laissez-moi passer, je suis préfet en chef !
- On se calme Percy ! lança Fred. On observait juste Dean Thomas et le clone de Ginny se disputer une balle !
Percy regarda les deux jeunes sorciers dans l'herbe et s'adressa à Heather.
- Il t'a piqué ta balle ?
- Non, non répondit Heather comme elle pu. C'est la sienne ! On jouait juste un peu au football !
- Ah ! intervint George. C'est ça le sport dont Ron n'arrête pas de se moquer ?
Dean lui adressa un regard noir.
- Mais ça ne doit pas être très intéressant si ça consiste juste à se disputer une balle, dit Fred.
- Oh ! Mais ce ne consiste pas qu'à ça. Seulement à deux, on ne peut guère jouer comme à vingt-deux ! protesta Heather.
Elle était prête à se lancer dans une explication détaillée de ce qu'était le foot, mais déjà le groupe qui s'était formé autour d'eux se dispersait.
- Bah ! C'est presque l'heure du repas de toute façon, lui dit Dean. Tu viens Heather ! Moi je remonte à la tour prendre une douche et me changer.
- Ah ! fit Heather. T'es aussi à Gryffondor ?
- Yep !

Ils se relevèrent. Dean prit sa balle sous le bras et ils retournèrent à l'intérieur, direction la salle commune de Gryffondor. En chemin, ils parlèrent football et de leur équipe préférée. Évidemment, Dean ne tarissait pas d'éloges sur West Ham. Heather lui apprit qu'elle n'était pas particulièrement assidue en tant que spectatrice et qu'elle préférait pratiquer. Mais elle lui apprit néanmoins que c'est en suivant la Coupe du monde 88 qu'elle s'était mise à jouer avec son père, ou quand ce dernier n'était pas disponible, avec les garçons du quartier et que ses parents n'avaient pas été étonnés de la voir se mettre au foot, car, bébé, ses jouets préférés avait toujours été des balles.
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MessageSujet: Re: Heather Wright   Heather Wright EmptyLun 28 Juil - 21:24

(suite du chapitre 7)

Le lendemain matin, au cours du petit déjeuner, le hibou que Heather avait envoyé à ses parents vint se poser devant elle. Elle détacha la lettre qui lui était adressée et l'oiseau repartit pour la volière. Impatiente, Heather déchira l'enveloppe pour lire la lettre.

Chère Heather,
Ton père et moi sommes ravis de voir que tu te plais dans ton école. De notre côté, la vie paraît un peu étrange sans toi à nos côtés et tu nous manques beaucoup. Il faut dire que nous n'avons pas de tableaux parlants, de jeux d'échecs vivants ou de cours de vol sur balai pour nous occuper l'esprit. En parlant de vol, j'espère que tu es prudente, ça m'a l'air terriblement dangereux !
Je suis contente de voir que tu apprécies la plupart de tes professeurs. Mais ce n'est pas parce que tu n'aimes pas un professeur que tu ne dois pas travailler avec autant d'application la matière qu'il enseigne que celle des autres professeurs. Je pense surtout aux cours d'histoire qui ont l'air de t'avoir profondément ennuyés, et ton père me fait dire que si ce professeur Rogue te fait encore rater une potion en te mettant la pression, il viendra lui-même lui expliquer sa façon de penser. *rires*
Ah ! Au fait, il n'y a pas qu'à nous que tu manques, Linda et Morgan t'ont toutes deux écrites cette semaine. Je t'ai joint leurs lettres avec la nôtre.
Allez ! Je te laisse à tes occupations. Bisou.
Ta maman qui t'aime
Et ton papa aussi !


La dernière ligne avait visiblement été écrite de la main même de son père. Heather sourit avant de prendre les lettres de ses deux amies. Ca lui faisait chaud au cœur de voir que même dans un autre collège, elles continuaient à penser à elle. Mais en même temps elle éprouvait un léger pincement au cœur. Toutes deux voulaient savoir où elle était et pourquoi elle avait dû partir si loin. Et elle ne voyait pas comment leur expliquer sans rien mentionner du monde de la magie.

Elle chercha alors Dean des yeux. Peut-être que lui pourrait l'aider. Il était un enfant de moldus comme elle et avait lui aussi dû écrire à ses amis pour leur dire pourquoi il n'était pas allé au collège de leur ville. Elle le trouva une dizaine de places plus loin et se leva pour aller le rejoindre.
- Salut Dean !
- Ah ! Salut Heather !
- Je peux te demander un truc.
- Vas-y !
- Ouah ! Alors c'est vrai que t'as une petite amie ! Les interrompit un garçon blond assis à côté de Dean.
Heather rosit légèrement
- C'est pas ma petite amie, on a seulement joué au football ensemble hier.
- Quoi ! lança un garçon roux assis à une place d'écart de Heather. Alors toi aussi tu aimes ce sport ?
Heather rougit de plus belle, elle n'avait pas remarqué que Harry et ses amis étaient assis juste à côté d'elle.
- Tu devrais voir un match de Quidditch ! continua Ron. Je suis sûr que tu laisserais immédiatement tomber le shootball ! Franchement ! Quel intérêt peut avoir un sport où il n'y a qu'une seule balle et où on n’a même pas le droit de se servir de ses mains ?
- Pour ta gouverne, Weasley, répondit Heather piquée au vif. Sache que le football est le sport le plus populaire au monde, et que les villes qui participent au championnat national ne sont pas des coins perdus que personne ne connaît comme Chudley, Thutshill ou Appleby, mais des clubs prestigieux de Manchester ou Liverpool. Que c'est l'un des sports où les joueurs ont le plus de liberté d'action et qu'au moins, au foot, les performances d'un joueur dépendent avant tout de son talent et non pas de son équipement !
- Oh ! Ca va ! Moi, je connais pas ! Je demande juste.
- Tu pourrais le faire sans agresser les gens Ron, critiqua la fille assise entre Heather et lui.
- Mais je l'ai pas agressée ! Je voulais juste savoir…
- Quand tu critiques, en face de quelqu'un, un de ces centres d'intérêts, il ne faut pas t'étonner que cette personne se sente agressée.
- Elle a raison Ron, intervint Harry. D'ailleurs, tu reproches à Dean, et maintenant à Heather de parler sans avoir essayé le quidditch, mais toi-même, tu critiques le foot sans jamais avoir vu ou participé à un match.
- Bon ça va ! J'ai compris. Dean, euh…
- Heather, souffla Harry, elle s'appelle Heather.
- Dean, Heather, je suis désolé d'avoir critiqué ainsi votre sport favori !
- Ca va, reprit Heather en souriant à nouveau. Excuses acceptées. Bon, Dean, je voulais te demander un truc. J'ai un petit problème. Mes amies m'ont écrit et elles voudraient savoir comment ça se fait que j'ai dû aller dans un collège loin en Écosse. Bien sûr, je ne peux rien dire du monde de la magie. T'as pas une idée de ce que je pourrais leur répondre.
- Euh… là maintenant ! Non désolé !
- Mais tes parents sont moldus. T'es allé à l'école de ton quartier avant Poudlard. Tes copains, ils ont pas voulu savoir ce que tu faisais ?
- Maintenant que tu le dis, c'est vrai que depuis deux ans, j'ai plus un seul contact avec mes anciens potes.
- Ca te dérange si je regarde ce qu'elles te demandent ? intervint la fille à côté de Heather.

La jeune fille ne savait trop si elle pouvait lui faire confiance mais Dean la rassura.
- Tu peux sans problème demander à Hermione. Elle aussi ses parents sont moldus.
Elle laissa donc Hermione, puisque c'était son prénom, lire ses lettres.
- D'accord. Mmmh… Tu aimes bien le football, donc, d'après ce que j'ai compris ?
Heather acquiesça.
- Et tu aimes tout autant en faire qu'en regarder ?
- Même d'avantage ! répondit Heather.
- Bien… tu pourrais leur dire que tu as essayé d'entrer dans une section sport études d'un club de foot féminin, mais que tu t'y es prise un peu tard et que le seul club qui a bien voulu te prendre était celui de Glasgow. Apparemment tes parents ne leur ont pas dit précisément où, en Écosse, tu avais dû aller.
- Oui, mais ce n'est… enfin j'aurais voulu éviter de leur mentir.
- Malheureusement, je crains que tu n'aies pas le choix. Moi j'ai dû raconter à ma meilleure amie que j'avais obtenue une bourse dans une école élitiste qui tenait à rester secrète… en quelque sorte, ce n'était pas un mensonge, mais ce n'était pas à mes qualités intellectuelles que je devais d'être ici.
- Parce que tu avais des amis avant nous ? s'étonna Ron avant que Harry ne lui file une tape sur la tête.
- Aïeuh ! Mais qu'est-ce que j'ai dit ?
- Figure-toi que oui, Ron, j'avais des amis avant toi et Harry. Ce que je me demande, c'est si toi, tu as pu en avoir avant nous. Parce qu'avec ton caractère, tu n'en mérites vraiment pas !
Hermione se leva et quitta la salle, une larme aux coins des yeux.
- T'es vraiment un crétin fini Ron, lui asséna Harry.
- Mais quoi ? Si on m'expliquait au moins ce que j'ai dit de travers ?
- Tu te rappelles de la critique que tu avais faite il y a deux ans et qui avait failli la faire tuer par un Troll ? demanda Harry.
- Quand j'ai dit qu'elle était insupportable et que c'était pas étonnant qu'elle ait pas d'amis ?
- Et bien tu viens exactement de lui refaire la même.
- Mais non ! Enfin c'est pas c'que j'ai voulu dire !
- Oui, mais c'est quand même ce que tu as insinué !
Devant la conversation qui dégénérait, Heather préféra se retirer discrètement.
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MessageSujet: Re: Heather Wright   Heather Wright EmptyVen 1 Aoû - 12:35

Bon, pour les fainéants qui veulent pas retourner en page 1, je vous remet le lien pour poster vos reviews

Si ma fic vous plait, venez me le dire, ça m'encouragera à poster la suite plus vite. Et si elle vous plait pas, pourquoi ne pas aussi me dire pourquoi. Ca me permettrait de m'améliorer.
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MessageSujet: Re: Heather Wright   Heather Wright EmptyVen 1 Aoû - 12:40

8
Provocations et conséquences


Un peu plus tard dans la matinée, arriva le cours de Potions. Quand Heather se présenta devant la salle, les élèves de Serpentard étaient déjà là.
- Tiens ! fit une fille qui semblait être la meneuse de la bande. Y a comme une drôle d'odeur tout à coup ?
- La ferme Grey ! grinça Abigail.
- C'est vrai que ça ressemble un peu aux relents que tu répands dans notre salle commune Carpenter ! renchérit ladite Grey. Mais là, c'est beaucoup plus flagrant ! Ca pue la sang de bourbe à plein nez ! Enfin tu dois être habituée je suppose Carpenter, ton père le moldu doit sentir bien plus fort encore.
- Je te rassure Grey, intervint Heather. Je sais très bien comment faire cesser cette odeur.
- Je doute que le plus efficace des parfums puisse la couvrir, fit Grey un sourire sardonique aux lèvres.
- Bien sûr que non ! répondit Heather. Mais nous ne devrions plus être incommodées une fois que tu auras fermé ta grande gueule !
Un des garçons de Serpentard ne put se retenir de pouffer, s'attirant un regard furibond de la petite Grey.
- Si j'étais toi, Wright, j'éviterais de faire ma maligne, menaça Grey alors que le reste des Gryffondor arrivait. Les sangs de bourbe ont tout intérêt à faire profil bas s'ils ne veulent pas que les vrais sorciers leur montrent leur supériorité.
- En attendant je veux bien être gentille avec toi Grey, reprit Heather. Je vais te filer mon dentifrice, il a l'air plus efficace que le tien !
- Tu vas voir ! ragea Grey en sautant à la gorge de Heather au moment exact où le professeur Rogue ouvrit la porte de son cachot.
- Miss Grey ! Un peu de tenue je vous prie ! Miss Wright, dix points en moins pour Gryffondor.
- Hey ! C'est pas juste protesta Andrew Kirke. C'est Grey qui agresse Wright et c'est à Wright que vous retirez des points !
- Je suis persuadé que Miss Wright n'est pas étrangère à cette agression.
- Dans ce cas Monsieur, intervint Abigail sur un ton poli, je suppose bien évidemment que si ça avait été Wright qui se serait jetée sur Grey, vous auriez enlevé des points à Serpentard ?
Rogue regarda son élève l'air furieux, mais il se retourna sans rien dire.
- Prenez place ! Le cours va commencer. Miss Carpenter, vous aurez l'obligeance de ne pas vous installer avec Miss Wright. Qu'elle réussisse ses potions d'elle-même, et non grâce à votre concours !
Les trois autres filles de Serpentard pouffèrent. Heather adressa à Abigail un regard signifiant que ce n'étais pas grave. Cependant, ce cours fut désastreux pour Heather. Rogue n'arrêtait pas de l'asséner de questions toutes plus retorses les unes que les autres, et toujours au moment où elle devait être attentive à sa préparation. Ce qui la lui fit rater complètement et elle perdit au cours de l'heure trente points à elle toute seule. Les Gryffondor quittèrent le cachot écœurés.
- Ce type est vraiment une pourriture ! pesta Matthew Cunning
- Vous inquiétez pas, on va pas se laisser faire ! lança Heather.
- Oh toi Wright tu nous lâches ! siffla Romilda Vane. Si t'avais tenu ta langue face à Grey, rien ne serait arrivé et on aurait pas perdu tous ces points !
- Ah c'est la meilleure ! Ca va être ma faute maintenant !
- Le fait est que les Serpentard n'auront de cesse de tirer parti de la partialité de Rogue, intervint Hugh Lord. Si tu ne tiens pas à carreau, nous n'aurons aucune chance de remporter la Coupe des Quatre Maisons.
- Et vous, vous êtes tous prêts à vous laisser marcher sur les pieds pour ça ? Et ben pas moi ! Qui plus est, nous avons la chance d'avoir une alliée chez les Serpentard !
- Alors cette Carpenter j'la retiens ! reprit Vane. Quel besoin elle avait d'attaquer Rogue ! Si tu veux mon avis, elle l'a fait exprès ! Elle savait très bien qu'il ne lui dirait rien parce qu'elle est de Serpentard et qu'il se vengerait sur nous ! Tu ferais mieux de ne plus la fréquenter ou elle ne t'attirera que des problèmes !
- Je fréquente qui je veux ! Et si vous êtes assez stupides ou butés pour vouloir rester entre braves martyrs de Gryffondor, libre à vous ! Moi je ne me laisserai pas soumettre !
Sur ces paroles, Heather partit furieuse chercher ses affaires pour l'après-midi. En redescendant dans la Grande Salle. Tous ses camarades lui lançaient des regards lui faisant bien comprendre qu'elle n'avait pas intérêt à s'asseoir près d'eux.

Elle alla donc s'asseoir à côté de Fred et George, qui étaient à un bout de la table. Elle s'assit avec la délicatesse d'un troll et se servit rapidement de quelques plats qui traînaient à proximité.
- Que vous met-il donc de si méchante humeur gente demoiselle ? demanda George dans une parfaite imitation de Nick Quasi-Sans-Tête.
- L'injustice de certains professeurs et la stupidité d'élèves qui préfèrent tendre l'autre joue !
- Oh ! Je parierais ma chemise qu'il s'agit de ce cher professeur Rogue, dit Fred.
- Exactement ! Et croyez-moi, il va entendre parler de la petite Wright. M'en vais te le dénoncer à McGonagall et Dumbledore.
- Très bon esprit, mais mauvaise tactique, dit Fred.
- En quoi est-ce une mauvaise tactique ? Ce n'est pas parce qu'il est prof qu'il peut tout se permettre ! Et le directeur et la directrice adjointe sauront bien le remettre à sa place ?
- Ma pauvre Wright, dit George d'un ton condescendant. Je crains que tu ne sois encore un peu trop naïve. Penses-tu donc que nous n'avons pas eu la même idée dès le premier cours qu'il nous a donné. Malheureusement, pour je ne sais quelle raison, le professeur Rogue semble disposer d'une immunité totale. On l'a même enregistré pendant un cours, mais Dumbledore n'a rien fait du tout.
- Enregistré ? Avec quoi ?
- Un rapeltout modifié par nos soins, dit fièrement George.
- Un quoi ?
- Un rapeltout, reprit Fred. Une sorte de bille qui devient rouge si t'as oublié quelque chose.
- On l'a ensorcelé pour qu'il puisse reproduire une de nos heures de cours avec Rogue, et on a tout montré à Dumbledore, continua George.
- Et tu penses que ça aurait changé quelque chose ? Au contraire ! Au cours suivant ce brave Severus nous a bien fait comprendre que tout ce qu'on pourrait entreprendre serait inutile.
- Du coup on a décidé d'appliquer une autre stratégie.
- Ah, bon ! fit Heather intéressée. Laquelle ?
- La loi du talion ! répondit fièrement Fred.
- Et d'une façon particulièrement jouissive ! continua George.
- On étudie les prochaines potions qu'il pourrait nous demander, ainsi que les propriétés de leurs ingrédients… expliqua Fred.
- …et on imagine des potions catastrophe à base des mêmes ingrédients, conclut George
- L'un des cachots n'a plus jamais été le même depuis ! pouffa Fred.
- Si tu veux, on te filera quelques-unes de nos recettes !

Heather sortit de table le cœur léger. Si les jumeaux disaient vrai, les prochains cours de Potions pourraient être des plus distrayants. En même temps, ça n'allait pas vraiment arranger sa moyenne, et elle l'avait bien fait remarquer aux deux farceurs.
- La moyenne tu t'en fiches ! avait dit Fred.
- Tout ce qui compte c'est d'avoir une bonne note à l'examen de fin d'année, lui avait assuré George.
- Et si tu étudies les ingrédients comme on l'a fait, tu seras facilement capable de réaliser n'importe quelle potion plus "classique", avait conclu Fred.
Elle se dirigeait tranquillement vers la tour d'astronomie quand soudain elle sentit un choc sur le sommet du crâne, un truc poisseux dégoulinant partout sur elle, une odeur pestilentielle et vit Gray à l'étage du dessus, morte de rire à côté de Parkinson, d'une fille qui ressemblait un peu à ce dernier et d'un type blond au sourire malsain, le bras en écharpe.
Stoïque, Heather monta les rejoindre.
- Alors Wright, articula Grey entre deux éclats de rire. Tu as compris maintenant les sentiments que tu nous inspire ?
- Je crois qu'on peut difficilement être plus clair, répondit Heather s'avançant toujours vers eux.
- Hey ! Reste loin de moi sale sang de bourbe ! Tu schlingues ! lança le garçon aux cheveux blonds.
Elle leva le poing comme pour frapper, le blondinet leva ses mains pour se protéger, mais elle se contenta de lui mettre une poignée de cette substance brune et malodorante dans les mains.
- Eûrk ! grimaça-t-il. T'es dégueulasse !
Heather profita de la surprise des trois autres pour en faire de même avec eux.
- A quoi tu joues Wright ? demanda Grey en secouant sa main.
- C'est à la fois un message et un acompte, répondit Heather imperturbable. Toute la merde que vous me lancerez à la figure, soyez bien certains que je vous la rendrai au centuple !
Elle repartit alors, la démarche un peu raide, avant de refaire volte-face.
- Au fait, je vous ai pas demandé vos noms à tous les deux, mais je suppose que toi tu dois être Drago Malefoy. Quand à cette truie qui t'accompagne, je saurais bien qui elle est sans avoir à attendre sa réponse.
- Qui c'est que tu traites de truie, grosse vache ! répondit la fille en question.
- Si tu as deux neurones qui fonctionnent, je pense que tu peux comprendre sans qu'on t'explique, renvoya Heather en leur tournant le dos et en s'éloignant.
Elle retourna à la tour de Gryffondor, retira ses vêtements et se doucha rapidement pour enlever les restes de bombabouse. Elle se shampooina et se savonna rapidement, puis retourna dans la chambre passer d'autres vêtements, se parfuma légèrement et quitta le dortoir en quatrième vitesse, n'ayant plus que quelques minutes pour rejoindre le cours d'astronomie.
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MessageSujet: Re: Heather Wright   Heather Wright EmptyVen 1 Aoû - 12:41

(suite du chapitre 8)

Elle arriva tout juste à temps et s'installa à côté de Ceridwen.
- Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? demanda la Serdaigle. T'as couru ? Et pourquoi tes cheveux sont-ils mouillés ?
- Je t'expliquerai après le cours, tu veux bien.
Heather n'avait pas vraiment la tête à ce qu'elle faisait et réfléchit un moment à un bon moyen de prendre sa revanche. A la fin de l'heure, elle et Ceridwen rejoignirent Rebecca et Abigail dans une salle inusitée du quatrième étage.
- Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda aussitôt Abigail. Y a Grey, Parkinson, la sœur de ce dernier et un de ses copains qui se sont fait coller par Rusard. D'après ce que j'ai entendu des grommellements de Parkinson, ce serait ta faute ?
- Ils m'ont lancé une bombabouse dessus. Je leur ai fait comprendre qu'ils ne perdaient rien pour attendre en leur en remettant un peu dans les mains. Ensuite, je sais pas, je suis partie me laver – et c'est pour ça que je suis arrivée à la bourre, essoufflée et les cheveux mouillés, ajouta-t-elle à l'attention de Ceridwen – Et donc, cette fille c'est la sœur de Parkinson. C'est vrai qu'ils se ressemblaient un peu.
- En tout cas, je dois te remercier, reprit Abigail. Si tu les avais pas retenus juste assez pour que Rusard ne les colle, je crois que j'y aurais eu droit moi aussi. Il paraît qu'ils en avaient une autre dans leurs poches.
- Bien ! Je suis donc partiellement vengée… Mais s'ils croient qu'ils vont s'en sortir avec une heure de colle, c'est qu'ils ne me connaissent pas encore !
- Et qu'est-ce que tu compte faire ? demanda Ceridwen.
- Disons que mon idée mélangerait les mots animaux, potion, métamorphose, et humiliation. Mis dans le bon ordre, je crois qu'on pourrait bien rigoler.
- Oui ! Ca pourrait être sympathique, approuva Rebecca.
- Mais tu peux faire ce genre de potions, toi ? demanda Abigail.
- Moi non. Mais je pense que je connais des élèves qui pourraient m'aider… au moins me donner la recette. Ensuite, il se peut que j'aie besoin de toi Abigail pour préparer la mixture. Et Ceridwen et Rebecca ne seraient pas de trop pour m'aider à leur administrer ça sans qu'ils sachent qui, comment et pourquoi. Mais je vous en reparlerai une fois que j'aurais vu les personnes nécessaires. Pour l'heure, on a des devoirs à faire ! La vengeance n'est pas une raison pour négliger nos études.

Sitôt qu'elle eut fini ses devoirs de Potions et de Botanique et aidé Rebecca avec ses exercices de métamorphoses, Heather quitta la pièce et fonça dans la salle commune de Gryffondor. Elle la parcourut du regard mais ne vit pas les deux têtes rousses qu'elle cherchait. Par contre, elle repéra l'une des deux préfètes.
- Euh, excuse-moi ? demanda-t-elle par politesse.
- Oui, tu veux me demander quelque chose ? questionna la préfète d'une voix prévenante.
- Euh… je cherche les jumeaux Weasley. Est-ce que tu sais où ils sont.
- Eux ! A part pendant les heures de cours et les repas, c'est quasiment impossible de leur mettre la main dessus. Pourquoi ?
- Non rien ! répondit Heather en agitant la main comme pour chasser une mouche. Ca peut attendre ce soir. Merci quand même.
- Pas de quoi ! conclut l'aimable préfète.

Dean Thomas arriva à ce moment précis et demanda si Heather souhaitait aller taper dans le ballon. Heather, qui avait grand besoin de se défouler ne se fit pas prier. Par contre, elle insista cette fois pour faire des tirs au but. Ca ne posa guère de problèmes à Dean qui l'emmena vers un coin du château où il n'y avait aucune fenêtre au mur. Il utilisa sa baguette pour tracer la délimitation des cages et se plaça au poste de gardien. Heather mis toute sa rage dans ses tirs et bien souvent, Dean préféra laisser passer la balle. Quand Heather fut calmée, elle proposa à Dean d'inverser les rôles. Il se mit à tirer mais ses tirs étaient nettement moins puissants que ceux de Heather, quoi que tous très précis, alors qu'Heather tirait souvent à côté. Et malgré la faiblesse apparente des tirs, Heather eut bien du mal à en arrêter le quart. Quand le jour diminua, ils rentrèrent au château, croisant Drago Malefoy entouré de deux types, des gros gabarits.
- Tiens qu'elle est cette odeur que je sens ? fit Malefoy le sourire aux lèvres.
- Renifle ta main Malefoy, t'auras la réponse ! répliqua sèchement Heather.
- Toi, je t'aurai ! répondit-il. A cause de toi je vais devoir nettoyer le sol du troisième étage comme un vulgaire moldu !
- C'est toi qui es vulgaire Malefoy, rétorqua Dean. Tu serais bien incapable de vivre comme un moldu, ça demande beaucoup trop de courage et d'efforts !
- Un vrai sorcier n'a pas besoin de faire d'effort, puisqu'il a sa magie, répondit Malefoy.
- Je crois que c'est exactement ce que disait Dean, Malefoy, renvoya Heather. Allez, viens Dean ! Fichons le camp avant d'être contaminé par leur bêtise congénitale.
Ils s'en retournèrent à la tour de Gryffondor sans demander leur reste.

Au repas de soir, elle retourna s'asseoir à côté des jumeaux Weasley qui furent très sensibles à ses arguments. En même temps, dès qu'il s'agissait de ridiculiser un Serpentard…
- On a mieux qu'une potion ! On a créé une poudre métamorphique. Le problème c'est qu'elle n’est pas tout à fait au point.
- Comment ça ?
- On a pas encore trouvé le moyen de faire varier divers facteurs comme la durée de la métamorphose, le temps entre l'application et la réaction, expliqua Fred.
- Y a un différé à ce niveau là ?
- De vingt minutes exactement, répondit George. Et pour l'instant, la transformation ne dure qu'une heure.
- Bon, mais ça transforme en quoi ?
- C'est là qu'on a été géniaux. Ca ne métamorphose que quelques éléments du visage : nez, oreilles, et cornes éventuellement. L'avantage, c'est qu'on peut choisir en quel animal se fera la métamorphose.
- Et vous pouvez m'en donner la recette ?
- Ah ! Là, ça va pas être possible ! Secret de fabrication Weasley ! Mais on peut facilement t'en préparer. Tu veux quoi comme animaux ?
- Un cochon déjà. Ce sera parfait pour cette Parkinson. Un caniche pour son frère, un éléphant pour Grey et enfin Malefoy… C'est possible mouche ?
- C'est faisable ! répondit George avec un sourire sadique. Mouche à merde je suppose ?
- Bien sûr, termina Heather avec le même sourire.
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MessageSujet: Re: Heather Wright   Heather Wright EmptyDim 3 Aoû - 18:24

9
La surprise d'Halloween


Le lundi qui suivit, en entrant dans la Grande Salle, Drago Malefoy et Pansy Parkinson provoquèrent des hurlements de rire. Pansy était affublée d'un groin et d'oreilles de cochon tandis que Malefoy avait les yeux à facettes et la pièce buccale d'une mouche. En voyant ça, Rogue devint livide, pour autant qu'il fut possible qu'il le soit plus que d'habitude. Il accompagna aussitôt les deux élèves à l'infirmerie, et eût le bonheur de rater l'arrivée de Luke Parkinson et Enola Grey, le premier arborant des oreilles tombantes aux poils frisés ainsi qu'un museau assorti, la seconde une énorme trompe grise en lieu et place de son nez et des oreilles tout aussi grises et volumineuses. Les pauvres ne comprirent même pas, de prime abord, les raisons de l'hilarité générale. Et ce n'est qu'en se dirigeant vers la table des Serpentard, où leur camarades les regardaient l'air effrayé qu'ils se regardèrent l'un l'autre et s'aperçurent du problème. Ils fuirent la Grande Salle morts de honte et ne se montrèrent plus de la journée, pour le plus grand bonheur d'Abigail. Quand la scène se répéta le lendemain, et le surlendemain, sans que personne ne soit pris à les ensorceler, Rogue finit par soupçonner quelque chose et inspecta les affaires des différents élèves. Il ne tarda pas à trouver des traces de poudre sur le bâtonnet de rouge à lèvres de Pansy Parkinson et examina ensuite plus en profondeur les affaires des trois autres, retrouvant de la poudre dans le shampooing de Malefoy, le fond de teint de Grey et l'eau de Cologne de Luke Parkinson. Bien sûr, aucun d'entre eux n'avait la moindre idée de comment on avait pu accéder à leurs affaires. Malefoy fut prompt à accuser Potter et Weasley, mais Rogue fit remarquer que parmi les affaires "empoisonnées", son flacon de shampooing était le moins susceptible d'être à la portée d'un Gryffondor, puisqu'il restait toujours dans sa salle de bain. Ils avaient bien lancé le nom d'Abigail Carpenter, mais Rogue leur stipula bien qu'il n'accepterait aucune accusation contre un élève de Serpentard sans preuve et les quatre élèves durent laisser tomber. Pendant toute une semaine, Heather ne pu s'empêcher d'aboyer ou de barrir à chaque fois qu'elle croisait Parkinson et Grey, provoquant l'hilarité de tout élève alentour.

La semaine suivante vit enfin l'occasion de se venger de la partialité de Rogue. Lors de la confection d'une potion de relaxation, Heather mélangea peu ou prou les mêmes ingrédients que voulus par la potion, mais dans un ordre totalement différent et avec tout de même un ou deux ingrédients plus "toniques", appuyée par Abigail qui créa plusieurs diversions pour empêcher Rogue de s'approcher trop près du chaudron de la jeune Gryffondor. Le résultat fut détonnant, au propre comme au figuré. Après une explosion de la décoction qui colla une masse gélatineuse au plafond et répandit une épaisse fumée violette dans la salle, empêchant le professeur de découvrir qui était le fauteur de trouble, tous les élèves se mirent à voir passer des éléphants roses, des pingouins bleus ou des ronflaks cornus. Les vertus hallucinogènes des champignons psilocybes ne furent plus à mettre en doute, si toutefois on en doutait encore.
Par la suite, Heather évita d'avoir trop souvent recours à cette méthode. Elle avait eu la présence d'esprit de retirer la masse gélatineuse d'au-dessus de sa place avant que les effets de la fumée ne se dissipent, faisant ainsi passer le fait qu'il ait clairement vu les restes de Potions au-dessus de sa place pour une hallucination due à la volonté qu'avait Rogue de saquer les Gryffondor. Rogue ayant vu des serpents danser le limbo quelques secondes plus tard ne put heureusement pas la contredire.
Ayant récemment été passablement énervé par l'histoire de l'épouvantard de Neville, son humeur fut encore plus massacrante une fois que l'histoire de la potion hallucinogène eut fait le tour de l'école.

Septembre toucha à sa fin sans que les Serpentard ne provoquent plus Heather ou ses amies, de peur de se retrouver à nouveau affublés d'éléments animaliers. Octobre avançait tranquillement, et semaine après semaine, Heather, Ceridwen, Rebecca et Abigail connaissaient de mieux en mieux le château. Elles avaient maintenant un plan détaillé des principaux couloirs de tous les niveaux, et des raccourcis les plus connus. Mais il restait encore beaucoup de mystères à élucider. De grandes parties de la carte restaient en blanc, rendues sans doute inaccessibles par des passages secrets bien dissimulés ou par des mots de passe qu'elles ne possédaient pas. Ainsi elles n'avaient pas accès aux dimensions des bureaux des professeurs, des préfets, du directeur, ni à celles de la salle de bain des préfets. Et pour nombre de ces informations, il leur semblait ne rien pouvoir faire avant leur cinquième année, en espérant que l'une d'elle au moins soit nommée préfète. Mais cette solution d'attentisme ne semblait pas satisfaire Heather. Son envie de découvrir tous les secrets du monde magique commençait par le fait de découvrir tous ceux de Poudlard. Et vu la taille du château, sept années de recherches intensives ne seraient sans doute pas de trop.

Le plus pénible, durant leurs recherches, était la présence du concierge. Sa saleté de chat furetait partout et dès qu'elle tombait sur l'une d'elle, Rusard arrivait dans la minute. Il était certain que cet homme connaissait bien plus de passages secrets qu'elles. Mais comment faire pour savoir tout ce qu'il savait. Elles ne pouvaient tout de même pas le filer. Il s'en rendrait compte.
- Et si nous nous procurions une cape d'invisibilité ? proposa Heather un jour qu'elles réfléchissaient au problème.
- Ah oui ! Ca c'est une idée, et comment tu veux faire ? critiqua Abigail. Avec ton argent de poche ?
- Pourquoi pas ?
- Laisse tomber ! On aurait pas assez de sept ans pour économiser la somme nécessaire ! lui dit Ceridwen, plus gentiment qu'Abigail.
- C'est vrai, j'ai entendu dire que même d'occasion, une cape d'invisibilité en bon état ne s'obtenait pas à moins de cent Gallions, expliqua Rebecca.
- En bon état ? demanda Heather.
- Oui, reprit Rebecca. Il paraît qu'avec le temps, elles deviennent moins efficaces.
- Et cent Gallions, ça donne quoi ?
- Pour te donner une idée, reprit Abigail, il faut à peu près autant d'argent pour une cape d'invisibilité que pour une voiture de luxe.
- Ah ! Oui, donc effectivement, c'est hors de question.
- Laisse tomber ! On connaît ce château déjà mieux que certains élèves de troisième année ! C'est pas mal après moins de deux mois.
- Vous avez sans doute raison, admit enfin Heather.

Octobre s'écoula paisiblement. Le trente et un, pendant le petit déjeuner, un hibou vint apporter à Heather une carte de vœux de ses parents accompagnée d'un jeu électronique. Hélas, Heather constata bien vite que la magie du château empêchait l'objet de fonctionner.
Ce jour-là, le collège fut bien plus vide que d'habitude, les élèves de troisième année et au-delà ayant l'autorisation de se rendre à Pré-Au-Lard. Dans la salle commune, ne restaient que les première et deuxième années, ainsi que certains élèves de septième année qui préféraient visiblement étudier au calme. Heather jeta un coup d'œil sur le devoir de l'un d'entre eux. Tout lui sembla tellement compliqué qu'elle se demanda si elle atteindrait un jour la septième année. Elle pensait devoir s'ennuyer à cent sous de l'heure quand quelqu'un passa le portrait de la Grosse Dame. Elle fut plutôt surprise de voir revenir Harry. Mais n'eut pas l'occasion de se signaler à lui que déjà un élève de deuxième année se jeta sur le garçon.
- Tu ne vas pas à Pré-Au-Lard, Harry ? Comment ça se fait ? Viens t'asseoir avec nous, si tu veux.
Harry observa le groupe d'élèves dont faisaient partie Narasimban, Lord, et Romilda Vane de première année, et également quelques élèves de deuxième année dont Ginny.
- Non merci Colin, dit Harry. Je dois aller à la bibliothèque. J'ai du travail à faire.
Bien qu'il ait prétexté du travail, Heather remarqua bien qu'il ressortit sans la moindre plume. Elle décida donc de le suivre un peu. Si Harry avait trouvé, l'année passée, une chambre secrète que personne n'avait trouvé en mille ans, il devait sans doute connaître pas mal de recoins du château.
Cependant, et selon toute vraisemblance, Harry se dirigeait bel et bien vers la bibliothèque. Heather le suivait à bonne distance et aperçut Rusard apparaître derrière le jeune homme. Ce fut à se moment là que Harry se retourna brusquement et manqua de rentrer dans le concierge.
- Qu'est-ce que vous faites là ? demanda Rusard d'un air soupçonneux.
- Rien, répondit simplement Harry.
- Rien ! s'exclama Rusard dans un cri proche de l'aboiement qui fit comprendre à Heather que son intervention serait sans doute la bienvenue. Et vous vous imaginez que je vais croire ça ! Vous rôdez seul dans les couloirs, maintenant ? Pourquoi n'êtes vous pas allé à Pré-Au-Lard acheter des farces et attrapes en compagnie de votre bande de petits voyous ?
- Il dit la vérité monsieur Rusard, intervint Heather. Je l'ai vu il y a quelques instants dans la salle commune, il a dit à un deuxième année qu'il se rendait à la bibliothèque. Et si je ne m'abuse, il est bien ici sur le trajet le plus direct entre la tour de Gryffondor et la bibliothèque, non ?
Rusard la regarda d'un œil mauvais, il détestait les élèves, encore plus quand ils avaient raison que quand ils étaient pris en tort.
- Il faisait demi-tour.
- Sans doute s'est-il rendu compte qu'il était parti sans prendre ses affaires ? répliqua Heather.
- Oui ! C'est exactement ça, dit Harry. Parfois je suis aussi tête en l'air que Neville Londubat !
- Bien ! Passons pour cette fois, mais et vous, mademoiselle, que faisiez-vous ici ?
- En entendant Harry parler de la bibliothèque, j'ai eu envie d'aller lire un peu, je l'ai donc suivie après avoir pris mon sac.
Rusard grogna et s'éloigna.
- Merci ! dit Harry à Heather. Il n'avait pas de quoi me punir, mais je n'aime quand même pas être face à lui.
- Ca se comprend ! répondit Heather. Il est aussi teigneux que sa saleté de chat ! Tu viens à la bibli ?
- Bof ! En fait, j'en ai pas vraiment envie. J'ai dit ça pour me débarrasser de Colin Crivey.
- T'as pas l'air d'avoir le moral ? remarqua Heather. Moi, quand je me sens pas bien, je fais un peu de sport.
- J'ai eu entraînement de quidditch hier soir, alors j'ai pas vraiment envie de bouger aujourd'hui. En fait, j'irais bien faire un tour à la volière.
- D'accord ! Bon moi je vais à la… Oh et puis flûte ! Ca te dérange pas si je t'accompagne ?
Harry hésita un instant, il n'avait pas vraiment envie d'avoir de la compagnie, mais en même temps, il savait qu'en restant seul il ne ferait que broyer du noir. Et puis il y avait quelque chose de bizarre chez cette fille. Quelque chose qui lui disait de se rapprocher d'elle, d'apprendre à la connaître. Presque comme un besoin vital.
- D'accord ! finit-il par répondre.
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MessageSujet: Re: Heather Wright   Heather Wright EmptyDim 3 Aoû - 18:26

(suite du chapitre 9)

Ils remontèrent donc quelques marches et parcoururent un autre couloir quand une voix les arrêta.
- Harry ?
Ils se retournèrent et virent le professeur Lupin à la porte de son bureau.
- Vous n'êtes pas avec Ron et Hermione ? s'étonna le professeur de Défense contre les forces du mal.
- Ils sont à Pré-Au-Lard, dit Harry essayant de paraître détaché, mais sans abuser Heather pour autant.
- Ah… se contenta de répondre Lupin.
Heather vit le professeur poser sur le jeune garçon un regard plein de compassion.
- Entrez donc, leur proposa-t-il après quelques secondes. Je viens de recevoir un strangulot pour le prochain cours. Vous pouvez venir aussi Ms Wright. Je le ferai étudier de la première à la cinquième année.
- Un quoi ? demanda Harry, devançant Heather d'une demi-seconde.

Ils suivirent Lupin dans son bureau. Au fond de la pièce il y avait un grand aquarium dans lequel une étrange créature verte hérissée de piquants faisait des grimaces contre la paroi en verre à l'aide notamment de doigts longs et fins
- C'est un démon des eaux, dit Lupin en contemplant le strangulot d'un air songeur. Nous n'aurons pas trop de mal avec lui. Il suffit de savoir briser son étreinte. Vous avez vu ses doigts extrêmement longs. Ils sont puissants mais fragiles.
Le strangulot montra ses dents avant de disparaître derrière des plantes aquatiques.
- Une tasse de thé ? proposa Lupin en cherchant sa bouilloire des yeux. J'étais sur le point de m'en faire.
- Je veux bien, répondit Harry un peu gêné.
- Avec plaisir, renchérit Heather qui ressentait plus de gêne du fait d'être à côté de Harry que d'être dans le bureau du professeur.
Lupin tapota sa bouilloire avec sa baguette et un filet de vapeur en sortit aussitôt.
- Asseyez-vous, dit Lupin en soulevant le couvercle d'une boite en fer poussiéreuse. Je n'ai malheureusement que des sachets, mais je crois que vous commencez à en avoir assez des feuilles de thé, Harry.
- Ah, bon ! fit Heather. Pourquoi ?
- C'est le professeur Trelawney, expliqua Harry. Elle n'arrête pas de prédire ma mort prochaine. Mais comment le savez-vous professeur ?
- C'est le professeur McGonagall qui me l'a dit.
Lupin leur donna une tasse chacun. Le service était vieux et mal entretenu.
- J'espère que vous n'êtes pas inquiet ? demanda le professeur.
- Non, répondit Harry.
Mais dans l'hésitation qui suivit, Heather comprit que ce non voulait peut-être bien dire oui.
- Quelque chose vous tracasse ? redemanda Lupin.
- Non, répondit à nouveau Harry avant qu'une gorgée de thé ne le fasse se raviser. Ou plutôt si. Le jour où nous avons fait cette séance avec l'épouvantard…
- Oui ? l'encouragea Lupin.
- Pourquoi est-ce que vous n'avez pas voulu que je l'affronte moi aussi ?
Lupin eut l'air étonné.
- Je pensais que c'était évident.
- Pourquoi ? demanda Harry qui semblait ne pas croire que le professeur réponde ainsi.
- Et bien, répondit Lupin en fronçant légèrement les sourcils, j'imagine que si l'épouvantard s'était trouvé face à vous, il aurait pris l'apparence de Voldemort.
Harry le regarda avec des yeux ronds. Il ne s'attendait visiblement pas à cette réponse. Heather se faisait toute petite, se figurant qu'elle n'avait pas sa place dans la discussion.
- Apparemment je me suis trompé, dit Lupin, les sourcils toujours froncés. Mais je pensais que ce n'était pas du tout une bonne idée de laisser Lord Voldemort se matérialiser dans la salle des professeurs. J'étais sûr que tout le monde serait pris de panique.
- C'est vrai qu'au début, j'ai pensé à Voldemort, repris Harry. Mais ensuite… je me suis souvenu du détraqueur.
- C'est vrai qu'elles sont horribles ces créatures, intervint finalement Heather au souvenir de l'événement du train. Je crois que moi aussi, face à un épouvantard, j'aurais vu apparaître un détraqueur.
- Je comprends… dit Lupin l'air pensif. Je suis très impressionné.
Il esquissa un sourire en voyant l'expression sur les visages de Harry et Heather.
- Voilà qui voudrait dire que ce dont vous avez le plus peur, l'un comme l'autre, c'est… la peur elle-même. C'est la preuve d'une grande sagesse.

Ils ne surent quoi répondre et reprirent de façon parfaitement synchrone une gorgée de thé chacun. L'image sembla surprendre un instant le professeur.
- Professeur, dit Harry d'une voix un peu plus joyeuse. Vous connaissez les détraqueurs…
Il fut interrompu par des coups frappés à la porte.
- Entrez ! dit Lupin.
Le professeur Rogue pénétra dans le bureau un gobelet fumant à la main. Il s'arrêta en voyant Harry et Heather côte à côte.
- Ah Severus, dit Lupin avec un sourire. Merci beaucoup. Vous voulez bien me le mettre sur mon bureau ?
Rogue posa le gobelet sur le bureau en observant alternativement Harry, Heather et Lupin. Heather n'aimait pas du tout son regard. Elle avait l'impression qu'il pénétrait au plus profond de son âme et elle ressentait ça comme un viol.
- Je montrais à Harry et Ms Wright mon strangulot, dit Lupin d'un ton badin.
- Fascinant, dit Rogue sans le moindre entrain. Vous devriez boire ça tout de suite, Lupin.
- C'est ce que je vais faire.
- J'en ai fait tout un chaudron, poursuivit Rogue. Si vous en avez encore besoin…
- J'en reprendrai sans doute demain. Merci beaucoup Severus.
- Je vous en prie, répondit Rogue en lui lançant un regard laissant penser qu'il n'agissait pas de gaieté de cœur.
Rogue quitta la pièce sur un dernier regard aux deux élèves, comme s'il se méfiait d'eux.
Harry jeta un coup d'œil sur le gobelet et Heather en fit autant.
- Le professeur Rogue m'a très gentiment préparé une potion, leur expliqua-t-il. Je n'ai jamais été très doué dans cette matière, et celle-ci est particulièrement compliquée.
Il prit le gobelet et en renifla le contenu avec une grimace de dégoût.
- Dommage que le sucre en neutralise les effets, ajouta-t-il avant d'avaler une bonne gorgée.
- Pourquoi est-ce que… commença Harry.
- Je ne me sentais pas très bien ces temps-ci. Cette potion est le seul remède efficace. J'ai beaucoup de chance d'avoir le professeur Rogue pour collègue. Il est l'un des rares sorciers qui sachent la préparer.
Le professeur Lupin termina son gobelet et Heather ressentit en Harry une furieuse envie de lui arracher le gobelet des mains.
- Dégoûtant ! grimaça Lupin. Bien ! Je suis navré de devoir écourter cette entrevue, mais j'ai encore du travail à terminer. Nous nous reverrons au banquet.

Les deux élèves saluèrent leur professeur et quittèrent son bureau.
- Harry, demanda Heather alors qu'ils cheminaient vers la volière. Tu as parlé des détraqueurs tout à l'heure.
- Zut ! pesta Harry. Fichu Rogue ! Il faut toujours qu'il me dérange au mauvais moment !
- On… on raconte que tu t'es évanoui dans le train. C'est pour ça que tu voulais en discuter avec le professeur ?
Harry hocha la tête.
- J'admets que j'en ai peur, mais quand même pas au point de m'évanouir, alors je voulais lui demander pourquoi il m'avait fait cet effet, et surtout pourquoi à moi seul !
- Tu sais Harry, dit Heather timidement. Ca ne s'est pas su, mais tu n'as pas été le seul à perdre connaissance ce jour-là.
- Ah bon ! s'étonna Harry. A qui d'autre est-ce arrivé ?
- A moi, répondit Heather, et aussi à une fille qui était avec moi dans le compartiment.
Ils ne prononcèrent plus un mot du temps que Harry alla saluer Hedwige et que Heather écrivit une lettre pour ses parents.

Au soir, les élèves partis pour Pré-Au-Lard revinrent peu avant le début du banquet. Tous se mettaient déjà en tenue et Heather descendit retrouver ses amies dans le hall. Elle leur parla brièvement de son passage dans le bureau du professeur de Défense contre les forces du mal. Puis elles entrèrent et durent se séparer.
Le banquet était un véritable festin et tout le monde semblait très joyeux. Lupin semblait aller le mieux du monde. Heather observa un moment le professeur Rogue, qui après avoir regardé le professeur Lupin en biais, observa un moment Harry avec le même regard soupçonneux, avant de poser ses yeux… droit sur elle. Heather en détourna le regard, mal à l'aise et finit par être contente que le repas se termine. Elle remonta à la salle commune avec la foule des élèves. Mais une fois devant le tableau de la Grosse Dame, plus personne ne semblait vouloir avancer. Elle passa devant deux ou trois autres élèves et constata avec horreur que le tableau qui protégeait la salle commune de Gryffondor avait été lacéré sauvagement, des morceaux de toiles jonchaient le sol.
- Laissez-moi passer, leur parvint la voix de Percy Weasley assez loin derrière eux. Pourquoi c'est bloqué ici ? Vous n'avez quand même pas tous oublié le mot de passe ? s'indignait le préfet en chef tout en se frayant un chemin à travers la foule. Allons, écartez-vous, je suis préfet en chef !
Le groupe de tête était resté sans voix tout du long, mais peu à peu le silence se fit, se répandant lentement vers l'arrière.
- Que quelqu'un aille chercher le professeur Dumbledore ! Vite ! cria Percy Weasley d'une voix soudain aiguë.
- Qu'est-ce qui se passe ? demanda une voix que Heather reconnu comme celle de Ginny, à quelques mètres derrière elle.
Le professeur Dumbledore arriva très vite, et fendit la foule, les élèves se tassant pour le laisser passer. Des murmures de surprise ou d'effroi se répandirent parmi les élèves qui n'avaient pas encore pu voir le carnage. Les professeurs Lupin, Rogue et McGonagall accoururent. Dumbledore leur demanda d'ordonner la recherche de la Grosse Dame, mais Peeves vint faire son malin. Au début, Heather ne fit pas attention à l'esprit frappeur, jusqu'à ce que Dumbledore lui demande.
- Elle a dit qui avait fait ça ?
- Oh oui, monsieur le Chef des professeurs, dit Peeves avec un sourire qui disait bien qu'il allait lâcher quelque chose de terrible. Il est devenu fou furieux quand elle a refusé de le laisser entrer.
Peeves fit une cabriole, histoire de faire durer le suspense. Et dans une position bizarre il annonça :
- Quel sale caractère il a, ce Sirius Black !
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MessageSujet: Re: Heather Wright   Heather Wright EmptyDim 3 Aoû - 18:31

10
Un assassin dans l'école


La nouvelle résonna comme un coup de tonnerre. Des exclamations de surprise, de peur ou de consternation retentirent. Une panique s'empara de la foule, Heather ne comprit pas très bien pourquoi.
- Silence ! se répercuta la voix puissante de Dumbledore sur les murs du couloir.
Heather fut comme émerveillée. Ce vieil homme qui semblait si fragile et ne semblait jamais sérieux avait soudain une expression et une prestance époustouflante. On l'aurait dit capable de soulever des montagnes.
- Que les préfets et le préfet en chef reconduisent tous les élèves dans la grande salle. Severus, allez rassembler vos élèves et renvoyez-les également dans la grande salle. Minerva, allez demander aux professeurs Flitwick et Chourave d'en faire autant, s'il vous plaît.
Les Gryffondor redescendirent donc les sept étages sans chercher à protester ou à demander d'explications. Qui que soit ce Sirius Black, il devait être redoutable pour pousser le directeur à prendre de telles mesures.
Une fois dans la grande salle, les Gryffondor durent attendre d'être rejoints par les Serpentard, les Poufsouffle et enfin les Serdaigle. Heather repéra rapidement la position de ses amies, mais n'esquissa pas le moindre mouvement, les professeurs veillant au grain.
Dumbledore s'avança et prit la parole.
- Les professeurs et moi-même devons fouiller systématiquement le château, annonça-t-il tandis que McGonagall et Flitwick refermaient les portes donnant accès à la Grande Salle. Je crains que, pour votre propre sécurité, il soit nécessaire que vous passiez la nuit ici. Je demande aux préfets de monter la garde aux portes de la Grande Salle et je confie au préfet et à la préfète en chef le soin d'organiser les choses. Tout incident devra m'être immédiatement signalé, ajouta-t-il en s'adressant à Percy Weasley qui se gonflait d'orgueil. Vous demanderez à l'un des fantômes de me transmettre un message en cas de besoin.
Le professeur Dumbledore s'apprêtait à quitter la Grande Salle, mais il se ravisa soudain.
- J'oubliais ! Vous allez avoir besoin de…
D'un simple geste de la baguette, il envoya les tables s'aligner contre les murs, et d'un deuxième il fit apparaître des dizaines et des dizaines de gros sacs de couchage violets bien moelleux.
- Dormez-bien, conclut-il en refermant la porte derrière lui.

Ce fut alors la cacophonie, les élèves des autres maisons se demandant pourquoi on les parquait ainsi hors de leur dortoir. D'un signe de tête, Heather invita Rebecca et Ceridwen à rejoindre Abigail dans le fond de la salle. Elles se choisirent quatre sacs de couchage qu'elles installèrent en carré de sorte à avoir leurs têtes proches les unes des autres. Tandis que Percy s'égosillait pour faire régner l'ordre, Heather expliqua ce qui était arrivé.
- Sirius Black ! S'exclamèrent les trois autres.
- Encore une fois, je suis la pauvre enfant de moldus qui ne sait rien, alors pouvez-vous m'expliquer qui est ce Sirius Black ?
- Tu ne le sais pas ? dit Rebecca. Il était enfermé à Azkaban depuis douze ans. C'était un fidèle partisan de Tu-Sais-Qui.
- Tu veux dire de Voldemort ?
Les trois filles tressaillirent.
- Ne prononce pas ce nom ! siffla Ceridwen.
- D'accord ! dit-elle car elle ne voulait pas changer de sujet. Mais alors, c'est ce fameux prisonnier qui a réussi à filer au nez et à la barbe des détraqueurs cet été ?
- Exactement, répondit Abigail.
- Et il vient donc de réitérer l'exploit de leur passer devant sans se faire remarquer ? Ca paraît un peu gros, non ? Soit les prétentions sur les capacités de ces créatures à ne pas se laisser abuser par des déguisements ou des capes d'invisibilité sont surfaites, soit…
- Soit ? demandèrent les trois autres intéressées.
- Et bien… réfléchit Heather pour savoir comment leur exposer sa théorie. Vous, je sais pas, mais nous, au premier cours de Défense contre les forces du mal, le professeur Lupin nous a un peu parlé des détraqueurs.
- Effectivement, nous aussi, mais je ne vois pas le rapport, murmura Abigail.
- Il nous a expliqué qu'avant de garder Azkaban, ils étaient au service de Vol… de Vous-Savez-Qui, se rattrapa Heather qui ne voyait vraiment pas pourquoi on avait tant peur de prononcer ce nom mais comprit au regard de ses amis qu'il était préférable de s'en abstenir pour l'instant.
- Donc… reprit Ceridwen, tu penses, que comme les détraqueurs étaient au service de On-Sait-Qui, et que Black aussi, ils auraient pu le laisser filer sciemment… Pas bête comme hypothèse !
- Hé là ! souffla un préfet qui les avait entendu. Taisez-vous et dormez !
Elles préférèrent obéir. Il y avait bien sûr matière à discussion, mais elles auraient tout le loisir d'en parler le lendemain.

Heather s'endormit assez rapidement, mais elle fut réveillée au cours de la nuit. Elle observa autour d'elle et vit qu'on avait fait des modifications, car Abigail et Ceridwen n'étaient plus leur têtes posées vers la sienne et celle de Rebecca, mais bien à côté de Rebecca. Elle entendait quelques ronflements étouffés qui semblaient tous provenir du même coin de la Grande Salle. En se soulevant un peu, elle se rendit compte qu'on avait isolé les dormeurs bruyants en les parquant ensemble et en couchant deux tables de sorte à faire un rempart léger à leurs perturbations. On avait dû déplacer pas mal de monde dont elles, et Heather s'aperçut qu'elle avait été amenée à proximité de Harry, Ron et Hermione. Elle se retourna sur le ventre pour observer Harry dormir, quand celui-ci bougea et la regarda à son tour. Il lui fit un petit signe et reprit une position plus confortable. Elle rougit et se remit sur le côté, n'osant plus regarder dans sa direction.
Il y eut un peu de bruit, et des pas s'approchèrent.
- Vous l'avez repéré, demanda une voix ressemblant à celle de Percy Weasley dans un murmure.
- Non, pas encore, répondit ce qui semblait être la voix de Dumbledore. Et ici, tout va bien ?
- Nous avons la situation en main, monsieur le directeur.
- Très bien. Il serait inutile de les faire sortir maintenant. Nous avons trouvé un gardien temporaire pour remplacer la Grosse Dame. Vous pourrez ramener les élèves de Gryffondor dès demain.
- Et la Grosse Dame, monsieur le Directeur?
- Elle se cache dans une carte de géographie du premier étage. Apparemment, elle a refusé de laisser entrer Black sans le mot de passe alors il l'a attaquée. Elle est encore très choquée, mais dès qu'elle se sera calmée, je demanderai à Mr Rusard de la restaurer.
La porte de la Grande salle grinça à nouveau et d'autres bruits de pas vinrent dans leur direction.
- Monsieur le directeur ?
Ce chuchotement-là était bien plus facile à reconnaître : c'était sans conteste celui de Rogue.
- Le deuxième étage a été entièrement fouillé. Il n'y est pas. Et Rusard a inspecté les sous-sols, rien là-bas non plus.
- Et la tour d'Astronomie ? demanda Dumbledore. La pièce du professeur Trelawney ? La volière ?
- Tout a été fouillé.
- Très bien, Severus. Je ne m'attendais pas à ce que Black traîne dans les parages.
- Avez-vous une idée de la façon dont il est entré ? demanda Rogue.
Heather se tourna à nouveau sur le ventre, tout doucement pour ne pas alerter les professeurs, tout en faisant en sorte de pouvoir compter sur ses deux oreilles.
- J'en ai beaucoup, et elles sont toutes aussi invraisemblables les unes que les autres.
- Vous vous souvenez de la conversation que nous avons eue, monsieur le Directeur, juste avant le… le début du trimestre ? demanda Rogue en chuchotant encore plus bas.
- Je m'en souviens, Severus, répondit Dumbledore sur un ton qui ressemblait à un reproche, ou peut-être un avertissement.
- Il paraît… presque impossible que Black ait pu pénétrer dans l'école sans une complicité interne. Je vous ai fait part de mes inquiétudes lorsque vous avez nommé…
- Je ne crois pas que qui que ce soit dans ce château ait aidé Black à y entrer, répliqua Dumbledore d'un ton qui imposa le silence à Rogue. Il faut que j'aille voir les détraqueurs à présent. Je leur ai dit que je les préviendrai quand nos recherches seraient terminées.
- Ils n'ont pas proposé de nous aider, Monsieur le Directeur ? demanda Percy Weasley.
- Oh si ! répondit froidement Dumbledore. Mais je peux vous assurer qu'aucun détraqueur ne franchira l'enceinte de ce château tant que j'en serai le directeur.

Heather entendit les trois protagonistes s'éloigner l'un après l'autre, elle aurait voulu se lever et leur dire que c'était peut-être bien les détraqueurs qui avaient laissé entrer Black, mais la présence de Rogue ne l'incita pas à se manifester. Puis la voix de Ron Weasley demanda :
- Qu'est-ce que ça veut dire tout ça ?
- Psst ! Harry ! souffla Heather dans un murmure.
Harry et ses deux amis tournèrent la tête vers elle.
- J'en ai discuté avec mes amies, et cette conversation me conforte dans mon idée… On s'est demandé si ce n'était pas les détraqueurs eux-mêmes qui avaient laissé passer Black.
- C'est ridicule ! lancèrent Ron et Hermione en même temps. Ils sont avec le ministère ! continua Ron.
- Et puis ils voulaient participer aux recherches ! renchérit Hermione.
- Oh oui ! J'en suis certaine ! répondit Heather. Participer aux recherches aurait été une excellente excuse pour abandonner la surveillance des entrées du domaine et laisser filer Black ! Et s'ils obéissent au ministère ! Il ne faut pas oublier qu'ils étaient du côté de Voldemort il y a douze ans, tout comme Black !
Au nom de Voldemort, Ron et Hermione tremblèrent, Ron un peu plus qu'Hermione.
- C'est pas idiot… marmonna Hermione plus pour elle-même. Silence ! lança-t-elle aussi bas qu'elle pu. Percy revient par ici !
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MessageSujet: Re: Heather Wright   Heather Wright EmptyDim 3 Aoû - 18:32

(suite du chapitre 10)

Le lendemain matin, tout le monde ne parlait plus que de Sirius Black. Après le petit déjeuner et le premier cours, Heather rejoignit Ceridwen dans le hall d'entrée. Elles avaient prévu de sortir, mais la météo ne semblait pas être d'accord.
- Salle du deuxième étage ? demanda Ceridwen.
- Plutôt celle du premier, répondit Heather.
Elles se dirigèrent vers une salle inusitée qu'elles avaient déjà l'habitude d'utiliser pour leurs réunions.
- Alors Ceri… est-ce que t'as réfléchi à cette histoire de Sirius Black ?
- Ouais enfin… J'ai surtout écouté ce qu'on disait à droite et à gauche…
- Et qu'est-ce que t'en penses ?
- Que c'est toi qui es sans doute la plus proche de la vérité. J'ai entendu des tas d'hypothèses sur la manière dont il se serait introduit dans Poudlard. La plupart ne tiennent pas la route. Poudlard dispose de nombreuses protections contre les intrusions. Mais en même temps, ta théorie des détraqueurs est quand même peu probable. Je veux dire… si vraiment les détraqueurs étaient restés fidèles à Voldemort tout ce temps, pourquoi n'agir que maintenant ? Pourquoi n'auraient-ils pas déjà laissé s'évader ses plus fidèles partisans depuis des années ? Parce que, crois-moi, si Black a été le seul à réussir, il n'a de loin pas été le premier à tenter sa chance. Mon père travaille au service de la Justice magique et est en fait concerné d'assez près par cette affaire. Je comptais justement lui envoyer une lettre pour qu'il me parle un peu plus des détraqueurs.
- Bonne idée ! dit Heather. Mais… j'ai une autre question…
- Vas-y ! Demande toujours.
- Si on considère que les détraqueurs ne sont pas du côté de Black, est-ce que tu crois qu'il serait toujours dans l'enceinte de l'école ?
- Euh… honnêtement, j'espère bien que non, répondit Ceridwen. Parce qu'un tel assassin dans les parages, ça fait vraiment froid dans le dos.
- Mais pourquoi tout le monde en a tellement peur. Qu'est-ce qu'il a de plus effrayant qu'un autre criminel.
- C'est qu'il est complètement fou. Quand Tu-Sais-Qui a disparu, il a perdu la raison et assassiné une dizaine de moldus dans la rue, ainsi qu'un sorcier. Il n'a même pas cherché à fuir. Il est resté au milieu des cadavres à rire comme un dément. S'il est si terrifiant, c'est parce qu'il n'hésiterait pas à tuer quiconque croiserait sa route.
Heather déglutit. Elle n'avait jusque là pas vraiment pris toute la mesure de ce que signifiait le terme "criminel". Bien sûr, elle savait qu'il y avait des gens qui pouvaient tuer de sang froid. Elle en avait déjà vu dans des films, à la télé. Mais savoir qu'un tel individu pouvait surgir dans le château à tout moment refroidit nettement ses ardeurs quand au fait de parcourir les couloirs à la recherche des secrets de Poudlard.

Durant presque toute la semaine, où qu'on aille, on n'entendait parler que de Sirius Black. A l'entrée de la grande salle, le tableau de la Grosse Dame avait fait place à celui d'un chevalier en armure et son cheval dans un paysage. Le bonhomme ne cessait de provoquer les élèves en duel, et de les insulter quand ils passaient sans lui prêter attention. Il s'amusait aussi à changer les mots de passe deux fois par jour. Plusieurs élèves protestèrent contre le choix de ce nouveau gardien, mais la rumeur voulait qu'aucun autre portrait n'ait voulu prendre le risque de se retrouver face à Sirius Black, ce qui était toutefois compréhensible quand on avait vu l'état dans lequel il avait mis la toile de la Grosse Dame.
Heather aurait voulu parler de son hypothèse avec Harry, mais où qu'il aille, le jeune garçon était suivi comme son ombre par le préfet en chef que Heather n'aimait pas beaucoup, et souvent même par un professeur.

Heureusement pour l'ambiance générale de l'école, une fois le sujet de Sirius Black bien épuisé, il laissa place au quidditch. En effet, la saison allait bientôt commencer par le match opposant Gryffondor à Serpentard. Dehors, les jours pluvieux succédaient aux jours orageux et la température avait bien chuté de dix degrés en quinze jours. Le match se déroulerait sans doute dans des conditions météorologiques fort mauvaises. Apparemment, ça n'enchantait pas les Serpentard qui semblaient avoir perdu leur verve habituelle. Mais dans les derniers jours avant le match, celle-ci revint brusquement. Ils savaient sans doute quelque chose que tout le monde ignorait, et ça n'avait pas l'air de rassurer les membres de l'équipe de Gryffondor. Finalement, l'explication du regain de bonne humeur des verts et argents arriva l'avant-veille du match : Gryffondor ne jouerait pas contre Serpentard, mais contre Poufsouffle. L'attrapeur de Serpentard avaient prétendu ne pas être en état de jouer à cause de son bras, et la nouvelle mis les Gryffondor hors d'eux. Tout le monde savait bien que Drago Malefoy jouait la comédie et que Madame Pomfresh avait parfaitement soigné sa blessure depuis des semaines. D'ailleurs il n'avait eu aucun problème à lever son bras bandé quand Heather avait fait mine de vouloir le frapper. Si seulement il avait pu y avoir d'autres témoins que les Serpentard ce jour-là !
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MessageSujet: Re: Heather Wright   Heather Wright EmptyDim 3 Aoû - 18:35

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MessageSujet: Re: Heather Wright   Heather Wright EmptyJeu 28 Aoû - 19:20

11
Un match détraqué


Lorsqu'elle s'éveilla le samedi matin, Heather crut qu'il faisait encore nuit. Le temps n'avait cessé de se dégrader la veille, et un violent orage sévissait actuellement sur les Highlands. Le ciel entier était recouvert d'épais nuages qui s'illuminaient de temps à autre dans un éclair. La pluie tombait drue et le vent soufflait fort.
- Ils ne vont pas jouer par un temps pareil ? demanda Heather à Lucy Farmer, une de ses camarades de dortoir.
- Et pourtant si ! répondit Farmer. Jamais aucun match de quidditch n'a été annulé en raison du mauvais temps !
Heather s'habilla et descendit dans la Grande Salle prendre son petit déjeuner. Les jumeaux Weasley étaient encore attablés, mais les autres membres de l'équipe avaient déjà fini. Heather ne vit même pas Harry. A part les jumeaux, ils n'avaient pas l'air très heureux. Et ça se comprenait. Pendant deux mois, ils s'étaient préparés à affronter Serpentard, et voilà qu'ils se retrouvaient contre Poufsouffle. A la table de Serpentard, Malefoy et ses deux gorilles ne cessaient de ricaner. Et Heather se demanda si une telle fourberie ne mériterait pas une autre petite leçon d'humilité.

Quoi qu'il en soit, elle remonta dans son dortoir pour s'habiller chaudement et se protéger contre la pluie. Puis elle redescendit pour se diriger vers le terrain. Malgré le vent et la pluie, c'était le premier match auquel elle allait assister, et elle voulait être au premier rang et dût jouer des pieds et des mains pour y parvenir, personne ne voulant se retrouver sur les gradins les plus hauts.
Les joueurs de Gryffondor furent les premiers à pénétrer sur le terrain. Et ne tardèrent pas à être suivis par ceux de Poufsouffle. Les deux capitaines se serrèrent la main, puis tous enfourchèrent leur balai et décollèrent au coup de sifflet de Mrs Bibine. Harry et l'attrapeur de Poufsouffle décrivaient des cercles en hauteur, Harry éprouvant de la difficulté à lutter contre les bourrasques de vent. De ce point de vue là, l'attrapeur de Poufsouffle semblait avantagé par son gabarit.
Plus bas, les poursuiveurs tentaient tant bien que mal de faire parvenir le souaffle jusqu'aux buts. Mais la pluie et le vent étaient un tel handicap que bien souvent, un joueur se retrouvait à faire, bien malgré lui, la passe à un adversaire. Les batteurs voletaient autour de la masse compacte des poursuiveurs, se contentant souvent de repousser les cognards vers l'extérieur quand l'un d'eux les prenaient pour cible.
Dans ce chaos total, les poursuiveuses de Gryffondor montrèrent malgré tout leur talent en ouvrant la marque. Un poursuiveur de Poufsouffle égalisa quelques minutes plus tard. Dans l'ensemble, le jeu était intéressant, et les joueurs faisaient tous preuve de beaucoup d'adresse et de courage pour lutter contre les éléments. Gryffondor marqua encore. Leur gardien sauva deux buts, ce qui permit aux filles de prendre l'avantage. Il faisait froid, et malgré son parapluie, Heather était trempée. Elle se dit que ça devait être bien pire encore pour les joueurs sur leurs balais. Le match durait depuis bien une heure déjà, et aucun des deux attrapeurs n'avait aperçut le vif d'or. Gryffondor menait de quarante points et étaient à l'attaque. Ils se firent subtiliser le souaffle, puis le récupérèrent grâce à un cognard bien placé d'un des jumeaux. Les trois poursuiveuses avancèrent et Alicia Spinnet marqua un nouveau but. Elle était la véritable héroïne de ce match. Elle récupérait et marquait sans discontinuer. Et quand elle ne marquait pas, elle signait la passe décisive. Ce qu'elle fit d'ailleurs quelques minutes plus tard. Gryffondor menait de cinquante points, mais tout le monde s'impatientait. Quand donc les attrapeurs se décideraient-ils à mettre un terme à ce foutu match ?
Quand Olivier Dubois encaissa un nouveau but, il demanda un temps mort. Mrs Bibine siffla et tous les joueurs se posèrent et regagnèrent leurs vestiaires. Après quelques minutes, ils revinrent sur le terrain.
Quand il s'éleva à nouveau, Harry semblait redevenu bien plus alerte. Il donnait des coups d'œil dans toutes les directions et volait nettement mieux. Heather le suivit un moment. Il volait à l'autre bout du terrain, et sans les éclairs qui semblaient s'intensifier en nombre et en proximité, il aurait été difficile de suivre sa silhouette. Il prit un virage serré pour revenir vers le jeu quand un éclair particulièrement intense déchira le ciel. Heather tourna machinalement la tête vers la lumière, et vit se découper au sommet des gradins la silhouette… de Sirius ! Pas Sirius Black, non ! Sirius, son berger belge. Quand elle regarda de nouveau, il n'y avait plus rien. Elle avait dû rêver. Son chien ne pouvait pas se trouver ici.
Soudain la voix de Dubois se mit à hurler :
- Harry ! Harry, derrière toi !
Tout le stade retint son souffle. Derrière Harry, il y avait le vif d'or, mais l'attrapeur de Poufsouffle fonçait déjà dessus. Harry réagit au quart de tour et fonça également sur la balle dorée.
Soudain, ce fut le silence. Comme si la clameur de la foule et le hurlement du vent s'étaient arrêtés. Puis le froid, un froid terrible, qui glaça Heather jusqu'aux os. Sous les joueurs, des dizaines de détraqueurs se trouvaient sur le terrain. Harry stoppa et bascula. Heather hurla le nom du garçon, et entendit comme une voix, une voix de femme, lointaine et très faible, comme si elle provenait d'au-delà de l'orage.
- Pas Harry ! Pas Harry, je vous en supplie !
- Pousse-toi, espèce d'idiote…lança une voix froide et aiguë, presque sifflante. Allez, pousse-toi !
- Non, pas Harry, je vous en supplie. Tuez-moi si vous voulez, tuez-moi à sa place
Puis, Heather ressentit à nouveau ce terrible froid, et un sentiment horrible d'abandon, comme si tout ceux qui l'aimaient l'avaient laissée seule sur la Terre. Et Harry toucha le sol. Une lumière argentée intense fondit sur les détraqueurs. Un oiseau de lumière les força à déguerpir. Dumbledore s'était levé. Il était alors aussi imposant que le soir d'Halloween, et semblait furieux contre les créatures. Un coup de sifflet retentit. Dans les airs, n'en croyant pas ce qu'il voyait, le poursuiveur de Poufsouffle observait les professeurs porter secours au jeune Potter. Il se posa et discuta avec Mrs Bibine, puis alla voir si Harry allait bien, de même que tous les joueurs. Ils transportèrent le corps inerte du garçon aux vestiaires, et la tribune de Gryffondor se vida en un temps record. Heather voulu lâcher la rampe empêchant aux spectateurs de tomber sur le terrain mais ses jambes ne la tenaient plus. Rebecca, Abigail et Ceridwen arrivèrent alors.
- Et bien ! Sacré match ! fit Abigail.
- Ca va aller ? demanda Rebecca.
- T'es livide, expliqua Ceridwen devant le regard d'incompréhension de Heather. Viens ! On va t'amener à l'infirmerie.
- Comme ça tu pourras y voir ton beau Harry ! sourit Abigail.
- Abby ! souffla Ceridwen en fronçant les sourcils. Au lieu de dire des bêtises aide-moi ! Ses jambes ne la tiennent plus du tout.
Les deux filles portèrent leur amie, suivies par Rebecca, jusqu'à l'infirmerie où l'équipe de quidditch au grand complet attendait que Mrs Pomfresh leur donne l'autorisation d'entrer. Elles poussèrent les portes.
- J'ai dit que je n'autorisais pas les visites tant que… protesta l'infirmière.
- C'est pas pour une visite, madame ! dit tout de suite Rebecca. C'est Heather, elle se sent pas bien !
- Je crois que c'est à cause des détraqueurs, expliqua Ceridwen.
- Sans compter le choc de voir son amoureux faire une chute de vingt mètres, renchérit Abigail moqueuse.
- Abby ! protestèrent les deux autres filles.
- Ah ! Bien ! fit Madame Pomfresh. Alors installez-la sur un lit, je m'occupe d'elle dans une minute !
L'infirmière humidifia le front de Harry, puis partit dans son bureau et en revint avec un gros bloc de chocolat dont elle détacha quelques morceaux.
- Tenez Ms…
- Wright ! dit Abigail. Heather Wright.
- Tenez Ms Wright ! Mangez donc ça ! Ca vous remontera.
Heather mit un morceau de chocolat en bouche. Tout ce qui s'était glacé en elle à la fin du match sembla fondre, ce sentiment de solitude et d'abandon se dissipa comme une brume matinale. Elle prit un autre morceau avec plus d'entrain et reprit des couleurs.
- Que s'est-il passé ? demanda Madame Pomfresh.
- Je… commença Heather. Il y a eu tout ces détraqueurs, j'ai vu Harry tomber.
- Ca on sait ! fit Abigail. Tout le stade t'a entendu hurler son nom.
Heather rougit, ses amies et l'infirmière la regardaient. Elle n'avait pas eu conscience de crier si fort.
- Quoi qu'il en soit, j'ai entendu… une voix, une voix de femme, très étouffée, mais… elle suppliait quelqu'un de ne pas faire de mal à Harry.
- Vous êtes sûre ? demanda Madame Pomfresh.
- Oui, pourquoi ?
- Et bien… reprit la vieille femme. Normalement, les détraqueurs nous font revivre les pires moments de notre vie. Pourquoi auriez-vous donc entendu quelque chose qui concernait la vie de Mr Potter ?
- Moi c'que j'en dis… fit Abigail l'air amusée.
- Harry ! Est-ce qu'il… ? demanda soudain Heather paniqué en voyant le garçon dans le lit voisin, et voulant se lever pour le voir.
- Il va s'en remettre ! dit sèchement l'infirmière en repoussant Heather dans son lit. On peut remercier le professeur Dumbledore d'avoir réagit aussi vite ! S'il n'avait pas ralenti sa chute…
Heather ferma les yeux et soupira.
- Bon, mesdemoiselles, je suis désolée, mais je vais devoir vous chasser toutes les trois, reprit Madame Pomfresh. Ms Wright va garder le lit encore une heure ou deux. Et je ne vais pas pouvoir retenir les admirateurs de monsieur Potter bien longtemps.
- Et bien justement, protesta Ceridwen. On pourrait rester puisqu'il va y avoir du monde !
- Hors de question, répondit Madame Pomfresh. Mon infirmerie n'est pas un bazar où l'on va et vient comme on veut. Allez ! Dehors !
Madame Pomfresh fit sortir les trois filles et autorisa les membres de l'équipe de quidditch à rentrer, de même que Ron Weasley et Hermione Granger.
- Mais je vous préviens, je ne veux pas entendre de bruit ! Monsieur Potter devrait se réveiller dans quelques minutes. Je veux que ça se fasse naturellement, et pas parce qu'une bande de sauvages sera venue le perturber !
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MessageSujet: Re: Heather Wright   Heather Wright EmptyJeu 28 Aoû - 19:22

(suite du chapitre 11)

Ils entrèrent donc tous silencieusement. Étonnés de voir Heather dans un lit, Ron, Hermione et les jumeaux Weasley vinrent à son chevet.
- Salut Heather ! dit George à voix basse. Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ?
- Oh ! répondit celle-ci comme s'il n'y avait rien eu. On dirait juste que les détraqueurs n'ont guère de meilleur effet sur moi que sur notre champion de quidditch.
- Terrifiante quand même, cette chute ! fit remarquer Fred.
A ce moment, la porte de l'infirmerie s'ouvrit à nouveau. Heather ne put pas voir sur qui.
- Excusez-moi ! fit une petite voix flûtée que Heather reconnue comme celle du professeur Flitwick. Est-ce que monsieur Potter s'est réveillé ?
- Pas encore, répondit Katie Bell.
- Ah ! Euh… je venais lui rapporter son balai.
- Où ça ? demanda Ron Weasley.
Heather se redressa et vit le professeur tendre un sac en toile, qui ne pouvait certainement pas contenir un balai. Angelina Johnson prit le sac et regarda dedans.
- Oh non ! fit-elle comme si on venait de lui amener un animal mort.
- Le vent l'a malheureusement emporté jusqu'au Saule Cogneur.
Hermione mit sa main devant sa bouche.
- Super nouvelle à lui annoncer ! fit Ron d'une ironie motivée par l'abattement.
- Si vous voulez je… proposa le professeur Flitwick.
- Non, merci professeur, répondit Hermione. Nous le lui expliquerons.
Le professeur Flitwick quitta l'infirmerie.

- J'espère qu'il n'aura pas de séquelle, fit Alicia Spinnet en regardant Harry.
- Heureusement que le sol était trempé, ajouta Angelina Johnson. La boue a amortie sa chute.
- Moi, j'ai cru qu'il s'était tué, dit Fred.
- Mais ses lunettes ne sont même pas cassées, remarqua George.
- C'est la chose la plus effrayante que j'aie jamais vu de ma vie, expliqua Katie Bell.
Harry ouvrit alors les yeux.
- Harry, s'exclama Fred, livide. Comment te sens-tu ?
- Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda Harry en se redressant d'un coup.
- Tu es tombé, répondit Fred. Une chute d'une bonne quinzaine de mètres.
- On croyait que tu étais mort, sanglota presque Alicia Spinnet.
Hermione Granger eut un petit gémissement aigu.
- Et le match ? demanda Harry. Qu'est-ce qui s'est passé ? On va le rejouer ?
Personne n'osa répondre.
- On n'a quand même pas… perdu ? murmura-t-il.
- Diggory a attrapé le vif d'or, expliqua George. Juste après ta chute. Il ne s'est pas rendu compte de ce qu'il se passait. Quand il a vu que tu étais étendu sur le sol, il a essayé de faire annuler le match. Il voulait qu'on le rejoue. Mais il n'y a rien à faire. La victoire des Poufsouffle est indiscutable… Même Dubois l'a reconnu.
- Où il est, Dubois ? demanda Harry.
- Toujours à la douche, répondit Fred. Je crois bien qu'il essaye de se noyer.
Heather ne vit pas bien à cause des autres, mais il lui sembla que Harry se recroquevilla.
- Allons Harry ! fit Fred d'un ton réconfortant. C'est la première fois que tu n'arrives pas à attraper le vif d'or.
- Il fallait bien que ça arrive un jour, dit George sur le même ton.
Par la suite, les jumeaux s'embarquèrent dans des calculs sur leurs chances de remporter encore le tournoi.
Harry resta silencieux. Une dizaine de minutes plus tard, Madame Pomfresh vint chasser les membres de l'équipe qui quittèrent la pièce en laissant des traces de boue derrière eux. Ron Weasley et Hermione Granger se rapprochèrent de Harry. Hermione lui raconta alors dans le détail sa chute, l'intervention de Dumbledore, sa fureur contre les détraqueurs. Et comment il l'avait ramené à l'infirmerie. Harry semblait déprimé, mais Heather, elle n'aurait su dire comment, eu l'impression qu'il se sentait aussi un peu honteux. Il posa alors la pire des questions.
- Est-ce que quelqu'un à récupéré mon Nimbus ?
- Heu… hésita Ron après un bref regard à Hermione.
- Quoi ?
- Quand… quand tu es tombé, reprit Hermione, il a été emporté par le vent.
- Et ? insista Harry qui commençait à s'inquiéter.
- Et il est tombé sur le… le… sanglota presque Hermione. Oh Harry, je suis désolée… Il est tombé sur le Saule cogneur.
- Et ? répéta Harry après quelque secondes, et sans que sa voix ne parvienne vraiment à franchir ses lèvres.
- Tu connais le Saule cogneur, dit Ron. Il n'aime pas qu'on lui tombe dessus.
- Le professeur Flitwick a ramené ton balai juste avant que tu ne reprennes connaissance, dit Hermione d'une petite voix.
Elle prit le sac de toile à ses pieds et fit alors tomber sur le lit une douzaine de morceaux de bois et de brindilles. Le Saule cogneur n'avait pas cassé le balai de Harry, il le lui avait littéralement explosé.

Aucun d'eux ne dit plus rien pendant un bon moment. Finalement Harry demanda à rester seul. Hermione et Ron quittèrent l'infirmerie à contre-cœur. Quand ils eurent franchi la porte, Harry se retourna pensant pouvoir laisser aller son chagrin. Il fit alors de grands yeux en se retrouvant face à Heather, qui était restée tournée vers lui.
- Mauvaise journée hein ? dit-elle pour essayer de détendre l'atmosphère.
- Qu'est-ce que tu fais là ? lui demanda-t-il.
- Je te l'ai déjà dit. Moi non plus, je ne suis pas très fan des détraqueurs.
- Tu t'es encore évanouie ? demanda-t-il, presque avec espoir.
- Non, mais je n'arrivais plus à marcher. Mes amies ont dû me porter jusqu’ici.
A ce moment, Madame Pomfresh revint de son bureau.
- Ah ! Bien ! fit-elle. Je vois que tout le monde est parti !
Elle s'approcha de Heather et observa ses pupilles.
- Bien ! Vous allez pouvoir y aller aussi Miss Wright ! Je vais juste vous donner une cuiller de pimentine. Vous êtes encore trempée.
Elle lui fit avaler une potion très épicée. Heather en eut les larmes aux yeux, et une grande chaleur se répandit en elle. Elle ne se rendit pas compte cependant que de la fumée lui sortait carrément des oreilles.
- Allez ! Dehors maintenant ! Et filez immédiatement mettre des vêtements secs ! ordonna l'infirmière en poussant Heather vers la porte.
Heather l'entendit se diriger vers Harry, et celui-ci protester comme elle semblait vouloir jeter les restes de son balai. Elle se dirigea vers son dortoir et se changea. Mais ne bougea plus avant le repas du soir. Elle avait deux mystères de plus à élucider, et ne savait pas si elle pouvait parler de ceux-là à ses amies.
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