Le Futur d'Harry Potter
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 Aimer mais pas lui

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MessageSujet: Aimer mais pas lui   Aimer mais pas lui EmptyJeu 30 Oct - 18:02

Elle ne peut pas le fréquenter. Lui ne peut pas la fréquenter. Ca leur est interdit, pourtant, il n'aime qu'elle et elle n'aime que lui.
On dit que la vie c'est fait pour aimer, pourtant, aimer les poussera au suicide.
Cette fic ne sera pas du gout de tout le monde mais j'espère qu'elle plaira quand même.

Voilà une nouvelle fic... Bon, tout est dit dans le résumé
Enjoy! Euh... Ce chapitre fait 5500 mots, environ, il sera en 3 parties ( capiche )


Le bal (part 1)


- Encore ! Ils sont impossibles !

Elle les regarda dormir. Elle détestait les voir ainsi, mais ça arrivait de plus en plus souvent. Elle avança d’un pas furieux vers le lit lorsqu’elle entendit une voix l’appeler :

- Molly ! Molly ! Mais qu’est ce qu’il y a encore ? !
- Madame ! Je… J’ai beau le leur dire, il n’y a rien à faire… Lança la dénommée Molly, en baissant les bras.

Alors que Molly, qui avait un visage bienveillant et une abondante tignasse rousse, était vêtue d’une simple robe bleu clair et d’un tablier blanc, la seconde femme avait de longs cheveux roux foncé noués en un chignon parfait, un visage fin et élégant et elle s’approchait à grands pas, faisant tournoyer les pants d’une longue robe à manteau bordeaux. Cette dernière s’arrêta à la hauteur de Molly et passa sa tête par la porte de chambre que la domestique venait d’ouvrir.

- Ce n’est plus de leur âge ! S’exclama Molly.
- Mais ils ne feront rien, j’en suis sur, ils ne sont qu’amis…
- Oui, mais ce n’est plus comme lorsqu’ils avaient sept ou huit ans, reprit la domestique, Fred et George sont des hommes maintenant et votre fille, Anastasia, est en âge de se marier ! Ce n’est plus une petite fille ! Allons vous deux ! Levez vous ! Et vous, Mademoiselle ayez honte de dormir en habit ! Ajouta t’elle, en allant les secouer énergiquement.

Anastasia était la plus jeune des filles du tsar Nicolas II et de son épouse Alexandra. La jeune fille, âgée de seize ans avait trois sœurs aînées, Olga, Tatiana et Maria, ainsi qu’un frère, Alexandre, de deux ans son cadet. Elle avait de longs, très longs cheveux roux foncé, qui tiraient vers le rouge bordeaux, des yeux verts, un visage fin aux traits angéliques, et si l’on disait d’Olga et Tatiana qu’elles étaient les plus réfléchies et de Maria qu’elle était sans doute la plus belle, Anastasia était la plus intrépide, la plus désobéissante aussi, mais la plus charmante et la plus sensible. Et c’est à cause de sa désobéissance qu’elle s’était liée d’amitié avec Fred et George, les jumeaux de Molly. Cette dernière avait été, en quelque sorte, sa nourrice quand elle était petite et la jeune fille en restait proche.

Les deux garçons, qui étaient tous deux des domestiques également, avaient deux ans de plus qu’Anastasia et l’un était la copie conforme de l’autre ; Ils avaient tous les deux les cheveux roux flamboyant, les yeux bleus, la même taille, la même expression sur le visage… Ces deux la étaient tout aussi impossibles qu’Anastasia et devaient sûrement battre le record du plus grand nombre d’imbécillités, tellement ils en avaient à leur actif. Leur mère ne comptait même plus leurs gaffes tellement elles étaient nombreuses, mais les réprimandait sévèrement.
George avait un franc parlé qui lui était bien personnel et entraînait son jumeau dans tous les coups foireux qu’il pouvait imaginer, alors que Fred était plus romantique et bien plus calme que lui. Cependant, ça ne les empêchait pas d’être très proche et on ne voyait jamais l’un sans l’autre.

Fred et George aimaient bien regarder Anastasia à la dérobé. Ils la trouvaient plus sociable que ses sœurs et puis ils la trouvaient mignonne, mais la première fois qu’ils s’étaient vraiment parlés, Anastasia avait six ans et tentait de monter à cheval. Les deux garçons, alors âgés de huit ans, l’avaient surpris dans l’écurie du palais. Depuis, ils ne s’étaient plus quittés, la fillette délaissant souvent son lit pour aller les rejoindre dans les chambres des domestiques, et inversement.

Comme ils ne savaient pas décider qui dormirait avec qui, on les retrouvait souvent à trois dans le même lit, ce qui désespérait la mère des deux garçons, et ce matin là, Anastasia, entourée par les deux jeunes hommes, Fred à sa gauche et George à sa droite, s’était lovée et serrée contre Fred et avait posé sa tête sur sa poitrine. Les jumeaux l’avaient chacun enlacés ; George la tenait par la taille et Fred tenait la main droite de la jeune fille dans sa main gauche. Molly était furieuse.

- Vous êtes aussi insouciants les uns que les autres ! Lança la domestique, en écartant les tentures beiges aux volutes rouges.

Fred et George gémirent et resserrèrent leur étreinte sur Anastasia. Cette dernière s’étira, bailla longuement et laissa sa tête retomber sur la poitrine de Fred.

- Oh ! Ça suffit ! S’exclama Molly, faisant sursauter George, qui bondit comme si le matelas l’avait piqué, vous avez assez dormi !
- Maman ! Mais qu’est ce que tu fais la ? ! Lança le jeune homme, en passant nerveusement sa main dans ses longs cheveux roux.
- Je venais réveiller Mademoiselle Anastasia quand je vous ai trouvé dans son lit ! Hurla t’elle, non, mais vous n’y pensez pas ! Toi et ton frère ! Vous êtes la plus belle paire de canards boiteux que je n’ai jamais vue !

George resta plusieurs minutes à coté du lit à reprendre ses esprits, les yeux rivés sur Fred et Anastasia. Ce que leurs parents et tous les autres d’ailleurs, ignoraient, c’est que ces deux la s’aimaient, mais bien plus qu’en simples amis. Depuis deux ans, environ, ils ne se regardaient, ne se parlaient plus de la même façon. George l’avait bien senti, et des fois, il se sentait même de trop. Cependant il n’était pas jaloux de son frère, ni furieux contre lui, mais il craignait que ce sentiment, même s’il n’y avait jamais rien eu de sérieux, leur nuise un jour.
Lentement, Anastasia se redressa. Elle s’assit sur le lit et regarda autour d’elle. Les cheveux en bataille et sa robe de soie blanche, qu’elle avait pas enlevée la veille, froissée, elle n’était pas très présentable, mais c’était amusant à voir. L’impératrice ne quittait pas sa fille des yeux. Elle lança :

- Tes sœurs sont déjà habillées depuis bien plus de trois heures ! Il est déjà presque midi, hâtes-toi pour être présentable au déjeuner.

Anastasia fixa sa mère d’un air hébété alors que Fred se redressait à coté d’elle et repoussait quelques unes de ses longues mèches rousses qui tombaient devant ses yeux. Molly fixait les jumeaux d’un air furieux mais reprit rapidement un air enjoué lorsque la jeune fille se leva de son lit. La domestique avança vers elle et lança :

- Oui ! Et ce soir, il te faut être davantage présentable pour le bal !
- P-Pardon ? ! Le bal ? Quel bal ? Bredouilla Anastasia, en regardant alternativement, sa mère, près de la porte, Molly, en face d’elle, George juste derrière et Fred toujours assis sur son lit.
- Le bal masqué enfin ! S’exclama sa mère, en prenant sa fille par les épaules, habilles-toi vite pour manger, tu prépareras ta tenue pour ce soir après.

Anastasia se tourna vers Molly, qui chassait Fred et George. Ces derniers passèrent par la porte réservée aux domestiques, dans un coin de la pièce, pendant que l’impératrice se dirigeait vers une penderie et en tirait une longue robe, simple, en tissu voilé, de couleur vert pastel. Elle la lança à sa fille et sortit. La jeune fille, avec l’aide de Molly déboutonna la robe blanche qu’elle n’avait pas enlevée la veille pour enfiler la robe que sa mère venait de lui donner. Puis elle s’assit sur une chaise pour permettre à la domestique de lui peigner ses longs cheveux et les lui coiffer en une demi queue.
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MessageSujet: Re: Aimer mais pas lui   Aimer mais pas lui EmptyJeu 30 Oct - 18:10

Et aussi, je ne vais pas tarder à publier le dernier chapitre de cette fic, je publierai une alternative sur Vengeance Préméditée


Le Bal ( part 2 )


Alors que Molly remontait une mèche de cheveux à l’aide d’un peigne d’argent pour constituer la queue, quelque chose frappa la fenêtre avec un bruit sourd.

- Ce n’est pas possible ! Pesta Molly, mais Anastasia ! Cesse de bouger !

Ignorant les protestations de sa « nourrice » Anastasia se leva brusquement, ouvrit la fenêtre et avança sur le balcon. Le soleil était pesant et il faisait une chaleur presque insoutenable. La jeune fille ramassa une petite branche de bois et regarda par dessus la balustrade. C’était Fred, ou George, l’un des deux en tout cas, qui avait lancé la branche sur la fenêtre afin d’attirer son attention. Les deux jeunes hommes étaient juste en dessous de la fenêtre. Anastasia s’amusa de leur tenues ; D’habitude, ils s’habillaient de façon bien différente, mais là, Fred avait mis une chemise blanche avec un pantalon noir et George, une chemise noire avec un pantalon blanc. George lança un coup d’œil à son jumeau et s’aperçut qu’il dévorait littéralement la jeune fille des yeux. Les voiles de sa robe et ses cheveux volaient avec la légère brise, elle les observait avec ce regard amusé qu’ils lui connaissaient si bien. Elle demanda :

- Qu’est ce qu’il y a encore ?
- Tu as l’air d’une fille ! Rétorqua George, pour l’énerver un peu.
- J’en suis une, imbécile ! Lança Anastasia, en éclatant de rire.
- En fait, tout ça, c’était pour te demander de venir ! S’écria Fred.
- IL EN N’EST PAS QUESTION !

Molly venait d’arriver sur le balcon et s’était exclamée d’une voix forte, faisant sursauter la jeune fille qui leur avait déjà adressé un signe de tête entendu.

- Vous ne pouvez pas rester deux minutes sans vous voir non ? Reprit t’elle, en brandissant en l’air le peigne d’argent.
- C’est impossible ! Lancèrent les jumeaux, d’une même voix.
- Il faudra bien pourtant ! Ça ne durera pas éternellement !

La domestique poussa Anastasia à l’intérieur de la chambre et referma la fenêtre en la claquant bruyamment. La jeune fille demanda, d’une voix inquiète :

- Ça ne durera pas éternellement, je le sais, mais pourquoi dire ça maintenant ?

Molly se calma immédiatement. Elle répondit, en la faisant se rasseoir :

- Tu devras bientôt songer à te marier et tu ne pourras pas rester ici.
- Me marier ! s’étonna la jeune fille, mais…
- Rejoint vite les autres dans la grande salle, coupa la domestique, tu vas être en retard.

Anastasia se leva, laissant Molly seule dans sa chambre et parcourut d’un pas rapide le long couloir, faisant virevolter les pants de sa robe. L’inconvénient de la salle à manger, c’est qu’elle était située dans la deuxième partie du château, il fallait donc descendre un étage, traverser le hall d’entrée, remonter un grand escalier et enfin marcher le long d’un autre long couloir et tourner à l’avant dernière porte à gauche.

En descendant le premier escalier, la jeune fille essuya une larme qui venait de couler sur sa joue alors que d’autres attendaient encore à ses yeux. N’importe quelle autre fille aurait été heureuse, même l’une de ses sœurs. Et en plus, elles étaient bien plus âgées qu’elle ; Maria, qui était née juste avant elle aurait dix-neuf ans dans quatre mois. Elle, elle n’en avait que seize et se marier, de plus sûrement avec un inconnu, ne l’inspirait guère. En fait, le seul avec qui elle voulait être, c’était Frédérik Weasley… Un domestique ! Ses parents ne seraient certainement pas d’accord et elle n’aurait pas son mot à dire, ce n’était même pas la peine de leur en parler.

En traversant le hall d’entrée, elle bouscula quelqu’un, un jeune homme. Il s’agissait d’Olivier Dubois, un cousin éloigné, français, âgé de vingt-et-un ans, probablement amoureux d’elle. Olivier était un beau garçon, mais il ne plaisait guère à Anastasia qui préférait la compagnie de « ses jumeaux »… Ce qui lui avait valu de nombreuses remarques plus ou moins désagréable de la part des autres domestiques et surtout des gens de la cour… Bientôt, son père la renierait si ça continuait ainsi…

Elle frotta rageusement ses yeux avant de rentrer dans la salle à manger. Son frère, ses parents et deux de ses sœurs aînées étaient déjà la, il manquait Maria.

- Où est ce que tu étais encore ! ? S’exclama Olga, avant qu’Anastasia ait pu ouvrir la bouche Maria te cherche !
- Eh ! Je… J’étais…
- Encore avec les jumeaux Weasley, acheva Olga, avec une moue dédaigneuse, ce sont des domestiques !

Anastasia ne répliqua pas, mais avança vers la table d’une démarche ridiculement rigide, la mâchoire crispée.
Le repas se passa sans que personne n’ouvre la bouche pour parler. Olga ne cessait de lancer des regard noirs en direction de sa petite sœur et cette dernière paraissait avaler des bouchées de plomb fondu, ce qui n’échappait pas au reste de la famille.

Quand la table fut desservie, il était près de trois heures de l’après midi, et que tout le monde se leva, Anastasia fut la première à se diriger vers la porte. Elle n’avait qu’une seule idée en tête, une idée fixe : Rejoindre les jumeaux. Mais sa mère l’arrêta.

- Je t’interdis d’aller les voir ! Tu les as assez vu pour aujourd’hui ! S’exclama t’elle, qui savait très bien qu’Anastasia savait de qui elle parlait.
- Mais mère…
- Il n’y a pas de mais, pas aujourd’hui !

La jeune fille était prête à fondre en larmes. Elle s’en fut en courant. Olga en était ravie : Elle aimait bien sa petite sœur, mais pour elle, les domestiques n’avaient rien à faire avec les gens de sang royal. Anastasia arriva dans sa chambre, claqua la porte avec rage et se jeta sur son lit. Fred et George étaient ses amis, des amis comme elle n’aurait jamais mais… Elle aimait Fred. Elle l’aimait. Et si elle devait se marier, ce serait avec lui… Et avec personne d’autre. La voix de Molly l’arracha à ses pensées :

- Anastasia… Mais qu’est ce qui se passe ?

La jeune fille répondit par un gémissement et enfouit sa tête dans un coussin. La domestique s’approcha, s’assit sur le lit et se mit à caresser les cheveux d’Anastasia.

- Ta mère ne veut pas que tu ailles les voir, c’est ça ? Murmura Molly.
- Mais je ne vois pas ce qu’il y a de mal ! Répliqua Anastasia.

Molly soupira et baissa la tête. Elle expliqua :

- Vous n’êtes pas du même monde toi, Fred et George… Les princesses ne vont pas avec les domestiques

Les larmes de la jeune fille redoublèrent. Elle s’exclama alors :

- Je préfèrerais autant être simple domestique plutôt que d’être à ma place !
- Vous pouvez rester amis, dit alors la domestique, en la prenant par les épaules, seulement, ne vous voyez pas trop souvent.
- Bien sur ! Fred et George sont mes amis, mais… Toi aussi tu ne comprends pas, chuchota Anastasia, comme si elle avait peur que les murs l’entendent, je sais sur ce n’est même pas la peine d’en parler à mes parents…

Sa voix se noya dans sa gorge et elle replongea sa tête dans le coussin. Molly l’observa un moment, inquiète. Elle commençait à comprendre et ses craintes se confirmèrent lorsque la jeune fille souffla :

- J’aime Fred… Bien plus qu’en simple ami.

La domestique sursauta et répliqua avec une sévérité qui ne lui était pas coutumière :

- Mords toi la langue ! Tu ne peux pas l’aimer ! Et il te faudra l’oublier rapidement, si c’est vraiment le cas ! Et puis qu’est ce qu’il pourra t’offrir si ce n’est que des ennuis ?
- Tait-toi ! Hurla Anastasia, tu parles comme Olga ! Et…
- Ta sœur à bien raison ! Coupa Molly.

Cette dernière se leva pour aller chercher la robe de bal dans la penderie, et surtout, pour ne pas voir le regard que lui lançait la jeune fille. Cette dernière semblait désespérée et furieuse en même temps. Molly en était presque malade de la voir ainsi.
Elle sortit du placard une longue robe à manteau, blanc cassé et bleu pale, dont les tissus luisaient, ainsi que les nombreux et minuscules strass cousus sur le corsage. Il n’y avait pas de manches, seulement deux longues bandes de soie de couleur blanc cassé qui traînaient jusqu’à terre. La domestique sembla ravie. Elle lança joyeusement, alors qu’Anastasia frottait ses larmes :

- Je savais qu’il fallait que je la fasse ! Tu seras magnifique !
- Je ne veux pas aller à ce stupide bal masqué, répliqua froidement la jeune fille.
- Il faut bien que tu plaises aux gens de la cour ! Pour le moment la seule image que presque tout le monde a de toi, c’est une gamine immature grimpant aux arbres avec les domestiques ! Et…
- Mais je m’en fiche ! Coupa Anastasia.
- Et tu intéresses un bon parti ! Acheva Molly.
- Je ne suis pas à vendre ! Se défendit la jeune fille, avec véhémence, et puis me marier… Quelle drôle d’idée… Je suis trop jeune ! Olga, Tatiana et Maria sont bien plus âgée que moi !

La domestique ne répondit rien et dégrafa la robe verte qui était sur le dos d’Anastasia et la retira, laissant la jeune fille en jupon. Alors qu’elle prenait la robe de bal, elle entendit Anastasia demander :

- Mais tu l’aimais Arthur… Ton mari ?
- Tu mélanges tout ! Rétorqua Molly, se marier ce n’est pas aimer !
- Mais… Je ne pourrais jamais me marier avec quelqu’un que je connais à peine ! Protesta la jeune fille, sa tête émergeant du col en V de la robe.

La domestique se tut également, mais serra avec force le lacet de la robe, dans la dos d’Anastasia, si bien que cette dernière en eut le souffle coupé. Molly se précipita vers une chaise pour y chercher une longue écharpe bleue, de la même couleur que la robe et la passa en travers de la poitrine de la jeune fille. Elle fixa la bande de tissu en son milieu, au niveau de l’épaule droite à l’aide d’une barrette de diamants puis croisa les deux pants de tissu qui traînaient jusqu’à terre, au dessus de sa hanche gauche et les fixa de même, avec une autre barrette de diamants.

Anastasia, toujours en rage contre tout le monde et se laissant griser par la pensée qu’elle pourrait peut être voir Fred et George, surtout Fred, tout à l’heure se laissa coiffer par Molly, sans dire un mot. Mais elle se sentait seule et avait un poids dans l’estomac ; Pourquoi ne pouvait-on pas se marier avec les gens qu’on aime ?

Molly noua les cheveux de la jeune fille en un chignon d’où quelques mèches, qu’elle fit boucler, s’en échappaient, puis elle piqua un fin diadème en diamants dans le chignon. La jeune fille commençait enfin à ressembler à quelque chose. Le maquillage, bien qu’il fut léger, fut le plus dur à réaliser : Anastasia pleurait toujours et ses larmes ne daignaient se tarir.
Quand elle eut fini tout ça, Molly attacha au cou de la jeune fille une rivière de diamants.

- Tu es magnifique… Murmura la domestique, en observant le reflet du miroir, ainsi qu’Anastasia elle même.
- Bien habillée, bien coiffée, bien maquillée pour son enterrement, plutôt, répliqua celle-ci.
- Ne dis pas de bêtises, tu apprendras à l’aimer et…
- Non ! Je n’oublierai pas Fred ! S’écria la jeune fille, en se levant d’un bond, furieuse.
- Tu n’as pas le choix !
- Je préfère autant mourir !

Un claquement sec retentit dans la pièce et Anastasia sentit de nouvelles larmes, pas de dépit mais de douleur, lui monter aux yeux. Elle aurait tellement préféré être dans l’un de ses cauchemars, mais la douleur cuisante sur sa joue gauche était bien présente. Elle redressa la tête. Molly la fixait avec une expression à mi chemin entre la colère et la compassion.

- Viens…

Elle ouvrit les bras et la jeune fille se jeta à son cou.
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MessageSujet: Re: Aimer mais pas lui   Aimer mais pas lui EmptyJeu 30 Oct - 18:17

* Sur le Bal ( Partie 1 et 2 ) de Roméo&Juliette ( De la Haine à l’Amour )


Le Bal ( part 3 )


*Il était dix-huit heures quarante-cinq.
Fred et George observaient les invités arriver ; Des hommes et des dames tous très bien habillés pour eux. Un garçon brun, d’environ seize ans vint les rejoindre. Ses cheveux semblaient ne jamais avoir étaient coiffés tellement ils étaient touffus et il portait des lunettes rondes devant des yeux verts émeraudes.

- Alors ! Il y bal ce soir d’après tout ce que j’entend depuis quelques temps ! Lança t’il, en s’agenouillant près des jumeaux.
- Mmmm… Grommela Fred.

George et l’arrivant, qui se prénommait Harry, se regardèrent. George se leva, et tira son frère par le bras, en même temps, afin de le relever, et annonça :

- Et pourquoi ne pas aller faire un petit tour à ce bal ?
- Quoi ! S’exclama Fred, en regardant alternativement les deux autres.

Ces derniers souriaient béatement en gardant les yeux rivés sur lui. Comprenant ce qu’ils avaient en tête, Fred s’exclama :

- Ah non ! On n’a pas le droit !
- Justement, et si nous nous invitons ? Proposa George, en prenant son frère par la taille pour commencer un semblant de danse.

Fred ouvrit la bouche mais ne répliqua pas car son jumeau l’envoya valser quelques mètres plus loin sur le coté. Harry le rattrapa avant qu’il ne tombe dans la haie et demanda, en détaillant Fred de haut en bas :

- Mais est ce que Fred est bien habillé ?
- Mmm… Non, Fred n’est pas bien habillé… Soupira George, en regardant lui aussi son frère de la tête aux pieds.

Fred recula de quelques pas en voyant les deux autres avancer vers lui. Ces derniers le prirent chacun par un bras et l’entraînèrent vers le palais, malgré ses protestations.


- C’est encore un plan foireux !
- Mais non Freddy ! Ça ira !
- Fais nous confiance…

Ils quittèrent la petite chambre pour se diriger vers la salle de bal.


Conversations, froissements d’étoffes, rires et cliquetis de verre. Les invités s’extasiaient devant la splendeur des lieux : La salle de bal était une pièce aux proportions plus que respectables ; De chaque coté, sur toute la longueur, il y avait onze fenêtres aux montants d’or, allant du sol au plafond. Les murs étaient de marbre blanc, et des volutes dorées maintenaient de fins portes-bougies entre les fenêtres. Le parquet bien ciré dessinait des étoiles sur le sol. Au plafond peint d’enluminures, on avait attaché des chaînes de petites lampes, ce qui donnait un aspect festif à la grande salle. Bref, c’était splendide. Des invités commençaient à entrer dans la salle, tous très bien habillés, un marque sur le visage. Des robes rouges, des robes vertes, des costumes bleus, des costumes violets, des loups de dentelle noire, de dentelle blanche, des masques dorés et argentés maintenus par de fins cordons… De la dentelle, de la soie, du velours… Et tant d’autres couleurs et de matières.

Les invités allaient et venaient du parc à la salle par les portes-fenêtre ouvertes, mais tous étaient présent pour saluer la famille impériale à leur arrivée.
Chacun parla un peu, Anastasia paraissait dans son état normal : Elle souriait et entretenait des conversations avec tous ceux qui venaient à elle.
Fred, George et Harry observaient la scène d’un coin de la salle, derrière un mur. Fred n’avait d’yeux que pour Anastasia.

- Elle est magnifique… Murmura t’il, rêveur.

George et Harry échangèrent un regard et sourirent.

- Qu’est ce que tu es romantique, Freddy ! Lança George.
- Oh ! Oui ! Tu es romantique ! Renchérit Harry, en éclatant de rire.

Fred leur adressa un regard noir.
Quelques mètres plus loin, Anastasia, qui parlait encore avec sa mère il y a deux minutes, était face à un autre jeune homme qui lui tendait le bras, en s’inclinant. L’inconnu était plutôt séduisant : Il avait un visage pale, allongé, un nez en pointe, des yeux bleu-gris et des cheveux blonds, presque blancs en fait, dont les mèches bien peignées retombaient sur son front. Il portait un pantalon noir ainsi qu’une veste noire et vert émeraude avec un simple masque noir qui couvrait ses yeux et la pointe de son nez. Il avait un port de tête élégant et un maintient parfait, jugea Fred, cependant, celui-ci trouvait qu’ils n’allaient pas ensemble. Pour la première fois, il pouvait ressentir de la jalousie envers quelqu’un.

Il les regarda danser ensemble, tournoyer au centre de la salle. Les étoffes de la robe d’Anastasia voltigeaient lorsqu’elle tournaient, renvoyant les reflets des lumières, elle souriait et paraissait heureuse, elle enchaînait les pas de danse au rythme de la musique et conduite par le jeune homme blond.
Après plusieurs minutes de danse, la jeune fille fut arrachée à son cavalier par un autre jeune homme vêtu de rouge et or et les trois domestiques reconnurent Olivier Dubois.

- Tu ne t’es pas habillé comme ça pour rester ici ! Lança George, alors qu’Olivier prenait Anastasia dans ses bras pour la faire tourner, alors vas-y !

Deux minutes plus tard, les trois domestiques virent la jeune fille qui essayait de s’éloigner de Dubois. Ce dernier ne daignait lui lâcher la main. Anastasia s’inclina et murmura quelque chose qu’ils ne purent entendre puis s’éloigna vers une jeune femme aux cheveux bruns lourdement bouclés, retenus en un chignon et vêtue d’une longue robe empire verte et jaune. Quand la jeune femme s’éloigna, Fred s’approcha d’Anastasia.

- Voulez vous m’accorder cette danse ? Murmura t’il, en offrant son bras à la jeune fille.
- Fred ! S’exclama cette dernière, mais comment… ?

Il l’entraîna dans un coin de la pièce pour danser et la jeune fille eut le temps de le détailler ; Il portait un pantalon noir et une veste sombre dont les reflets oscillaient entre le vert émeraude et le bleu nuit, un masque d’argent cachait la moitié gauche de son visage et des mèches de ses longs cheveux roux retombaient avec désinvolture de chaque coté de son visage.

- Comment as tu fait ? Reprit Anastasia, sans le quitter des yeux.
- Tu pourras remercier ton frère et Harry, répondit Fred, en souriant.

La jeune fille resta sans voix, bouche bée. Elle n’avait qu’une seule envie : Lui sauter au cou et l’embrasser, mais elle se retint. Elle se contenta seulement de le fixer, se noyer dans son regard, ce qui n’échappa au jeune homme. Après un instant sans que ni l’un ni l’autre n’échange de mots, Anastasia demanda :

- Mais où est ce que tu as appris à danser comme ça ?
- J’adore vous regarder danser, toi et tes sœurs, mais toi, tu es ma préférée ! Murmura Fred, au creux de son oreille, il y a tellement de choses que tu ignores…

Elle lui adressa un regard interrogateur juste avant qu’il ne la lâche pour la faire tourner.

- Des choses que j’ignore ? Chuchota Anastasia, lorsqu’elle fut revenue face au jeune homme qui la prit par la taille.

Fred ne répondit pas. Ils continuèrent à danser, à valser, leurs corps presque collés l’un contre celui de l’autre.
Il leur sembla tout oublier pendant un instant, tout ; La musique, les autres personnes présentes, les regards des quelques curieux… Il n’y avait qu’eux deux dans ce petit coin de salle, à coté de l’une des porte-fenêtre ouverte.
Lui s’enivrait du parfum de la jeune fille, elle se noyait dans les yeux azurs du jeune homme.

La musique n’était pas fine, au contraire, elle repartait de plus belle ; mais Anastasia se détacha de Fred lors d’un tour et cessa de danser. Elle saisit la main du jeune homme et l’entraîna dans les jardins éclairés par de petites lumières blanches, passant par la fenêtre ouverte. Ils s’éloignèrent ainsi du palais et des éclats dorés et colorés, pour déambuler un peu dans les allées. Ils s’arrêtèrent près d’un bassin et s’assirent sur le banc en grès qu’il y avait derrière une haie. Ils restèrent silencieux pendant un moment, sans vraiment regarder quelque chose de précis. Les bruits de la fête se répercutaient en échos. La nuit était chaude mais une petite brise empêchait l’atmosphère d’être trop lourde.

- Tu m’observes depuis longtemps alors ? Demanda Anastasia, en se tournant vers Fred.
- Depuis la première fois qu’on s’est parlé, répondit ce dernier, tu m’as toujours fasciné.

La jeune fille sentit une bouffée de chaleur monter en elle et ses joues prirent une adorable teinte rouge. Le jeune homme quant à lui, fut prit d’une audace dont il n’avait jamais fait preuve : Il effleura la joue d’Anastasia du bout des doigts et dessina la courbe de l’une des boucles qui s’échappaient de son chignon. La jeune fille ferma les yeux, savourant chaque instant de ce contact. Elle rapprocha également sa main de son visage et fit tomber le masque d’argent.

- Fred… Souffla t’elle.

Il posa sa main sur ses lèvres, l’empêchant ainsi de continuer Il acheva, à sa place :

- Nastya… Je t’aime…

Presque inconsciemment, ils rapprochèrent leurs visages, leurs deux souffles se mêlèrent et leurs lèvres se scellèrent en un baiser. Fred enlaça Anastasia et cette dernière passa ses bras autour de son cou. Plus rien… Il n’y avait plus rien… Enfin, presque ; Un craquement sonore les fit sursauter et ils se séparèrent vivement l’un de l’autre. George apparut au coin d’une haie, suivi de Harry. Fred se leva d’un bond, mais avant qu’il ne puisse prononcer ne serait-ce qu’une exclamation, George lança :

- Mais qu’est ce que vous faîtes ! ? Vous n’avez pas le droit !
- On ne peut pas faire ce qu’on veut ici ! S’écria Fred, furieux.
- Non, TU ne peux pas ! Répliqua Harry.

Des voix retentirent et on entendait clairement « Nastya ! Où es tu ? » ; « Anastasia ! Qu’est ce que tu fais ? »
La jeune fille blêmit et porta une main à sa bouche.

- Mon Dieu ! Olga ! Si elle nous trouve…

Elle adressa un regarda paniqué à Fred alors que celui-ci lui lançait un regard éperdu. Un nouvel appel retentit de nouveau et Anastasia se mit à courir, après avoir attrapé sa robe, afin de ne pas être gênée.

- Je suis la ! S’écria t’elle, quelques mètres plus loin.

L’esquisse de sourire que Fred avait sur le visage disparut aussi vite qu’elle n’était apparue. Il se retrouva alors confronté aux regards perçants de George et Harry. Ce dernier souffla, entre ses dents :

- Mais qu’est ce que tu avais en tête ? Tu vas avoir des problèmes et elle aussi !
- Tu ne peux pas comprendre, Harry… Murmura Fred.
- Tu l’aimes mais tu ne peux pas ! S’écria George, tu es un domestique, pas un prince de Je-Ne-Sais-Pas-Quoi !


- Mais qu’est ce que tu faisais ? Demanda Olga, lorsqu’elle vit sa petite sœur
apparaître enfin.
- Je… J’avais besoin d’air… Je n’aime pas vraiment ces festivités…

Son aîné l’observa avec un regard suspicieux mais n’ajouta rien d’autre.
Les deux sœurs rentrèrent dans la grande salle et se frayèrent un chemin parmi les danseurs pour rejoindre leurs parents. Quand elles passèrent devant Maria, qui dansait avec Tatiana et Alexandre qui s’amusait à les regarder, Anastasia fut entraînée par Olivier Dubois pour danser. Elle entendit Olga s’écrier :

- Pas maintenant, Olivier !

Mais la jeune fille n’eut aucun mal à se débarrasser de lui et rejoignit sa sœur.
Le tsar et sa femme étaient en vue. Le jeune homme blond était avec eux ainsi que deux autres personnes, sûrement les parents de ce dernier. La femme portait une longue robe de style empire, simple et de couleur vert émeraude. Ses longs cheveux blonds étaient noués en une demi-queue et élégamment relevés sur sa nuque. L’homme, dont le fils étaient le portait craché, était vêtu d’un costume noir et sobre. Ses cheveux, blonds également, qui lui arrivaient aux épaules étaient attachés en catogan à l’aide d’un ruban noir.
Anastasia, qui se hurla un « NON ! » mentalement, réprima son envie de faire demi tour et continua d’avancer. Son père l’accueillit à bras ouverts.

- Nastya ! Où étais tu ? cela fait au moins dix minutes que nous t’attendons !
- Excusez moi père… Je ne me sentais pas très bien… Dit la jeune fille, particulièrement mal à l’aise.

Le regard inquisiteur du père du jeune homme ne lui avait pas échappé et il ne paraissait guère commode. Elle ne voulait pas finir comme toutes ces femmes forcées de se marier avec des hommes qu’elles connaissaient à peine et avoir une relation où il n’y avait aucun amour.


Fred, George et Harry s’étaient rapprochés de la salle de bal et regardaient au travers d’une vitre. Anastasia était face aux jeune homme blond de tout à l’heure et son malaise se voyait comme le nez au milieu de la figure.

- C’est qui lui ? Demanda Fred, sans se soucier de baisser la voix, ce qui lui valut un coup de coude dans les côtes de la part de son jumeau.
- Drago Malefoy, répondit Harry, fils de Lucius et Narcissa Malefoy… Le père est une vraie ordure, la mère est étrange et le fils, je ne sais pas… Son père en modèle réduit je suppose…

La plupart des gens de la salle avaient cessé de danser et avaient à présent, le regard tourné vers Anastasia et Drago Malefoy.
Les lèvres du tsar bougèrent mais les trois domestiques ne purent comprendre les paroles qu’il prononçât. Ils virent, en revanche, l’homme mettre la main droite de la jeune fille dans la main gauche du jeune homme.


Anastasia n’en revenait pas… On ne pouvait pas lui faire ça ! Elle frissonna lorsque sa main entra en contact avec celle de Drago Malefoy. Il était hors de question qu’elle accepte.
Son père lui sourit mais elle se contenta de le fixer durement. Elle hocha la tête et prononça un « non » dans un murmure. Puis elle arracha sa main à celle de jeune homme et s’en alla en courant.
Des murmure et chuchotis parcoururent la foule. Les parents, le frère et les sœurs d’Anastasia se regardèrent, consternés.
Fred, qui se sentait plus ou moins soulagé, George et Harry écarquillèrent les yeux.
Anastasia courait à perdre haleine. Elle voulait s’éloigner de la salle, s’éloigner le plus loin possible et ne plus jamais les revoir. Elle partirait avec Fred si c’était la seule façon de pouvoir être avec lui.
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MessageSujet: Re: Aimer mais pas lui   Aimer mais pas lui EmptySam 1 Nov - 19:25

Chapitre 2... Aussi long que le premier ( 6361 mots ) en quatre parties
*Sur Je te Rend ton Amour de Mylène Farmer

Partir en Fumée (part.1)


Anastasia sortit en courant de la grande salle puis disparut. Les murmures des invités s’intensifiaient et on commençait déjà à jaser. C’était un peu la panique du coté de la famille royale ; Le tsar regardait son épouse, plus que furieux, les trois autres sœurs et leur frère échangèrent des regards puis Maria et Tatiana partirent à la poursuite de leur cadette. Drago Malefoy regardait droit devant lui, l’air hébété, ne réalisant pas vraiment ce qui venait de se passer alors que ses parents restaient de marbre. En fait, c’était la consternation la plus totale. Fred, George et Harry se tournèrent les uns vers les autres puis s’éclipsèrent discrètement.

- Elle est folle ! S’exclama Fred, lorsqu’ils se furent un peu éloignés.
- Ouais, folle de toi, rétorqua sombrement George.

Machinalement, ils prirent la direction des quartiers des domestiques. Harry, qui avait préféré garder le silence lança :

- Tu ferais mieux de te changer, Fred… Et puis, on ne peut pas rester ici

Les deux Weasley acquiescèrent et le suivirent.

* Anastasia arriva dans sa chambre, complètement essoufflée d’avoir couru. Elle claqua la porte puis la verrouilla. Elle jeta la clé à l’autre bout de la pièce et s’effondra au sol. Elle commença alors à sangloter. Jamais elle n’épouserait ce Malefoy aussi froid et arrogant qu’il pouvait l’être. Elle n’éprouverait jamais le moindre sentiment à son égard. Elle ne réagit pas aux bruits de pas qui retentirent dans le couloir, mais sursauta lorsque de puissants coups retentirent contre la porte.

- Nastya ! Ouvre immédiatement ! Cria la voix de Tatiana.

Cette dernière tambourina davantage contre le panneau de bois blanc.

- Père et mère sont furieux ! Poursuivit la voix de Maria, tu dois revenir immédiatement !

Il en était hors de question et le sang d’Anastasia ne finit pas son tour. Elle se leva silencieusement et se précipita vers la porte qui masquait le couloir qui menait aux chambres des domestiques. La porte était située dans le coin le plus sombre de la pièce et respectait les gravures du mur pour passer inaperçue. La jeune fille força la serrure avec une pince à chignon, ce qu’elle faisait aussi naturellement que de tourner une clé, elle poussa la porte puis la re-verrouilla à l’aide la barrette. Elle entendit la porte de se chambre craquer. Elle ne s’attarda pas et descendit le petit escalier en colimaçon, en évitant de faire craquer les marches de bois. Elle releva la tête et accéléra l’allure en entendant un cri provenant de la pièce qu’elle venait de quitter. Une fois en bas de l’escalier, elle courut le long du couloir et ouvrit la deuxième porte à droite puis poussa un cri de surprise ; Harry arrivait en face d’elle et ils avaient faillit se rentrer dedans.

- Mais qu’est ce que vous faites la ? S’étonna le jeune homme, en reculant d’un pas.
- Je… Où sont Fred et George ? Demanda précipitamment Anastasia, en regardant derrière elle, un peu paniquée.
- Euh… Ils sont retournés dehors…
- Merci, souffla la jeune fille, en ne lui laissant pas le temps de finir, et tu ne m’as pas vue !

Elle repartit en direction opposée, ouvrit la troisième porte à gauche, qu’elle claqua et disparut dans les jardins. Harry resta quelques secondes sans réagir puis fit volt-face, préférant disparaître.
Anastasia s’était remise à courir et bousculait quelques domestiques au passage. Ces derniers, qui étaient habitués à la voir traîner dans leurs quartiers la foudroyaient du regard. Ils la jugeaient si inconsciente. La jeune fille s’en moquait bien. Tout ce qu’elle voulait c’était retrouver Fred et pouvoir noyer son chagrin et sa colère dans ses bras.

Anastasia poussa une lourde porte de bois et se retrouva dehors. Elle s’arrêta quelques instants ; Les jardins étaient grands : Ce ne serait pas facile de retrouver les jumeaux la dedans. La jeune fille frotta rageusement ses larmes, rejoignit les escaliers de marbre qu’elle dévala rapidement puis s’engagea dans une allée brodée de houx. Elle marcha un petit moment, une dizaine de minutes peut-être, à écouter les paroles des invités, les tintements de verres et les notes des violons s’éloigner, diminuer puis s’éteindre complètement. Ses yeux piquaient, ses larmes coulaient et la jeune fille les essuyaient, mais elles revenaient toujours.

Anastasia aurait voulu crier son désespoir, être entendue et avoir raison. Les larmes redoublèrent. Elle s’arrêta devant une autre fontaine qui ne crachait plus son eau. La jeune fille observa son reflet qui lui montrait le miroir de l’eau. Elle était belle, terriblement belle, ses cheveux à moitié défaits, sa robe qui reflétait les rayons de la lune, mais elle ne s’en rendit pas compte. Ange déchu qui n’était pas fait pour aimer la bonne personne.

Anastasia se laissa tomber sur le bord de pierre grise du bassin et enfouit sa tête dans ses mains. Elle se sentait seule, abandonnée et affreusement mal à l’aise. Elle ignora délibérément les bruits de pas qui se rapprochaient. Elle ne voulait voir personne de toute façon… Ou peut-être deus seulement…

- Nastya…

Cette voix, elle la reconnaîtrait entre mille.
Elle sentit quelqu’un s’asseoir à sa droite et la serrer contre lui. Elle se laissa aller et sentit que quelqu’un d’autre s’asseyait à sa gauche. Elle ne doutait plus à présent de l’identité des deux arrivants.

- Nastya, murmura Fred, pourquoi as-tu fait ça ?
- Je ne pouvais pas… Répondit elle, d’une voix tremblante, entre deux sanglots, je ne connais pas ce garçon, je ne peux pas… Et puis je n’ai aucune envie d’aller vivre en Angleterre !

Anastasia se blottit davantage contre Fred et ce dernier resserra son étreinte sur elle puis se mit à lui caresser les cheveux. Il échangea un regard avec George, assis juste en face de lui. George avait l’air désolé, et c’est à contre cœur qu’il répliqua, dans un murmure :

- Vous ne pouvez rester ensemble, c’est impossible… Et Anastasia, tu ne t’attireras que des ennuis…

Le jeune homme vit des larmes perler aux coins des yeux de Fred et sut alors qu’il lui avait brisé le cœur. Ces deux la s’aimaient vraiment. Il attrapa la main gauche de la jeune fille avec la sienne et se rendit compte que ses yeux à lui aussi commençaient à piquer. Il entendit son frère murmurer :

- On s’enfuira…
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MessageSujet: Re: Aimer mais pas lui   Aimer mais pas lui EmptySam 1 Nov - 19:30

* Sur Je te rend ton Amour de Mylène Farmer

Partir en Fumée (part.2)


- * Vous n’avez vu personne ?
- Non.
- Elle reviendra toute seule !

Olga échangea un regard avec Tatiana. Voilà au moins une bonne demi heure, si ce n’était pas plus qu’elles recherchaient leur cadette. Parmi les domestiques, personne ne semblait avoir rien remarqué. Elles se dirigèrent alors vers les jardins, il n’y avait que la qu’il était susceptible de retrouver Anastasia. Elle était tellement… Vagabonde et imprévisible. Olga n’avait aucun doute en ce qui concernait sa cadette ; Cette dernière était sûrement avec les jumeaux, encore une fois. La jeune femme hésitait à faire arrêter les deux domestiques. Ou alors elle ferait exiler Fred… Mais après tout, ils n’avaient rien fait de mal et chacun, surtout Anastasia, risquerait d’avoir le cœur brisé.



- Tu es complètement folle, Nastya…

Fred et Anastasia marchaient tranquillement le long d’une allée de graviers, à l’autre bout des jardins. George n’était pas la, il les avait laissé seuls, préférant aller rejoindre Harry qui s’ennuyait énormément pour eux.

- Je le sais déjà, Fred, murmura la jeune fille, ça fait seize ans qu’on ne cesse de me le répéter.

Le jeune homme la prit par les épaules. Ils continuèrent d’avancer, quittant l’allée pour se réfugier entre les arbres. Ils s’arrêtèrent alors quand ils furent sûr qu’on ne pouvait plus les voir. Fred embrassa de nouveau Anastasia, ne la laissant pas parler. Cette dernière passa ses bras autour de son cou alors que le jeune homme commençait à défaire les agrafes de sa robe.


Le lendemain, quand Molly vint ouvrir les rideaux dans la chambre d’Anastasia, elle trouva la pièce déserte, le lit froid, les couvertures toujours bien mises sous le matelas. La domestique soupira. Tout cela allait très mal se terminer… Pour tout le monde. Fred non plus n’était pas réapparut mais cela restait secret. Cependant, personne ne savait où il était et George refusait de répondre aux questions qu’on lui posait. Il restait cloîtré dans la chambre qu’il partageait avec son frère et ne laissait entrer personne.
On ne les revit pas de la journée ; George enfermé et Fred et Anastasia disparut.

- George ! C’est moi ! Ouvre !

De nouveaux coups retentirent contre la porte et le rouquin se retourna sur son matelas en grommelant.

- George !

Les coups se firent plus bruyants et plus insistants. Le jeune homme grommela une nouvelle fois puis se leva. Il s’étira puis avança d’une démarche titubante vers la porte. Il la déverrouilla et laissa entrer Harry. Ce dernier observa George avec des yeux ronds, alors qu’il refermait la porte ; Il n’avait jamais vu l’un des jumeaux pleurer, excepté la fois où leur mère les avait séparés pour les punir. Ils avaient tellement pleuré et crié qu’il avait fallu les remettre ensemble presque immédiatement. George avait les yeux rouges et bouffi ; Il était évident qu’il n’avait pas cessé de pleurer depuis la matin. Le roux passa devant Harry sans le voir et se laissa tomber sur son lit. Il enfouit sa tête dans ses mains et commença à sangloter. Harry s’assit à coté de lui et le prit par les épaules.

- Tu t’inquiètes pour eux… ? Murmura t’il.
- M’inquiéter… Mais je suis carrément mort de peur pour eux ! S’exclama George, je n’ai pas envie que mon frère finisse enfermé en prison, ou pire, exilé ! Et Anastasia… On l’enverra sûrement loin d’ici…

Harry ne répondit pas. Il demanda seulement :

- Tu sais ce qu’ils ont en tête… ?

George soupira bruyamment et sentit son cœur se retourner avant de sombrer dans sa poitrine. Ça, il ne voulait en parler à personne, il aurait même préféré ne jamais le savoir. Il sentait que s’il ouvrait encore la bouche il s’évanouirait. Tout cela allait très mal finir, il en était persuadé.


Onze heures et demi. Il faisait noir, affreusement noir et les rues étaient désertes… Seulement une silhouette sombre, encapuchonnée osait déambuler sur le pavé. L’inconnu avançait rapidement, d’une allure presque gênée, ses pas résonnant entre les murs des habitations et son long manteau noir tournoyant derrière ses jambes. L’ombre bifurqua à droite, dans une sombre ruelle et, à l’entente d’autres pas, elle se mit à courir.

L’atmosphère oppressante et l’ambiance malsaine la mettaient mal à l’aise. Elle se hâta davantage et se réfugia dans un bâtiment assez imposant, à moitié en ruine, à l’écart de toute autre habitation. Elle ralentit l’allure une fois à l’intérieur et marcha parmi les pierres, débris de bois et éclats de verre. De temps en temps, quelque chose claquait sous ses pieds ou un craquement sinistre retentissait et la faisait sursauter. Elle passa derrière un rideau bleu foncé, en lambeaux, poussa une porte en bois qui menaçait de tomber en miettes au moindre mouvement, gravit un escalier de pierre dont plusieurs marches manquaient de se dérober sous ses pieds et arriva dans une pièce aux dimensions respectables, de styla gothique, presque entièrement dépourvue de mobilier et aux vitraux éclatés. Elle releva la tête et son capuchon glissa de quelques centimètres en arrière, laissant s’échapper trois ou quatre mèches roux foncé, dévoilant un nez en pointe et des yeux vert émeraude.

- Nastya…

La jeune fille n’eut pas le temps de faire quoi que ce soit, ni de reprendre son souffle qu’elle se sentit poussée contre l’un des piliers de la chapelle. Des lèvres douces et chaudes se posèrent sur les siennes, étouffant le cri de surprise qui s’apprêtait à franchir ses lèvres.

- Fred… Arrête… Murmura t’elle, en le repoussant légèrement, tu sais que je suis à toi...
- Rien qu’à moi…
- Et pour toujours…

Le jeune homme embrassa furtivement Anastasia et tous les deux s’éloignèrent en direction du fond de la salle où une autre silhouette encapuchonnée semblait les attendre.

- Nous avons peu de temps… Ne traînez pas… Souffla l’inconnu.

Les deux adolescents s’approchèrent et se mirent à genoux devant le prêtre, main dans la main.


Il l’envoya brutalement s’étaler face contre terre après lui avoir asséner deux bonnes paires de gifles bien retentissantes puis claqua violemment la porte de la chambre.

- Il en est hors de question ! Hurla Anastasia, en se relevant rapidement.
- Ce n’était pas une question ! Pauvre inconsciente ! Répliqua son père, fou de rage.

Ils se lancèrent des regards meurtriers pendant de longues minutes. A présent, il était trois heures de l’après midi et depuis qu’elle était rentrée ce matin vers dix heures, on ne cessait de la harceler. D’abord ses sœurs, puis sa mère, puis son père. Mais la jeune fille n’avait rien dit ; Elle ne dirait rien d’ailleurs. « Qu’ils aillent tous mourir ! »Avait alors songé la jeune fille. Elle ne les avait jamais autant haïs de sa vie.

- Où étais tu passée ? Répéta son père, en l’attrapant par le bras.
- Nulle part ! S’écria Anastasia, en guise de réponse.

Le tsar ne s’énervait pas facilement, mais quand il l’était, ce qui était plutôt rare, il était terrifiant.

- Fiche moi la paix ! Je ne te dirais rien ! Ce sont mes affaires !

Peine perdue. Sa fille ne s’était jamais montrée aussi désobligeante et aussi… Mal polie. L’homme sortit de la chambre et claqua la porte qu’il verrouilla. Mais avant de sortir, il lança :

- Ah… J’oubliais… Tâche au moins d’être plus présentable pour demain, tu partiras vers l’Angleterre à dix heures.

Anastasia se laissa tomber sur son lit quand les bruits de pas se furent éloignés. Elle attrapa un coussin qu’elle jeta de toutes ses forces contre le mur, hurla, puis se recroquevilla, serrant le drap au point de l’arracher. Jamais elle n’avait eut aussi mal de toute sa vie ; Elle s’était préparée à affronter la colère de son père mais… Il était d’abord resté calme et stoïque avant d’exploser. Ils avaient hurlé, s’étaient insultés, en étaient même venus aux mains… Et puis cette annonce, dite presque avec désinvolture, aussi naturellement que de souhaiter bon soir… La jeune fille attrapa un second coussin qu’elle jeta également.

- Je sais que tu es en colère, mais ce n’est pas un raison pour essayer de m’assassiner avec un oreiller, lança une voix, d’un ton exaspéré.

Anastasia se redressa vivement, frotta ses larmes et grommela quelque chose qui ressemblait à « Excuse moi Molly, je ne t’avais pas entendu entrer »
La domestique s’avança, posa le coussin sur le lit et serra la jeune fille dans ses bras. Cette dernière éclata de nouveau en sanglots et murmura, d’une voix tremblante :

- C’est tellement injuste… Et personne ne veut comprendre…
- Je le sais, répondit calmement Molly, Fred a fait la même remarque à George ce matin.

A l’entente de nom de Fred, Anastasia sursauta, ce que la domestique remarqua tout de suite. Elle desserra son étreinte et demanda :

- Mais qu’est ce que vous avez fait tous les deux ?
- On doit le dire à personne…

La jeune fille ne cessait de triturer un anneau d’argent à son annulaire gauche, son regard était fuyant et à la voir devenir rouge comme une pivoine, Molly n’eut pas à chercher très loin. Elle soupira et murmura :

- Vous m’embêtez, mademoiselle…

Anastasia releva la tête, un air coupable sur le visage quand la porte de la chambre s’ouvrit.
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MessageSujet: Re: Aimer mais pas lui   Aimer mais pas lui EmptySam 1 Nov - 19:35

* Sur Je te rend on Amour de Mylène Farmer
** Sur My Choice de After Forever

Partir en Fumée (part.3)


George était assis sur le lit, en face de celui sur lequel son jumeau était assis. Il fixait intensément son frère et ce dernier n’avait aucune intention de relever la tête. La porte de la chambre était verrouillée. Personne ne pouvait entrer mais on pouvait facilement les entendre. C’est pourquoi George murmura :

- Tu te rends compte que vous vous êtes mis en danger pour rien ! On a quand même envoyé des gardes à votre recherche… Enfin plus à celle d’Anastasia qu’à la tienne ! Imagine ce qui se serait passé s’ils vous avaient découverts ensemble ! Tu es inconscient Fred ! Et puis…
- George… Je t’en prie, arrête… Souffla Fred, en se redressant.

Il était complètement anéanti ; Il risquait de perdre son frère et surtout Anastasia. Il ne savait pas s’il survivrait à une séparation éternelle. Il l’aimait mais il ne pouvait pas. Ça lui était interdit. Il regarda en coin le long couteau dissimulé sous le matelas du lit de George. Voilà qu’il se mettait à penser au suicide… Si son jumeau le savait… Ou sa mère… Il se leva, décidé à chasser ces idées noires de sa tête et se dirigea vers la porte. Il n’avait pas fait trois pas qu’il se retrouva bloqué entre le mur et le corps de George. Ce dernier demanda, dans un murmure, mais assez paniqué :

- Où vas tu ? Tu ne sors pas !
- Fiche moi la paix, George ! Tu es pire que maman !

Fred repoussa violemment son frère qui vacilla dangereusement puis déverrouilla la porte et sortit. George le suivit malgré tout. Le couloir était désert, il semblait que tous les domestiques étaient partis. Les deux frères se dirigeaient vers les appartements d’Anastasia, ils montaient le petit escalier de colimaçon et George lança, en attrapant le bras de Fred :

- Tu es fou ! Il n’y a que maman qui peut aller la voir !

Fred ne répondit pas et tendit une main vers la petite porte de bois. Cependant, il s’arrêta, à l’entente de cris.

- Mais personne ne daigne m’écouter ! Hurla Anastasia, écumant de rage.
- Ce n’est qu’une histoire passagère ! Répliqua sèchement Olga.
- Arrête de répéter les même choses ! Tu ne sais donc dire que ça ! ?

Les deux sœurs hurlaient depuis déjà près de vingt minutes. Olga était entrée pour voir comment sa cadette allait puis tout avait dégénéré et Molly ne cherchait plus à les arrêter maintenant. Elle se contentait d’assister à la joute verbale. Fred et George se figèrent.

- Tu ne peux pas l’aimer ! Reprit Olga.
- Tu ne sais même pas de qui il s’agit ! Rétorqua Anastasia.
- De toute façon tu es trop immature pour savoir ce que c’est vraiment !
- Ah ! Parce que toi tu sais ce que c’est ! ? Tu as toujours le nez collé à tes livres et tu n’en sort jamais !

Fred, qui regardait par le trou de la serrure nota qu’Olga paraissait touchée au vif.

- Je suis sur que toute la famille pourrait se faire massacrer sous tes yeux tu ne t’en apercevrais même pas ! Continua Anastasia.

Cette fois, sa sœur ne répliqua pas mais la jeune fille sentit bien la main qui la frappa en plein visage. Elle en eut les larmes aux yeux. Les deux garçons grimacèrent en même temps ; Même si George n’avait pu voir la scène, il avait très bien entendu le claquement sec et pouvait imaginer sans peine ce qui venait de se passer.

- Tout cela a à voir avec les jumeaux Weasley, je présume ? Lança Olga, en reculant vers la porte, de toute façon, te ne les verras plus !

Avant de franchir le pas de la porte, elle adressa un regard noir à Molly et ajouta, sèchement :

- Vos fils ne resteront plus très longtemps ici, croyez moi ! Et vous, préparez vous à les suivre !

Derrière la porte des domestiques, Fred attrapa inconsciemment la main de George. Dans sa chambre, Anastasia sursauta. Elle voulut se précipiter sur sa sœur mais heurta violemment la porte que cette dernière venait de verrouiller. La jeune fille se mit alors à tambouriner et à hurler :

- C’est moi qui part ! Alors pourquoi les chasser du palais ! Olga ! OLGA !

Elle se laissa glisser contre la porte, rainurant le bois de ses ongles. Molly se précipita vers elle et la prit dans ses bras. La jeune fille s’agrippa alors à son cou tachant avec quelques gouttes de sang la robe bleu que portait la domestique.
Fred se laissa tomber contre le mur. Il n’osa pas croiser le regard de George, préférant fixer un coin du plafond.

- N’y vas pas… Il vaudrait mieux qu’on retourne dans notre chambre… Au cas où… Murmura George, qui était à présent certain qu’il allait devoir supporter les sanglots de son frère toute la nuit.

A sa grande surprise, Fred se redressa et partit à sa suite. Ils n’allaient pas tarder à quitter le palais…. Ils seraient alors exilés quelque part ailleurs… George pensa que ce serait peut être mieux ainsi ; Anastasia partirait en Angleterre avec Malefoy et eux ne seraient plus au palais…Puis chacun s’oublierait… Il sentit son cœur chuter dans sa poitrine à une vitesse vertigineuse. Il ne pouvait pas penser ça, c’était… Trop dur. Et puis lui aussi ne l’aimait t’il pas un peu ? Un peu, vraiment ? Mais elle, elle avait préféré son frère…


Anastasia grimaça et détourna vivement la tête. En griffant la bois de la porte quelques minutes auparavant, l’un de ses ongles s’était retourné et à présent, une belle plaie était taillée dans son indexe gauche, que Molly venait de désinfecter à l’alcool.

- Evite d’y toucher, ça guérira plus facilement, murmura la domestique, en reposant la main de la jeune fille sur ses genoux.

Cette dernière leva les yeux et demanda, d’une voix rauque :

- Molly, tu pourrais me rendre un service, s’il te plait ?

La domestique regarda Anastasia de travers.


Un homme de grande taille traversa le hall. Il portait un long manteau de voyage dont la capuche était rabattue sur sa tête. Il marchait rapidement et chaque pas faisait tinter quelques choses, sûrement ce que contenait le sac qu’il portait en bandoulière. Il gravit rapidement les escaliers, traversa les couloirs puis frappa à une porte. Le panneau de bois pivota et l’homme entra dans la pièce. Molly referma prestement la porte et murmura :

- Vous voilà enfin, on se demandait si vous alliez finir par arriver ou non…
- J’ai été retardé, s’excusa l’arrivant, qui répondait au nom de Grigory Raspoutine.

Il regarda autour de lui. Ce n’était pas la première fois qu’il entrait dans la chambre de l’une des Grandes Duchesses, mais la première fois qu’il entrait dans la chambre d’Anastasia. En générale, la gamine était dans les jardins à courir après les domestiques ou entrain de monter à cheval dans le dos de ses parents, de ses sœurs et des autres domestiques. Le Staretz, car certains le nommaient ainsi, n’avait jamais vraiment parlé à la jeune fille et il se trouvait à présent fort étonné d’avoir été appelé.

- Molly… Pourrais-tu… Nous laisser ? Demanda Anastasia, en quittant son lit.
- Mais… Protesta la domestique.
- S’il te plait…

** Elle sortit de la pièce avec un mauvais pressentiment ; Elle détestait Raspoutine. Cet homme ne lui inspirait pas confiance, tant par son allure générale que par les faits qu’on racontait sur lui. Si toutes ces histoires étaient vraies, alors il ne méritait pas son titre de « Saint-Père » et ses faveurs auprès de la tsarine.
Une fois que Molly fut sortie, Anastasia se tourna vers Raspoutine. Elle n’était pas à l’aise face à cet homme mais lui seul pouvait l’aider. Elle se rapprocha de lui et dit, à voix basse :

- Vous connaissez sans doute ce qui s’est passé au bal avant-hier
- J’en ai entendu parler, répondit Raspoutine.

La jeune fille raconta alors ce qu’elle avait fait et pourquoi. L’homme l’écoutait attentivement.
Quand elle eut achevé son récit, elle demanda, de manière assez brutale :

- Vous savez tout et… J’espère que vous avez sur vous quelque poison ou somnifère assez puissant...
- Je… Pourquoi donc… Faire… ? Bredouilla Raspoutine.
- Je préfère mourir plutôt que de partir vivre avec ce Malefoy, que je ne connaît même pas ! S’exclama Anastasia, comme si la réponse dut être évidente.

Au moins, c’était radical. Raspoutine reprit, essayant tout de même de la dissuader :

- Mais pensez à votre famille, ils ne seront pas insensible à votre mort !
- Je m’en fiche de ma famille !

La jeune fille paraissait déterminée. Le Staretz l’observa et réfléchit. Pendant un petit moment, une dizaine de minutes, ce fut le silence total dans la pièce. Puis il annonça :

- J’ai peut être une autre idée : Pourquoi ne pas faire croire à votre mort ?

Anastasia leva un sourcil. Si elle pensait à la même chose, ce n’était pas si bête que ça après tout. Elle lança :

- Vous voulez dire… Mais comment ?
- J’ai ici une fiole de Liqueur Distillée, elle vous fera dormir pendant douze heures, expliqua Raspoutine, en tirant un petit flacon allongé, d’une couleur bleu encre de l’une de ses poches, on vous croira morte en effet ; Vous ne respirerez plus, deviendrez blanche et froide, plus aucun signe de vie ne sera apparent. Enfin, au bout des douze heures, vous vous éveillerez et pourrez partir avec votre Frédérik...

Anastasia considéra un moment l’idée du Staretz puis demanda :

- C’est parfait, mais comment pourrai-je mettre Fred au courant ? Je ne peux pas le voir.
- Laissez un mot, je m’arrangerai pour qu’il lui parvienne tout à l’heure.

La jeune fille lança un « Laissez moi deux minutes » et s’assit à son bureau. Elle tira une feuille de papier et sa plume puis commença à écrire. Au final, cela donnait :


"Je ne suis pas morte, rassure toi. Prend Molly et George avec toi puis viens me rejoindre dans le parc, derrière la haie, comme la dernière fois. Je t’expliquerai tout après. "


C’était parfait : On mettrait son corps dans une pièce à part au rez-de-chaussée. Quand elle se réveillerait, elle pourrait sortir par les fenêtres sans problèmes, irait rejoindre Molly, Fred et George, puis tous les quatre s’enfuiraient… Loin…
Elle plia le papier en quatre et le tendit à Raspoutine en échange de la fiole.

L’homme s’éclipsa, laissant Anastasia seule. Cette dernière contempla la fiole avec une sorte d’adoration dans le regard. Et si Raspoutine avait voulu la tuer ? Il fallait prendre le risque. Cependant, elle devait faire vite car Molly ne tarderait pas à revenir. Elle se mit face à son grand miroir, déboucha la fiole et avala le maigre contenu d’une traite. Elle regarda une dernière fois son reflet dans le miroir, sa robe de voile rouge, ses cheveux, sensés être bien coiffés, emmêlés, ses yeux émeraudes puis recula vers son lit. La jeune fille commençait à croire que la Liqueur de Raspoutine était une farce lorsqu’elle se sentit prise de vertiges et nausées incontrôlables, un mal lancinant la rongeait de l’intérieur, elle avait froid, elle avait de plus en plus de mal à respirer…
Anastasia laissa tomber la fiole qui éclata sur le plancher puis tomba sur le lit.

La porte de la chambre s’ouvrit sur Molly quelques secondes après. Cette dernière entra et lança, à la vue de la jeune fille allongée sur son lit :

- Tu dors déjà ! Et encore en habits…

Pas de réaction. La domestique s’approcha et secoua un peu Anastasia.

- Mais réveille toi, enfin ! Tu n’as pas encore dîné !

De nouveau, pas de réaction. Intriguée, Molly fit le tour du lit et marcha sur les débris de la fiole. Affolée, elle se pencha alors sur le corps de la jeune fille. C’est là qu’elle nota qu’Anastasia ne respirait plus, que son corps était glacé et que son visage était blême.

- Anastasia… Murmura t’elle.

Elle secoua vainement la jeune fille et répéta plus fort son prénom. Puis elle sortit en courant de la pièce, traversa le couloir et vint frapper à la porte de Tatiana, qui était la plus proche. Elle s’écria :

- Anastasia est morte !
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MessageSujet: Re: Aimer mais pas lui   Aimer mais pas lui EmptySam 1 Nov - 19:40

J'ai oublié la couleur pour le titre précédent... (dsl)
Alors??
** Sur My Choice de After Forever

Partir en Fumée (part.4)


**George était assis sur son lit, Fred allongé sur ses jambes. Cela faisait maintenant près de deux heures qu’ils étaient dans cette position et Fred s’était endormi presque immédiatement. A présent, George caressait machinalement ses cheveux. Il n’avait jamais trouvé cette position confortable, mais Fred devait l’apprécier car il s’allongeait souvent comme ça. Lui aussi d’ailleurs commençait un peu à s’endormir, lorsque de puissants coups retentirent contre la porte. Fred se réveilla en sursaut et George bondit, l’envoyant rouler à terre.

- Ouvrez ! Cria une voix, derrière la porte.

George se précipita vers le panneau de bois, tourna la clé dans la serrure puis ouvrit. Olga, accompagnée de son père et d‘un autre homme se tenait dans l’embrasure de la porte. Fred se releva en se massant la tête puis vint rejoindre son frère. Olga lança sèchement :

- Je suppose que vous savez pourquoi… ?
- Vous partirez demain, vous deux, ainsi que Molly, ajouta le tsar, faîtes vos bagages sans traîner.


Ils se détournèrent, laissant les deux frères devant leur porte. Quelqu’un arriva en face d’eux, un jeune garçon. Il dit, essoufflé :

- Je dois… Donner ça… A Fred… Fred Weasley…
- Ça attendra, coupa Olga, en arrachant des mains du garçon, le papier qu’elle froissa et mit dans la poche de son gilet.
- Mais c’est… Important !

Se doutant que la bataille était perdue d’avance, Fred baissa la tête et rentra dans la pièce, en bousculant George au passage. Ce dernier resta devant la porte pour savoir ce qui allait se passer en suite. Le garçon ouvrit la bouche alors pour répliquer lorsque Tatiana fit irruption à l’autre bout du couloir. Elle s’écria, en courant vers eux :

- Papa ! Olga ! Ce… C’est… Anastasia…
- Eh bien quoi Anastasia ? Demanda Olga, quelque peu inquiète.

Fred revint aux cotés de George immédiatement. En face d’eux, Tatiana semblait avoir le plus grand mal à parler et les larmes coulaient à flots de ses yeux. Elle souffla finalement :

- Anastasia est morte… !
- Quoi !

Olga, son père, l’homme qui les accompagnait, Tatiana et le jeune garçon se mirent à courir.
George regarda Fred. Ce dernier ne réagissait plus, il gardait le regard fixé devant lui, dans le vide. Son frère lui donna un coup de coude et il tourna la tête vers lui.

- Fred… Murmura George.
- C’est… Non… Je n’y crois pas… Dit Fred, d’une voix plate.

George tira un peu sur sa manche et ils se dirigèrent vers les appartements d’Anastasia.
En arrivant dans la chambre par la porte des domestiques, ils ne purent que constater ce qui avait été annoncé par Tatiana ; Le corps d’Anastasia, toujours enveloppé de sa robe rouge, était dans les bras de sa mère. Cette dernière pleurait et les larmes coulaient à torrents de ses yeux. Elle repoussa violemment son mari en disant que s’il n’avait pas cherché à la marier de force à Drago Malefoy, sa fille serait encore en vie. Olga s’était effondrée sur une chaise et tenait sa tête entre ses mains, Tatiana faisait des efforts pour ne pas éclater en sanglots et Maria et Alexandre, ceux avec qui Anastasia s’entendait le mieux tentaient, malgré leurs larmes, de consoler Molly, qui répétait sans cesse que c’était de sa faute.

Fred sentit son cœur s’arrêter. Avait-elle pensé à lui ou avait-elle fait ça par amour pour lui ? A présent, il ne savait plus s’il devait vivre ou mourir ; Il ne se ferait jamais à la séparation.

- Nastya… Pourquoi tu as fait ça… ? Murmura la tsarine, entre deux sanglots.

Elle caressa les cheveux de sa fille, qui ne réagit pas, bien sur. Les deux Weasley eurent le temps d’entr’apercevoir le visage de la jeune fille ; Il était pale, affreusement pale… Cependant, elle demeurait toujours aussi belle, même morte. George tira son frère en arrière.

- Fred… Murmura t’il, viens, il ne faut pas rester là…

Fred refoula ses larmes, jeta un dernier regard à Anastasia et se laissa entraîner par son jumeau. De toute façon, il n’avait plus envie de rien faire.


Six heures deux. George s’était endormi. Fred se dégagea de ses bras précautionneusement, afin de ne pas le réveiller puis sortit de la chambre en silence. Il traversa le palais, les couloirs et autres pièces étant encore déserts car le service des domestiques ne commençait véritablement qu’à six heures et demi. Le jeune homme traversa le hall d’entré, puis un petit salon et arriva finalement dans la pièce qu’il cherchait. Il passa à coté des deux gardes endormis puis poussa doucement la porte

- Nastya… Souffla t’il, en avançant lentement.

Il s’approcha de la jeune fille. Elle était allongée sur un lit entouré de gerbes de fleurs, vêtue de l’une de ses plus belles robes : Une robe d’argent, à manteau, sans manches et qui reflétait la lumière qui passait à travers les vitres. L’écharpe, montrant qu’elle appartenait à la famille royale, de couleur bleue, était attaché à la robe à l’aide des barrettes de diamants, dans le même style que son diadème, et ses bijoux.

Fred contourna le lit pour déposer un baiser sur ses lèvres froides. Il recula et laissa une larme couler sur sa joue, une larme qu’il essuya bien vite. Il regarda autour de lui et tira de sa manche un long couteau. L’objet venait du lit de George : Ce dernier l’avait caché sous son matelas et personne à part les deux frères le savait.

Fred regarda la lame du couteau qui étincela avant devenir rouge sang. Le jeune homme chancela dangereusement, une plaie béante à son coté gauche, charriant des remous de sang qui tâchaient sa chemise blanche et s’écoulaient jusqu’au sol. Il s’allongea à coté d’Anastasia et se laissa mourir, ce qui ne prit guère de temps ; Il expira quelques secondes après son geste.


George sursauta. Il tenait encore la main de Fred une dizaine de minutes auparavant. Son frère n’était plus là. Le jeune homme bondit du lit et souleva son matelas. Le couteau avait disparut. Ignorant alors le vertige qui se saisit de lui, il se mit à courir. Il devait absolument rattraper Fred avant qu’il ne fasse… Ne se suicide !


Anastasia commença à remuer, lentement d’abord, puis ouvrit les yeux. Comme elle l’avait prévu, elle était dans une pièce du rez-de-chaussée, seulement, quelque chose clochait : D’ou venait toutes ces traces vermeilles, sur elle et autour ? Elle étouffa un cri d’horreur à la vue de Fred et éclata presque immédiatement en sanglots.

- Fred… Non ! Pourquoi ! ?

Elle le secoua vainement. Puis, elle sauta du lit, courut jusqu’à la porte et… Trouva les deux gardes endormis. Elle jeta un regard en arrière, s’empara du pistolet de l’un des deux gardes et revint vers le lit. Elle s’assit à coté du corps de Fred et elle souffla, en se penchant sur lui..

- Fred… Attend moi…

Elle l’embrassa.


George dévala quatre à quatre les escaliers et manqua de s’étaler par terre en sautant les quatre dernières marches du grand escalier qui donnait dans le hall d’entrée. Il traversa en courant le hall, ouvrit la porte d’un petit salon et eut le souffle coupé ; Ces deux Abrutis de gardes dormaient encore et la jeune fille avait réussie à leur subtiliser un pistolet ! Elle n’avait pas refermé la porte derrière elle et il voyait tout. La canon du pistolet était bien trop près de sa tempe.

- Nastya ! Hurla t’il, en se mettant à courir et en réveillant les deux gardes en susaut.

La détonation retentit. George pila net. Anastasia s’effondra. Les deux gardes se levèrent d’un bond. George resta bouche bée et sentit deux larmes couler le long de ses joues. Il était incapable de faire un mouvement supplémentaire, ou d’ouvrir la bouche : Il était comme paralysé. Les deux gardes le regardèrent puis se regardèrent et enfin tournèrent la tête. Ils s’élancèrent immédiatement dans la pièce.

Quelques minutes plus tard, quelques autres domestiques, dont Molly, et le reste des Rhomanov, remplirent le petit salon ; Tout le bruit les avait réveillés et ils étaient venus voir ce qui se passait.

- Qu’est ce que… Mais George ? Qu’est ce que tu fais là ? Demanda la tsar au jeune homme.

Ce dernier pointa du doigt la porte en face de lui et se mit à vaciller dangereusement. Il fut rattrapé de justesse par l’homme et Molly. Pendant que George reprenait un peu ses esprits, le tsar avança de quelques pas, vers la pièce. Il laissa échapper une exclamation et se détourna immédiatement. Sa femme le rejoint. Elle avança vers le lit, une expression d’effroi sur le visage. Fred poignardé et Anastasia, une balle dans la tête, le pistolet dans la main, le tout éclaboussé de sang. Elle murmura, d’une voix rauque :

- Mais… Mais elle n’était pas… Pas morte ? !

Olga accourut vers sa mère. Dans sa course, un papier tomba de la poche de son gilet. Elle le ramassa, le défroissa et regarda alternativement Anastasia et Fred, ses parents et Molly. La jeune femme blêmit à vue d’œil. Elle dit, d’une voix étrangement aiguë :

- Ils voulaient s’enfuir…
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