Et Potter deviendra... (en cours)

Alors voici ma première fic publiée ici (elle l'est aussi sur FF.net) et ma première fic tout court^^ . Tous commentaires sont acceptés! Je ne suis encore qu'une débutante!

Disclaimer: Absolument rien ne m'appartient! Tout est à notre chère Mme J.K. Rowling! Je peux donc torturer à ma guise ces chers personnages. Niark niark! Lol! je plaisante, ils ne seront pas si maltraités que ça
Genre: Romance
Rating: L'histoire qui suivra est un Slash! Une histoire entre deux jeunes hommes connus sous les noms de Harry Potter et de Drago Malfoy! Aucun lemon n'est prévu, seulement quelques petits bisoux . Donc, si vous ne pouviez absolument pas supporter ce genre de fic, je vous recommanderais de rebrousser chemin

Résumé: Ce jour-là, Harry était supposé avoir un cours de potion normal. Prendre ses notes, fabriquer sa potion, énerver son prof chéri et son ennemi, à savoir Malefoy! Mais lorsque notre attention est totalement axée sur un certain blond, des accidents sont vite arrivés. Des accidents dont les conséquences sont de taille!

Bonne lecture!

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L'accident

« Potter ! Auriez-vous laissé votre cerveau dans votre chambre? Je vous ai dit d’aller vous placer à côté de M.Malfoy ! » Dit Rogue d’une voix menaçante.
Harry, qui était assis à son bureau actuel, ne bougea pas d’un pouce. Il défia du regard son professeur qui commençait réellement à perdre patience.
Le silence qui régnait dans la classe n’était brisé que par les souffles des autres élèves, qui observaient la scène, figés à leurs places.
Un bruit de craquement de jointures se fit soudainement entendre et la tension augmenta d’un cran. C’était LE signe avant-coureur qu’une tempête Roguienne se préparait.
Au bout d’un moment, Harry finit par soupirer et se leva. Il ramassa ses affaires et se dirigea d’un pas traînant vers son ennemi, une moue boudeuse scotchée sur son visage. Le brun s’affala sur sa chaise et jeta son matériel et ses livres sur la table dans un grand fracas.
Rogue se retourna vivement, une lueur démente brûlant dans ses yeux sombres.
« Vingt points de moins pour dérangement… et aah oui ! J’oubliais ! Encore vingt points de moins pour non-écoute des consignes ! »
Harry serra ses poings et souffla plusieurs fois en tentant de maintenir sa colère.
Les élèves qui s’étaient paralysés il y a quelques minutes reprirent leurs activités, soulagés de ne pas avoir à essuyer une colère plus grande de leur prof. Le Gryffondor se retourna vers le Serpentard, surpris de ne pas encore l’avoir vu ricaner. Celui-ci le regarda, hautain, et se replongea dans son sac pour en sortir son nécessaire à potions.
« Vous avez jusqu’à la fin du cours pour fabriquer votre potion poussoss », déclara la chauve-souris des cachots, surnom qui avait été offert si gentiment par nos rouge et or.
Les élèves commencèrent leurs potions dans un silence de mort. Harry continuait à ronchonner dans sa barbe inexistante.
« Quelle plaie… maudit sois-tu… »
« Potter, cracha le blond, tu restes là ou on peut commencer ? »
« Ahh bon ! On fait la potion ensemble ? Moi qui croyais que… »
« Non. Ce n’est pas ON mais JE car c’est moi qui vais faire la potion. Toi, tu lis les étapes. »
« Que… j’ai aussi bien le droit que toi de faire la potion ! Ce n’est pas… »
« Arrête de chialer ! Tu devrais t’estimer heureux de m’avoir comme coéquipier, coupa de nouveau Malfoy, pour une fois que tu auras une bonne note… Bon, tu me lis les consignes oui ou non ? »
Le non faillit franchir sa bouche mais il se retint. À quoi bon se plaindre ? Si Malfoy voulait tout faire alors qu’il fasse tout ! Et ne voyez pas là une quelconque incompétence de la part de notre survivant. Il était tout à fait capable de faire cette potion mais comme le Serpentard tenait à tout faire… Il était quelqu’un de généreux quoi!
Harry commença à lire les directives tandis que Draco s’affairait aux chaudrons. Ses gestes étaient méthodiques et rapides. Un petit sourire en coin qui disait clairement qu’il était le meilleur trônait sur son visage impeccable et blanc.
Le brun ne put s’empêcher de lorgner vers sa Némésis. Il devait bien s’avouer que Malfoy était la classe incarnée. Chacun de ses mouvements étaient élégants. Même les quelques mèches de cheveux qui retombaient doucement devant son visage, lorsqu’il se penchait, resplendissaient de classe. Quant à lui, que pouvait-il dire ? Il était tellement petit avec ses 1m70. Oh, bien sûr, il n’était pas laid. Loin de là. Il était très beau, d’une beauté certes quelque peu enfantine, mais beau malgré tout. Son plus bel atout était sûrement ses yeux verts. Yeux émeraude où se mélangeaient innocence et assurance. Quelque peu contradictoire, dira-t-on.
Malgré tout, sa beauté, si belle fut-elle, n’équivalait pas celle de Malfoy. Celle de Malfoy était au-dessus de tout. Malheureusement, même son arrogance ne pouvait entacher son charme.
Prenant peu à peu conscience de ce à quoi il était en train de penser, il se secoua la tête. Il ne comprenait plus ce qu’il se passait. Les pensées qu’il venait tout juste d’avoir pour son ennemi étaient tout simplement bizarres et incongrues. Lui qui n’avait jamais dardé le moindre regard sur le blond le trouvait beau. Il se morigéna. Ce n’était absolument pas bizarre. Et bien oui, quoi ? C’était la première fois qu’il était aussi près de Malfoy.
Pathétique excuse.
Malgré tout, il en fut rassuré.
Parti beaucoup trop loin dans son monde, il n’entendit pas la voix traînante du Serpentard.
« HEY ! Potter ! »
« Qu…quoi ? »
« Ça va faire cinq minutes que je te demande de me lire la suite. Je sais bien que tu es obnubilé par ma sublime personne mais garde au moins un minimum de concentration. »
« Tu peux toujours rêver Malfoy, protesta le brun tout en rougissant, honteux et gêné. Tu n’avais qu’à lire, non ? Au lieu de m’attendre. »
« J’allais pas te voler ta tâche ! Un peu plus et je pourrais n’écrire que mon nom sur la fiole à la fin. Tu continues à lire, oui ? On est en train de perdre un temps précieux. »
Harry, qui était toujours aussi rouge, se replongea dans le bouquin pour essayer de retrouver la suite. Malheureusement, trop perturbé il loupa une directive et récita la suivante. Lorsqu’il remarqua enfin son erreur ce fut trop tard. Malfoy avait déjà rajouté la poudre de scorpion broyé sans avoir au préalable brassé le liquide.
Il regarda avec désespoir la poudre noir se diluer tandis que Malfoy le regardait lui, surpris et interrogateur. Les réponses à ses questions muettes arrivèrent assez rapidement.
La potion qui était censé devenir bleue, vira au noir et commença à bouillir dangereusement.
Draco, sentant l’arrivée de la catastrophe imminente, se jeta en dessous de sa table tandis qu’Harry restait figé à sa place, incapable de faire le moindre mouvement.
En moins de temps qu’il ne le fallait pour le dire, le chaudron explosa et la mixture se répandit aux quatre coins de la pièce tandis qu’une fumée dense et âcre s’élevait. Celle-ci enveloppa entièrement la table où était assis Draco et Harry.
Debout au milieu de la pièce, Rogue regardait les dégâts en tremblant de rage. Son visage était rouge sous une couche de substance noirâtre. Les élèves aussi étaient dans un état assez miteux. Évidemment, Hermione qui était assise un peu plus loin était toujours impeccable. La brunette, aussitôt qu’elle avait entendu le bouillonnement anormal, avait sorti sa baguette et créé un bouclier. Elle était en ce moment en train de replacer ses vêtements quelque peu froissés en ordre. Son visage ne reflétait rien d’autre que la satisfaction d’avoir été rapide et épargnée.
Severus Rogue se dirigea à grands pas rageurs vers l’origine de cette explosion. Son visage était déformé par la colère et lorsque sa voix s’éleva, froide et tranchante, toutes les espèces humaines dans la pièce se pétrifièrent :
« POTTER ! Malfoy ! Qu’est-ce que s’est que tout ce désordre ? »
Le Serpentard qui s’était réfugié sous la table se releva doucement. Ses cheveux étaient en désordre mais il semblait se porter à merveille. Il jeta un regard dégoûté sur la pièce et reporta son regard vers son directeur de maison.
« Je… c’est Potter, Monsieur. Il a mal lu les étapes… débita-t-il tout en essayant de se reprendre. »
« Et où est-il en ce moment ? demanda sèchement l’homme en noir. »
Draco baissa son regard vers le sol. Dans un mouvement parfaitement synchronisé, les deux Serpentards se baissèrent. Ce qu’ils virent les choqua à un tel point qu’ils hoquetèrent de stupeur.
Harry était étendu par terre, inconscient. Pour l’instant, tout allait bien, du moins dans la mesure du possible. Ce qui était tout à fait inexplicable était que Potter mesurait maintenant dix centimètres. Dix malheureux centimètres.

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Voilà le prologue! Le prochain chapitre sera pour demain

Pour tout commentaires, voici le lien!
https://harrypotter-futur.forumsactifs.com/commentaires-f14/commentaires-et-potter-deviendra-t3562.htm#31178

P.S. Comment on fait pour rendre ce lien plus petit genre en un mot ex: ici, commentaires etc ?

Salut!
Voici le 2e chapitre comme promis^^
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Le lien

Drago baissa son regard vers le sol. Dans un mouvement parfaitement synchronisé, les deux serpentards se baissèrent. Ce qu’ils virent les choqua à un tel point qu’ils hoquetèrent de stupeur.
Harry était étendu par terre, inconscient. Pour l’instant, tout allait bien, du moins dans la mesure du possible. Ce qui était tout à fait inexplicable était que Potter mesurait maintenant dix centimètres. Dix malheureux centimètres.

Le brun ressemblait à une figurine. Une petite poupée, adorable certes, mais inanimée.
Curieux par un tel manque de réaction, les autres étudiants se rapprochèrent. Ils se penchèrent à leur tour et restèrent tout aussi stupéfaits.

Severus finit par se reprendre et se releva fusillant tout le monde du regard.
- Le cours est fini ! Sortez tous immédiatement. Granger ! Weasley ! Allez prévenir le directeur. J’emmène- il jeta un regard à la table et plus précisément à ce qui se trouvait sous celle-ci - Potter à l’infirmerie.

Tous les élèves sortirent d’un pas précipité, heureux d’être débarrassés de potions aussi tôt, tandis qu’Hermione et Ron se précipitaient au bureau du directeur.
Rogue se pencha de nouveau et souleva Harry, qui ne pesait maintenant pas plus qu’une plume. Il le déposa au creux de sa main et ne put s’empêcher de penser avec perversité que s’il refermait sa main et qu'il serrait un peu, Potter serait écrabouillé. Il sortit de la classe et s’apprêtait à se diriger vers l’infirmerie quand il fut arrêté par un tressaillement provenant de sa main ou plutôt du corps dans sa main. En effet, celui-ci se contorsionnait et grimaçait de douleur, inconsciemment. Il fronça les sourcils et essaya de faire un autre pas. La même scène se reproduit.

En s’agitant ainsi, Harry avait accidentellement relevé la manche droite de sa chemise. Quelque chose y était inscrite. Rogue rapprocha le corps et lut l’inscription. Seules deux lettres y figuraient.
DM
Les initiales de son neveu.
Il se retourna et le vit penché sur le bureau, le nez dans le bouquin de potion qui était maintenant tâché.
- Malfoy !
Celui-ci sursauta et se retourna vivement.
- Pardon?
- Vous venez avec moi !
- Pourquoi?
- Pas le temps d’expliquer. Venez avec moi immédiatement.
Le blond acquiesça et suivit son professeur. Personne ne se trouvait dans les couloirs. Les cours n’étaient pas encore terminés.
Ils traversèrent de nombreux couloirs avant d’enfin arriver devant les portes de l’infirmerie.
Pendant tout le trajet, Drago n’avait pas cessé de jeter des coups d’œil au petit corps que Severus Rogue tenait dans sa paume.
Celui-ci ouvrit les portes avec sa seule main valide et pénétra à l’intérieur, suivi de Drago. Alertée par le bruit, Mme Pomfresh accoura vers eux immédiatement.
- Que se passe-t-il ? Questionna la vieille dame.
Le professeur ne fit que tendre la main.
- Ohhh! Par merlin ! Qu’est-ce qu'il s’est passé?
- Explosion de chaudron, répondit-il sèchement.
- Venez, suivez-moi.
Les deux verts et argent suivirent l’infirmière. Elle leur indiqua un lit et Rogue déposa sans aucune douceur le minuscule corps sur le matelas.
Drago, qui regardait la scène, ne put s’empêcher de penser que c’était assez comique de voir Potter tout petit sur ce lit tandis qu’à coté, Mme Pomfresh réprimandait le professeur Rogue de sa brutalité. Elle fut néanmoins coupée dans son monologue lorsque la porte s’ouvrit de nouveau, laissant passer Dumbledore, Granger et Weasley. Les deux Gryffondors avaient une mine inquiète, bientôt remplacée par la surprise à la vue de Malfoy.
- Que se passe-t-il ? Mr.Weasley et Miss Granger m’ont semblé assez perturbés, déclara le vieil homme sur un ton presque enjoué.
- Il se passe que Mr. Potter ici présent a réussi avec sa stupidité légendaire à faire exploser un chaudron et à se rendre dans un cet état, expliqua Rogue exaspéré tout en désignant le lit d’une main énervé, et ce n’est pas tout. J’ai aussi découvert qu’un lien s’est créé entre lui et Mr. Malfoy lors de…
- QUOI ?
- …l’explosion. Les initiales de Mr Malfoy se sont gravées sur l’avant-bras de Potter, termina l’homme.

Drago commençait à s’agiter, tout comme les deux autres Gryffondors.
- Allons bon, du calme tout le monde. Il ne sert à rien de s’énerver. Je suis sûr que notre chère Pompom ici présente trouvera une solution.
Ladite Pompom piqua un fard sous ce compliment et ce surnom.
- Bien sûr…Dumbledore. Il faut juste que je sache ce qu'il s’est passé dans les moindres détails.
- Interrogez donc Mr. Malfoy. C’était lui le coéquipier de Potter.
- Et bien Mr. Malfoy ? Demanda l’infirmière en se retournant vers lui.
- Ben… on était en train de faire notre une potion Poussoss. Potter a mal lu et il a sauté une étape. Le chaudron a explosé. En fait, on a ajouté la poudre de scorpion sans avoir brasser.
- Je vois, fit Mme Pomfresh tout en réfléchissant.
- Qu’avez vous vu ? Rétorqua Severus, sarcastique.
- Lorsqu’on fait une potion Poussoss, l’étape du brassage est primordiale. Avant cette directive, la potion ne fait pas encore repousser les os. Au contraire, il rapetisse celui qui l’a bu ou qui est rentré en contact direct avec la potion. Ce qui est le cas de Mr Potter, continua l’infirmière en ignorant la remarque de son collègue. Mr Malfoy, quant à lui, s’est échappé à temps. N’est-ce pas?
Drago hocha la tête, affirmatif.
- Et que pouviez-vous dire du lien qui s’est créé entre Potter et mon élève (grincement de ce dernier) ?
- Ce n’est qu’une simple supposition mais je crois que malgré le fait que Mr Malfoy ait réussi à s’échapper de cette « transformation », il n’a pas réussi à s’échapper de la magie de Mr Potter.
- Que voulez-vous dire par là ? Demanda le directeur.
- Et bien… la potion qui s’est infiltré dans le corps de Mr Potter a libéré une quantité de magie, ce qui fait qu’il a rapetissé, et cette magie, n’ayant pas de place où aller, a pénétré dans le corps de Mr Malfoy.
Mme Pomfresh darda son regard sur Severus Rogue, les sourcils froncés :
- Auriez-vous remarqué quelque chose d’inhabituel lorsque Mr Potter s’éloigne trop de votre étudiant.
- Il est pris de convulsions et son visage reflète la douleur.
- C’est ce que je pensais. La petite partie de magie qui s’est logé dans le corps de Mr Malfoy a tissé un lien entre eux. Comme la magie doit rester compacte ou à la limite rester dans une même pièce, Mr Potter ne pourra pas s’éloigner sur une trop grande distance de Mr Malfoy sans en ressentir une immense douleur. La magie d’une personne, c’est comme son âme. S’en faire arracher une partie, si infime soit-elle, est douloureux et comme cette magie n’est pas celle de Mr Malfoy, il n'est aucunement en danger s’il fallait qu’il s’éloigne. Il est juste propriétaire.
- Bon, ok. Admettons que votre explication soit bonne, vous avez une solution, n’est-ce pas ? Demanda Drago, presque en suppliant.
- Bien sûr que je vais trouver une solution…
- Comment ça, vais trouver ? Vous n’avez pas de solution à votre portée ?
- Hélas, je suis en ce moment dans l’incapacité de redonner la forme initiale à votre camarade.
- Mais je me fous de Potter et de sa taille !! Drago sentit deux regards haineux le regarder mais il les ignora. Je veux juste que vous trouviez une solution pour le lien !
- Je n’ai la solution pour aucun des deux problèmes. Je peux juste pour l’instant réveiller Mr Potter. Il me faudra quelque temps pour trouver l’antidote.
Drago, le visage déconfit, se laissa tomber sur le lit voisin.
« Merde ! Je suis lié à ce Potter de malheur ! Par merlin, réveillez moi quelqu’un ! »
- Commencez par réveiller Mr Potter, Pompom. Nous verrons par la suite.
Drago releva rapidement la tête.
- Non !
- Comment ça, non? S’écria en même temps Hermione et Ron qui n’avaient pas parlé depuis le début.
- On pourrait peut-être le laisser dans cet état? Fit-il.
- Alors vous préférez vous trimballer avec un corps inerte dans la main à longueur de journée ?, questionna l’infirmière, un sourcil relevé.
- Je… ben... on peu le laisser ici… hasarda-t-il.
- Le lien idiot, s’exclama Ron.
- Qu’il souffre, ou meurt même. Cela ne me fera ni chaud ni froid.
- Comment pouvez-vous dire cela ? Débita Mme Pomfresh, scandalisée.
- Je le dis, c’est tout…
« Hum, hum »
Tout le monde se retourna vers le directeur qui avait faussement toussé pour avoir l’attention générale. Il esquissa un sourire victorieux lorsque les personnes présentes le regardèrent.
- Mr Malfoy, je suis sûr que le sort de Mr Potter ne vous ait pas indifférent. Le débat est clos. Mme Pomfresh, vous réanimerez Mr Potter.
Il se retourna de nouveau vers Drago et déclara :
- Mr Potter dormira dans votre chambre. Ce sera plus pratique puisque vous êtes Préfet-en-chef. Un lit sera installé et toutes ses affaires y seront amenées. Dobby ?

Dobby apparut dans un petit crac et s’inclina respectueusement devant le directeur.
- Maître Dumbledore m’a appelé?
- Oui. J’aimerais que tu ailles préparer les affaires de Mr Potter et que tu les amènes dans la chambre de Mr Malfoy.
Le vieil homme désigna Harry dans le lit et Dobby suivit le mouvement. Son visage se déforma en une grimace horrifiée.
- Ne t’inquiètes pas. Il n’est pas en danger, mais Mr Potter restera de même pendant encore un bout de temps. J’aimerais que tu fasses le nécessaire pour qu’il soit à l’aise avec ses vêtements et son matériel scolaire.
L’elfe hocha la tête ayant parfaitement compris. Il regarda une dernière fois Harry Potter et disparut.
- Et bien, il serait peut-être temps de réveiller notre jeune Potter, non ?, énonça Dumbledore, s’amusant presque de la situation.

Mme Pomfresh acquiesça et partit chercher une fiole de réveil. Elle revint quelques secondes plus tard et se pencha sur le lit du patient. Elle ouvrit délicatement la petite bouche et y versa une goutte de la potion.

Plusieurs autres secondes passèrent où tout le monde retint leur souffle. D’un coté, il y avait ceux qui attendait que Harry se réveille tandis que de l’autre coté, il y avait ceux qui espérait qu’il n’ouvre pas les yeux.

Enfin, après quelques instants, Harry battit des paupières et ouvrit ses yeux. Il regarda autour de lui pendant un moment, hagard, et finit par se relever doucement. Il dut lever sa tête pour pouvoir bien voir les visages présents.
Ce fut à cet instant-là qu’il ouvrit grandement les yeux et qu’il se jeta en arrière, terrorisé par ce qu’il voyait.
- Que… c’est… que… des… des géants… des…, balbutia celui-ci.
- Calme toi Harry, essaya d’apaiser Hermione en se rapprochant.
- Tu as eu un accident en potion, mon vieux et hum… euh… tu as rapetissé…
- QUOI ? Cria Harry qui essayait d’avoir une voix forte sans aucun succès.
Il se releva sur son lit, toute fatigue envolée. Le jeune homme toisa, enfin essaya de toiser, du regard les personnes autour de lui mais, du haut de ses dix centimètres, l’effet produit s’amoindrissait. Sa colère décupla lorsqu’il vit ses amis et Dumbledore sourire, attendris par cette scène.

Il réclama des explications et Mme Pomfresh dut tout réexpliquer de nouveau.
Lorsqu’elle eut terminé, Harry se laissa retomber sur le lit de la même façon que Drago tantôt.

Il cacha sa tête dans ses mains et se lamenta de son sort.
- Je suis minuscule et je suis lié à Malfoy… Pourquoi bon sang est-ce que le destin s’acharne de la sorte sur moi ?
- Harry… on compatit réellement.
- Hey ! Il n’y a pas que lui qui est la victime ! Je dois me le coltiner 24 heures sur 24.
- Ferme-là ! Ordonnèrent le trio dans un même accord.
- Humpff…
Le Serpentard se rassit alors sur le lit et bouda en marmonnant dans sa barbe.

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Suite 2e chapitre

Drago et Harry étaient en ce moment en train de se diriger vers la chambre du Serpentard. Le blond avait catégoriquement refusé que les autres les suivent.
Les couloirs étaient déserts.
- Malfoy !! Arrête de marcher si vite ! Comment veux-tu que je te suive ?
- Et bien, perds toi !
Aucune réponse.
- Potter ? Demanda Malfoy.
- Miau !!
- Potter ? Répéta-t-il en se retournant, intrigué. Est-ce que Potter serait devenu fou ? Si c’est cela alors… Ohhhh joie suprême ! Merci Merlin, mon père et tout autre saint !
Ce qu’il vit, loin de sa réalité en fait, le fit malgré tout sourire. Sourire moqueur, bien entendu.
Harry était acculé au mur, baguette dégainée, tandis que Miss Teigne le regardait, une lueur de convoitise brillant dans ses yeux.
Le Gryffondor essayait manifestement de faire reculer la bête mais ses sorts, tout comme son corps, étaient réduits à des gerbes d’étincelles qui ne faisaient que chatouiller le félin beaucoup plus gros que lui.
- Allez ! Va-t-en !! Ouste !!
Il se glaça sur place lorsqu’il vit Miss Teigne lever une de ses pattes dans le but, sûrement, de l’attraper ou pire l’aplatir.
Il ferma alors les yeux, sentant sa fin venir.

Le jeune homme pouvait déjà imaginer sa mort faire les grosses titres de la Gazette.
Harry Potter, le survivant, celui qui a combattu Vous-Savez-Qui, mort de la main d’un, n’ayons pas peur du mot, chat !!

Soudain, il se sentit tirer vers le haut. Lorsque son cœur reprit son rythme normal, il ouvrit les yeux. Ce qu’il vit en premier fut une paire de yeux d’un bleu métallique tout simplement envoûtant mais particulièrement goguenard en ce moment. Il nota ensuite dans quelle position il était.

Le brun pendait lamentablement. Drago l’ayant attrapé par son col de chemise.
Il baissa son regard vers le sol et vit le chat qui s’agitait et qui essayait de l’attraper en poussant des miaulements hystériques.

Malfoy lui donna un coup de pied et le félin s’enfuit, ses poils hérissés par l’indignation et la peur.
Il tenta de redéposer le survivant par terre mais celui-ci s’agrippa à son doigt, le visage affolé.
- Qu’est-ce qu’il y a encore ? Interrogea Drago, exaspéré.
- Je ne veux pas descendre !! Imagine qu’elle revienne !
- Seigneur ! Et dire que les Gryffondors sont réputés pour leur courage.
- Il n’est plus question de courage mais de survie.
Le jeune homme blond soupira à fendre l’âme.
- Bon, alors monte sur mon épaule.
Il le prit dans sa main et le porta jusqu’à son épaule. Le brun s’assit sur l’épaule de sa Némésis et s’agrippa au tissu.
Tous deux reprirent leur chemin et finirent par arriver devant un tableau représentant un couple de vampires. Ceux-ci étaient tout à fait sublimes. Le peintre avait su donner à la peinture le mystère et l’attraction qui lui revenait.
- Mot de passe, demanda l’homme d’une voix sombre.
- Désillusion

Le tableau pivota et leur donna l’accès. C’était une immense pièce qui servait à la fois de bureau et de chambre où les couleurs de Serpentard dominaient. À la gauche, deux fauteuils de cuir noir à l’air confortable faisaient face à une cheminée de style ancien. Un peu plus loin en arrière, il y avait un bureau de bois massif où s’entassaient de façon organisé les livres et les parchemins.
Un immense lit à baldaquin en bois et fer forgé trônait à droite.
On pouvait voir la texture des murs qui étaient faits de pierres grises finement taillées.
Le blason des Serpentards était accroché au-dessus du lit.

Harry frissonna. La salle était froide. Aucun accessoire personnel ne s’y trouvait. Seul l’odeur de bois brûlé et le parfum de Malfoy, senteur d’agrumes teinté d’une touche boisée, rendaient un peu de vie à cette pièce.
Harry remarqua ensuite qu’un autre lit, beaucoup moins imposant voire minuscule, avait été placé sur une des tables de chevet.
Ses affaires réduites et une armoire s’y trouvaient aussi.

Il pensa avec dérisoire qu’il ressemblait maintenant définitivement à une petite poupée.

Drago commença à s’avancer dans la pièce. Malheureusement, Harry qui avait été trop occupé à regarder la chambre avait desserré sa prise sur la chemise. Celui-ci n’eut pas le temps de se raccrocher qu’il bascula en arrière, tombant en chute libre dans un petit cri effrayé.
Il ferma les yeux, appréhendant la chute.
Dire qu’il s’était sortit vivant du « piège Miss Teigne ». Voilà qu’il allait mourir de cette manière.
La chute s’arrêta soudainement. Harry resta couché, inanimé. Ses pensées se bousculaient dans sa tête.
Le sol était étrangement moelleux. Et confortable aussi.
- Hey ! Petit Potter ! Ne me dis pas que tu t’es encore évanoui ! Quel genre de Gryffondor fais-tu à t’évanouir toutes les dix secondes ?
Harry souleva ses paupières. Il se redressa légèrement et vit qu’il était dans la paume de Drago. Le jeune homme rougit alors, honteux d’être de nouveau secouru par son ennemi, tandis que le commentaire de celui-ci faisait son petit bout de chemin jusqu’à son cerveau.
Lorsqu’il comprit enfin le message, il se redressa complètement en fusillant du regard le blond.
- Premièrement, je ne suis pas petit. Et deuxièmement, je ne suis pas évanoui. Ce n’est pas de ma faute si autant d’accidents m’arrivent.
- Heureusement que tu le dis. Je commençais à croire que tu faisais tout cela que dans le simple but de m’avoir pour toi tout seul.
- Pfff! Ne prend pas tes fantasmes pour la réalité. Il tomberait de la neige en été que je ne m’intéresserais pas à toi. Moi, je commence à croire que tu es un porte-malheur sur deux pattes. Toujours là à me pourrir l’existence.
Silence.
- Bon si c’est comme ça alors, autant que je m’éloigne, hein ! Faudrait pas que je te pourrisse encore plus l’existence, cracha le serpentard en rogne, voilà ce que c’est que d’aider un gryffondor ! Mais ne viens pas me supplier pour t’aider ensuite.
- Ne t’en fait pas pour ça ! Je me débrouillerais bien tout seul !
Drago le laissa tomber par terre et partit d’un pas rageur vers son armoire, en ressortit des vêtements de rechange et fila dans sa salle de bain en claquant bruyamment la porte.
Harry sentit alors un petit tiraillement parcourir son corps et se rappela les paroles de Mme Pomfresh. Néanmoins, la douleur était si infime qu’il réussit à le supporter. Il se dirigea alors vers la table de chevet. C’était tellement bizarre de circuler parmi ces meubles devenus si grands.
Après ce qui semblait une éternité, il finit par atteindre la table.
Il fit alors apparaître une corde qu’il essaya d’attacher magiquement à la plus haute poignée du plus haut tiroir. Le jeune homme du renouveler l’expérience trois fois avant que la corde daigne se nouer. Commença alors sa pénible ascension vers le sommet.
Il réussit enfin, après plusieurs minutes et essoufflé, se laissa tomber dans son lit.
Sa main gauche souleva la manche droite de sa chemise. Il regarda avec minutie les initiales et essaya de frotter, espérant vainement que la marque s’effacerait.
Rien ne se passa.
Harry soupira lourdement. Comme si ce n’était pas assez de l’avoir transformé en poupée, le destin a voulu faire de lui la propriété de Malfoy.
Il ferma ses yeux et essaya de se détendre.
Sans s’en rendre compte, Harry finit par s’endormir, bercé par le lointain bruit d’eau qui coulait.
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Drago sortit de la salle de bain une demi-heure plus tard. Il avait eu besoin de se décompresser. Faire le vide dans sa tête ! Et quoi de mieux qu’une bonne douche, bien chaude.
Il alla s’asseoir sur son lit et commença à se sécher les cheveux. Son regard tomba alors sur la couchette qui avait maintenant prit place sur sa commode. À la vue du propriétaire étendu, son irritation revint en un quart de tour.
Saleté de Gryffondor.
Ça lui apprendra aussi de l’aider.
Qu’il aille donc périr la prochaine fois ! Ça lui fera des vacances !
Dire qu’il devra voir sa tronche pendant encore longtemps. Pourquoi longtemps ? Et bien… avec l’incapacité de cette infirmière… Et si… et si elle ne réussissait pas à trouver un antidote ? Qu’est-ce qu’il allait faire alors ?
Juste à y penser, il sentit une grosse migraine l’envahir.
Drago se leva sèchement (On peut se lever sèchement ?) et se rapprocha du meuble.
Il observa alors attentivement le corps frêle du brun. Son torse se soulevait lentement au rythme de sa respiration. Ses petites lèvres, rosées, étaient entrouvertes.
Le blond leva sa main au-dessus du corps et sursauta violemment lorsqu’il entendit le vent mugir. Une véritable tempête s’annonçait.
Les branches des arbres s’agitaient et créaient des ombres dans la pièce.
Le feu dans la cheminée était la seule source de lumière dans la pièce. Cela ne rendait qu’encore plus effrayant la scène qui s’y déroulait.
Drago, la main toujours levée, pensa alors que c’était l’atmosphère idéale pour commettre un meurtre.
Il n’avait qu’à presser deux de ses doigts autour du cou de Potter et pouf !
Plus de Potter.
Son visage s’étira en un sourire amusé. Depuis quand était-il devenu aussi sinistre ? Ahh oui ! C’est vrai, depuis toujours en fait ! L’éducation parentale oblige !
Il baissa définitivement sa main sur le corps et serra. Il serra avec fermeté et tira vers le haut. Harry commença alors à gigoter.
Il tira un peu plus et relâcha enfin la prise. Harry avait cessé de bouger.
Drago se recula lentement et se laissa tomber sur le matelas qui s’enfonça légèrement.
Pourquoi avait-il fait ça ?
Il ne le savait pas. Cela avait été automatique. Instinctif. Bon c’est vrai… il avait juré de ne plus faire quoique ce soit de bon pour le Gryffondor mais il n’avait pas pu s’en empêcher.
Potter avait l’air tellement chétif dans cette position.
Furieux contre lui, il se leva et se dirigea d’un pas colérique vers la porte qui pivota. Il avait besoin de prendre de l’air.
Il se retourna et put voir avant que le tableau ne se referme, Potter étendu sur son lit, une couverture le recouvrant…

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Et bien, comment était le chapitre? Bon, moyen, mauvais?

Lol
À demain pour le 3e!

Hello!
Le 3e chapitre^^!
Bonne lecture

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Problèmes, encore des problèmes!

Harry se réveilla soudainement. Son corps frêle était secoué de spasmes. Il avait l’impression que des milliers de dards tranchants s’abattaient sur lui.
Une douleur épouvantable coulait dans ses veines, tel un poison. Il n’avait jamais eu autant mal.
«Mal… Malfoy…»
Le jeune homme se releva péniblement. Il jeta un regard sur la couverture qui l’enveloppait mais ne s’attarda pas dessus et descendit de son lit. Il regarda autour de lui.
La chambre était plongée dans le noir total. Il faisait froid. Il faisait sombre.
Soudainement, Harry se plia en deux. Une nouvelle vague de douleur venait de le submerger. Plus intense.
Il poussa un cri et s’écroula.
«Mal… foy… merde ! Où… es-… tu?»

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Drago déambulait dans les couloirs. Il se sentait bien. Apercevant le rebord d’une fenêtre, il s’y accota. Le blond regarda alors dehors.
Les signes pré-tempête semblaient s’être évanouis aussi soudainement qu’ils étaient apparus. Peut-être était-ce son imagination parfois très grande. Ou bien son côté sinistre qui avait interprété tout cela comme une crise de Dame Nature.
C’était finalement mieux ainsi.
La lune brillait énormément ce soir. Le chant des criquets s’élevait en une douce mélodie. Mélodie nocturne.
Toute cette beauté naturelle, il ne la voyait pas. Il ne l'avait jamais vu en fait. Ce qui l’intéressait, c’était la liberté, l’argent et la popularité. Il n’en avait que faire des… c’est quoi déjà ?
Ahh oui…
… des sentiments. L’amour, l’amitié, choses tellement futiles. Une perte de temps. Et trop éprouvant et…effrayant.
Dire qu’il était maintenant lié à Potter. C’était la faute de Rogue aussi. S’il ne l’avait pas mis avec le balafré, il n’y aurait jamais eu de lien.
Maudit Potter et son incompétence.
Maudit Rogue et ses idées.
Il semble qu’il avait oublié quelqu’un.
Mais oui !
Maudite infirmière et son inutilité.
Voila, là, c’était mieux.
Pfff !
Franchement !
« Vais trouver une solution. »
Espérons que ce ne sera pas dans cinquante ans.
Il se voyait bien.
Il serait assis dans le salon de son manoir, un bon verre de Whisky pur feu à la main. Brusquement, l’infirmière surgirait de nulle part, brandissant l’antidote d’une main tandis que l’autre tiendrait une canne. Les yeux pétillants, elle s’écrierait :
« J’ai trouvé l’antidote ! »
Il lui répondrait alors :
« Désolé vieille chouette! Je ne suis pas réputé pour la patience, moi ! Je l’ai tué. »
« Co…comment ? Depuis quand ? »
« Ohhh, pas très longtemps. Je ne m’en souviens plus clairement. Il y a une vingtaine d’années, je crois. » Dit-il en faisant un mouvement vague de la main.
La vieille dame trop accablée s’écroulerait par terre, morte.
À cette scène, il émit un petit rire cynique. C’était sûrement le seul point positif dans cette affaire. La vie de Potter était entre ses mains. Il était dépendant de lui. Le Serpentard n’aurait pas besoin de faire grand-chose et Potter mourrait. Oh, bien sûr, il y aurait certainement des problèmes mais, avec tous les contacts qu’il avait, il réussirait bien par s’en sortir.
Enfin...
Peut-être pas, finalement.
Le Gryffon était quand même le survivant. Il avait tué Voldemort.
La mort du brun ferait certainement un scandale.
Oublions cette alternative.
Le blond se remit en marche quand une impression désagréable le traversa.
Une voix résonna dans sa tête. Ce n’était qu’un murmure à peine audible.
Mal… foy
Il se rappela soudainement de quelque chose.
Le lien, imbécile !
Drago se retourna et commença à se diriger vers sa chambre. Il accéléra au fur et à mesure et finit par courir comme un dératé.
Son cœur tambourinait dans sa poitrine. Une sueur froide le recouvrit à la pensée que Potter pouvait mourir.
Ne voyez là aucune affection quelconque. Drago risquait juste d’avoir des problèmes s’il fallait qu’il arrive quoi que ce soit au brun.
Ben oui, quoi ! Il venait juste de se résoudre à ne pas tuer Potter pour ne pas avoir de problèmes. Ce n’était définitivement pas le moment pour le Gryffondor de mourir.
Saleté de Potter. Toujours à vouloir faire le contraire de lui. (Nda : Ohhh ! Quelle mauvaise foi !)

Il finit par arriver à destination. Après un cours freinage qui faillit le propulser par terre, il donna le mot de passe et rentra dans sa chambre.
Le silence était morbide. Il sortit sa baguette et alluma un feu dans la cheminée pour réchauffer quelque peu la pièce et pour y voir plus clair.
Il fixa alors du regard le spectacle qu’il avait devant lui. Potter gisait sur la table de chevet. Il se rapprocha et vit alors avec netteté la pâleur de sa Némésis. Celui-ci avait arrêté de gigoter et essayait de reprendre une respiration normale. La douleur s’était estompée aussi subitement qu’elle était apparue.
Harry, après avoir récupéré un minimum d’énergie, se releva. Il fixa du regard le Serpentard.
Le blond frissonna sous ces yeux émeraude remplis de fureur.
- Qu’est-ce qu'il t’a pris de partir de même ? J’ai souffert le martyre !, accusa Harry dans une grimace au souvenir de la douleur.
- Whoo ! On se calme, le balafré. Premièrement, ne me parle pas sur ce ton accusateur. On a toujours été ennemis. Tu crois vraiment que je vais commencer à te dorloter et à rester auprès de toi et deuxièmement…
- Alors ! Ça veut dire que tu l’as fait délibérément ! C’est vraiment un coup…
- ET DEUXIÈMEMENT, continua le serpentard en haussant la voix, je ne l’ai pas fait exprès. J’ai juste oublié. Je ne pouvais plus supporter de voir ta face alors je suis sorti dehors.»
- Ouais, ouais, c’est ça et moi ,je suis un taré.»
- Hum… j’ai toujours eu des doutes mais maintenant que tu le dis…
Un regard noir le fusilla.
Drago souleva alors un sourcil. Harry ne put s’empêcher de penser que même en faisant cela, le blond avait de la classe.
- Au fait, il me semblait que tu n’avais pas besoin de moi, non ? Questionna Malfoy, un brin moqueur.
- Qu… quoi ! C’est vrai que je n’ai pas besoin de toi. C’est contre ma volonté tout ça.
- Et donc, tu as besoin de moi.
- Non ! Ne te crois pas supérieur, Malfoy.
Le brun, gêné, se détourna et marcha en titubant légèrement jusqu’à son armoire. Il regarda l’horloge et soupira. Il était déjà près de neuf heures. Le souper était terminé. Il commença à fouiller dans ses vêtements et dénicha un pantalon et un T-shirt pour la nuit. Son ventre gronda soudainement et il soupira derechef. Il avait vraiment faim et était épuisé. Il pouvait aller dans les cuisines mais avec Miss Teigne dans les environs…
Brrr !
Il avait envie de manger, pas de se faire manger !
De toute façon, jamais Malfoy ne voudrait l’y emmener…
Drago, qui avait capté les deux soupirs et le grondement, leva les yeux au ciel. Il alla ouvrir un de ses tiroirs et en sortit un sac de biscuits. Sa mère lui en envoyait toujours.
Il le déposa alors sur la commode où Harry était. Celui-ci regarda alternativement le sac et le Serpentard, interrogateur.
- Ce sont des biscuits ! Déclara juste Drago.
Harry ouvrit la bouche, stupéfait, mais la referma aussitôt et fixa Drago, suspicieux.
- Qu’est ce qu’il y a encore ? Monsieur veut peut-être un verre de jus de citrouille avec ? Fit le blond, ironique.
- Qu’est-ce que t’as mis dedans?
- Co… Pour qui tu me prends, Potter ? Je ne ferais jamais ça !
- Hum…
- Si je voulais te tuer, je l’aurais fait depuis longtemps. Je n’ai pas envie d’avoir des problèmes. Tu n’en vaux pas la peine. Si tu n’en veux pas alors tant pis pour toi.
Drago reprit le sac. Il l’ouvrit et en ressortit un biscuit doré. Harry suivit le chemin de la pâtisserie jusqu’à la bouche du mangeur. Il regarda la bouche curieusement rouge et pleine croquer lentement, délicieusement.
Son ventre se contracta et il ne put dire avec certitude si c’était à cause du biscuit ou à cause de la bouche.
- Hum… c’est vraiment bon ! Chocolat, émit-il dans un claquement de langue appréciateur. Tu es sûr que tu n’en veux pas ?
Harry, qui était redescendu sur terre, le regarda, haineux.
- Non ! Débita-il sèchement. Je m’en vais me laver.
Le Gryffondor tint ses vêtements dans un bras et se laissa glisser le long de la corde jusqu’en bas.
Il leva alors sa tête vers le haut et vit Drago qui le regardait. Il se sentit alors particulièrement petit. Trop petit.
"Vivement l’antidote, pensa-t-il."
Le survivant chemina jusqu’à la salle de bain. La porte était ouverte. Il rentra à l’intérieur et essaya de la refermer, sans grand succès.
- Tu veux que je t’aide, s’écria Drago, narquois.
- Je me débrouille très bien tout seul ! répliqua celui-ci tout en continuant à pousser sur la porte. Celle-ci bougea d’un centimètre. Le visage du brun s’éclaira et il redoubla d’efforts.
Après ce qui semblait une éternité, il réussit à la refermer, essoufflé.
Harry fit quelques pas et s’arrêta net. Comment allait-t-il faire pour se laver ? La douche était bien trop grande. Quand bien même, il réussirait à l’ouvrir, il ne croyait pas que cela serait une très bonne idée. Le jet d’eau suffirait à le faire revoler. Son regard se porta à la baignoire et la réponse vint rapidement.
Jamais de la vie.

Suite 3e chap.

Elle était beaucoup trop grande ! Enfin, beaucoup trop grande pour lui. Il ne savait pas nager !
Le lavabo serait peut-être assez petit !
Il examina la hauteur qui le séparait du lavabo et une once de découragement le parcouru. Il ne se laissa pas abattre pour autant. Plutôt mourir que de devoir demander de l’aide à la fouine !
Le brun utilisa le même processus que pour la table de chevet. Il réussit à atteindre le sommet après un quart d’heure.
Debout sur le rebord, il regarda, une lueur de fierté brillant dans ses yeux, la salle de bain qui s’étendait autour de lui. Il ne restait plus que le sac à dos bourré et un drapeau blanc et il pourrait se faire passer pour un escaladeur plein d’expertise.
Un petit rire le prit. Harry se retourna enfin pour préparer son bain. Il grimpa jusqu’à la plus haute section de la pharmacie qui se retrouvait en haut du lavabo. Il prit alors le bouchon et s’apprêtait à redescendre quand soudainement, il tomba dans le vide. La lourdeur du bouchon l’ayant fait basculer. Le jeune homme lâcha l’objet de son accident et se retint à une tablette, son corps se balançant dans le vide. Son rythme cardiaque augmenta d’un cran et ses mains devinrent moites. Il s’agrippa plus fortement au rebord dans une veine tentative de se hisser vers le haut tandis qu’il maudissait à haute voix la trop grande hauteur.
Harry se retrouvait maintenant devant un dilemme plus qu’énorme. Devait-il oui ou non appeler à l’aide ?
Malfoy et sa raillerie ou Non-Malfoy et sa perte de vie ?
Ses mains commençaient à s’engourdir. Il regarda vers le bas. S’il fallait qu’il tombe, c’était sûr à cent pour cent qu’il se romprait la nuque.
- MALFOY !!
Rien
- MALFOY!!
Seul le silence lui répondit.
- Putain ! MALFOY !! LA FOUINE !
Des bruits de pas. Une porte qui s’ouvre.
- Potter, je t’interdis de m’appeler… Potter ? T’es où ?
- Malfoy ! Ici ! La pharmacie.
Après quelques secondes, Harry vit une paire d’yeux couleur océan le dévisager.
- Et bien ! Tu as vraiment le don pour te fourrer dans des guêpiers pas possible.
- Malfoy ! Arrête de parler et aide-moi.
- Tut, tut, tut! C’est quoi ce ton, dis-moi ? Pourquoi devrais-je faire ça ? Je te trouve très bien dans cette situation.
- Arrête de te foutre de moi ! Je vais bientôt tomber !
- D’accord ! Mais à une condition. Tu me supplies et tu avoues le fait que tu as besoin de moi. Dis-moi que je te suis indispensable et je t’aiderais…
- Rêve toujours ! Je ne te supplierais pas !
- Bon ben, à tout à l’heure alors!
Il feignit de partir.
- Non ! Je… aide-moi…
- Hum… la suite ?
- Je… je… s’il te plait ! J’ai besoin de toi !
- Pardon ? Je n’ai pas très bien entendu. Tu sais que c’est dur, n’est-ce pas ? Tu as une si petite voix...
Harry bouillonnait. Malfoy était vraiment en train de se foutre de sa gue***. S’il avait une si petite voix que ça, comment le serpentard avait-t-il pu l’entendre de sa chambre, hein ?
- MALFOY ! J’ai besoin de toi ! S’il te plait, répéta Harry en détachant chaque syllabe tandis qu’une de ses mains se détachaient du rebord.
Aucune réponse ne lui vint et pendant un moment il crut que le Serpentard était parti.
Tout à coup, il se sentit tirer vers l’arrière et assis sur le rebord, accoté au mur.
Il regarda ensuite Drago qui le dévisageait, nonchalant, les mains dans les poches.
- Merci, murmura Harry, les joues rougies.
- Pfff ! Avec toutes les bonnes actions que j’ai faites aujourd’hui, une de plus ou une de moins. Quelle différence.
Le blond ramassa le bouchon. Il l’inséra dans le lavabo et regarda de nouveau Harry.
- Bon, tu le prends ton bain oui ou non ?
- Oui, oui ! Tu peux sortir maintenant ?
- Rhooo ! Saint Potter fait sa vierge effarouchée.
- Ferme-là, Malfoy !
- Ne me parle pas sur ce ton, je t’ai quand même sauvé plusieurs fois aujourd’hui !
Harry ne put répliquer. Drago venait de sortir.
Il se dirigea vers le robinet et l’ouvrit péniblement. Lorsque le lavabo fut à demi plein, il se déshabilla et se glissa avec délice dans l’eau. Celle-ci était à une température parfaite. Ses muscles se décontractèrent et il soupira de bien-être. Les évènements de la journée l’avaient épuisé. Harry avait l’impression qu’une éternité s’était écoulée. Dire que cela allait peut-être durer encore pendant un bout de temps.
Bizarrement, la perspective de cohabiter avec Malfoy ne le rebutait plus vraiment. Il le haïssait toujours, mais les mésaventures qu’ils avaient traversées l’avait fait regarder Malfoy d’un nouvel œil.
Le blond était certes arrogant, narcissique, imbu de sa personne, et il en passait, mais il n’était pas irrécupérable. (On peut encore le recycler et en faire quelque chose de nouveau ! Allez ! On démarre la machine et on y rentre Drago !)
Malfoy aurait pu le laisser mourir, se débrouiller seul, mais il l’avait quand même aidé, tout ça recouvert d’une couche de raillerie, mais c’était malgré tout un serpentard. Il ne pouvait trop en demander.
De plus, il avait le potentiel parfait pour être son ennemi désigné! Il devait bien avouer qu’il adorait les piques qu’ils s’échangeaient!
Sûrement son coté masochiste.
Après s’être bien reposé et nettoyé, il se sécha et se rhabilla. Il sortit alors de la salle de bain en souriant.
Malfoy avait laissé la porte ouverte.
Ledit Malfoy était en ce moment même couché sur son lit. Un bras lui barrait la vue tandis que son torse se soulevait de manière régulière.
Harry en déduisit qu’il s’était endormi.
Il remonta à son lit et s’allongea. Malgré tout, le sommeil ne vint pas. Il avait trop faim et ne pouvait ignorer le creux qui résidait dans son estomac. Il se releva et regarda dans l’obscurité. Plissant des yeux, il chercha du regard le sac de biscuit et le trouva enfin. Il se retrouvait sur l’autre table de chevet.
Sa faim l’emporta sur sa fierté. Le brun darda un regard sur le blond qui semblait toujours profondément endormi. Il descendit de son lit et, après avoir pris une grande respiration, sauta sur celui du Serpentard. Il le traversa tout en faisant attention à ne pas toucher le blond et, avisant une petite montagne que formait la couverture, l’escalada.
Le sac était ouvert et un effluve de chocolat titilla ses narines. Il pouvait presque en baver de délice. Harry tira sur le sac et celui-ci s’ouvrit. Le jeune homme se glissa à l’intérieur et en ressortit un morceau de pâtisserie.
Ce qu’il vit une fois sortit failli lui faire faire une crise cardiaque. A à peine quelques centimètres, une paire d'yeux brillait de malice.
- Et bien… Potter se fait voleur ?
- Je… je… baragouina ledit voleur, déconfit de s’être fait prendre. Il bénit le noir qui empêchait Malfoy de le voir aussi rouge que la chevelure de Ron.
- Qu’est-ce qu’il y a Potter ? Tu as perdu ta langue ?
- Tu ne dormais pas ? demanda Harry d’une petite voix innocente.
- Et bien oui, mais le bruit de ta salive qui coule et celle de ton ventre m’ont réveillé.
- Hmmpff...
- Il me semblait que tu ne voulais pas manger ce que je t’offrais de peur de te retrouver mort. Tu n’as plus peur ?
- À ce stade, ce ne serait plus de poison que je mourrais, mais de faim. Autant mourir le ventre plein, non ? Déclara Harry, ayant retrouvé un semblant de dignité.
- Je vois. Alors profite bien de ta petite collation. Ohhh mais pendant que j’y pense. Avant de commencer à t’empiffrer, tu devrais peut-être écrire ton testament ou une lettre stipulant que je n’ai rien à voir avec ta mort.
- Ma mort ?
- Ben oui ! Au point que tu es, je paris que tu t’étoufferas pour avoir enfourné dans ta bouche trop de nourriture. Faudrait pas que les autres m’accusent, hein !
Harry l’avada kedavrisa du regard mais celui-ci au lieu de tomber raide mort par terre comme le voulait Harry éclata subitement de rire. Un rire railleur certes mais qui fit faire un saut périlleux à son pauvre petit cœur.
- Et bien un Malfoy qui aide et un Malfoy qui rit ! On aura tout vu !, ne put s’empêcher de faire remarquer le Gryffondor.
Cette remarque sembla faire revenir le mauvais Malfoy au grand galop. Celui-ci s’arrêta net de rire et se détourna pour se coucher.
Étrangement, Harry se sentit quelque peu perdu de ne plus entendre le rire de sa Némésis et il eut aussi l’impression d’avoir fait une bourde.
Son appétit s’estompa comme neige au soleil. Il mangea tout de même un petit morceau pour calmer son estomac et s’en retourna à son lit, maussade.
Avant de refermer les yeux, il regarda Malfoy qui lui tournait le dos.
Il eut envie de lui crier dessus pour qu’il se retourne mais refreina cette envie et se força à s’endormir.

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À demain pour la suite!

Salut!
Désolée pour ces quelques jours de retard...
Enfin, voici la suite^^

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Un suicide?


Le lendemain matin, Harry se réveilla, l’esprit légèrement cotonneux et perdu. Il ouvrit ses yeux et mit ses lunettes. Le décor ne lui était pas vraiment familier. Son regard se tourna vers la droite, directement sur le corps endormi de Malfoy. Celui-ci était dans la même position que la nuit dernière. À croire qu’il n’a pas bouger de la nuit.


Les souvenirs refluèrent alors et il se laissa retomber sur son matelas. Le brun referma les yeux et pendant quelques secondes, pria pour que tout cela ne soit qu’un cauchemar. Il rouvrit les yeux. Peine perdue.

Même décor. Mêmes personnes. Même taille.

Il soupira lourdement et se força à se relever. Un coup d’œil à l’horloge lui indiqua qu’il lui restait une bonne heure avant le début des cours.

Harry se dirigea vers son armoire et en ressortit un uniforme. Il partit alors se préparer dans la salle de bain. Cela lui prit au moins une bonne demi-heure.

Lorsque enfin, il sortit ce fut pour voir que le blond n’était toujours pas réveillé.

Il grimpa jusqu’à son lit et lui fit face. Le serpentard était profondément endormi.

Son visage habituellement marqué d’un rictus malveillant et moqueur était détendu.
Pris d’une soudaine envie inexplicable, il se pencha.
Il souffla alors légèrement (enfin plutôt fortement) sur le nez du blond. Celui-ci frissonna quelque peu mais resta toujours endormi.

Harry regarda attentivement le visage qui s’offrait inconsciemment à lui. Il toucha du bout de ses doigts une de ses joues. Elle était vraiment douce. Harry se pencha de nouveau, hypnotisé par cette peau blanche, et effleura de ses petites lèvres la peau.

Il revint soudainement à la réalité et s’écarta brusquement, son cœur s’affolant rapidement.
Le brun secoua sa tête pour s’éclaircir les idées.

Il posa ses deux mains sur l’épaule du serpentard et secoua. Toujours rien.

Harry, trop énervé par ce qu’il venait de faire, grimpa jusqu’à son oreille.

- MALFOY!!! C’EST L’HEURE DE SE RÉVEILLER!

Drago se releva subitement, le souffle saccadé. Harry fut propulsé quelques centimètres plus loin.

- Que…quoi? Qu’est-ce qui se passe? fit-il perdu.
- Malfoy…

Le blond baissa les yeux, les sourcils froncés.

- C’est toi qui as fait ça!

C’était plus une affirmation qu’autre chose.

- Quoi? Fait quoi? Demanda Harry, innocent mais tout en rougissant.
- Ne joue pas à ça avec moi! Tu as failli me briser le tympan.
- Mais!! Ce n’est pas de ma faute! Protesta le brun, les yeux larmoyants. Tu ne voulais pas te réveiller. En plus, c’était toi hier qui disais que j’avais une petite voix non?

Drago ne prit pas la peine de répondre. Il se releva et alla se préparer. Impassible. Froid. Changement total d’humeur.

Harry se laissa tomber sur le grand lit.

Décidément, Malfoy n’était pas très matinal, pensa-t-il.

Et lui?

Pourquoi agissait-il de la sorte?

Encore hier, il se foutait purement et simplement du serpentard.

En l’espace d’une journée, il avait commencé à chercher la compagnie, les répliques acerbes de son ennemi.
Pire!
Il l’avait embrassé…bon bien sur, c’était sur la joue mais tout de même

Plus encore, il était déçu que sa némésie n’ait pas répondu tout à l’heure à ses provocations. Mais pourquoi un tel changement? De l’exaspération à la froideur total. Qu’est-ce qui s’est passé? Est-ce à cause de sa remarque d’hier?

Franchement, il n’était pas aussi susceptible, non?

************************
Drago rentra dans la salle de bain et commença à se préparer. Il était en colère. En colère contre le monde entier. Contre Potter. Contre lui.

Qu’est-ce qu’il lui prenait tout d’un coup?

Aider Potter.

Rire devant Potter.

Et maintenant, ressentir des sentiments étranges à la vue des yeux de Potter.

Il était sûrement atteint d’une maladie grave.

Oui!

La potterite aiguë.

Ou bien…

Le griffondor l’avait ensorcelé.

C’était peut-être les effets secondaires de la potion d’hier. Ou bien…Mais oui!!

C’était le lien qui les reliait. Les parcelles de la magie du balafré l’avaient fait réagir de même.

Il ferait peut-être mieux de rester distant avec le survivant. Cela pourrait empirer.

Apaisé de sa nouvelle résolution, il se brossa les dents et se changea.

**********
Harry et Drago se dirigèrent vers la Grande Salle. Il leur restait une quinzaines de minutes avant le début des cours. Autant manger un petit quelque chose.

Le silence régnait entre eux deux. Drago n’avait pas voulut laisser Harry monter sur son dos. Il se contentait de marcher plus lentement.

Les deux jeunes hommes, sans s’en rendre compte, arrivèrent à destination.

Ce fut un cri qui les arracha de leurs pensées respectives.

- HARRY!

Hermione et Ron se précipitèrent vers eux. Ce fut la jeune fille qui le prit dans sa main.

- Harry! Ça s’est bien passé? Il ne t’a rien fait?
- Bonjour Hermione! Je vais très bien et toi? Plaisanta-t-il, amusé de l’inquiétude de sa meilleur amie.
- Ohhh…désolé… hum Salut…je vais très bien.

Drago ne s’attarda pas là et partit de son coté sans même accorder un regard à Harry. Le brun le regarda s’éloigner, déçu sans en savoir la raison et confus.

« Ta cohabitation avec Malfoy se passe bien? », demanda Hermione tandis que Harry debout sur la table arrachait un petit bout de brioche qu’il grignota, les yeux dans les vagues.

- Hum hum…correct…
- Pourquoi n’es-tu pas venu au souper hier? Questionna Ron à son tour. Il devait sûrement penser que c’était à son tour d’harceler son ami.
- Ben…, Harry engloutit sa brioche et leva ses yeux vers ses amis, il s’est passé beaucoup de choses hier…

Il leur raconta alors ses mésaventures tandis que les autres griffondors l’écoutaient tantôt horrifiés tantôt surpris. En effet, les rouges et or s’étaient rapprochés, curieux de savoir pourquoi la cohabitation des deux ennemis n’avait pas mené à un mort ou un blessé.

Harry omit évidemment de parler de l’histoire du biscuit et une partie du réveil particulier qu’il avait fait à Malfoy.

Le récit pris malheureusement fin lorsque la cloche sonna annonçant le début des cours.

Harry et Drago se retrouvèrent à la sortie. Leurs cours étaient en communs et ce depuis le début de l’année. Un peu plus et on croirait que Dumbledore avait tout planifié. Que ce soit de la potion, de l’accident ou du lien.

Dans les couloirs, les élèves observaient intrigués par ce groupe hors du commun.

Le survivant minuscule qui marchait aux côtés de son ennemi. Qui plus est, dans le silence.

Leurs amis respectifs les suivant en arrière. Ceux-ci divisés en deux groupes d’un coté les verts et argent et de l’autre les rouges et or se regardaient en chiens de faïences. La tension était palpable.

Harry et Drago quant à eux étaient imperméables à cette tension.

Le brun n’arrêtait pas de regarder le blond qui lui fixait un point invisible devant lui, son visage aussi froid que de la glace.

La journée s’écoula dans cette atmosphère-là. Harry enchaîna joutes après joutes et tout cela dans le seul but de faire réagir le serpentard. Il alla jusqu’à renverser son pot d’encre lors du cours de métamorphose et à le mordre pendant le cours de défenses contre les forces du mal. Rien. Nada.

Malfoy refusait obstinément de lui parler. Seuls ses quelques regards colériques répondaient à ces attaques.

Hermione qui regardait ces actes de loin, fronça les sourcils.

- Harry…qu’est-ce qui se passe? Interrogea la jeune fille pendant le souper.

Harry qui était assis sur la table en tailleur releva sa face où s’affichait une moue boudeuse qui disparut rapidement.

- Mais…rien Hermione. Pourquoi me demande-tu ça?
- Ne me prend pas pour une folle. J’ai bien vu les regards, les paroles et les actes que tu as eu envers Malfoy. Qu’est-ce que cela signifie?
- J’ai…j’avais envie de l’énerver c’est tout!
- C’est frai… ‘Mione…laiche le tranchille…, Ron avala sa bouchée de poulet, il a le droit de s’amuser un peu, non?
- Et depuis quand Harry s’amuse comme ça? Fit-elle un sourcil levé.
- Depuis qu’il est devenu tout petit et qu’il doit cohabiter avec cette fouine. S’il ne peut plus l’énerver un peu alors où va le monde? Répliqua le roux dans une pose dramatique beaucoup trop ridicule.
- Mais...
- Ohhh ça va vous deux!! Arrêtez de parler comme si je n’étais pas là!! Je vais très bien Hermione. Ne t’inquiètes pas pour moi.
- Bon…si tu le dis…je n’insisterai plus, finit-elle par capituler.
- Merci…
**********************

Suite chapitre 4

Harry était assis sur la table de chevet, ses fines jambes pendant dans le vide. Il suivait du regard les mouvements du serpentard. Celui-ci avait apparemment pris la ferme intention de l’ignorer.

Il soupira pour la énième fois. Le brun s’ennuyait comme pas possible. Il ne pouvait pas rejoindre ses amis, n’avait pas envie de faire ses devoirs et ne pouvait pas embêter Malfoy.

La poisse!

Une idée germa soudainement dans sa tête. Cela allait peut-être être dangereux et aussi horrible mais il n’avait rien à faire de toute façon.

- Malfoy?

Aucune réaction.

Harry continua néanmoins :

- Dit…tu serais bien content de te débarrasser de moi n’est-ce pas?

Toujours rien.

- Bon…je prends ça pour un oui alors. Pfff! Je vais aller prendre ma douche.

Le blond qui s’était figé d’une façon imperceptible pendant le court monologue de sa némésie reprit ses activités habituelles.

Harry se leva, prit ses affaires et partit dans la salle de bain.
Il referma rapidement la porte. (Peut-on considérer dix minutes comme rapide dans ce contexte? Je me le demande bien. Mdr)

Il remplit l’immense baignoire d’eau froide. Il se déshabilla ne gardant que son boxer et déposa ses vêtements dans la baignoire.

Minuscule petit point dans cette immense étendu d’eau.

Il alla par la suite vers la boule que formaient ses affaires et la déplia. Il en ressortit de ses vêtements une paire de ciseaux qu’il déposa près du rebord.

Harry debout regardant successivement la paire de ciseaux et l’eau fronça les sourcils, ses poings sur ses hanches.

Devait-il commencer par les ciseaux ou l’eau?

Avec les ciseaux, ce serait beaucoup plus rapide mais aussi beaucoup plus salissant.

Tandis qu’avec l’eau, ce serait plus propre mais plus lent.

Quelle activité faire en premier?


Il prit la paire de ciseaux entre ses mains et la regarda méticuleusement. Le métal brillait à la lueur de la lumière d’une façon étrangement sublime.

Toujours en tenant l’outil, il se pencha dans l’eau et observa son visage quelque peu déformé. Il ne remarqua pas qu’il s’était beaucoup approché du rebord et était dans un équilibre précaire.

Il sourit, décidé. Il allait commencer par les ciseaux. Autant en finir maintenant. Ça ne devait pas être aussi dur et douloureux que ça.

Bon, d’accord, il l’admettait.

Il a déjà connu plusieurs personnes qui ont aussi faites une tentative de la sorte et le résultat qui en a découlé a été catastrophique. Qui plus est leurs situations n’étaient pas aussi désespérées que la sienne.

Mais bon!

Qu’est-ce qui pouvait bien arriver de grave. Au plus pire, il risquerait un séjour à l’infirmerie et les regards désapprobateurs de ses amis mais ça c’est si il réussissait pas sa tâche.

Après les ciseaux, ce sera l’eau. Enfin, s’il en avait encore la force.


Harry satisfait de ce raisonnement, se releva voulant se préparer mais il perdit soudainement l’équilibre et bascula dans la baignoire.

Un cri de frustration de le prit tandis que l’eau profitant de cet évènement commençait à s’insinuer dans ses poumons.

C’était par les ciseaux qu’il devait débuter pas par l’eau, pardi!

Il lâcha son instrument qui le faisait couler et se débattit pour remonter sur la surface. Ça avait été un geste automatique. L’instinct de survie, quoi!

Il se débattit comme un beau diable mais ses gestes étaient maladroits. La baignoire était vraiment trop profonde. Tout à coup, une douleur dans son dos le fit se raidir. Il se retourna et perçut d’une façon flou les ciseaux salis par du sang s’enfoncer dans le fond.

Pourtant, il continua à se débattre pour remonter vers le haut mais le froid qui engourdissait ses membres ne l’aidait pas vraiment.

Il était décidemment le roi de la gaffe.

Des taches noires apparurent dans son champ de vision. La douleur se faisait de plus en plus forte. Le désespoir le prit.

Quelle mort pathétique! Mourir dans une baignoire. Il y a pas plus grave que ça. Non mais vraiment!
Si au moins c’était dans un lac, dans un marécage mais non! Il fallait que ça soit dans une baignoire. Une maudite baignoire.

Au fait, avait-on jeté un sort de magie noire sur cette salle de bain? Pourquoi y avait-il toujours des problèmes?

Dire que Malfoy était juste de l’autre côté de la porte.

Malfoy.

Est-ce qu’il s’inquièterait s’il mourrait?

Non, bien sur que non.

Il s’en foutrait royalement.

L’abattement le prit à cette pensée. Une affliction dont il ne connaissait pas la cause mais qui le tuait juste à la pensée.


Il pouvait sentir son sang couler. La blessure doit vraiment être profonde.
Elle lui faisait mal. Chaque mouvement qu’il faisait rendait la blessure encore plus vive.

Non, il ne devait pas bouger. Ça va faire mal, sinon.

Il avait envie de dormir. Juste quelques minutes. Il ferma les yeux et sourit. Il avait besoin de faire une petite sieste.

Le froid l’entourait, l’enveloppait dans son étau. Froid. Glacial. Comme le visage, le cœur de Malfoy. Étrangement, cette impression l’apaisa. Le fait qu’il ait un lien, aussi subtile, entre sa future mort et Malfoy le rendait heureux.

Il ferma les yeux et sourit. Les ténèbres l’enveloppèrent tandis que son petit corps souillé par son propre sang continuait à flotter dans l’eau.
****************
Drago lâcha sa plume et massa son poignet endolori. Il venait de finir sa rédaction pour le foutu cours de métamorphose.
Il leva son regard sur l’horloge et sursauta en voyant l’heure avancée. Il était déjà dix heures et Potter n’était toujours pas sortit de la salle de bain. Ça va bientôt faire une heure.

Qu’est-ce qu’il fout encore? Il avait aussi besoin de prendre son bain, là!

Bien décidé à ravoir sa salle de bain, il se releva et alla cogner contre la porte.

- Hey! Potter! Ça va faire une heure que t’ai la dedans. Si c’était pour me faire réagir alors bravo. Tu as parfaitement réussi! Maintenant, ouvre cette satanée porte. Il n’y a pas que toi qui veux te relaxer ici!

Un ange passa.

- Bon, si dans trois, tu n’est toujours pas sortit je rentre. Un. Deux. Trois. Tant pis alors!

Drago tourna la poignée et pénétra à l’intérieur. Son regard tomba tout de suite sur le liquide rosé dans la baignoire. Quelque chose y flottait. Quelque chose de blanc maculé de rouge donc le bout était noir y flottait.

Quelque chose? Non. Quelqu’un…

- Bon sang! POTTER!

Hello!
Voilà la suite

***************
Discution houleuse et décision
Drago tourna la poignée et pénétra à l’intérieur. Son regard tomba tout de suite sur le liquide rosé dans la baignoire. Quelque chose y flottait. Quelque chose de blanc maculé de rouge donc le bout était noir y flottait.

Quelque chose? Non. Quelqu’un…

Bon sang! POTTER!

Drago fonça vers la baignoire et rentra dedans. Il s’avança dans la mare glacée. Il gardait son regard obstinément devant lui. Ou plutôt sur le corps de Potter.

Un éclat argenté au fond de la bassine attira son regard. Malgré la déformation, il reconnu un ciseau mais il ne s’en formalisa pas, du moins pour l’instant. Il tendit la main et prit entre ses doigts le corps gelé. Le blond sortit de l’eau et sans se soucier de son apparence et du froid se précipita à l’infirmerie.

Il tenait fermement mais doucement le corps dans sa paume. Le corps froid de son ennemi. Ennemi? Ohhh oui! Et justement, Potter n’avait pas le droit de mourir comme ça!

L’infirmerie était en vue. Plus que quelques mètres. Les portes commençaient à se refermer. Cette constatation avait un goût de fatalisme.

«Non! Ne fermez pas cette porte! »

Comme si la porte l’avait entendu, elle s’arrêta. Une silhouette apparut dans son champ de vision. L’infirmière.

Un soulagement et une quiétude le prirent à cette apparition. Il n’avait jamais autant souhaité qu’elle apparaisse.

Il s’arrêta devant elle, essoufflé.

«Que ce passe-t-il, Mr Malfoy? Qu’est-ce vacarme? Vous n’êtes pas sensé être au lit?»

«Po…potter. »

Il tendit sa main comme l’avait Severus il y a de cela deux jours. Deux jours. Comme c’était long deux jours.

Mme Pomfresh, pour une deuxième fois, regarda sa main tendu, horrifiée.

Mais contrairement à l’autre fois, elle ne lui demanda pas de déposer le corps sur un lit. Elle le prit de sa main et courut dans son bureau dont elle referma la porte au nez du serpentard.

Drago se laissa tomber sur un matelas et fixa la porte. Quelques minutes passèrent. Peut-être des heures. Il ne le savait pas vraiment.

Quand enfin, la porte s’ouvrit. Ayant repris ses esprits, le blond se releva à une vitesse dosée, un masque neutre collé à sa face. Il se rapprocha d’une démarche qui se voulait indifférente.

- Comment va-t-il, fit-il.

- Il…Il va bien. Vous l’aviez amené à temps. J’ai réussi à enlever l’eau de ses poumons et j’ai soigné sa blessure. Il a besoin de repos, répondit la guérisseuse en déposant le corps sur une couchette et en l’enveloppant d’un pan de couverture.

Drago alla s’asseoir sur une chaise et regarda le griffondor.

Son visage était pâle mais il respirait. Il était en vie.

- Je suppose que je dois rester ici?

- Bien sur que vous restiez ici, le lien! L’infirmière avait dit cette phrase sur un ton exaspéré.

Drago la fusilla du regard mais Pompom resta impassible.

L’infirmière partit dans son bureau et Drago en profita pour repenser à ce qu’il avait vu dans l’eau tout à l’heure.

Un ciseau.

Du sang.

Dit…tu serais bien content de te débarrasser de moi n’est-ce pas?

Un suicide.

Saleté de Potter.

Impulsif. Idiot.

Potter ne s’est quand même pas suicidé à cause de sa froideur de ce matin?

On doit l’interner sur le champ si c’était à cause de ça! Qu’est-ce qu’il peut être débile.

Comme si cela pouvait lui faire quelque chose qu’il se tue.

Il aurait pu simplement lui demander son aide! Drago l’aurait volontiers aidé!

Tout pour pouvoir retrouver sa vie d’avant.

Pourquoi tout était aussi compliqué? Il a de cela deux jours, ils s’ignoraient. Tout était normal. Pourquoi un tel changement en seulement deux jours même pas? Pourquoi ce lien? Pourquoi eux? Pourquoi lui?

Tant de questions muettes. Aucunes réponses.

Il devait sérieusement avoir une discussion avec Potter. Demain, il allait lui faire la morale mais pour l’instant il avait besoin de repos. Il était épuisé.

Drago s’appuya un peu plus confortablement sur sa chaise et ferma ses yeux. La vision du visage souriant de Potter vint le narguer avant qu’il ne sombre dans le sommeil.

*****************
Ne sois pas si sûr de toi. J’ai déjà hâte de te voir la prochaine fois, me supplier de te sauver.

- Pfff! Au fait…pourquoi tu m’ignorais?

- ...

- Bon, tant pis si tu ne veux pas me le dire…mais à partir de maintenant tu ne fais plus ça, ok?

- Pourquoi devrais-je t’écouter? Et depuis quand recherches-tu ma compagnie, hein?

- Depuis que je suis lié à toi et que je ne peux plus m’amuser avec mes amis le soir.

- T’amuser? Tsss!

- Allez!! Je te demande juste de ne pas m’ignorer. On continue toujours à s’insulter et à se crier dessus. Qu’est-ce qui ne va pas là dedans? À moins que… tu m’aimes, c’est ça? Et tu ne veux pas qu’on se chicane tout le temps. C’est ça? C’est ça?

- Je ne t’aime pas! Et t’es complètement dérangé ma parole! T’adores vraiment qu’on se crie dessus.

- C’est un passe-temps comme tant d’autre, quoi! Fit Harry dans un geste évasive de la main. Il ignora le petit pincement q’il avait ressentit pendant une fraction de seconde. J’ai ta parole!

Le brun fit un petit sourire victorieux, lui tourna le dos et ferma les yeux.

Mieux vaut oublier, enfouir le début de sentiments qu’Harry commençait à avoir pour Malfoy. Ce serait mieux ainsi.

Ils continueront à se lancer des piques et à se moquer mutuellement jusqu’à l’antidote.

C’était une solution plus sage.

Le blond quant à lui décida de laisser tomber sa promesse d’ignorer le brun.

Ben quoi! Potter faisait tellement pitié à le supplier de lui accorder un peu de son temps. De plus, mine de rien, il s’était ennuyé de ne pas pouvoir narguer et faire chier son ennemi. De plus, un Potter qui a décidé d’attirer votre attention, ça fait mal!

L’empreinte des dents du rouge et or était encore quelque peu visible.

Sa décision était prise.

(Il ne veut juste pas avouer qu’il s’ennuyait non pas d’énerver sa némésie mais bien de Harry tout court!)

Ohhh! Bien sur, il n’avait pas oublié le pourquoi de sa décision d’ignorer le brun mais il avait par contre oublié quelque chose de très important.

Il était un Malfoy, pardi!

Il ne se laissera pas submergé par ces petits malaises si futiles!

Qu’est-ce qu’il avait été con de vouloir fuir de la sorte!

Haha! Et que personne ne vient lui crier dessus qu’il avait mauvaise foi et qu’il ne savait pas reconnaître ses fautes!

Un Malfoy ne fuyait pas! Il faisait face au problèmes et cachait, détruisait ses sentiments…parasites, plutôt!

****************

Tadam! La suite...

*******************
Quidditch version sorcier

Harry se réveilla ce matin-là, légèrement engourdi. Il se releva de son lit et s’étira de tout son long. Instinctivement, son regard se porta sur le lit voisin beaucoup plus proéminent.

Il réprima aussitôt un cri de surprise et ses sourcils s’arquèrent, interrogateur.

Le matelas était vide.

Il n’eut pas le temps de se questionner davantage que la porte de la salle de bain s’ouvrit. Drago en ressortit, habillé de son habit de Quidditch.

Qu’est-ce que tu fais?

Le blond qui était en train de réajuster ses manches et ses gants, leva ses yeux vers Harry.

- Entraînement…

- Quidditch?

- Non! De maquillage! Railla Drago.

- Ohhh…je ne savais pas que tu avais ce penchant… Rétorqua Harry, baissant légèrement sa tête, une lueur narquoise pétillant dans ses yeux.

- Potter… La voix était froide.

Le brun, sous cette menace déguisée, éclata de rire.

- Mais un entraînement le matin?

- Ça te dérange?

- Non. Je vais me préparer alors! Hum…mon balai…, murmura-t-il.

- Comment?

- Me préparer, Malfoy!

- Non! L’autre phrase!

- Mon balai!

- Quoi!

- Mais! Je veux voler aussi!

- Hors de question que tu joue avec nous!

- Pourquoi pas?

- Parce que!

- Plus clair comme réponse tu meurs! T’inquiète! Tu crois vraiment que je pourrais jouer dans mon état. J’ai juste envie de voler un peu. Ça fait longtemps…

Harry prit ses affaires comme d’habitude et fixa du regard le sol. Un amont de matelas s’était fait. Il prit une grande inspiration et sauta.

Le brun se releva, chancelant un peu. Il releva sa tête et regarda Malfoy. Le jeune homme s’était détourné pour aller prendre son balai dans son armoire.

Harry imaginant déjà le vent dans ses cheveux, courut rapidement dans la salle de bain se préparer. Cet entrain affecta même sa force de façon positive.

Il prit non dix minutes pour refermer la porte mais bien neuf minutes et cinquante neuf secondes!

Sa joie diminua malgré tout d’un nano degré (Ça existe?) lorsque son regard croisa le marbre blanc de la baignoire. Il réprima un frisson et se prépara.


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Drago, son balai à la main, descendait rapidement la côte qui menait au terrain de Quidditch.

Le soleil brillait fortement, chassant quelque peu le froid. Le vent soufflait légèrement et le silence était omniprésent. Drago ne put s’empêcher de se sentir bien. C’était sûrement l’une des seules choses qu’il appréciait vraiment.

Il s’arrêta pendant quelques secondes.

Le silence, la solitude. Ses seules amies. Elles l’avaient accompagné depuis qu’il était tout petit.

Le silence…

Le silence…

«WAHOU!»

Le blond ouvrit ses yeux qu’il avait inconsciemment fermés et se retourna si vite qu’il eut l’impression d’entendre un os craqué.

Qui osait le déranger de la sorte!

Ahhh ben oui!

Harry Potter, le balafré, le survivant! Qui d’autre hein?

Drago énervé fusilla du regard la forme qui se dirigeait vers lui mais évidemment Potter ne s’arrêta ni ne tomba de son balai.

Harry qui semblait nullement se douter du dérangement qu’il avait causé passa ou plutôt fila, dépassant Drago, le sourire aux lèvres.

«POTTER!»

Trop tard. Le brun n’était plus qu’un petit point noir.

Le serpentard, irrité d’avoir été dérangé, enfourna son balai et rattrapa le rouge et or. Bientôt, il fut à sa hauteur (Enfin…façon de parler vu la grosseur de Harry).

Une soudaine tension apparut entre eux.

C’était à qui arriverait le premier.

Il eut tout de même une sensation bizarre en voyant leur différence de grosseur. Le vert et argent avait toujours combattu au Quidditch contre un Harry Potter normal et le voir maintenant si minuscule avait quelque chose de risible.

Harry jeta un coup d’œil vers sa gauche et accéléra. Son visage reflétait l’amusement mais aussi la détermination.

Drago voyant cela, se concentra un peu plus sur la subite course. Il dépassa rapidement sa némésie. S’en se retourner, il leva son poing donc le pouce pointait vers le bas.

- C’est de la triche! Entendit-il, le sourire en coin.

Lorsqu’ils arrivèrent enfin sur le terrain, ils purent voir l’équipe des serpentards déjà présent. La plupart s’appuyaient sur le balai tandis que d’autres menaçaient de s’écrouler par terre.

Cependant, aussitôt que Drago atterrit, les verts et argents se relevèrent droit comme un piquet.

Le survivant qui était arrivé peu après virevoltait autour de Malfoy aussi bien dans le but de voler que celui d’énerver Malfoy pour lui faire payer la course de toute à l’heure. Il siffla d’admiration feinte.

- Ouais! Je te dis qu’ils t’obéissent, hein?

L’équipe se retourna vivement vers la provenance de la voix et grimacèrent dans un bel ensemble à la vue de leur ennemi.

- Que veux-tu! Ce n’est pas donner à tout le monde cette qualité de leader.

- Leader? Hum… Je ne crois pas. Tu es beaucoup plus bon en magie noire.

- Merci, rétorqua le blond, prétentieux et feignant de ne pas avoir compris le sous-entendu.

- Pfff! Sale petit arrogant!

- Petit? Répliqua le blond en regardant d’un œil perçant le griffondor.

Harry qui avait compris l’insinuation s’éloigna,vexé, le regard hautain, le bout de son nez levé vers le haut.

Drago effaça son petit sourire amusé qui avait osé poindre le bout de son nez et se retourna vers son équipe qui avait toujours la même grimace collée sur leur visage et soupira.

« Montez immédiatement sur votre balai et faites moi vingt tours de terrain! Je ne tolèrerais pas que quelqu’un baille ou s’endors dans un entraînement, est-ce clair?»

Ceux-ci hochèrent leur tête et résignés s’envolèrent vers le ciel pour le début ô combien amusant du réchauffement.

Drago remonta sur son balai et surveilla ses coéquipiers du centre.

Harry grisé par cette liberté longtemps refoulée décida de s’amuser un peu avec les serpentards.

Il vola à côté de Théodore Nott qui le fusilla du regard. Le brun, dans un geste puéril lui tira la langue. Il eut juste le temps de reculer avant qu’une main s’abatte à l’endroit où il était, deux secondes plus tard.

Harry passa à Millicent Bulstrode. Il commença alors à faire des arabesques autour du corps de cette dernière et devant ses yeux. La jeune fille beaucoup plus rapide que Nott frôla le balai du brun qui tangua pendant un léger moment.

Tous les serpentards eurent droit à un accueil signé Potter qui se plaisait à les narguer enchaînant mimiques et grimaces.

Après un bout de temps, il finit par se lasser et revint vers sa proie favorite. Drago Malfoy!

Celui-ci était depuis un bon moment désintéresser par ce qui se passait autour de lui et s’amusait à lancer et rattraper le vif d’or qu’il avait prit tout à l’heure.

Harry qui était derrière le serpentard suivi du regard la balle monter et descendre.

Monte.

Descend.

Monte.

Descend.

Monte.

À ce moment-là, le brun fonça sur la balle et l’attrapa par une de ses ailes.

Il eut juste le temps de relever sa tête pour faire un sourire triomphant à Malfoy qu’il se sentit tirer vers le sol.

Paniqué, il lâcha immédiatement le Vif d’or et se raccrocha tant bien que mal à son balai. Il tourna de nouveau son regard vers le blond et le regarda tandis que son cœur continuait à battre à la chamade.

Le serpentard le dévisageait, sourire en coin. Un de ses sourcils était légèrement plus élevé. Harry eut à cet instant-là l’envie soudain de raser ce même sourcil qui l’énervait tant. Il y renonça immédiatement.

Ça enlèverait du charme à sa némésie. Quoique…

Même chauve, ce maudit blond trouverait un moyen de se rendre désirable aux yeux du monde.

- Qu’est-ce que tu comptais faire? Demanda Drago.

-Rien…

- Tu ne devrais pas faire ça…

- Et pourquoi donc?

- Tu es trop petit, ça pourrait être dangereux…

- Depuis quand te soucie-tu de moi?

- Ça pourrait être dangereux, répéta-t-il, pour le Vif d’Or. Regarde comment tu l’as abîmé. Une de ses ailes est toute froissée, finit-il par dire avec une fausse compassion pour l’objet qu’il avait repris.

- Alors là, c’est le comble! N’en dit pas plus Malfoy ou sinon je m’évanouis.

- De quoi tu parles Potter?

- Pas plus tôt que ce matin, tu m’apprends que tu t’adonnes des passe-temps féminins et maintenant tu m’annonces ton béguin pour un Vif d’or!

- QUOI! S’écria Drago, indigné malgré le fait qu’il n’était pas dupe.

- Ne cri pas si fort! Les autres vont l’entendre sinon. Ne fait pas cette tête. Je te jure que je ne le dirais à personne. C’est ton petit secret alors… Harry fit mine de boucler sa bouche qui était déformée par un sourire.

Le blond grimaça et jeta un coup d’œil à sa gauche et à sa droite. Il fronça les sourcils et regarda vers le bas. Les autres joueurs de son équipe avaient atterri et s’étaient assis par terre.

Il redescendit sur terre là où l’attendaient les autres serpentards qui suaient déjà malgré l’air frais de la matinée. (Drago fronça son nez.)Ils avaient l’air encore plus énergiques que tout à l’heure (sarcastique) et leurs visages reflétaient la colère et l’irritation.

Ils avadakedavrisèrent du regard Harry qui se tenait à côté de Drago, un immense sourire plaqué sur le visage.

« Qui vous a permis de vous arrêter?»

« Mais on a fait les vingt tours requis!» Protesta Nott, le gardien de l’équipe.

Un regard polaire répondit à sa remarque.

« Ne saviez vous pas vous débrouillez tous seuls? Que fait-on dans un entraînement? On joue! Vous n’aviez pas besoin de mes indications pour commencer à sortir les balles et parler des tactiques! Allez immédiatement chercher le matériel et montez sur vos balais. »

Ils se relevèrent tous, maudissant, bien sur intérieurement, leur capitaine et la journée beaucoup trop belle qui leur rappelait constamment qu’ils pouvaient se retrouver ailleurs que sur le terrain de Quidditch, et partirent se préparer.

Ils jetèrent tous, au passage, un regard noir à Harry qui semblait s’amuser comme un fou et ce n’était encore là qu’un euphémisme. Il sautait littéralement de joie à chaque seconde. On s’en venait à se demander comment il faisait pour rester collé à son balai sans perdre l’équilibre.

suite

L’entraînement repris de plus beau. Les poursuiveurs se faisaient des passes, marquaient sous l’œil approbateur de leur capitaine tandis que Théodore croulait sous les remarques négatives. Évidemment, Goyle et Crabbe n’étaient pas de reste. De loin, on avait la certitude qu’ils étaient en train de s’exercer à frapper les cognards. Par contre, si on se rapprochait un peu, on aurait remarqué que non seulement ils se pratiquaient mais qu’ils avaient aussi une cible précise à atteindre!

En effet, Harry dans sa grandeur d’âme et de folie voulait dérider un tant soit peu ces deux batteurs.

Qui plus est, il fallait qu’ils s’activent un peu, bon sang!

Sinon, ce n’est pas demain la veille qu’ils pourront faire trois choses en même temps soient se tenir sur un balai, tenir leur battes et frapper le cognard!

Qu’est-ce qu’il pouvait être généreux des fois!

Bahh oui, quoi! Ce n’est pas tout le monde qui aiderait une équipe adverse. Si Ron voyait ça, il en ferait une syncope mais comme c’était mentionné un peu plus haut, Harry avait l’âme charitable et il avait pitié pour ces deux joueurs si jeunes et si…exécrables.

Donc, pour les aider, il volait autour d’eux, tirait parfois leurs vêtements ou cheveux, enchaînait insultes après insultes.

Ne lever donc pas vos sourcils comme ça ou sinon son envie de sortir un rasoir le démangerait!

Quoi que vous pensiez, il y a un rapport entre énerver et aider ces serpentards.

En les agaçant de la sorte, on les pousse à s’activer!

N’aviez vous pas lu ce qu’il y avait un peu avant?

Goyle et Crabbe étaient en train de faire frapper leurs cognards, assis sur leurs balais.

Quel magnifique résultat! Ces spécimens sont si faciles à déchiffrer.

Harry garda au fond de sa mémoire l’idée qui lui était soudainement apparut.

Pourquoi ne pas faire un livre sur les verts et argents?

Il s’intitulera :

Le dressage des serpentards

Bon ok…ce n’est pas le titre le plus fantastique mais il avait encore le temps de le changer.

Décidément, plus il y pensait et plus il trouvait que l’idée était bonne…

Une soudaine secousse sortit Harry de ses pensées.

Un cognard venait de le frôler. Il se retourna vers les deux batteurs et vit Goyle qui exultait d’avoir pu toucher leur ennemi.

- Qu’est-ce que vous pouviez être pourris! J’étais là, devant vous, immobilisé et vous n’aviez été capable que de me frôler! Hum…on peut voir que l’équipe est à l’image du capitaine…

Harry ponctua cette remarque par une grimace dégoûtée et exaspérée et se détourna pour s’envoler un peu plus loin.

Bon, c’est vrai qu’il avait dit qu’il allait les entraîner un peu mais il y avait une limite à tout, par merlin!

Il ne vit donc pas les visages entendus et menaçants des autres joueurs et encore moins leurs sourires diaboliques.

Ceux-ci délaissèrent leurs positions et allèrent se placer en cercle autour du survivant qui les regarda, étonné.

- Qu’est-ce que vous faites? Malfoy ne vous crie plus dessus?

Harry regarda de chaque bord chaque côté et vit Malfoy un peu plus loin, leur détournant, comme par hasard, le dos, son regard fixé sur le paysage qui s’offrait devant lui. Paysage qui semblait avoir un effet hypnotique sur lui vu la façon donc il le regardait.

Qu’est-ce que c’est beau une étendue verte! Surtout pour Drago Malfoy!

Profitant de cet instant d’inattention, Marcus Flint sortit sa baguette et fit venir jusqu’à lui le balai du survivant. Hélas, comme la loi de la gravitation était toujours en vigueur ce jour-là et comme Harry était aussi humainement constitué que toutes les autres personnes sur cette terre, il tomba.

Aussitôt, Crabbe frappa un cognard qui passa sous Harry qui atterrit sur celui-ci. (Il n’est pas si poche que ça en fin de compte ce Crabbe!)

Le brun n’eut même pas le temps de reprendre son souffle qu’il dut s’agripper de toutes ses forces à la balle qui continuait toujours sa trajectoire.

Milicent, qui était placé à l’autre bout et qui avait arraché la batte à Goyle, frappa de nouveau sur le cognard. Le rouge et or cria mais ne put empêcher à l’objet de refaire le chemin inverse.

« MALFOY! ARRÊTEZ ÇAAHHH!»

Ce petit manège continua pendant encore un bout de temps. Harry pouvait sentir ses mains devenir moites et engourdies. Sa gorge lui brûlait d’avoir tant hurler.

«MALFOY T’ES SOURD! AIDE-MOIAHH!»

Il lâcha soudainement prise et tomba dans le vide. Les serpentards s’étaient arrêté de rire et fixaient, tétanisés, la scène qui se déroulait devant eux.

Tout à coup, ils virent passer comme une flèche leur capitaine qui rattrapa le brun.

- Et bien…Tu vois Potter! Une fois de plus, tu m’as supplié de t’aider, fit remarquer Drago d’une voix qui se voulait railleur et rassurée. Potter?

Drago baissa son regard sur le corps qu’il tenait dans sa main gauche. Il était inanimé. Le blond redescendit rapidement sur terre tout comme les autres serpentards.

« L’entraînement est fini! Partez tous!»

Ils ne se firent pas prier et déguerpirent du stade en un temps record. Flint posa l’éclair de feu de Potter sur le sol et prit ses jambes à son cou.

Drago se retourna vers Potter et le regarda. Celui-ci avait toujours les yeux fermés.

- Ouais! Potter! Réveille-toi! Je n’ai pas envie de refaire un tour à l’infirmerie! Potter? Potter!

Soudain, les paupières du survivant se soulevèrent et son regard vide se tourna vers Drago. Ce dernier qui était penché sur le brun frissonna et voulut se redresser mais ce n’était apparemment pas ce que voulait Harry. Le griffondor mû par un sentiment de colère et de revanche sauta sur ses pieds et mordit à sang la lèvre inférieure du serpentard tout en s’agrippant à ce qu’il pouvait saisir soit ses cheveux et son nez.

Drago poussa un gémissement de douleur et bascula en arrière, le dos contre le sol. Harry finit par consentir à lâcher sa poigne et se laissa tomber sur le torse du blond. Quelques gouttes de sang perlaient le coin de sa bouche. Il y passa sa langue et recueillit le liquide.

Drago sentit un frisson traverser son échine. Voir Potter de même lui donnait l’impression de voir un vampire qui se délecterait du sang de sa victime. Pendant une fraction de seconde, il pensa que Potter était terriblement mignon et attirant mais il se gifla mentalement avant que ses pensées ne s’approfondissent. Énervé, il se redressa et Harry tomba brutalement par terre. Le rouge et or releva la tête et fusilla du regard sa némésie tant pour cet accident que celui de tantôt.

- C’est quoi ton problème de me mordre de la sorte?

- Tu n’as rien fait tantôt!

- Hein…mais je ne le savais pas, tenta Drago affichant sur son visage une expression faussement innocente qui s’effaça légèrement sous la grimace qu’il fit lorsqu’il toucha sa lèvre enflée.

- Et puis quoi encore! J’ai crié comme un fou et toi tu n’as rien entendu!

- Ben…le…vent emportait tes paroles, fit le blond.

- Tu parles d’une excuse.

- Dit toi que c’est juste une revanche de ce que j’ai du subir l’autre fois avec tes amis.

- Quoi? Revanche? Mais ce n’est pas juste! Ils étaient cinq contre moi! Toi c’est juste pendant quelques minutes contre deux de mes amis!

- Ce n’est pas de ma faute si tu les cherchais!

- Comme si tu n’aurais pas fait la même chose!

- Moi, au moins, j’aurais eu la décence d’être plus discret et plus rusé.

- Je n’agirais pas comme un vil serpentard, répliqua Harry en étouffant sa petite voix intérieure qui lui soufflait qu’il avait failli aller à serpentard.

- Et voilà les conséquences! Bon, on rentre!

Drago se détourna et s’en alla mais Harry resta obstinément assis là où il était. Le blond n’entendant pas le bruit de pas se retourna et soupira, exaspéré.

- Qu’est-ce qu’il a encore, Potter?

- Mets moi sur ton épaule!

- Quoi! Jamais!

- Mais pourquoi pas! Tu l’as bien fait l’autre fois!

- Vois-tu un chat quelque part? NON! Alors tu te relèves et tu avances!

- Mais il peut surgir à tout moment, expliqua Harry, le sourire aux lèvres.

- Non!

- Mais…je ne peux plus tenir sur mes jambes! C’est le traumatisme, tu sais?

- Ben oui! Et où as-tu trouvé la force pour me sauter dessus et me mordre, hein?

- Ma réserve de force s’est épuisée…

- Tant pis!

- Malfoy… Fit le brun en faisant une moue boudeuse dans la direction du blond.

- Non…

- Malfoyyy!!

- Saleté de gosse capricieux…murmura le serpentard tout en se rapprochant du griffondor.

- Quoi?

- Bon tu monte ou pas…

Le survivant, toujours souriant, se releva et grimpa sur l’épaule de sa némésie.

Drago fit alors demi-tour dans le but, d’enfin pouvoir rentrer, quand Harry poussa un cri :

- Heyyy!

- Quoi!

- Mon balai!

Drago respira longuement et alla chercher le petit balai tout en se demandant comment il avait pu tomber si bas.

Il suivait les ordres de Potter!

Pire encore, il ne pouvait pas refuser!

Qu’est-ce qu’il avait envie de ligoter ce Potter, le laisser mourir de faim, le martyrisé, lui faire passer l’envie de le diriger, LUI, pensa-t-il avec délice mais aussi avec tristesse.

Tristesse?

C’est vrai quoi! Il ne pourra jamais mettre ses idées en exécution…

Les couloirs qu’ils prirent étaient vides.

Les autres élèves étaient sûrement en train de prendre leur petit-déjeuner ou de dormir.

Ils marchèrent dans le silence quand soudain des pas se firent entendre.

- Hermione!! Ce n’est pas humain d’étudier à cette heure! Pourquoi me traînes-tu jusqu’à la bibliothèque! Ce n’est pas juste!

Ils virent la brunette passer à quelques mètres devant eux sans même les voir. Elle tirait, traînait presque le rouquin qui la suivait en traînant des pieds.

- Ron! Ce sont les aspics cette année!

- Mais pourquoi Harry ne le subit pas aussi?

- Il ne peut pas!

- Ah oui! Alors tu m’utilises…

Ils ne purent entendre la suite. Le « Couple » s’était éloigné.

- Pauvre la belette! Subir granger de la sorte! Tu devrais me remercier! Tu es épargné.

- Ferme-là Malfoy! On y va ou non! J’ai faim moi!

- Sale estomac sur quatre pattes!

- Petite fouine blonde!

- Saint-binoclard!

- Vil serpent amputé!

- Tu n’as pas d’autres insultes un peu plus élaborées?

- Comme si j’allais gaspiller mon énergie à te chercher des insultes!

- Comme si tu pouvais le faire avec tes quelques neurones!

Ce fut dans cette ambiance chaleureuse d’insultes qu’ils s’en retournèrent à leur chambre…