Quand on a pas les mots [Kate]

Le dimanche était souvent une journée calme qui laissait à tous les élèves le temps de se reposer ou de faire leurs devoirs. Dans le cas de beaucoup de septièmes années, ce dernier choix s'imposait. Il fallait travailler pour réussir ses ASPIC, et ça tous le savaient très bien et le comprenaient. Alors en cette journée nuageuse une une légère pluie tombait, beaucoup avaient choisis cette option et avaient décidés de travailler. Même les Serpentard s'enfermaient dans leurs cachots pour la plupart et décidaient aujourd'hui de ne pas aller chercher des ennuis aux Gryffondors, chose rare mais appréciable. De ce fait, pratiquement aucun élèves ne traînaient dans les couloirs et c'est ainsi que Shayla avait décidé de se rendre à la volière. En effet, à sa grande surprise, elle avait reçu ce matin même un mot de ses parents, acte rare venant d'eux, et elle avait décidé d'y répondre maintenant pour se débarasser de cette tâche.

Bien sûre, Shayla aimait ses parents, comme la plupart des enfants même s'ils prétendaient souvent le contraire, mais elle n'aimait pas quand ils lui envoyaient des mots comme ça, ça l'inquiétait plus que tout. Les rares fois où ils s'étaient montrés ainsi, s'était que quelque chose de grave était arrivé, et elle n'était donc pas rassurée de les voir lui écrire. Rapidement, elle arriva devant la tour qui abritait la volière. Celle-ci était un peu à l'écart du château bien que relié à celui-ci et permettait ainsi aux Hiboux de se dégourdir les ailes en voletant autour de celle-ci. Elle même n'en possédait pas, mais ses parents en avaient trois, chacun portant des noms de dieux mythologiques. Celui qui avait atteri gracieusement devant elle plus tôt dans la journée se nommait Artémis, nom de la déesse de la chasse. Elle avait un plumage sombre, parsemé de tâches grises sur le ventre. Ses yeux d'ambres étaient vifs et perçant, aussi elle savait qu'elle pourrait le trouver à la volière pour envoyer sa réponse.

Et elle ne se trompait pas, il était bien là, perché vers une des fenêtres ouverte sur l'extérieur, le vent s'engouffrant dans le repaire des volatiles. Lorsqu'il la vit arriver, il s'envola vers elle et elle tendit le bras pour qu'il se pose. Elle lui caressa le plumage avant de sortir de sa poche la lettre qu'elle avait rédigé plus tôt à l'adresse de ses géniteurs. Elle l'avait relu maintes et maintes fois, affirmant que tout se passait bien à Poudlard, ce qui n'était pas totalement faux, elle avait la paix, mais parfois quelques conflit entre différents groupes politiques agitaient toujours le château. Elle soupira avant de relire une nouvelle fois sa lettre. Elle compris alors pourquoi ses parents lui avaient écrit en voyant la date qu'elle avait elle-même rédigée plus tôt. Elle eu un léger sourire avant de sceller la lettre et de l'attacher à la patte du hibou qui pris son envol paisiblement. La jeune fille regarda l'animal s'éloigner de la volière en soupirant. Elle avait du mal à croire qu'elle avait pu oublier, ou presque, quelque chose d'aussi important. Le coude appuyé sur le rebord de la fenêtre, elle attendait de voir Artémis disparaître au loin jusqu'à ce qu'il ne soit plus qu'un point, lorsqu'elle entendit des pas monter jusqu'ici. Elle ne se retourna que lorsque la personne franchit la porte et elle leva les yeux au ciel. Décidément, la journée tournait vraiment mal.

Aspics, Aspics Aspics ! A ces trucs qui terrorisent tant de septièmes années dans la grande et majestueuse école de Poudlard. Cependant la plupart faisait une pause le dimanche histoire de décompresser un peu, enfin Kate elle ne révisait pas beaucoup en théorie et préférait faire des travaux pratiques dans le parc car le moins qu’on puisse dire c’est qu’armée d’une baguette la Copered était redoutable. D’ailleurs elle n’était une très mauvaise élève, intelligente et maligne elle travaillait tous les étés avec son oncle sur son éducation qui l’aidait pour certaines matières comme la mythologie par exemple. Il faut dire que si l’on apprenait beaucoup de chose dans l’école de sorcellerie, son oncle Joshua lui apprenait autre chose qui lui servirait plus tard comme se tenir en société. Joshua, il était doux avec elle et respectait son caractère quelque peu libre et sauvage. En Australie, elle n’avait aucune contrainte, les ballades à cheval étaient son passe temps favoris qui étaient entremêlée par quelques soirées en compagnie de son oncle. Mais à Poudlard … elle restait la même.

Le soleil se levait doucement à Poudlard et un vent frais faisait que l’on pouvait reconnaître entre mille le mois de septembre qui est aussi celui de la rentrée des classes. Dans le dortoir des Gryffondors, Kate venait de se lever également car si la plupart de ses camarades dormaient, la jeune femme avait la réputation d’être une lève-tôt et une couche tard, de toute façon pour elle le sommeil était une perte de temps rien de plus. Assise en tailleur sur son lit, Kate relisait encore et encore la même lettre qu’elle avait reçue la veille de son oncle Joshua. Il lui proposait de l’aider à devenir un Animagus afin d’échapper à l’ancienne mangemorte et maintenant candidate des conservatrices Jude Davidson si elle arrivait à gagner à l’élection. Il faut dire que son ennemie n’était pas n’importe qui et si elle gagnait, alors Kate était morte d’avance. La rouge et or savait que cet entrainement était difficile cependant ne pas essayer serait quelque chose de stupide. C’est ainsi qu’elle s’habilla d’un jean’s et d’une tunique blanche afin de lui répondre. Après un coup de brosse et un coup de crayon, la jeune femme était prête et descendit dans la salle commune afin de rédiger sa réponse.

« Joshua,

J’ai bien reçu ta lettre d’ailleurs Apollon s’est reposé un petit peu car le voyage jusqu’en Angleterre est long et éprouvant. Je crois qu’il repartira demain mais en tout cas, il reste scotché à Atalante. Pour l’Animagus, je suis d’accord bien que j’ai quelques doutes en ma force à y arriver. Les examens sont à la fin de l’année et je ne révise que les travaux pratiques comme d’habitude. Pour le moment tout se passe bien mais parfois voir la photo de Jude Davidson en page de la gazette me donne envie de vomir. Je pense venir pour les vacances de la Toussaint.

Prend bien soin de toi,

Kate. »

Une fois cela écrit sur son parchemin, elle siffla attendant qu’Opium apparaisse. Ce dernier apparut s’étirant et s’élançant joyeusement vers la Gryffondor. Son chien loup blanc comme neige était assez impressionnant mais si en première année ses camarades étaient quelques peu surpris de cet animal assez étrange mais ils s’y firent vite car de toute façon ce chien ne quitte jamais la Copered. Maintenant la suivant à chaque pas, ils descendirent ensemble les escaliers afin de se rendre dans la grande salle. Prenant une pomme en passage, la jeune femme commença à traverser le parc histoire de se rendre à la volière calme paisible que peu de personne aimait à cause de son odeur qui pouvait parfois rendre malade, mais il en fallait plus pour décourager la Gryffondor. Ainsi la jeune femme se trouva en moins de deux devant la porte de la volière sa lettre à la main et Opium sur ses talons. Alors qu’elle allait ouvrir la porte en chêne, une blonde l’ouvrit à sa place et donc se retrouvèrent nez à nez. Kate semblait déjà l’avoir vu chez les verts et argents mais pour elles les maisons ne faisaient rien de tout à son égard mais les gens qui y étaient, pour preuve dans sa propre maison il y avait des petites pimbêches qu’elle ne pouvait supporter de voir. Esquissant un sourire afin de ne pas démarrer les hostilités, Kate dit :

« Pardon. »

Avant de passer à côté de la jeune femme blonde qui était un peu plus petite qu’elle. Une fois dans la pièce ronde, elle n’attendit que quelques secondes avant que vienne se poser en douceur sur son épaule droite, hululant pour signaler sa présence. La prenant sur son bras, Kate admira quelques secondes sa chouette hulotte nommé Atalante qui était loin d’être commune. D’un plumage noir comme l’ébène, elle avait de grandes plumes blanches et ses deux yeux verts tirant sur l’ambre étaient assez beau. D’un caractère pas des plus évidents, c’était pourtant une messagère digne de confiance et qui ne se laissait jamais décourager par quoi que ce soit. Soigneusement, Kate attacha la lettre à la patte de sa chouette et la laissa s’envoler par la fenêtre avec une dernière caresse d’encouragement.

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