La descendance du diable [finie]

Bon ben voilà, je crois que c'est ici que je peux poster ma fic. S'il fallait la faire valider avant, je suis navrée, je n'ai pas trouvé. Donc je me lance.

Mon histoire se passe pendant la 5ème année de Harry à Poudlard. Il n'est pas très présent dans l'histoire mais a quand même un petit rôle à jouer. L'histoire est centrée sur Severus Rogue et une certaine Ava ( pour savoir qui c'est, il faudra lire ... )
C'est une histoire d'amour mais je vous préviens tout de suite, je ne suis absolument pas fleur bleue donc c'est une histoire moche avec un mensonge honteux et la bassesse humaine.
Je ne pense pas qu'il faille mettre un gros signe "attention" parce que les seules choses qui pourraient choquer sont sous entendues. Bon et ben voilà, bonne lecture !

PS : N'hésitez pas à commenter, en bien ou en mal ( je suis à l'écoute des critiques ). Merci
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UN NOUVEL ESPOIR


Une femme brune était assise seule dans un salon qui ressemblait à une crypte : des murs de pierre, un feu de cheminée et des tapis sombres au sol. Elle fixait le sol en se torturant l'esprit.
« Pourquoi elle ? Et moi dans tout ça ? Moi, son plus fidèle lieutenant, écartée comme si je n'étais rien. Et qu'est ce qui nous dit qu'elle est fiable ? Après tout, elle avait disparu si longtemps. Et puis les liens du sang ne valent pas tout ... »
Elle fut interrompue dans ses réflexions par l'arrivée d'une autre femme, blonde et le teint cireux. Sans bruit, cette dernière prit place dans le fauteuil face à elle.
- Tu sembles bien pensive Bella .
- Non, je réfléchissait.
- Laisse moi deviner, tu pensais à Ava n'est ce pas ?
Elles étaient tellement différentes qu'on avait du mal à croire qu'elles soient sœurs. La brune s'adressa à la blonde :
- Alors c'est elle le nouvel espoir. Elle a drôlement grandit la petite. Je me souviens de cette enfant chétive qui s'amusait à torturer les elfes de maison.
- Tu sais Bella, ça fait tout de même 15 ans qu'on ne l'avait pas vue.
- Je sais bien mais on dirait qu'elle a changé.
- Qu'est ce que tu veux dire ?
- Je ne sais pas, c'est une sensation, un peu comme si elle n'avait plus les mêmes objectifs, les mêmes ambitions que nous.
- Mais non, tu te fais des idées. Ne serais tu pas un peu jalouse ? Après tout, le seigneur te délaisse depuis qu'il a retrouvé sa fille.
Bella lui lança un regard noir et répliqua :
- Ce n'est pas parce qu'elle est revenue qu'elle a prouvé sa fidélité.
- Comment oses tu ?
- Où était elle quand son père avait le plus besoin d'elle.
- Ce n'est pas à nous d'en juger.
- Et si elle était assez maligne pour duper son père ? Moi en tous cas, je ne lui fais pas confiance.

Un éclair de lumière verte jaillit et projeta Bella de l'autre côté de la pièce. Une jeune femme apparut alors, un sourire aux lèvres.
- Alors Bellatrix, on met en doute mon intégrité ?
- Je ne fais qu'émettre une réserve visant à protéger mon seigneur, répondit Bellatrix en se relevant difficilement.
- Ne crois tu pas mon père capable de se protéger seul ? Veux tu qu'on lui demande son avis ?
La seconde femme se manifesta alors :
- Tu sais Ava, je ne crois pas qu'il soit nécessaire de le déranger avec ça, lui dit elle avec l'air d'un enfant qu'on aurait surprit en train de faire une bêtise.
- Tu es toujours aussi courageuse Narcissa, répondit Ava dans un semblant de rire. Mesdames, je vous laisse à vos suspicions car mon père a besoin de moi et ce ne sont manifestement pas ses sbires qui peuvent l'aider. Mais méfiez vous, une seule autre remarque de ce genre et il faudra affronter mon courroux.
Elle se retira les laissant dans l'embarras. Narcissa se tourna alors vers sa sœur :
- Je te félicite. Elle vient à peine d'arriver et tu l'accueilles de cette façon !!
- Elle a raison, le courage n'est vraiment pas ton fort.
- Ce n'est pas ça mais dois je te rappeler que nous tombons légèrement en disgrâce vis à vis du maitre. Une aide de la part de sa fille pourrait nous rendre sa confiance. Malheureusement, comme d'habitude, tu as tout fichu par terre.
- Ne t'en fais pas. Quelque chose me dit qu'il vaudra bientôt mieux ne pas être trop proche d'elle.


Ava, elle, venait de sortir dans un couloir tout aussi lugubre. Elle y trouva un jeune garçon qui ressemblait beaucoup à Narcissa. Manifestement, c'était son fils. Ava se tourna vers lui :
- Tiens, Drago ! Qu'est ce que tu fais seul ici ?
- Rien, c'est bien ça le problème.
- Ah, tu t'ennuies. Je sais ce que c'est. J'étais plus jeune que toi à l'époque mais c'était déjà comme ça. Des parents tellement occupés qu'ils oublient que tu es là.
Drago la regarda d'un air surpris. Elle lui sourit et reprit :
- Et bien oui, je connais tes parents depuis longtemps. Je t'ai d'ailleurs déjà vu aussi mais tu n'étais qu'un bébé donc ça ne m'étonnes pas que tu ne t'en souviennes pas.
Il y eut un silence pendant lequel Drago semblait réfléchir.
- Et qu'est ce que vous faisiez en attendant qu'ils vous remarquent ?
- C'est drôle que tu me demandes ça. Je venais te voir, bien que ta nourrice ne l'appréciait pas vraiment.
- Alors c'était vous ! Cette fille qui me faisait rire ...
- Je suis touchée que tu t'en souviennes. Je crois que tu m'aimais bien, surtout quand je t'emmenais discrètement dans le parc pour te faire voler avec moi sur le balais de ta mère.
Drago sembla ému à l'évocation de ce souvenir.
- Ça te dirait qu'on fasse une petite escapade tout les deux, j'ai un nouveau balais que je dois essayer.
- Je ne suis pas sur que mes parents seront d'accord.
- Parce que tu veux me faire croire que tu fais toujours ce qu'ils te disent ?
Drago sourit et acquiesça d'un hochement de tête. Ava et lui sortirent alors avec l'air pressé de quitter le manoir et ses occupants.

L'INCONNUE


Harry se réveilla en sursaut, ruisselant de sueur. C'était la quatrième fois cette semaine qu'il faisait le même rêve. Une ombre noire s'approchait de lui mais à cause de la brume qui l'entourait, il ne parvenait pas à voir de quoi il s'agissait. La seule certitude qu'il avait c'est que cette ombre était quelque chose qu'il devait voir. Et toujours cette sensation ambiguë d'appréhension mêlée de curiosité.
Mais cette fois quelque chose était différent. Il avait vu l'ombre. C'était une femme qui ressemblait étrangement à sa mère mais il avait la certitude que c'était quelqu'un d'autre. Il avait ressenti quelque chose d'étrange, un peu comme si la femme dans l'ombre voulait aussi le trouver. Il en ressentit une peur qu'il jugea ridicule. Après tout ce n'était qu'un rêve. Mais il aurait eu envie d'en parler à quelqu'un qui ne se serait pas moqué de lui et aurait écouté sans lui répéter que ce n'était qu'un rêve. Ça, il le savait déjà. Et la seule personne à laquelle il pensa, ce fut Sirius. Après tout, il lui avait bien dit de lui parler de tout ce qui le tracassait.
Il se dit que ça valait la peine de tenter, il verrait bien. Il sortit de son lit, mit ses lunettes et s'habilla en espérant que Sirius soit lui aussi debout.
Il sortit de sa chambre sans bruit. Il ne voulait pas réveiller Ron. Il descendit à la cuisine et fut ravi de voir de la lumière. Sirius était bien là, seul, plongé dans des papiers qu'il s'empressa de ranger à l'arrivée de Harry.
- Qu'est ce que tu fais debout aussi tôt, lui demanda son parrain.
- J'ai fait un rêve étrange et j'avais envie d'en parler avec toi.

Il entama donc son récit mais lorsqu'il eut fini, il fut déçu de voir un sourire sur le visage de celui qu'il croyait le plus susceptible de comprendre ses inquiétudes.

- Je ne crois qu'il y ait une raison de s'inquiéter. Tu rêves de ta mère et c'est plutôt normal.
- Non, tu ne m'as pas écouté ! Ce n'était pas elle !
- Et qui veux tu que ce soit ?
- Je ne sais pas mais elle semblait tellement réelle ...
- Tu sais l'esprit est quelque chose de très mystérieux. On ne peut pas toujours expliquer les rêves mais saches qu'ils ne viennent que de toi alors ils ne peuvent te montrer que des gens que tu connais.
- Et quand je voyais dans la tête de Voldemort ?
- Parce que tu as l'impression que c'est ça ? lui demanda Sirius l'air soudain inquiet.
- Non, je ne pense pas.
- Tu penses ou tu es sur ?
- J'en suis sur répondit Harry. Bon ben je vais finir de me préparer et je redescends.

Harry sortit de la cuisine furieux. Même Sirius ne le prenait pas au sérieux. Il avait dit qu'il était sur mais en fait il ne l'était pas. Il voulait mettre fin à une conversation qu'il savait stérile. Pourtant, il savait que ce rêve ne venait pas de Voldemort. Il était beaucoup trop doux pour ça. Mais alors de quoi se plaignait il ? S'il aimait ce rêve, où était le problème ? Le problème c'était qu'il ne connaissait pas cette femme alors comment pouvait il rêver d'elle ? En plus, en y réfléchissant bien, elle ne ressemblait pas tant que ça à sa mère. Elle était brune, enfin il croyait et était beaucoup plus jeune. Elle avait les mêmes yeux que lui, évidemment des yeux qui lui venaient de sa mère. Mais qui était elle ?

LE NOUVEAU CHASSEUR


Le professeur Rogue continuait son discours malgré l'air abasourdi que prenait tout son auditoire. Le professeur Dumbledore l'écoutait attentivement.
- Alors malgré tout ce que nous savions déjà de Tom, il parvient encore à me surprendre. Un enfant... L'as tu rencontré Severus ?
- Non professeur, pas encore mais Lucius a déjà eu ce plaisir et si ce qu'il dit est vrai, c'est une calamité encore plus terrible que son père. Il dit qu'il l'avait déjà vue lorsqu'elle n'était qu'une enfant mais qu'elle a beaucoup changé et il semblait inquiet.

Mrs Weasley pris alors la parole :
- Professeur Dumbledore, comment se fait-il que nous n'en ayons jamais entendu parlé ?
- Je crois que Jedusor la cachait jusqu'à ce qu'elle soit capable de se défendre seule.

Ils furent coupés par un gémissement provenant de sous la table. Le professeur Dumbledore se pencha et fit signe à l'elfe de maison de sortir.
- Kreattur, aurais-tu quelque chose à nous dire ?
L'elfe de maison paraissait terrifié. Sirius, qui était jusque là resté dans un coin, se mit en lumière et lança d'une voix menaçante :
- Kreattur, si tu sais quelque chose, je te donne l'ordre de nous le révéler, s'exclama t'il .
- Kreattur sait de qui vous parlez. L'enfant du seigneur des ténèbres, c'est une fille et elle fait peur à Kreattur.
- Parce que tu l'as rencontrée ?
- Oh oui, il y a de nombreuses années. A l'époque, elle n'était encore qu'une enfant, mais Kreattur savait déjà que c'est le démon qui habite mademoiselle Ava.
- Et tu peux nous dire ce qui te fais dire ça ? lui demanda le professeur Dumbledore.
- Kreattur a entendu sa maitresse dire que cet enfant a été créée avec beaucoup de magie. Le seigneur des ténèbres a fait en sorte que sa fille soit « spéciale ».

Très doucement et comme s'il parlait à un enfant, le professeur Dumbledore s'approcha de Kreattur et lui dit :
- C'est très important, dis nous tout ce que tu sais.
- Le seigneur des ténèbres a voulu il y a longtemps, avoir une descendance. Il a donc cherché une sorcière dévouée qui garderait le silence et il a utilisé la magie noire pour fabriquer un être qu'il disait digne de lui. Kreattur a entendu ses anciens maitres dire qu'il avait mit dans l'enfant du sang de serpent et de phénix. Ils pensaient que grâce à ça personne ne pourrait tuer le démon. Parfois, elle venait dans la maison de mes maitres. Le maitre doit se rappeler du diable.
- Qu'est ce que tu racontes. Je m'en souviendrais si j'avais vu sa fille, répondit Sirius surpris.
- Kreattur ne ment pas, le maître ne sait peut être pas qui elle était mais il n'avait pas beaucoup aimé Ava.
- Quoi ?? Cette Ava ?? C'est d'elle qu'il est question ?
- Sirius, tu voudrais bien nous donner des précisions s'il te plaît, lui demanda l'air inquiet le professeur Dumbledore.
- Je ne me souviens pas vraiment comment elle m'a été présentée, je crois qu'ils m'ont dit qu'elle était ma cousine mais je me souviens très bien que je m'arrangeait pour être le plus loin possible d'elle. Elle venait effectivement quelques fois chez nous et mes parents étaient en admiration devant elle. Aujourd'hui je comprends pourquoi.
Un regard noir passa dans les yeux de Sirius mais il s'effaça lorsqu'il reprit :
- C'est vrai, je me souviens d'une petite fille cruelle à laquelle on n'avait jamais donné de limites. C'est étrange mais en y repensant je crois me souvenir d'elle comme de quelqu'un de très triste et en colère Je suppose qu'une fois adulte, elle doit être encore plus charmante.
- D'après ce que j'ai compris, elle n'a rejoint son père que depuis peu mais cela lui a donné encore plus d'assurance, dit Severus.

Un silence s'abattit sur les membres de l'ordre du Phénix. Il ne fut rompu que quelques instants plus tard par un soupir émanant de Sirius.
- Professeur, nous allons être obligé d'avertir Harry. Je pense qu'elle devient le nouveau chasseur pour le compte de son père, dit-il à mi-voix.
- Il semblerait dit Severus.
- Alors dans ce cas là, allons le chercher tout de suite, suggéra-t-il.
- Sirius, tu n'y penses pas, s'écria Mrs Weasley.
- Je crois au contraire qu'il a raison intervint le professeur Dumbledore. Plus tôt Harry saura quel est son nouvel ennemi, mieux il sera préparé.
- Alors je monte dit Sirius.

Sirius disparu par la porte de la cuisine du 12 square Grimmaud. Molly observa le professeur Dumbledore en silence. C'était la première fois qu'elle le voyait ainsi : un mélange d'étonnement et d'inquiétude transparaissait sur son visage. Kreattur, quand à lui, était retourné sous la table et on l'entendait gémir de peur.
Quelques minutes plus tard, Sirius revint accompagné d'un Harry en pyjama, encore plus échevelé que d'habitude, les lunettes de travers. Manifestement, il sortait du lit. Le professeur Dumbledore s'adressa à lui d'un air qu'il ne lui avait jamais vu.
- Harry, tu te doutes que si nous te réveillons en pleine nuit, c'est pour une bonne raison.
- Professeur, est ce que Voldemort est réapparu ?
- Plus ou moins. Severus vient de nous apprendre qu'il a à ses côtés un nouvel allié dont tu vas devoir te méfier encore plus que des autres mangemorts.
- Je ne comprends pas très bien professeur.
- Il s'agit en fait de sa fille. Elle s'appelle Ava et elle ...

Il ne put terminer sa phrase car une ombre se matérialisa sous leurs yeux. La fameuse Ava apparu dans un coin de la pièce. Pourtant, ce n'était pas comme si elle sortait du néant. On aurait dit qu'elle était là depuis le début mais invisible, un peu comme si elle avait toujours fait partie du décor. Aussitôt, 4 baguettes se braquèrent sur elle. En un éclair, elles sautèrent des mains de leurs propriétaires et atterrirent dans les mains de la jeune femme.
- Ce n'est pas très gentil d'accueillir comme ça des gens qu'on ne connait pas, dit elle d'un ton désinvolte.

AVA


Elle sortit de l'ombre et apparut sous leurs yeux. Il s'agissait d'une femme assez grande ce qui était accentué par sa minceur. On aurait presque pu dire qu'elle était maigre mais une aura autour d'elle la faisait paraître différente. Plus douce que les traits de son visage ne l'aurait présentée. Elle avait de longs cheveux ondulés d'un noir corbeau et des yeux verts émeraude qui la faisait un peu ressembler à Harry.
Un silence s'était abattu dans la cuisine. Le cri de Kreattur vint cependant le briser.
- Nous sommes morts !!! Le démon est revenu !!!
- Silence, rugit elle en le stupefixiant. Tu n'as pas changé Sirius. Toujours aussi arrogant et sur de toi comme diraient certains.
- Par contre toi tu sembles être devenue plus douée, lui répondit Sirius. On peut savoir ce que tu fais ici et comment tu es rentrée ?
- Tout d'abord, merci de m'inviter à m'assoir dit elle en prenant place sur un plan de travail de la cuisine. Je suis entrée grâce à Severus. Inutile de le regarder comme ça le pauvre chéri, il ne savait pas que je le suivais.
- Et comment avez vous fais pour franchir la porte malgré le sortilège de fidelitas ? s'écria Severus.
- Vous devriez savoir mon cher, qu'aucun de vos sortilèges n'a d'effet sur moi.

Le professeur Dumbledore, jusque là silencieux, prit enfin la parole :
- Est il nécessaire de faire les présentations ?
- Je vous remercie professeur mais je sais tout à fait qui vous êtes tous. Quand à moi, je suis donc Ava Zilberstein, fille de Tom Jedusor et d'Amy Zilberstein ( une pauvre sorcière qui n'a eu que la malchance de tomber amoureuse ).
- Et peut on savoir ce qui nous vaut l'honneur de votre présence ?
- Vous faites bien de me le demander car j'y viens. Je m'ennuyais singulièrement en attendant les ordres de mon père et j'ai décidé de partir à la chasse au Harry Potter. Je savais que Severus me mènerait tout droit vers lui, aussi j'ai décidé de le suivre et me voilà.

Elle se tourna alors vers Harry qui était resté dans un coin depuis le début. D'un geste de la main, elle l'attira vers elle. Elle réduisit de la même façon les autres au silence.
- Bonjour Harry.
- C'était vous !!! Dans mes rêves !!!
- Je suis ravie de voir que tu as reçu mes petits messages. Tu sais donc pourquoi je suis là aujourd'hui ?
- Je crois oui.
Elle se pencha alors vers lui mais il ne recula pas.
- Est ce que tu as peur de moi ?
- Non, pas du tout.
- Et est ce que tu sais pourquoi ?
- Je crois que c'est parce que je sais au fond de moi que vous ne me ferez pas de mal.
Ava lui adressa alors le plus radieux sourire qu'il eut vu de sa vie. Il le lui rendit et eut la même sensation qu'il ressentait après chacun de ses rêves. Enfin il savait qui elle était ! Elle était exactement comme il l'avait imaginée. Il avait envie de lui parler mais il ne trouva pas quoi dire. Les autres convives auxquels Ava avait rendu la parole, semblaient malgré tout muets. Le premier à parler fut Sirius :
- Vous pouvez nous expliquer ?
- Je ne sais absolument pas comment ça peut être possible mais j'ai l'impression que c'est ... une amie, lui répondit Harry visiblement mal à l'aise de prononcer de tels mots.
- Quoi ?
- Sirius, tu dois savoir que je suis en contact quasi permanent avec mon père, entama Ava. La télépathie est une capacité que nous possédons mais que je laisse souvent de côté depuis que j'ai vu ce qu'elle a provoqué. Le jour où mon père a essayé de tuer Harry, il a établit avec lui une connexion que vous avez vu évoluer ces derniers temps. Mais ce qu'il n'avait pas prévu, c'est que moi aussi j'aurais une connexion par son biais avec Harry. Je l'avait sentie à l'époque mais je ne savais pas ce que c'était. Ensuite, ma mère m'a éloignée après la chute de mon père. Ce n'est que récemment, depuis que je suis revenue au pays en fait, que j'ai retrouvé cette connexion.
- Pourquoi est ce que je n'ai rien senti ? interrogea Harry.
- Mon père est un imprudent, il n'a jamais pris la peine de conserver ce don secret en pensant qu'il le contrôlait alors que moi j'ai attendu le bon moment pour te le révéler, lui répondit Ava en lui caressant la joue.

Harry se sentait comme dans un rêve. Une femme qu'il ne connaissait pas venait d'entrer dans sa vie et semblait vouloir y prendre une place. Le plus étrange à ses yeux c'était qu'il en était heureux. Sirius, le regard noir, lui demanda :
- Et quelles sont tes intentions vis à vis de lui ?
Elle ne répondit pas mais se tourna vers Harry :
- Qu'est ce que tu en penses ?
- Je ne sais pas ce que vous comptez faire, mais en tous cas, je sais que vous ne me livrerez pas à votre père.
- Quelle intuition !! Mais la vérité, c'est que j'ai prévu d'avoir le même rôle que Severus face à toi. En moins désagréable évidemment. Et si ça te dit de me connaître un peu.
Harry ne savait pas quoi répondre. Bien sur qu'il voulait la connaître mais et si c'était un piège ? Et si elle n'était pas honnête ? Il ne comprit pas tout de suite ce qui se passa ensuite mais il crut se retrouver dans la pensine.

LA CONFIANCE


Il vit une petite fille attendre devant un homme, Voldemort. Il lui tournait le dos et ne lui adressait pas le moindre regard. Il pouvait ressentir la déception de la fillette. Il la vit alors partir et aller retrouver une femme ressemblant beaucoup à Ava. Celle ci fit une grimace lorsqu'elle la vit arriver.
- Qu'est ce que tu veux ?
- Papa ne veut pas jouer avec moi.
- Et bien moi non plus, j'ai d'autres choses à faire que de m'occuper de la fille du ...
Il vit alors la fillette partir en ressentant un désir de vengeance. Il eut l'impression de revivre sa propre enfance. Être toujours en trop, encombrant et rejeté en permanence.

Il fut interrompu car il bascula dans un autre décor. Il était dans une petite chambre et la fillette, un peu plus âgée, était assise sur son lit. Il entendit alors la voix de la Ava adulte lui dire :
" Je viens de sentir la quasi mort de mon père et de te sentir pour la première fois."
Harry voyait la fillette pleurer et l'entendit murmurer :
- C'est bien fait pour toi.
Puis elle eut le regard dans le vide et il put entendre ses penses :
« Qui es tu ? »

Encore un nouveau décor. Un salon aux murs de pierre, lugubre. Ava faisait face à Voldemort. Harry ne les voyait pas distinctement, la seule lumière provenant du feu dans la cheminée.
- Je savais que je pouvais compter sur toi. Je suis cependant déçu que tu ne m'ai pas cherché plus tôt.
- Votre fidèle Queuedver s'en est très bien sorti non ?
- Tu sais très bien que ce n'est pas la même chose.
Harry entendit la voix d'Ava mais comme s'il était dans sa tête :
« Misérable cloporte, pourquoi ne l'as tu pas abandonné et laissé mourir !! Il ne méritait pas mieux. »

Il fut projeté dans une chambre où il vit Ava assise face à la fenêtre, admirant une vue de la mer. Il la vit sortir une photo de lui et la regarder d'un air nostalgique. Il ressentit alors un pincement au coeur mais comme s'il ne s'agissait pas de son cœur à lui. Il entendit alors la voix dans la tête d'Ava.
« Je vais te retrouver avant lui et je te jure qu'il va le payer. Attends juste un peu et tu verras que je ne suis sa fille que de sang mais pas de cœur. »

Harry revint alors dans la cuisine du 12 square Grimmaud. Face à lui, Ava souriait.
- Alors ?
Il ne sut pas trouver de mots assez forts alors il lui prit seulement la main et se tourna vers les autres :
- Je crois qu'on peut lui faire confiance.
- Mais enfin Harry ! s'exclame Sirius, tu es fou ou quoi ? On ne fait pas de pacte avec le diable !!
- Je viens de voir en elle, lui explique Harry, et j'en suis sur.
- Je ne sais pas quel crédit vous allez accorder à ce que je vais vous dire, déclara Ava, mais sachez que je ne veux que le bien de Harry. Je me sens proche de lui et je jure de le protéger. Et pour information, le diable ce n'est pas moi !
Le professeur Dumbledore, l'air contrarié demanda :
- De toute façon, avons nous le choix ?
- En fait, non, lui répondit Ava. Mais tout se passerait mieux si vous l'acceptiez. Je sais pertinemment que vous ne me ferez jamais confiance, mais ça n'a aucune importance. Je crois que Harry, lui, me crois et c'est le principal.
- Et que direz vous à votre père sur votre lien avec Harry ?
- Exactement la même chose que Severus. Que je suis un espion infiltré qui gagne votre confiance en attendant de pouvoir vous trahir. En plus, il sera ravi que je puisse surveiller Severus, car je suis navrée de vous le dire mon cher, mais il n'a que peu de confiance en vous.
- Et vous, demanda un peu inquiet Severus, comment avez vous su que je ne suis pas ce que je lui promets ?
- Moi, je lis dans les pensées beaucoup plus sournoisement, je dois l'avouer, que mon père. Mais ne vous en faites pas, il ne sait rien.

Tous avaient l'air en colère, probablement à cause du fait qu'elle leur avait un peu forcé la main mais elle s'en fichait apparemment.
Mrs Weasley se redressa l'air interrogateur :
- Et peut on savoir comment vous allez rester auprès de Harry ? Je vous rappelle que dans quelques jours, il va rentrer à Poudlard !
- J'avoue que je ne sais pas exactement mais je n'ai pas besoin de me montrer pour être là.

Severus, d'un air gêné, s'adressa au professeur Dumbledore :
- Je sais que cette proposition va vous paraitre farfelue mais je ne vois pas d'autre solution : il ne vous manquerait pas un professeur de défense contre les forces du mal par hasard ?
- Si, effectivement, mais je ne sais pas si Ava sera capable d'enseigner ni même si elle serait d'accord pour remplir cette fonction.
- Moi ? enseigner les forces du mal alors que je suis sensée en être une ? C'est plutôt comique non ?
- C'est en effet peu orthodoxe mais c'est le statut le moins suspect que vous puissiez avoir au château. Et il semble que Severus aussi veuille vous faire confiance. Quoi qu'il en soit, sachez que vous serez entourée de gens qui veulent protéger Harry. Alors inutile de vouloir préparer un mauvais coup, vous êtes avertie.
- Je m'en doutais et je vous répète que nous sommes du même côté. Et puis l'idée d'enseigner a quelque chose d'intéressant donc je ne dirais qu'une chose : marché conclu !

PRENDRE POSSESSION DES LIEUX


Pour la première fois depuis son entrée au collège, Harry fit le voyage dans le Poudlard Express le plus naturellement du monde. Pas d'incident, pas d'aventure, bref, il s'était ennuyé. Ses pensées étaient toutes tournées vers Ava. Elle était partie du Square Grimmaud sans qu'il ait pu lui parler seul à seul. Il ne l'avait pas revue depuis. Il attendait donc la rentrée avec encore plus d'impatience que d'habitude.
Le voyage prit fin et à sa plus grande surprise, le repas dans la grande salle se passa tout aussi calmement que le voyage. Ava fut présentée et personne ne sembla remarquer qu'elle était à peine plus âgée que les élèves. Ni Hermione, ni Ron ne voulait lui faire confiance. Il les entendait encore :
- Mais tu es malade ! Tu ne la connais même pas ! Qui te dis qu'elle ne te raconte pas des histoires et qu'à la première occasion elle ne te poignardera pas ?
- Ron a raison Harry. Tu lui fais beaucoup trop confiance et beaucoup trop vite.
Il ne les avait pas écouté, il savait au fond de lui que tout irait bien.
Il fut quand même dérouté de la voir saluer Drago en sortant de la Grande Salle. Elle avait sourit à ce cafard avec la douceur qu'il croyait qu'elle lui avait réservé. Il était jaloux et alors ? C'était son amie à lui oui ou non ? Il lui demanderait rapidement.

Le lendemain, ils eurent leur premier cours avec elle. Ils pénétrèrent dans la salle mais ils ne la virent pas.
- Ça commence bien, dit Ron. Le tout premier jour et elle est déjà en retard !
Il eut à peine fini sa phrase que la porte de la classe se referma violemment sur le dernier élève entré. Aussitôt des éclairs de lumière verte jaillirent de tous les angles de la pièce. La plupart des élèves se jetèrent sous les tables mais Harry, Ron et Hermione restèrent debout, protégés par le bouclier qu'ils avaient dressé autour d'eux. Le silence se fit. Il fut très vite rompu par une voix qui semblait venir de nulle part.
- Leçon n°1 : rester sur ses gardes quand on ne peut pas voir où on entre. Dans une situation réelle, vous seriez tous morts. Mademoiselle Granger, je vous féliciterais presque si vous aviez mis moins de temps à réagir. Une seconde peut vous sauver la vie. Messieurs Potter et Weasley, vous avez de la chance d'être bien accompagnés mais sans elle vous seriez morts aussi.
- Et comment on pouvait savoir qu'il y avait un danger ici ? demanda Neville.
- Parce que vous croyez que vos ennemis vont vous adresser un hibou express pour vous avertir de leur attaque ?

Elle provoqua quelques rires qui détendirent l'atmosphère.
- Mes petits, sachez désormais que je suis susceptible de vous attaquer à tout instant. J'ai demandé au professeur Dumbledore si je pouvais le faire aussi dans les couloirs, mais il a refusé donc vous savez à quoi vous en tenir dans mon cours.

Le cours débuta et ce fut l'un des plus intéressant auxquels Harry eut assisté. Presque autant que ceux de Remus Lupin.
Il allait sortir de la salle lorsqu'Ava l'appela.
- Harry, tu aurais quelques minutes à m'accorder ?
- Oui mais vraiment une ou deux car j'ai un cours qui va commencer avec le professeur Rogue.
- Ah ! Très bien ! Si c'est Severus, alors je peux te garder avec moi. Il ne m'aime déjà pas beaucoup donc un peu plus ou un peu moins, ça ne fait aucune différence.
Harry sourit. Il était ravi d'apprendre qu'ils avaient un ennemi commun.
- Alors, comment se passe cette rentrée ?
- Bien, je crois.
- Il m'a semblé remarquer que tu n'aimes pas vraiment Drago Malefoy.
- C'est un cafard arrogant !!! s'exclama t'il.
- Je savais que tu ne l'aimais pas mais tu sais, il n'est pas aussi méchant qu'il en a l'air.
- Qu'est ce que vous voulez dire ?
- Et bien, je le connais un peu et il n'est pas le diable que tu imagines. Es tu sur que si tu étais né dans une famille de mangemorts tu ne serais pas devenu comme lui ?
Harry resta silencieux quelques instants, visiblement mal à l'aise. Il reprit :
- Pourquoi me dites vous ça ?
- Parce que je crois qu'un jour tu seras amené à l'aider et je voudrais m'assurer que tu ne laisseras pas de fausses idées influencer ton jugement.
- Sauriez vous prédire l'avenir ?
- Je n'irais pas jusque là mais il est vrai que je suis sensible à certaines visions. Mais ne parlons pas de moi.

Ils passèrent le reste de l'heure à parler d'Harry et celui ci fut soulagé de voir qu'elle s'intéressait vraiment à lui. Lorsque la sonnerie marquant la fin des cours sonna, il fut surpris. Il n'avait pas vu le temps passer.
- Je crois qu'il est temps de nous séparer, lui dit Ava. J'ai été ravie de discuter avec toi. N'hésite surtout pas à revenir me voir. Maintenant, va retrouver tes amis, je te vois dans la grande salle.
- D'accord, à plus tard.

Il s'apprêtait à sortir lorsque la porte s'ouvrit sur un Severus Rogue visiblement hors de lui.
- Alors Potter, on se croit si doué pour mes cours qu'on se permet de les sécher ?
- C'est moi qui lui ai dit de rester, répondit Ava. Je me suis dit que tu ne m'en voudrais pas de le retenir pour cette heure.
- Et bien tu te trompais ! répliqua sèchement Severus.
- Harry, voudrais tu nous laisser s'il te plait, lui demanda Ava avec douceur. Il semblerait que le professeur Rogue et moi avions quelques mots à nous dire.
- Et bien, je vous laisse. A plus tard, glissa Harry mal à l'aise d'être la source d'un conflit.

DES RELATIONS TENDUES ?


Il sortit de la salle mais il avait à peine fait quelques mètres qu'il réalisa qu'il avait laissé son sac dans la salle. Il fit demi tour et s'appretait à frapper lorsqu'il entendit la voix d'Ava :
- Mais enfin Severus, qui crois tu être pour me parler comme ça ?
- Je dis juste que tu exagères.
- Ah mais d'accord, je comprends. En fait, ça n'a rien à voir avec Harry n'est ce pas ? Tu es vexé que je soies ici. Tu as peur que je prenne ta place c'est ça ?
- Pas du tout, tu dis n'importe quoi.
- Ça te dérange que je fasse plus ou moins comme toi. Tu ne peux pas supporter de ne plus être le héros qui prend les plus grands dangers.
- Tu es folle !!
- Mais pas du tout, je suis tout ce qu'il y a de plus lucide !! Tu crois pouvoir être la seule personne capable de prendre de tels risques ? Qu'est ce que tu imagines, si mon père apprend ce que je suis en train de faire, il risque de chercher à se venger et je doute qu'un être humain puisse supporter les tortures qu'il m'infligerait alors.
- Et bien, tu t'en fiches, tu n'es pas un être humain !
- Qu'est ce que je dois comprendre ?
- Que malgré ton apparence, tu n'es rien d'autre qu'une expérience de ton père. Un ersatz d'être humain.

Ava gifla violemment le professeur Rogue. Sans un mot et sans un regard pour lui, elle se dirigea vers la porte.
Severus la rattrapa en lui prenant le bras :
- Je m'excuse Ava. Ce n'est pas ce que je voulais dire.
- Et qu'est ce que tu voulais dire s'il te plait ?
- Je ne sais pas, mais ça m'a juste ...
- Ça t'a quoi ? Échappé ? Ton cœur me dit que ce n'est pas la première fois que ça t'arrive.
- Je t'interdis de lire dans mes pensées !
- Tu quoi ? Tout maitre de l'occlumancie que tu es, tu devrais savoir que je fais ce que je veux.
- S'il te plait arrête. Et puis il n'est pas question de ça.
- Ah oui, tu fais bien de me le rappeler. J'avais presque oublié que tu avais été blessant, dit elle avec un sourire sans joie.
- Ava, tu sais bien que je t'apprécie. Ne suis je pas le seul qui te fasse confiance ?
- Et pourquoi crois tu que ça m'a fait mal ?

Le silence se fit et Harry risqua un coup d'œil par l'ouverture de la porte. Ava pleurait silencieusement. Le professeur Rogue s'approcha d'elle et lui prit la main.
- Je te demande pardon.
- Severus, c'est vraiment ça que tu penses de moi ?
- Mais non. Je suis juste un imbécile. Tu es la personne la plus humaine que j'ai jamais rencontrée.
Elle releva la tête et le fixa avec intensité. Soudain dans un élan spontané, elle l'embrassa. Il commençait à lui rendre son baiser lorsqu'il s'arrête brusquement.
- Mais tu es folle ?! Qu'est ce qui te prends ?
- Je ne sais pas. Je croyais que tu le voulais aussi, lui répondit elle l'air gêné.
- Tu rêves ma pauvre. J'apprécierais que tu ne renouvelles pas une telle folie.

Il sortit de la pièce juste au moment où Harry avait disparu au bout du couloir, laissant Ava honteuse et abattue.

Harry, mal à l'aise d'avoir assisté à cette scène, la raconta à Ron et Hermione dès qu'il arriva dans la grande salle. Cette dernière resta silencieuse mais Ron ne put s'empêcher de faire un scandale :
- Quel odieux personnage ! Comment a-t'il pu dire une chose pareille ? Et d'ailleurs, d'où sort il une telle ânerie ?
- C'est parce qu'Ava n'est pas une enfant de l'amour. Elle a été créée par Voldemort mais ça n'en fait pas moins une vraie personne, lui répondit Harry.
Le lendemain, ils ne furent pas surpris de remarquer lors du petit déjeuner qu'Ava ignorait royalement Rogue. Mais elle avait un air triste qui la rendait sombre. L'aura qu'Harry avait vu autour d'elle lors de leur première rencontre s'était envolée. Elle avait désormais le même regard que son père. Un regard plein de haine, et laissant soupçonner une envie de meurtre.
Lors de son cours, pourtant, elle ne laissa rien paraître. Elle fut inventive et même drôle. Si Harry n'avait pas vu ce qui s'était passé, il n'aurait jamais pensé qu'elle avait été outragée.

RETOURNEMENT DE SITUATION



Les semaines passèrent sans que le climat entre Ava et Severus se réchauffe. Harry les avait observé et avait bien remarqué qu'ils ne se parlaient plus du tout. Il lui avait semblé un jour que son professeur de potions avait esquissé un geste de salut dans un couloir destiné à Ava mais celle ci avait manifestement ignoré ce premier pas.

Le mois d'octobre prenant fin, Halloween arrivait à grand pas et avec lui son bal. Ginny et Hermione furent ravies d'être accompagnées respectivement par Harry et Ron. Ils passèrent une soirée à rire et à danser même si les garçons n'étaient définitivement pas doués pour ça. Harry ne remarqua pas ce qui se passa entre Ava et Severus.

Ce dernier était assis à la table des professeurs lorsque le professeur Dumbledore vint le trouver :
- N'avez vous donc pas envie de danser Severus ?
- Non monsieur, pas vraiment.
- Je crois pourtant qu'une certaine jeune femme serait ravie que vous l'invitiez.
- Mais de qui parlez vous, répondit Severus sur un ton faussement étonné.
- Allons, Severus, vous ne pensez quand même pas que je n'ai rien remarqué.
- Et bien ... mais Severus ne chercha pas à se justifier. Il savait que le vieil homme n'était pas dupe.
- Je crois qu'il n'y a pas de meilleur moment pour enterrer la hache de guerre, lui adressa le professeur Dumbledore avec un clin d'œil.

Il s'éloigna, laissant Severus embarrassé et n'ayant aucune idée de la façon dont il pourrait inviter Ava à danser. Il prit son courage à deux mains et se dirigea vers elle.
- Qu'est ce que tu veux, lui lança t'elle encore plus froide que les autres jours.
- Je me disais que pour ce soir au moins, on pourrait laisser toute cette affaire de côté et que peut être tu accepterais de danser avec moi.
Ava ne s'attendait tellement pas à ça, qu'elle ne sut pas dire non et se leva en attrapant la main qu'il lui tendait. Il l'entraina sur la piste et la pressa contre lui tout en commençant de la faire tournoyer. Ils restèrent muets quelques minutes jusqu'à ce que Severus se penche vers son oreille et lui murmure :
- Excuse moi.
Elle lui sourit et posa sa main sur sa joue en ajoutant :
- Moi aussi je m'excuse mais n'en parlons plus.
Il acquiesça de la tête et continua de danser mais cette fois avec un sourire lumineux. Ils parlèrent de tout et de rien jusqu'à ce qu'Ava se plaigne de la chaleur.
- Viens, je t'emmene à la tour d'astronomie. Tu verras comme la vue de la forêt est belle la nuit.

Elle le suivit et fut effectivement épatée par le panorama. Elle frissonna.
Severus le remarqua et enleva sa cape qu'il passa autour de ses épaules. Lorsqu'il la lui eut presque passée, il caressa de son index son épaule gauche. Elle sursauta et le regarda l'air troublé.
- Qu'est ce que tu fais, lui demanda t'elle totalement perdue.
- Je n'en ai aucune idée. J'en ai eu envie.
- Par pitié, ne joue pas à ça. Je ne le supporterais pas. Alors dis moi tout de suite ce que tu ressens pour moi.
- Je te trouve très sympathique... lui répondit il visiblement gêné.
- Sympathique ? répéta t'elle anéantie. Je te remercie de ton honnêteté mais tu voudras bien m'excuser, je vais me retirer maintenant.
Elle se tourna et avança vers la sortie, décidée à aller se cacher pour pleurer toutes les larmes de son corps. Elle fut interrompue par Severus qui ajouta :
- Mais pas que ...
Il sembla lui même surpris d'avoir dit ça. Elle fit volte face et attendit des explications qui ne vinrent pas.
- Et ? lui demanda t'elle impatiente de connaître la suite.
- Et je me trouve ridicule, lâcha t'il dans un soupir.
- Mais puis je savoir pourquoi ?
- Parce que je ne sais pas où ça pourrait nous mener. Ça ne peut pas marcher.
- Qu'est ce que tu en sais ?
- Mais enfin Ava, j'ai presque l'âge d'être ton père ! D'autre part, je ne suis pas le héros dont rêvent les femmes. Je ne suis pas Sirius Black ... ajouta t'il dans un murmure.
- Et bien heureusement ! s'exclama t'elle en riant. Severus, je ne rêve pas de lui ... mais de toi. Et puis il me semble que j'ai le droit de préférer un homme à un gamin. Et puis s'il te plait, arrête de te poser autant de questions. Pourquoi veux tu toujours savoir ce qui arrivera demain ? Profite de ce qui nous arrive aujourd'hui et on verra ce qui se passera ensuite.

Il ne sut que répondre et esquissa un sourire. Elle le lui rendit et s'avança vers lui pour lui prendre la main. Il ne sut pas où il trouva le courage mais il se décida enfin à l'embrasser. Elle se laissa faire, soulagée que ça arrive enfin.

SANS SPECTATEUR


Severus fut réveillé par un rayon de soleil qui l'éblouissait. Il n'osa pas ouvrir les yeux de peur de faire disparaître son merveilleux rêve. Il voulait quand même en avoir le cœur net et se tourna donc pour voir si son lit était vide ou non. Son cœur s'arrêta de battre lorsqu'il y aperçu Ava. Il n'avait donc pas rêver ! Il essaya de rassembler ses souvenirs.
Ils s'étaient embrassé en haut de cette tour et avaient passé quelques minutes silencieux à regarder la lune au dessus de la foret se refléter sur le lac. Il se souvint de l'avoir alors prise dans ses bras et parti dans l'élan, de l'avoir portée à travers le château jusqu'ici. Elle avait sourit.

Il se souvenait de s'être mis derrière elle pour dégrafer sa robe et d'avoir embrassé chaque centimètre carré de sa peau. Il lui avait enlevé le reste de ses vêtements et l'avait portée jusqu'au lit où il avait assouvi les envies qu'il réprimait depuis si longtemps
Au dessus d'elle, il n'avait vu que le soleil que formait ses cheveux autour de son visage qui lui avait semblé tout à coup plus familier que d'habitude. Elle lui souriait et il avait l'impression de refaire ce rêve qui le hantait depuis des années : cette femme qu'il voulait plus que tout était dans ses bras et elle le désirait. Il aurait voulu que le temps se fige et rester pour toujours collé à ce corps le réclamant. Comment avait il pu attendre aussi longtemps ? Il avait réalisé alors à quel point il avait toujours eu envie d'elle.
Il avait l'impression d'avoir rêvé de ce moment toute sa vie et pourtant il ne la connaissait que depuis quelques semaines. Après avoir regardé ces yeux qu'il aimait tant, il comprit ce qui se passait, il comprit d'où venait le problème et fut pris de remords. Il était ignoble. Il n'avait pas le droit de lui faire ça. Elle ne méritait pas ça. Pourtant, c'était la seule chance qu'il aurait jamais de la posséder. Enfin, après toutes ces années d'espoir et la douleur de l'avoir à jamais perdue, voilà qu'il la retrouvait. Non, ce n'était pas elle ! C'était Ava ! Et pourtant, elle la lui rappelait tellement. Sa chère et si douce... Il savait que c'était mal mais c'était Ava qui lui avait dit de profiter du moment et de ne pas penser à ce qui arriverait ensuite. Alors il avait peut être le droit de savourer un peu de ce retour dans le passé. Il verrait bien le moment venu s'il pouvait continuer ou s'il allait devoir dire la vérité. Et puis après tout, tant pis. La même situation qui se produisait, les mêmes regrets, les mêmes excuses ... Il avait une deuxième chance. Il n'allait pas la laisser passer et s'il fallait mentir, il le ferait. Ce qu'elle ignorait ne pourrait pas lui faire de mal.

Il fut interrompu dans ses rêveries par un petit « bonjour » murmuré par sa compagne. Ses remords s'envolèrent miraculeusement.
- Bonjour. Ça va ?
- A merveille, même les anges ne dorment pas aussi bien. Merci pour hier.
- Tu plaisantes, tu ne vas pas me remercier. Tout le plaisir fut pour moi.
- Tu es bête ! Qu'est ce que tu veux faire ce matin ?
- Je ne sais pas, d'habitude je me lève tôt.
- Pour faire quoi ?
- Corriger des copies ou préparer mes cours de la semaine.
- Mon ange, on est samedi ! Tu sais ce que veut dire le mot « week-end » ?
Il sentit un frisson le parcourir lorsqu'elle l'avait appelé « mon ange ». Personne ne lui avait donné de surnom affectueux. Jusque là il s'en fichait mais là ça l'avait touché.

-Tu fais quoi, toi, les samedis ?
- Généralement, je fais la grasse matinée et je me repose toute la journée. Je vais me promener dans la foret ou bien je vais faire enrager Minerva. Je crois qu'elle m'aime bien mais je la rends folle quand je vais mettre le bazar dans son bureau.
Il sourit en imaginant le professeur Mc Gonagall crier sur une harpie venue la déranger. Ava lui inspirait une fraicheur qu'il avait perdue depuis longtemps.

- Je n'ai aucune envie de me lever maintenant, dit elle en s'étirant.
- Et que voudrais tu faire ?
- Tu n'as pas une petite idée, lui répondit elle avec un air malicieux.

Ils ne sortirent du lit que vers les 11 heures, et passèrent le reste de la journée ensemble à profiter d'un des derniers beaux jours avant l'hiver.

Cela faisait plusieurs semaines qu'Ava avait une aventure avec Severus. ils avaient fait leur maximum pour être discrets et apparemment personne n'avait rien remarqué. Enfin, ils avaient peut être été déroutés de voir Severus sourire mais personne n'avait rien dit.
Severus avait été surpris de se voir adepte de toutes les mièvreries que font les couples. Il aimait se soumettre à ses moindres désirs, il riait de bon coeur avec elle, il sifflotait quand il était seul et le plus étrange dans tout ça, c'était qu'il y prenait du plaisir. Il ne se reconnaissait pas mais se sentait tellement mieux qu'avant que ça n'avait aucune importance.
Ava, elle, n'arrivait pas à croire ce qui lui arrivait. Cet homme si sombre qui l'avait fascinée depuis le début était à elle ! Elle se sentait bien avec lui et était heureuse de voir que c'était réciproque. Plusieurs fois, allongé dans ses bras, il s'était laissé aller à se confier à elle et lui avait parlé de lui. Il avait parlé de son enfance, de ses études à Poudlard et des mangemorts. A chaque fois, c'était le même schéma : il parlait et puis se taisait pendant un moment; elle le sentait se crisper et le serrait alors dans ses bras; une fois qu'il avait l'air d'avoir encaissé le coup, il se tournait vers elle avec un air qu'elle reconnaissait maintenant et se jetait sur elle. Il lui faisait alors l'amour comme si le fait de lui faire du bien pouvait effacer tout le mal dans son passé.

RÉVÉLATIONS


Une fois de plus, elle était dans ses bras. Ils avaient fait l'amour et elle était perplexe. Elle avait cru entendre quelque chose de très vexant. Il avait murmuré et elle était presque certaine de l'avoir entendu l'appeler « Lily ». Quand elle lui avait demandé ce qu'il avait dit, il avait répondu qu'il l'avait appelée « ma chérie » mais elle aurait juré voir un éclair de peur dans ses yeux. Maintenant qu'elle y repensait, elle se sentait un peu idiote. Elle avait du se tromper. C'est vrai qu'à ce moment là, elle n'était pas vraiment apte à écouter ce qu'il disait. Elle sourit en se disant qu'elle devrait arrêter de jouer les paranoïaques.
Il s'était endormi et elle le regardait. Il était si beau, elle ne lui avait jamais dit mais elle en était sure, elle l'aimait. Et elle pensait que c'était réciproque mais ne voulait pas lui demander, ça gâcherait tout. Elle fut interrompue par Severus qui parlait. Manifestement, il rêvait :
- Je t'aime... tu m'as tellement manqué...
Elle sourit même si elle ne comprenait pas très bien pourquoi il disait ça. Et elle reçu le choc qui raviva ses doutes :
- Je t'aime Lily ...

Son cerveau réfléchit à toute vitesse. Elle n'avait donc pas rêvé, il l'avait bien appelée Lily. Alors à qui pensait il quand il lui faisait l'amour ? Non, c'était un cauchemar ! Cet homme à qui elle avait fait confiance la trahissait. Et puis elle ne voyait pas quand il aurait pu trouver le temps d'avoir une maitresse. Ils étaient tout le temps ensemble. Mais elle avait déjà entendu ce prénom. Où ? Elle n'arrivait pas à s'en souvenir. Ce qui était sur c'est qu'elle n'allait pas rester à côté de ce traitre une seconde de plus.
Elle se leva en silence, elle n'avait aucune envie de lui parler tout de suite. Elle ne savait pas si elle aurait jamais envie de lui parler à nouveau.


Le lendemain, il vint la voir avant de descendre pour le petit déjeuner.
- Pourquoi es tu partie hier soir ?
- J'avais besoin de quelque chose dans ma chambre.
Elle avait décidé de ne rien lui dire avant d'avoir tiré tout ça au clair. Tant qu'elle ne saurait pas qui était la fameuse Lily, elle ne dirait rien.
- Ça va ? Tu as l'air bizarre.
- Oui ça va, j'ai juste mal à la tête mais ça va passer.
- On se voit ce soir ?
- Je ne sais pas, on verra comment je me sentirais.
« Plutôt mourir, espèce de traitre ! » pensa t'elle sans rien dire et avec un sourire hypocrite.

La journée se déroula sans qu'elle eut à se retrouver seule avec lui. A la fin des cours, elle vit Harry s'avancer vers elle. Elle réalisa qu'elle l'avait délaissé depuis quelques temps.
- Ava, je peux vous parler ?
- Bien sur, je t'écoute.
- Je ne comprends pas bien ce qui se passe. Quand on s'est parlé la dernière fois, vous avez été très maternelle avec moi et depuis plus rien. Est ce que j'ai fait quelque chose de mal ?
- Oh non, pas du tout. C'est juste un concours de circonstances mais ne t'en fais pas. Tu as toujours une place très importante dans mon cœur. Je suis très touchée que ça t'inquiète. Et je trouve ça tellement mignon que tu m'associe au côté maternel.
- Et bien en fait, pour moi, c'est plus qu'une sensation. Je suppose qu'on vous l'a déjà dit mais vous ressemblez vraiment beaucoup à ma mère.

Ava su enfin où elle avait entendu ce maudit prénom ! La mère de Harry le portait.
- Écoute, ce qu'on va faire, c'est que demain on passe la matinée ensemble parce que là j'ai quelque chose de très important à faire. Mais ne t'en fais pas, demain on aura tout le temps. D'accord ?
- Avec plaisir.
- Alors à demain.

Elle s'éloigna. Bien sur qu'elle avait quelque chose de très important à faire : savoir si son amant l'aimait elle ou s'il en aimait une autre à travers elle.
Elle se rendit dans le cachot de Severus qui corrigeait des parchemins d'élèves. Lorsqu'il l'entendit, il leva la tête et lui sourit. Mais il vit alors le regard noir qu'elle lui lançait et son sourire s'effaça immédiatement.
- Severus, dit moi tout de suite ce que tu ressentais pour la mère de Harry ?
- Pourquoi tu me demandes ça ? répondit il en palissant.
Mais Ava lut dans ses pensées :
« Elle était l'amour de ma vie et je l'aime toujours. »
- Et qu'est ce que tu fais avec moi ?
- Mais tu sais très bien ce qu'on fait, inutile de te faire un dessin !
« Tu me la rappelles tellement que je me sens bien quand j'ai l'impression d'être avec elle grâce à toi. »
- Puis je savoir en quoi je ressemble à la mère de Harry ?
- Oh c'est léger, peut être les yeux mais les tiens sont plus jolis.
« Bien sur que tes yeux sont les mêmes que les siens et c'est d'eux que tout à démarré entre nous. Et puis ton sourire, ta façon de bouger tes cheveux, et tellement de détails qui te rendent belle. »
- Parce que sans ça, je ne suis pas belle pour toi ? lui dit elle en pleurant franchement. Elle ne pouvait plus se contenir.
- Ava, je t'ai déjà dit de ne pas lire dans mes pensées, j'ai horreur de ça.
- Je n'ai même pas eu besoin. Tu parles en dormant, ça m'avait mis la puce à l'oreille. Réponds moi franchement, est ce que tu m'aimes moi ou est ce que tu l'aimes à travers moi ?
Severus fut tellement surpris qu'elle ait tout compris sans qu'il n'ait rien vu venir qu'il ne sut quoi répondre.
- Alors c'est ça l'amour ? Et bien je regrette de l'avoir expérimenté, cria t'elle à travers ses larmes. Je te rends tout et je regrette aussi de t'avoir connu. Finalement, mon père avait raison ...

Elle ne finit pas sa phrase et parut prendre feu, un halo de flammes l'entourant sans qu'elle paraisse se bruler. Puis elle disparut, ne laissant qu'un tas de cendres.

DISPARITION


- Vous avez fait quoi ? rugit le professeur Dumbledore.
- Je sais que c'était stupide mais je n'ai pas pu m'en empêcher. Vous l'avez vue, elle lui ressemble tellement.
- Mais est ce qu'au moins vous vous rendez compte de ce que vous avez fait ?
- Plus ou moins. En tout cas, elle est partie.
- Comment ça partie ?
- Je n'arrive pas à la trouver et personne ne l'a vue depuis.
- J'aurais du m'en douter. Elle a du transplaner quand vous l'avez vue s'enflammer.
- Ici, mais c'est impossible.
- Vous devriez savoir qu'elle avait raison quand elle vous disait qu'elle pouvait faire tout ce qu'elle voulait. Elle n'utilise pas la même magie que nous et nos sortilèges n'ont pas d'impact sur elle. Souvenez vous le sortilège de Fidelitas.
- Je suis désolé professeur.
- Ce n'est certainement pas à moi que vous devriez dire ça. J'espère juste qu'elle n'a pas rejoint son père ...


Harry fut réveillé en sursaut. Sa cicatrice le brulait et il sentait la rage de Voldemort. Il avait rêvé de lui et il paraissait fou de rage d'avoir perdu quelque chose à moins que ce ne soit quelqu'un.
Il aurait voulu en parler au professeur Dumbledore mais il ne voulait pas le déranger pour ça. En plus, il voyait Ava tout à l'heure. Il en parlerait avec elle à ce moment là.
Il était si content de pouvoir à nouveau lui parler. Il ne s'était pas rendu compte à quel point sa mère pouvait lui manquer. Il n'associait pas Ava à sa mère mais elle se comportait de façon tellement protectrice qu'il se sentait soutenu.

Lorsqu'il prit son petit déjeuner, il fut surpris de ne pas la voir à la table des professeurs. Il n'y prêta pas attention et dès qu'il eut fini, il partit en quête d'Ava. Il ne la trouva pas dans sa classe ni même dans la salle des professeurs et il se dit qu'elle était peut être avec le professeur Rogue. Il descendit dans son cachot et y trouva plusieurs de ses professeurs réunis.
- Severus, vous devriez avoir honte, dit le professeur Mc Gonagall avec du dégout dans la voix.
- Minerva, je lui ai déjà dit tout ça et je pense qu'il est inutile d'en rajouter, s'exclama le professeur Dumbledore. L'important maintenant, c'est de retrouver Ava.
- Vous ne pensez quand même pas qu'elle serait retournée auprès de son père, dit le professeur Mc Gonagall. Bien que vous ne mériteriez pas mieux, rajouta t'elle en se tournant vers le professeur Rogue.
- C'est ce que je crains, répondit le professeur Dumbledore.

Harry entra alors dans le cachot.
- Potter ! s'écria le professeur Rogue. Toujours en train de fureter dans les couloirs ! Qu'est ce que vous voulez ?
- Monsieur, j'ai entendu malgré moi ce que vous disiez car je cherchais moi aussi Ava. Alors c'est vrai, elle est partie ?
- Oui Harry, lui répondit le professeur Dumbledore. Mais nous ne savons pas où elle est.
- Moi je crois qu'elle n'est pas retournée auprès de Voldemort.
- Et comment savez vous ça ? lui demanda le professeur Rogue soudain intéressé par ce qu'il disait.
- J'ai rêvé de lui cette nuit et il semblait furieux d'avoir perdu quelque chose. Et maintenant que j'y repense, il me semble qu'il parlait de connexion.
- Alors elle a coupé sa connexion avec son père, murmura le professeur Dumbledore.
- Mais dans ce cas, où est elle ? demanda le professeur Mc Gonagall. Severus, vous n'avez pas une idée d'un refuge qu'elle aurait ?
- Non, aucune. C'est bien là le problème !
- Mais pourquoi est elle partie ? s'écria Harry furieux qu'on ne lui dise rien.
- Ça ne vous regarde pas, répondit le professeur Rogue.
- Si, ça me regarde puisque nous devions nous voir et qu'elle disparaît juste à ce moment là. Elle avait l'air pourtant ravie quand je lui ai dit qu'elle me faisait penser à ma mère ...

Il ne put finir sa phrase. Le professeur Rogue s'était jeté sur lui et si le professeur Dumbledore ne l'avait pas retenu, il aurait probablement essayé de l'étrangler.
- Alors c'était vous ? rugit il, hors de lui. Bien sur, c'est toujours vous qui fichez tout par terre. Mais pourquoi vous lui avez dit ça ?
- Calmez vous Severus, le coupa le professeur Mc Gonagall. Elle l'aurait su un jour ou l'autre. Et n'essayez pas de trouver un autre coupable. Tout est votre faute, elle est partie à cause de vous !!
- Merci de me le rappeler. Vous croyez que je n'ai pas de regrets ?
- Mais enfin, vous allez me dire pourquoi elle est partie ? cria presque Harry.
- Harry, j'ai peur que ce soit du domaine du privé et je ne pense qu'il te soit indispensable de le savoir, lui répondit le professeur Dumbledore. Par contre, si tu apprends quoi que ce soit, je te demande de nous en avertir.
- Oui professeur, dit Harry déçu d'être ainsi mis à l'écart.

Il sortit du cachot en se demandant ce que le professeur Rogue avait pu faire d'aussi grave pour qu'Ava ait fuit le château.

LE RÉCIT DE DRAGO


Cela faisait 2 jours que ça s'était produit et Drago ne parvenait toujours pas à s'expliquer ce qui avait pu se passer. Il avait tenté d'en parler avec le professeur Rogue mais ça faisait des semaines qu'il n'était plus du tout disponible. En fait, c'était depuis le départ d'Ava. Ça aussi ça l'avait un peu intrigué car il savait que sa famille n'avait pas non plus la moindre idée d'où elle pouvait être. Mais dans l'immédiat, ce n'était pas sa préoccupation première.
Il avait beau réfléchir, il ne comprenait pas. Mais que s'était il passé ? Il se souvenait d'être dans la salle commune des serpentards, de parler avec Crabe et Goyle mais il ne savait pas comment, il s'était retrouvé en plein milieu d'une campagne qu'il ne connaissait pas, à côté d'une ombre au sol qu'il distinguait mal. Et il avait entendu une voix dans sa tête, très faible comme si elle était lointaine. Elle l'appelait :
« Aide moi, je ne veux pas mourir ... pitié ... viens... »

Si au moins il avait pu reconnaître la voix ! Mais il n'y avait rien à faire, il ne l'entendait presque pas. Ça l'intriguait tellement qu'il prit une grande décision. Il allait mettre sa haine de côté et allait voir son ennemi pour lui demander. Il croyait avoir compris qu'il avait lui aussi des visions parfois.

A la fin du cours suivant, il se dirigea alors vers Harry :
- Potter, je peux te parler une minute.
- Pourquoi ?
- C'est à propos de tes visions sur le seigneur des ténèbres.
- Et ben quoi ?
- Comment tu fais pour les provoquer ?
- Je ne les provoque pas ! Parce que tu veux entrer en contact avec ton maitre ?
- C'est bon, laisse tomber !

Il partit furieux. Mais renseigné. Il n'avait aucun moyen de trouver cette personne si elle ne la recontactait pas. Il allait devoir attendre que ça se reproduise, si ça se reproduisait un jour.


Harry était en train de diner dans la grande salle et repensait à ce qui s'était passé la veille. Il était quand même un peu surpris que Malefoy soit venu lui demander ça. Avait il des visions lui aussi ? Mais comment serait ce possible ? Il n'avait aucun lien avec Voldemort. Il fut coupé par des cris provenant du dehors. Malefoy appelait à l'aide. Il se précipita dans le hall d'entrée avant tout le monde et trouva Malefoy en panique.
- Qu'est ce qui se passe ? lui demanda Harry, un peu inquiet.
- Suis moi, viens m'aider !
- Mais pour faire quoi ?
- Dépêche toi, elle va mourir !
Harry courut derrière lui et trouva Ava juste devant le portail du château. Elle était étendue par terre, inconsciente.
- Où l'as tu trouvée ?
- C'est elle qui m'a appelé. Aide moi, il faut l'emmener tout de suite à l'infirmerie.

Ils n'eurent pas le temps de tenter quoi que ce soit car un hurlement déchira la nuit.
- Nooooooonnnnnnnnnnnnnnn !!!!!!!!!!!
C'était le professeur Rogue qui venait d'arriver auprès d'eux.
- Par pitié, dites moi qu'elle n'est pas morte ! les supplia t'il.
- Je ne crois pas, lui répondit Drago. Mais elle est mal en point.
- Laissez la, je m'en occupe, déclara le professeur Rogue d'un ton féroce.
- Vous croyez que vous n'en avez pas assez fait ? rétorqua le professeur Mc Gonagall qui venait elle aussi d'arriver.
- Mais ... je ... balbutia t'il.
- Retournez vous occuper des élèves, on vous informera de son état plus tard.

Il partit la tête baissée mais Harry était sur de l'avoir vu pleurer. Le professeur Mc Gonagall sortit sa baguette et murmura quelques mots. Aussitôt, le corps d'Ava se souleva du sol et, guidé par le professeur Mc Gonagall, se dirigea vers l'infirmerie laissant Harry et Drago regagner seuls la grande salle.
A peine furent ils arrivés que le professeur Rogue les apostropha.
- Mais que s'est il passé ? Où était elle ?
- J'aimerais moi aussi le savoir, ajouta le professeur Dumbledore qui apparaissait derrière eux. Venez dans mon bureau, nous serons plus tranquilles.

Sans un mot, tous le suivirent. Une fois arrivés dans le bureau baigné d'une faible lumière, le professeur Dumbledore prit la parole :
- Messieurs, je vous écoute.
- Professeur, commença Drago, tout a commencé il y a 2 jours. J'étais dans ma salle commune lorsque j'ai eu comme une absence. J'étais en train de discuter avec mes amis et j'ai eu comme une vision.
Harry comprit le sens de la question que Drago lui avait posée la veille et il eut un peu honte de sa réaction.
- Je n'ai pas très bien comprit sur le moment comment je m'étais retrouvée dans cette campagne que je ne connaissait pas mais j'entendais une voix m'appeler à l'aide. Je n'arrivais pas à bien l'entendre alors je ne l'ai pas reconnue. Et puis tout s'est arrêté. Et il y a environ une heure, cette voix m'a à nouveau appelé et je lui ai demandé de me dire qui elle était et c'est là que j'ai su que c'était Ava.

Drago s'arrêta une minute, visiblement ébranlé par ce que le récit lui faisait revivre.
- Et ? demanda le professeur Rogue.
- Quand elle m'a répondu, je lui ai demandé où elle était mais elle ne s'en souvenait pas. Je lui ai donc demandé de me montrer le lieu et je me suis concentré pour transplaner jusqu'à elle. Quand je suis arrivé, je l'ai trouvé dans cet état. Elle me parlait mais son corps ne bougeait pas. Elle m'a demandé d'aller chercher de l'aide parce qu'elle ne voulait pas mourir. Je ne sais pas pourquoi j'ai fais ça, mais je me suis dit qu'il serait plus rapide de la ramener.
- Et tu as très bien fait, lui répondit le professeur Dumbledore. Je t'en remercie.
- Pouvons nous aller la voir professeur ? demanda Harry.
- Pas tout de suite, je crois qu'il va falloir attendre qu'on s'occupe d'elle. Retournez dans vos salles communes, je vous préviendrais quand vous pourrez la voir.

Harry et Drago sortirent et se séparèrent sans un mot.
Le professeur Dumbledore regarda le professeur Rogue avec pitié :
- Je dois vous avertir Severus que je ne suis pas sur de pouvoir la guérir.
- Comment ça ? répondit celui ci d'une voix apeurée.
- Nous ne savons pas ce qu'elle a et quand bien même nous arrivions à le savoir, je ne suis pas certain qu'elle réponde à nos soins comme n'importe quel sorcier. Mais soyez sur que nous allons faire notre maximum.
Le professeur Rogue marmonna un « merci » et prit sa tête dans ses mains.

REGRETS


De nombreuses heures plus tard, le professeur Mc Gonagall vint chercher le professeur Rogue.
- Severus, les nouvelles ne sont pas bonnes. Elle communique avec nous par télépathie et nous avons su quel est le problème mais malheureusement nous sommes impuissant. Une telle situation ne s'était jamais présentée.
- Qu'est ce qu'elle a ? demanda t'il inquiet.
- Elle a reçu le sort d'Avada Kedavra. Il semblerait que son père a fini par la retrouver et qu'il a vu qui elle est vraiment. De rage, il a décidé de la tuer. Elle a survécu quelques temps mais il semblerait que le sort la fasse mourir à petit feu. Je suis désolée Severus mais nous ne connaissons pas le remède. Il n'y a plus rien à faire.
- Laissez moi la voir.
- Entrez, lui dit elle lorsqu'ils furent devant la porte de l'infirmerie.

Ava était allongée dans un lit, aussi blanche que les draps. Le professeur Rogue s'assit à côté d'elle et lui prit la main. Il songea à toutes ces fois où il avait embrassé cette main, il se souvint de ses caresses et pleura en silence.
- Pourquoi est ce que tu pleures lui demanda Ava.
Il sursauta et la fixa intensément. Si elle parlait, c'était qu'elle allait mieux. Malheureusement, elle était toujours aussi blanche. Il sut alors qu'elle lui parlait directement dans sa tête.
- Tu as des regrets ? lui demanda t'elle.
- Tu ne peux même pas imaginer à quel point.
- C'est facile de dire ça maintenant.
- Je sais. Mais on dit bien qu'on ne réalise à quel point on aimait une personne que lorsqu'on l'a perdue. Tu me manques. Je suis ...
- Désolé ? Je m'en doute mais il est trop tard.
- Trop tard ? Pourquoi ?
- Tu sais très bien pourquoi... Le professeur Dumbledore avait raison quand il disait qu'il existe des blessures bien pire que celles physiques. Je ne me serais jamais douté à quel point on peut avoir mal.
- Oh si tu savais comme je m'en veux ...
- Je vais te dire, je me fiche de tes regrets. Je veux une chose de ta part : sors d'ici et laisse moi mourir en paix.
- Mais tu ne vas pas mourir !
- Tu sais très bien que si. Maintenant, vas t'en s'il te plait.
- Non.
- Et pourquoi tu veux rester ? Pour t'excuser ? Je n'en veux pas.
- Non, pour te montrer que ... je t'aime.
- Ne recommence pas ! Tu ne m'aimes pas moi, tu l'aimes elle. Donc si c'est pour me torturer que tu restes, je t'en dispense.
- Ava, je ne partirais pas. Je ne peux pas. Et s'il te plait, fais moi confiance. Ou plutôt regarde par toi même dans mon cœur ce que je ressens pour toi.

Il y eut de longues minutes de silence.
Ava plongea dans le coeur de celui qu'elle aimait et vit quelques bribes de vie :
Elle le vit dans ce lit qu'ils avaient si souvent partagé. Il la regardait endormie lui parler. Il lui disait qu'il était heureux qu'elle soit dans sa vie et qu'il comprenait qu'elle était la femme de sa vie. Elle et pas une autre. Elle éprouva ses sentiments et sentit une chaleur l'envahir. Il l'aimait.
Elle le vit ensuite dans son cachot, regarder une photo d'elle en pleurant. Elle entendit ses pensées. Il lui disait qu'il était un imbécile de n'avoir pas eu le courage de lui dire que c'est elle qu'il aimait et qu'elle lui manquait.
Elle vit alors une dernière scène. Il arrivait en courant vers le portail de l'école en criant. Elle ressentit une violente douleur. Il la croyait morte et était anéanti.

Severus commença à s'inquiéter lorsqu'il entendit à nouveau sa voix. Elle semblait s'être radoucie.
- Je ne comprends plus rien.
- Il n'y a rien à comprendre. Tu as senti, c'est tout et ça je ne peux pas l'inventer. Maintenant, dis moi ce que je dois faire pour t'aider.
- Je crois qu'on ne peut plus rien faire. Ça devait peut être arriver. Ah si, tu peux faire juste une chose, c'est rester près de moi et me parler parce que j'ai vraiment très peur.
- Ne t'inquiète pas, tout ira bien, lui répondit il tout en sachant que c'était faux. Dis moi où tu étais pendant tout ce temps.
- Je ne sais pas, j'ai survolé l'Angleterre et j'ai vu cette forêt. Elle m'a plu et elle avait l'air déserte, dit elle dans un souffle.
On sentait qu'elle avait de plus en plus de mal à parler.
- Ne t'endors pas ma chérie et parle moi encore.

Elle se tut quelques instants et lorsqu'elle parla à nouveau, son ton était plus serein :
- Je me sens mieux Severus. Écoute cette musique comme elle est belle.
- Je n'entends rien mon amour.
- Ce doit être le chant du cygne. Il vaut peut être mieux que tu ne l'entendes pas. Tu ne m'oublieras pas n'est ce pas ?
- Non jamais, mais s'il te plait ne parle pas comme ça. Tu me fais peur.
- Oh non, il ne faut pas. Moi, je n'ai plus peur. Je voulais juste te dire que je t'aime et que tu es quelqu'un de formidable. Ne te renferme pas quand je ne serais plus là. Promets le moi.
- Non Ava, ne fais pas ça. Ne me dis pas adieu. Je t'en supplie.
- Promets moi que tu iras vers les gens et que tu aimeras à nouveau.
- Je te le promets mais reste avec moi, encore un peu.
- Tu pourras dire à Harry et à Drago qu'ils me manqueront et que je regrette de ne pas avoir passé plus de temps avec eux. Dis à Harry qu'il est destiné à faire de grandes choses et qu'il devra avancer même si c'est dur. Dis à Drago que je sais que son cœur est pur et qu'il n'est pas comme ses parents. Dis lui aussi merci de m'avoir ramenée.
- Je refuse Ava, tu leur diras toi même.
- Je n'aurais pas le temps. Je sens qu'il est l'heure. Je t'aime mon ange.
- Moi aussi je t'aime et pour toujours. Ava ? Ava ?

Mais il savait qu'elle ne lui répondrait plus désormais. Elle était partie là d'où on ne revient pas. Il se sentit vide, comme si elle avait emmener son envie de vivre avec elle. Mais il lui avait promis alors il allait devoir avancer, continuer même s'il ne voyait plus pourquoi. Il ne pouvait s'en prendre qu'à lui si elle était morte. Il lui avait fait mal et jamais il ne pourrait se le pardonner. Il avait réussi à détruire la plus belle chose qui lui soit arrivée. Il eut l'impression qu'une partie de lui était morte avec elle. Il savait qu'il ne serait plus jamais le même.

ADIEUX


Toute l'école était en deuil. Ils étaient tous réunis au centre de la forêt interdite car c'était là qu'Ava souhaitais reposer. La plupart des yeux étaient mouillés. Elle avait été plus qu'un professeur, plutôt une grande sœur rigolote qui leur avait montré qu'on est libre de ses choix même si on n'est prédestiné à autre chose.
Un homme que Severus n'avait jamais vu s'avança entre les rangées de chaises et s'arrêta derrière le cercueil. Il fit face à l'assemblée et entama un discours surement élogieux, à la gloire de celle qu'il aimait mais il ne l'écoutait pas. Il savait qu'elle n'aurait pas aimé qu'on dise ce genre de choses. Elle trouvait ça moche de louer les gens uniquement quand ils mouraient. Il sourit en se disant que c'était ça Ava : l'anticonformisme.
Il ne leva la tête que lorsqu'il entendit le mot « mort ». L'homme lisait un texte :
« Quand la mort sera mon berger, je ne manquerais de rien. Dans de vertes prairies, elle me fera camper et elle me conduira au bord des eaux paisibles. Elle restaurera mon âme et me dirigera dans les sentiers de la justice en faveur de son nom. Devrais-je suivre la sombre vallée de la mort, je ne craindrais aucun mal car elle sera avec moi; son soutien et son appui seront ma consolation. Elle dressera la table abondante devant moi, à la face de mes ennemis. Oui le bonheur et la grâce m'accompagneront toute ma mort durant, et j'habiterais de longs jours dans sa maison. »

Il savait qu'il avait promis mais il comprit qu'il ne pourrait pas tenir cette promesse. Elle lui manquait et il irait la retrouver, bientôt, très bientôt, ...

Le lendemain, le professeur Dumbledore s'étonna de ne pas trouver Severus. Il n''était pas venu donner ses cours mais n'avait prévenu personne. Il se rendit dans la chambre de celui ci, pensant qu'il était trop malheureux pour en sortir mais elle était vide. Il eut soudain un mauvais pressentiment. Il se rendit alors sur la tombe d'Ava et comme il l'avait pensé il y trouva Severus. Il était allongé sur la stèle et étrangement, il souriait. Mais ce sourire était froid. Il avait dans la main une fiole vide. Par amour, il s'était donné la mort. Le professeur Dumbledore trouva une courte lettre à côté du défunt.

« J'ai surement été lâche de partir comme ça mais je sais qu'elle, au moins, me pardonnera. Ne m'en voulez pas, je n'ai pas été assez fort pour supporter de rester sans elle. Comment respirer sans air ? Comment vivre quand votre cœur n'est plus qu'un champ de ruine ? Ne me pleurez pas. Moi je suis heureux maintenant, je la vois venir vers moi. Elle vient me chercher. Je n'ai plus peur de ce qui arrivera ensuite puisque je ne serais plus jamais seul. Un monde meilleur s'offre à moi mais pour l'atteindre je dois vous quitter. Je m'en vais car elle m'attend. Nous nous reverrons surement. Adieu. »