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| Le journal Severus Rogue | |
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| Sujet: Jour 1 Dim 20 Juil - 0:44 | |
| LE JOURNAL DE SEVERUS ROGUE _
21 avril 1967 Cher journal,
aujourd’hui papa est encore rentré saoul à la maison. Il a mal parlé à maman à cause du dîner qu’elle a préparé. D’après lui, il n’était pas aussi bon que d’habitude, parce qu’elle s’était servi de la magie pour le faire. Mais moi je l’ai vu cuisiner et elle a tout fait toute seule, et sans se servir de sa baguette. Elle lui a dit, mais il a pas voulu l’écouter. Il l’a traité de menteuse et l’a frappé. Pourquoi est-ce qu’il a pas voulu la croire ? Et pourquoi est-ce qu’il lui fait toujours du mal ? J’ai pas pu aider maman, parce qu’elle m’a fait promettre de rester dans ma chambre. Elle sait qu’il s’en prend aussi à moi quand il est saoul, et elle veut pas qu’il me fasse du mal comme à elle. Mais c’est pas juste ! Elle a rien fait de mal, alors pourquoi il la frappe ? Pourquoi est-ce qu’il est aussi méchant ? Maman pourrait sûrement l’empêcher de faire ça avec sa baguette, mais elle l’a jamais fait. Moi si j’avais une baguette magique, je l’aurais déjà puni pour être aussi méchant avec nous deux. Mais je n’ai que 7 ans, et je pourrais pas en avoir une avant de rentrer à Poudlard. Maman m’a déjà parlé de cette école, où on apprend à faire de la magie. Papa n’aime pas quand elle me parle de l’autre monde, celui qui est caché. Mais moi j’adore ça, et je lui pose des questions quand il est pas là. J’espère vite grandir pour y aller moi aussi.
Severus Rogue |
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| Sujet: Jour 2 Lun 21 Juil - 0:15 | |
| 9 septembre 1967 Cher journal,
je m’ennuie tellement en ce moment. Maman veut toujours pas que j’entre à l’école. Elle dit que c’est pas bien que je me mélange à des moldus, parce que ça serait dangereux pour eux. Je fais des choses bizarres en ce moment, et elle veut pas que les autres le voient. Comme l’autre jour où j’ai fait disparaître la bouteille que papa voulait lancer sur maman. Je sais que c’est pas elle qui l’a fait disparaître, parce qu’elle avait pas sa baguette. J’ai eu tellement peur à ce moment-là et j’ai souhaité si fort que papa lui fasse pas du mal… Et comme par magie, la bouteille était plus là ! Même si je sais pas comment j’ai fais, j’ai promis à maman que je le referais plus si elle me laissait aller à l’école, mais elle m’a dit non, parce que toute façon, elle m’a déjà appris l’essentiel, c'est-à-dire lire et écrire. Papa n’est pas d’accord et pense que si j’allais à l’école, je deviendrais peut-être un peu moins bizarre en étant avec des enfants normaux, et que je pourrais peut-être m’instruire, mais il rigolait quand il a dit ça. Je pense qu’il se moquait de moi parce qu’il croit que je suis trop bête pour aller à l’école. Cet après-midi, je suis allé me promener du côté de l’école, et j’ai regardé à travers la grille. Y’avait plein de garçons et de filles de mon âge qui avaient l’air de bien s’amuser tous ensemble. J’espère que je pourrais un jour jouer avec eux. Et peut-être que je me ferais des amis.
Severus Rogue |
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| Sujet: Jour 3 Mar 22 Juil - 14:08 | |
| 3 février 1968 Cher journal,
papa m’a fait très mal hier. J’ai essayé de ne pas pleurer, parce que maman n’aime pas ça, mais mon bras me faisait si mal... J’avais trouvé un vieux livre d’école à maman, que j’ai découvert dans un coffre caché au fond de son armoire. Mais papa m’a vu et il a commencé à crier. Il a dit que je devais pas lire ce genre de livre horrible parce qu’ils parlent de magie, et lui il déteste ça. Il a dit que c’est très mal et il m’a frappé pour que je recommence plus. Je regardais seulement les images, c’est tout, mais lui, il m’a arraché le livre des mains et a essayé de le brûler, mais il arrivait pas à allumer son briquet. Alors il a été chercher des allumettes, mais à chaque fois qu’il en allumait une, elle s’éteignait. Quand il a fini la boite sans avoir réussi à brûler le livre, il l’a jeté très fort contre un mur et m’a attrapé par le bras. Il m’a frappé très fort, encore et encore. Il me disait que c’était ma faute, que j’étais pas normal et que je devais arrêter de faire ça devant lui. Maman n’était pas là. Elle était partie faire des courses et quand elle est rentrée, papa lui a crié dessus et elle est venue dans ma chambre pour m’engueuler. Elle était en colère parce que j’avais fouillé dans ses affaires et m’a dit que j’avais mérité la raclée que papa m’avait donné. Elle m’a enfermé dans ma chambre et m’a privé de dîner. J’ai essayé de ne pas pleurer, oui j’ai vraiment essayé. Mais mon bras me faisait si mal… J’ai réussi à pas faire trop de bruit, mais j’ai pas dormi du tout. Ce matin, quand maman a ouvert la porte de ma chambre pour me dire de venir prendre mon petit déjeuner, elle avait l’air encore fâchée. J’avais très faim et je voulais aller dans la cuisine, mais j’arrivais pas à bouger mon bras. Il avait une drôle de couleur et il me faisait toujours mal. Alors, je suis restée dans ma chambre. J’avais très soif aussi et je voulais aller au petit coin, mais j’avais trop peur de me lever parce que dès que je bougeais mon bras, ça faisait si mal que je recommençais à pleurer. Maman est revenue un peu plus tard dans ma chambre, pour me dire que si je continuais à bouder et que je voulais pas manger, c’était mon problème, mais que je n’échapperais pas à mon bain aujourd’hui. Je lui ai dit que je pouvais pas bouger, mais elle m’a pas écouté et m’a dit de me lever tout de suite parce qu’elle me laisserait pas rester au lit toute la journée. Comme je lui obéissais pas, elle m’a sorti de force du lit et je suis tombé par terre, sur mon bras. Je voyais plus ma chambre. J’avais la tête qui tournait. Je pouvais pas m’empêcher de pleurer et même de crier. Maman n’aime pas ça et j’avais peur qu’elle me frappe elle aussi. Mais elle l’a pas fait. Elle a relevé ma manche et elle a dû voir la drôle de couleur de mon bras, parce qu’elle m’a relevé et m’a remis dans mon lit. J’avais trop mal pour arriver à ouvrir les yeux et je savais pas si elle était fâchée ou pas quand elle est partie de ma chambre. Je voulais pas la mettre en colère, mais j’avais peur qu’elle revienne pas, alors je lui ai demandé pardon. J’ai essayé de m’excuser, mais je sais pas si elle m’entendait de là où elle était. Elle est quand même revenue et elle avait un verre dans la main. Elle m’a aidé à boire cette horrible boisson, qui avait un goût acide. Je voulais pas finir le verre, mais elle m’a forcé en me disant que c’était une potion magique et que si je la finissais j’aurais plus mal au bras. Alors j’ai obéi. Elle a dit aussi qu’il ne fallait rien dire à papa, sinon il se remettrait en colère. Elle est sortie et m’a laissé tout seul. Mon bras me faisait toujours mal. Mais c’était bizarre parce que le mal était différent. Comme si y’avaient des fourmis qui se baladaient sous ma peau et qu’elles me grignotaient les os. J’avais sommeil, faim et encore plus soif qu’avant, mais je pouvais toujours pas me lever, alors je suis resté couché, à attendre que le mal passe. J’ai pensé que maman m’avait encore menti parce que la potion n’avait pas arrêté le mal. Mais quand la nuit a commencé à tomber, j’ai pu bouger mon bras. Il me faisait encore un peu mal, mais je pouvais me lever. J’irai plus jamais toucher dans les affaires de maman. Je veux plus que lui ou elle se mette encore en colère contre moi. Severus Rogue |
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| Sujet: Jour 4 Mer 23 Juil - 0:03 | |
| 29 octobre 1968 Cher journal,
je t’écris parce que je n’ai personne d’autre. Ce soir, je suis rentré un peu plus tard que d’habitude de ma promenade au parc, parce que je suis resté à regarder les autres enfants jouer. Ils s’amusaient à cache-cache, et le garçon qui s’appelle Brad a gagné, parce qu’il s’était caché dans le buisson juste derrière mon banc et que les autres osaient pas s’approcher de moi. Quand je suis rentré, il faisait déjà nuit et papa, qui avait encore trop bu, n’était pas content de me voir arriver à la nuit tombée. Je me suis tourné vers maman, mais elle n’a rien dit et elle l’a laissé se mettre en colère contre moi. Il a enlevé sa ceinture et m’a dit qu’il devait me punir pour que je le refasse plus. Il a enroulé sa ceinture autour de sa main et il avait vraiment un regard méchant. Mais moi j’avais rien fait de mal et je voulais pas qu’il me frappe encore, alors j’ai couru me cacher dans ma chambre et j’ai fermé la porte. Mais j’avais pas de verrou, alors j’ai essayé de pousser ma grosse armoire devant la porte, mais elle est trop lourde. J’ai à peine réussi à la bouger un peu, mais pas assez. Papa me criait dans la pièce à côté de revenir, ou il serait encore plus méchant. J’avais très peur et je voulais pas qu’il me frappe. Je me suis éloigné de la porte et je me suis assis par terre, en attentant qu’il l’ouvre. J’ai entendu ses bottes qui marchaient droit vers ma chambre et j’ai fermé les yeux. Et là, j’ai entendu un grand bruit à côté de moi. J’ai cru qu’il avait ouvert la porte à coup de pied, mais quand j’ai ouvert les yeux, j’ai vu que l’armoire avait bougé et elle était devant ma porte. La magie m’a aidé ! Je le sais. Moi j’ai pas réussi à la pousser et y’avait personne d’autre dans la pièce ! Donc ça peut être que la magie ! L’armoire était assez lourde pour empêcher papa de rentrer dans ma chambre. Il aurait peut-être pu la pousser avec sa force, mais il était trop saoul pour ça. Il criait pour que je lui ouvre et il tapait comme un fou sur la porte, mais je suis resté par terre, sans rien dire, sans bouger. Il a fini par arrêter de taper et après je l’ai entendu crier sur maman. Il lui disait plein de gros mots. Il disait que c’était de sa faute, qu’elle m’avait mal élevé, qu’elle avait fait de moi un sale petit ingrat insolant et qu’elle avait rien fait pour m’empêcher de devenir comme elle. Maman aussi s’est mise à crier. Elle a dit qu’elle n’y pouvait rien et qu’il fallait qu’il accepte que je sois un sorcier comme elle. Ils criaient très fort. Moi j’ai essuyé mes larmes et je me suis bouché les oreilles pour plus les entendre.
Severus Rogue |
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| Sujet: Jour 5 Jeu 24 Juil - 1:35 | |
| 16 juillet 1969 Cher journal,
aujourd’hui j’ai réussi à maîtriser la magie !! J’étais au bord de la rivière et je regardais un insecte qui se baladait dans l’herbe. Je me suis concentré sur lui et j’ai essayé de toutes mes forces de le faire voler. J’ai mis longtemps à y arriver, mais je savais que je pouvais le faire, que j’en étais capable. Alors j’ai continué et tout d’un coup, il s’est soulevé de la plante où il marchait. Il a plané dans les airs devant mes yeux. Quand j’ai lâché mon attention, il est retombé. C’est vraiment super ! J’ai réussi à utiliser la magie comme je le voulais. Bon d’accord, c’était qu’une petite bête, mais c’est un bon début ! Demain je réessayerais avec quelque chose d’un peu plus gros.
Severus Rogue |
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| Sujet: Jour 6 Ven 25 Juil - 12:11 | |
| 9 novembre 1969 Cher journal,
je déteste mes parents… je déteste habiter dans cette maison… je déteste ma vie ! Ce matin, papa m’a enfin laissé sortir de la cave, où il m’avait enfermé depuis une semaine, pour avoir utilisé la magie contre lui. Mais il l’avait bien mérité ! Il était rentré à la maison très en colère parce qu’il venait de se faire renvoyer de son dernier travail. Il m’a vu dans le salon en train de lire un livre. Je faisais rien de mal et il n’avait rien à me reprocher, mais il avait envie de passer ses nerfs sur quelqu’un et j’étais juste là. Il a commencé à me critiquer, en me traitant de bon à rien et d’incapable. Il voyait pas pourquoi je plongeais mon nez crochu dans des livres parce que ça m’aiderait pas à devenir quelqu’un dans la vie. Que je réussirais jamais rien… et d’autre truc du même genre, mais rien de nouveau jusqu’ici. C’est normal venant de lui et j’ai même pas levé les yeux de mon livre. Ça l’a encore plus énervé. Il a jeté mon livre par terre et m’a attrapé par le col de ma blouse. Je sentais son haleine puante sur mon visage. Il n’était pas saoul à ce moment-là, et il avait donc toute sa force pour m’empêcher de lui échapper. Il avait ce regard effrayant qu’il a toujours avant de me mettre une correction. Il voulait que je le regarde dans les yeux quand il s’adressait à moi et que je lui montre du respect parce que c’était grâce à lui que j’étais habillé, nourri et logé. Habillé ? Il appelle ça des vêtements ? Même des moldus n’en voudraient pas. Il sont vieux, tachés, parfois même troués et beaucoup trop grands pour moi. Nourri ? Je suis si souvent privé de nourriture comme punition pour des fautes que je n’ai pas commises… Logé ? Qui voudrait vivre dans un taudis pareil ? Parfois je me dis que si la maison tient encore debout, c’est parce que maman la soutient grâce à la magie. J’ai essayé de me dégager de lui, mais il voulait pas me lâcher. Il voulait me faire payer ses ennuis et se défouler sur moi. Il m’a dit de le remercier de la bonté dont il faisait preuve avec moi. Mais j’avais aucune raison de le remercier pour la vie horrible qu’il me faisait mener. Je me suis débattu et il m’a frappé au visage… une fois, puis deux… il frappait si fort que ma lèvre s’est mise à saigner. Alors j’ai laissé la colère et la magie m’envahir. Je l’ai poussé à travers le salon et il s’est écrasé contre la bibliothèque. Et pour lui faire payer sa méchanceté, j’ai fait tomber tous les livres sur lui, les uns après les autres, en visant la tête. Quel plaisir de le voir un peu souffrir pour une fois. Y’a vraiment rien de mieux que la magie ! J’aurais bien voulu lui jeter les livres de l’autre bibliothèque du salon, mais maman est arrivé à la maison à ce moment-là et m’en a empêché. Elle m’a envoyé dans ma chambre où j’ai attendu de savoir ce que ce petit tour de magie allait me coûter. La réponse n’a pas tardé : il est venu en courant dans ma chambre, m’a attrapé par le bras et secoué comme une poupée chiffon. Je me rappelle pas très bien ce qui s’est passé après, mais je me suis réveillé dans le noir. J’imagine que ma tête a tapé sur quelque chose parce que j’avais très mal en me réveillant. Maman n’a rien fait. Elle n’a même pas essayé de l’en empêcher. Elle l’a laissé m’enfermer à la cave et elle n’est venue me voir pendant cette semaine que pour m’apporter quelques repas et me laisser aller au petit coin. J’ai essayé de lui dire que c’était lui qui avait commencé et que c’était pas ma faute, mais elle m’a répété qu’elle m’avait interdit d’utiliser la magie sur papa et que j’avais mérité cette punition. J’ai essayé de m’excuser, de lui dire que je recommencerais plus, mais elle s’en fichait. Et à chaque fois qu’elle refermait la porte, je restais dans le noir, tout seul, à attendre que les longues minutes, les longues heures et les longues journées s’écoulent jusqu'à la fin de ma punition. En plus, il faisait très froid là-dessous. J’avais pas de couverture et de l’air glacial passait en dessous de la porte. J’essayais de me réchauffer comme je pouvais, mais les hivers sont très rudes par ici. Mon cher journal, toi à qui je confie depuis si longtemps mes soucis, je te le demande, quand est-ce que ça finira ? Quand est-ce que je serais assez grand pour quitter cette maudite maison et partir loin d’eux ? Ou bien quand est-ce que je serais assez fort en magie pour leur faire payer à tous les deux le mal qu’ils me font ? Bientôt j’espère. Bientôt…
Severus Rogue
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| Sujet: Jour 7 Sam 26 Juil - 21:25 | |
| 18 janvier 1970 Cher journal,
aujourd’hui, maman m’a laissé sortir dehors. Ces derniers temps, elle me permet de sortir de moins en moins, car elle a peur de ce que je peux faire aux autres. Je contrôle de mieux en mieux mes pouvoirs et ça lui fait peur, même si elle veut pas l’avouer. Elle me tient tout le temps à l’œil, pour pas que je m’exerce à la magie. Elle veut pas que je fasse de progrès… je le sais. Elle me dit que j’apprendrais bien assez tôt la magie à Poudlard, mais qu’en attendant, je ne dois pas développer mes dons, sinon papa risque de... et elle ne finit jamais sa phrase. Il risque de quoi ? Me faire plus de mal qu’il ne m’en fait déjà ? Je vois pas comment. Je suis sûr qu’elle essaye de me faire peur pour m’empêcher de devenir plus fort qu’elle. Je me fiche de ce qu’elle dit et à chaque fois qu’elle me laisse sortir, j’en profite pour m’entraîner. Cet après-midi, quand je suis allé me promener, je ne suis pas allé au parc qui se trouve juste derrière l’école primaire, parce que la dernière fois où j’y suis allé, une bande de trois garçons étaient venus m’embêter. Ils se sont moqués de mes habits et ils m’ont poussé dans un buisson épineux. Je leur aurais bien fait ravaler leur sourire moqueur, mais qui sait combien de jours d’enfermement m’aurait valu cette blague ? Je suis donc allé plus loin, au jardin qui se trouve de l’autre côté de la rivière. Celui-là est toujours plus tranquille, car loin de l’école. Je me suis amusé à faire disparaître une coccinelle pour la faire apparaître ailleurs. Mais j’ai encore beaucoup de mal à la faire réapparaître où je veux. En dehors de ça, alors que j’étais caché derrière un épais buisson pour mes petits tours, j’ai entendu deux filles passer à côté de moi, et l’une d’elle a prononcé le mot « MAGIE ». Je ne sais pas si elle parlait de vraie magie ou seulement de celle que les moldus considèrent comme la magie des contes de fées. J’aurais bien voulu les suivre pour en apprendre plus, mais la nuit commençait à tomber et je devais vite rentrer si je voulais pas être puni. Il faut que je retourne là-bas pour essayer de retrouver cette fille. Peut-être que si j’ai raison, elle aussi est une sorcière. Je vais essayer de rien faire qui pourrait contrarier maman ou papa. Avec un peu de chance, je pourrais ressortir avant la fin de la semaine.
Severus Rogue
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| Sujet: Jour 8 Dim 27 Juil - 11:59 | |
| 3 mars 1970 Cher journal,
ce matin, j’ai réussi à apercevoir Lily pour la troisième fois. Je sais maintenant comment elle s’appelle parce que sa grande sœur n’arrête pas de l’appeler par son prénom pour la réprimander, ce qui arrive souvent. Mes premières impressions sur elle étaient justes : c’est bien une sorcière. Je l’ai vu faire des choses comme moi. Mais j’ai l’impression qu’elle ne sait pas qui elle est vraiment. Et ses pouvoirs semblent faire peur à sa grande sœur. Je crois que Lily est ce que maman appelle une « Née-Moldue », c'est-à-dire que ses parents sont tous les deux des moldus. J’aimerais tant retourner la voir demain, mais maman ne me laissera jamais sortir deux jours de suite. Elle m’a rapporté de nouveaux livres cet après-midi. Encore et toujours des livres moldus, parlant de la vie des moldus. Elle espère qu’avec de nouvelles lectures, elle arrivera à me tenir plus longtemps à la maison. Mais moi je n’ai qu’une chose en tête : retourner au jardin pour apercevoir encore Lily. J’espère qu’un jour je trouverais le courage et l’occasion de lui parler.
Severus Rogue |
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| Sujet: Jour 9 Mer 30 Juil - 10:33 | |
| 26 juin 1970 Cher journal,
je suis vraiment le dernier des imbéciles ! J’ai enfin parlé à Lily, mais ça s’est pas du tout passé comme je l’espérais. Cet après-midi, maman m’a laissé sortir et je me suis précipité comme d’habitude au jardin, de l’autre côté de la rivière. Lily et sa sœur étaient enfin là et elles faisaient de la balançoire. Je ne les avais plus revues depuis des semaines parce que les rares fois où maman m’avait laissé sortir, elles n’y étaient pas. Aujourd’hui par contre, elles étaient là, et moi j’étais caché comme d’habitude dans mon buisson à les observer en silence. Et là, j’ai vu Lily se servir de la magie pour s’envoler de la balançoire. Elle est vraiment incroyable. Ensuite, elle est venue ramasser une fleur près de l’endroit où je me trouvais, et l’a fait éclore puis se refermer plusieurs fois de suite sous les yeux ébahis de sa sœur. C’est fou la facilité avec laquelle elle arrive à manipuler la magie ! Tunie, comme l’appelle Lily, a eu l’air agacée que sa sœur arrive à faire quelque chose qu’elle-même ne comprenait pas. Elle lui a demandé comment elle faisait, et là j’ai pas pu m’empêcher d’intervenir. Je suis sorti de mon buisson et je lui ai dit : « C’est évident non ? ». Tunie a pris peur et s’est éloignée. C’est pas une réaction très étonnante venant d’une moldue. Ça arrive souvent quand les autres enfants me voient. Mais Lily, elle, est restée à côté de moi. C’est vrai qu’elle était surprise de me voir, mais elle n’avait pas peur, et elle s’est adressée à moi sans agressivité. Elle m’a demandé ce qui était évident. J’étais si content de lui parler enfin après tant de temps passé à l’observer de loin… mais c’était aussi la première fois que j’abordais une fille comme ça. Comme Tunie s’était éloignée, je lui ai murmuré que je savais qu’elle était une sorcière. Quel idiot j’ai été de lui dire ça ! Un parfait imbécile ! J’aurais dû me rappeler que pour les moldus, les sorcières sont des créatures effrayantes qui sont, la plupart du temps, vieilles, moches et poilues. Lily a cru que je l’insultais en lui disant ça, et elle est retournée fâchée vers la balançoire où l’attendait sa sœur. Quand je repense à ce qui s’est passé, je me dis que papa a vraiment raison de me traiter d’incapable et de crétin. Je l’ai rattrapée en lui répétant qu’elle était une sorcière, encore et encore, en m’imaginant qu’elle comprendrait mieux si je le répétais. Et après, j’ai commencé à dire toutes les choses qui me passaient par la tête : que je l’observais depuis un moment, que ma mère aussi était une sorcière, tout comme moi. Elle a dû me prendre pour un fou… et la réaction de sa sœur l’a sûrement convaincue de ça. Tunie s’est moquée de moi, et m’a reconnu comme : « Le fils Rogue » ! Quelle insulte venant d’elle ! Puis elle a voulu savoir pourquoi je les espionnais… comme si j’aurais l’idée d’aller espionner une moldue dans son genre ? Non mais vraiment celle-là ! Pour qui elle se prend ?! Je lui ai dit et comme elle n’a pas apprécié, elle est partie et Lily avec elle. Je me fiche bien de l’impression que j’ai pu donner à Tunie, mais Lily… elle avait l’air si fâchée quand elle est partie… Quel idiot j’ai été ! Depuis le temps que j’attendais le bon moment pour lui parler… j’avais imaginé notre première rencontre de tellement de façons différentes… mais là, ça a vraiment raté. Est-ce que j’aurais une seconde chance de lui reparler ? Et si j’y arrive, est-ce que je trouverais les mots justes, non seulement pour rattraper le coup, mais aussi pour lui expliquer la vérité ? Je me sens tellement mal à cause de ma stupidité. Je crois que même si papa entrait maintenant dans ma chambre et me donnait une bonne raclée, il n’arriverait pas à me faire plus de mal que celui que je ressens en ce moment. Décidément… ma première tentative est vraiment un fiasco et je viens peut-être de fiche par terre ma meilleure chance… ma seule chance, de devenir ami avec une personne comme moi.
Severus Rogue |
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| Sujet: Jour 10 Jeu 31 Juil - 11:49 | |
| 29 juin 1970 Cher journal,
c’est trop injuste ! Vraiment trop ! Cet après-midi, j’en avais assez que maman m’empêche de sortir, et je mourais d’envie de retourner au jardin pour essayer de réparer mon erreur avec Lily, mais maman ne voulait même pas m’écouter. Alors j’ai attendu qu’elle soit occupée à étendre le linge, pour sortir de la maison en douce. Mais j’avais même pas franchi la barrière de l’allée qu’elle me tombait dessus. Elle était furieuse que je lui aie désobéi. Et moi je lui répétais que c’était inhumain de me garder enfermé par cette chaleur. C’était un prétexte bien sûr, même s’il fait vraiment très chaud en ce moment. Elle a rien voulu savoir et m’a traîné de force à la maison où elle m’a enfermé à double tour dans ma chambre. Maintenant, qui sait quand est-ce qu’elle me laissera de nouveau sortir ? Et si jamais Lily partait en vacances pendant l’été ? Si oui, alors je viens sûrement de fiche par terre ma dernière chance de la voir avant plusieurs semaines. C’est trop injuste ! En plus, je comprends même pas pourquoi maman me laisse aussi peu sortir. Ça fait des mois que je n’ai plus eu un seul ennui avec d’autres enfants. J’ai fait bien attention à ne pas me servir de la magie en public et donc y’a pas de raison pour que je sois puni… Alors pourquoi elle continue de me garder enfermé à la maison ? Si elle me laissait sortir plus souvent, j’aurais pas été obligé de sortir en douce cet après-midi. Peut-être qu’elle s’imagine que je profite de mes sorties pour m’exercer à la magie ? Bon d’accord, c’est vrai que c’est ce que je faisais avant. Mais plus maintenant… plus depuis que j’ai aperçu Lily. Bien sûr, je m’amuse de temps en temps à essayer de nouvelles choses, mais bon, c’est plus le plus important quand je sors. Il faut que je sorte de ce trou à rat ou je vais devenir fou ! J’en peux plus de cette maison miteuse, de cette chambre trop petite, de cette vie si minable…
Severus Rogue |
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| Sujet: Jour 11 Sam 2 Aoû - 16:01 | |
| 2 juillet 1970 Cher journal,
ce matin j’ai essayé de discuter avec maman. Elle a déverrouillé la porte de ma chambre, mais elle refuse toujours que je sorte de la maison. J’ai attendu que papa parte au travail pour lui parler. Je voulais pas lui donner de prétexte de me frapper pour avoir osé ouvrir la bouche. Quand j’ai parlé à maman, j’ai essayé de le faire le mieux possible, avec pleins de mots compliqués, pour qu’elle me prenne au sérieux comme un grand. Je lui ai expliqué qu’elle pourrait pas me retenir à la maison pour toujours. Il faudrait bien qu’elle arrête un jour de m’enfermer ici, parce que de toute façon, je serais bientôt en âge d’aller à Poudlard. Au début elle voulait pas me répondre, comme si ne pas me parler faisait parti de la punition. Mais elle a fini par me dire que d’ici que je parte à Poudlard, il serait préférable que je reste à la maison pour ma propre sécurité. Je savais qu’elle allait dire ce genre chose. J’avais imaginé toutes les excuses qu’elle pourrait me donner et j’avais réfléchi aux choses que je répondrais. Je lui ai donc dit que entrer à Poudlard sans avoir beaucoup connu le monde extérieur, c’était pas bien parce que tout le monde se moquerait de moi à cause de mon ignorance. Elle m’a répondu que tout ce que j’avais besoin de savoir se trouvait dans les livres qu’elle m’avait donnés. Et là, j’ai dit : « Les livres c’est pas pareil qu’apprendre les choses par soi-même ! » Et avant qu’elle ait le temps de répondre autre chose, je lui ai dit : « Maman, j’ai 10 ans et demi maintenant et je suis plus un petit garçon. Dans pas très longtemps je partirai de la maison et je suis sûr que tu veux pas que j’emporte avec moi le souvenir d’une maman méchante qui m’enfermait tout le temps et m’empêchait de vivre. » Je voulais pas sortir cette phrase parce que quand je l’avais répétée dans ma tête, elle était pas gentille et je savais que si je la disais, je risquais d’être puni encore plus longtemps. Mais je l’ai quand même dite. Et là, maman m’a regardé longtemps sans rien dire. Je m’attendais presque à ce qu’elle me frappe, mais non. Elle m’a tourné le dos et a repris le nettoyage de la vaisselle. Je pensais que j’avais encore échoué et je m’estimais presque heureux que ça ne se soit pas plus mal passé. J’allais partir quand je l’ai entendu me parler en me tournant toujours le dos. Elle avait une drôle de voix… une voix basse, qui tremblait. Elle m’a dit : « Non en effet, tu n’es plus un petit garçon qui a besoin qu’on le protège… » Puis après un long silence, elle a continué, mais sa voix était froide, sévère, et même plus sèche que d’habitude : « Maintenant que tu es un grand garçon, il va falloir que tu te débrouilles tout seul avec ton père. Moi je ne m’en mêle plus, c’est fini ! Je ne prendrai plus les coups à ta place et je ne réparerai plus tes bêtises. Si tu t’attires des ennuis en sortant dehors, alors parfait ! Tu assumeras tout seul les conséquences de tes erreurs. Maintenant sors de ma vue. » Je suis sorti de la cuisine et je suis revenu dans ma chambre. Mais je savais pas si je devais sauter de joie d’avoir eu ce que je voulais, ou si je devais me mettre à pleurer des choses horribles que maman venait de me dire. Quand j’y réfléchis, j’ai jamais eu l’impression qu’elle prenait les coups à ma place. Au contraire, elle était souvent du côté de papa quand il me punissait. Alors pourquoi elle me dit ça maintenant ? Je pense que ça fera pas beaucoup de différence qu’elle m’aide ou pas contre papa. Et pourtant, je peux pas m’empêcher de pleurer. J’ai l’impression d’avoir fait quelque chose de très mal, et maintenant maman ne voudra plus jamais me pardonner.
Severus Rogue |
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| Sujet: Jour 12 Ven 8 Aoû - 13:27 | |
| 3 juillet 1970 Cher journal,
cette journée était bizarre. Ce matin je suis pas sorti parce que je voulais aider maman à faire le ménage et étendre le linge. Je voulais me faire pardonner pour qu’elle ne soit plus fâchée, mais elle a pas voulu que je l’aide et m’a chassé de la maison après le déjeuner. C’était si bizarre qu’elle me mette comme ça à la porte de la maison, alors qu’elle m’y avait si souvent enfermé pour m’empêcher de sortir. En tout cas, j’étais encore plus triste parce qu’elle était encore plus fâchée quand je suis parti. J’ai marché, marché et encore marché sans trop regarder où j’allais. Il faisait très chaud et je restais le plus possible sous les arbres, au frais. Je crois que je suis passé deux fois devant l’école vide, fermée pour les vacances. Quand je me suis fatigué de marcher, je suis allé là où j’allais toujours quand je sortais ces derniers mois, mais cette fois c’était plus par habitude que pour une raison précise. Y’avait que deux enfants plus grands que moi qui sortaient du jardin quand je suis arrivé. À cause de la chaleur, les autres devaient être chez eux ou partis en vacance. Je me suis assis sur un banc à l’ombre et j’ai attendu. Quoi ? Je sais pas. Peut-être que maman vienne me chercher en me disant qu’elle était désolée… Ou alors juste qu’elle retire ce qu’elle a dit hier. Sans m’en compte, j’ai recommencé à pleurer et j’ai même pas essayé de m’arrêter. Y’avait personne de toute façon pour me voir. Je sais que maman n’aime pas quand je pleure, elle déteste ça. Mais là, c’était à cause d’elle que je pleurais et j’avais pas envie de m’arrêter pour elle. J’étais tellement triste que je l’aie même pas entendu approcher. Quelqu’un m’a touché l’épaule et quand j’ai levé les yeux, elle était là et me tendait un mouchoir. C’était Lily. J’ai tout de suite cherché autour d’elle sa sœur, parce que j’étais sûr que Tunie se moquerait bien de moi à me voir pleurer comme ça, mais Lily était seule. Sans trop réfléchir, j’ai pris le mouchoir qu’elle me tendait. Je savais pas quoi lui dire. Pendant les longues heures que j’ai passé dans ma chambre puni, j’ai souvent réfléchi aux choses que je devrais lui dire quand on se reverrait, mais là, j’avais plus rien dans la tête, alors je lui ai juste dit merci. Elle me regardait sans bouger, puis elle s’est assise à côté de moi sans rien dire. Il y avait de la pitié dans ses yeux et je voulais pas lui faire pitié. Je préférais encore qu’elle me prenne pour un fou plutôt qu’elle ait pitié de moi. Je voulais partir en courant, mais même ça j’arrivais pas à le faire. Alors je suis juste resté là, à côté d’elle, en silence. Après un long moment, elle s’est tournée vers moi et m’a demandé pourquoi je pleurais. J’aurais pu lui répondre que ça la regardait pas et qu’elle n’avait qu’à se mêler de ses affaires, comme je l’aurais fait si n’importe qui d’autre me l’avait demandé, mais c’était Lily, et elle avait une voix si douce où y’avait ni moquerie, ni peur, ni méchanceté… Alors je lui ai répondu que c’était ma maman, qu’elle m’avait dit des choses méchantes et qu’elle m’avait chassé de la maison pour la journée. Ça paraissait très bête de dire ça, et pourtant, Lily n’a pas rigolé. Elle m’a dit que c’était pas grave et que ma mère ne serait pas fâchée très longtemps. Je savais qu’elle avait tort, mais j’ai fait oui de la tête. Le soleil commençait à se coucher et Lily m’a proposé de faire un morceau de chemin avec moi pour rentrer à la maison. J’ai dit oui et on est sorti du jardin en marchant lentement. Je lui ai demandé pourquoi elle n’était pas avec sa sœur aujourd’hui, et elle a répondu : « On s’est fâché cet après-midi. J’ai mis le feu à sa poupée sans le faire exprès et elle m’a crié dessus. » Et elle m’a dit qu’il lui arrivait parfois des choses qu’elle pouvait pas contrôler. Et là, j’ai essayé de lui expliquer encore une fois qui elle était. Mais j’ai dit les choses de manière à ce qu’elle les comprenne. Elle m’a regardé bizarrement pendant un moment sans rien dire. J’ai continué à avancer avec elle, même si c’était pas vraiment le chemin de ma maison. Enfin, elle a dit : « Alors tu te moques vraiment pas de moi hein ? » J’ai dit non. Je pense qu’elle s’attendait à ce que ce soit une blague, mais comme j’étais sérieux, je crois qu’elle m’a cru. Enfin j’imagine, parce qu’elle a plus rien dit après. Je pensais qu’elle serait ravie d’apprendre la nouvelle et qu’elle serait aussi contente que moi de faire partie du monde de la magie, mais son silence me montrait le contraire. On est arrivé devant sa maison. Elle est très belle d’ailleurs, beaucoup plus que la mienne. Elle m’a dit au revoir et est rentrée. Moi aussi je suis rentré. Je sais pas si elle voudra me revoir un jour. Ça doit vraiment être bizarre pour elle n’empêche. Elle a toujours connu que le monde des moldus, sans savoir qu’il en existait un autre. Elle aura peut-être plus envie de revoir le fou qui lui a révélé la vérité. Ou alors elle pensera que je lui ai menti et elle m’évitera. Enfin, on verra bien. En tout cas quand je suis rentré, maman était toujours aussi fâchée et n’a pas ouvert la bouche quand je suis arrivé.
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